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Nouvelles têtes
Souhaitons la bienvenue à Eve Copeland, Ruby S. Lucas & Thalie O. Lowell qui nous ont rejoint récemment. N'hésitez pas à passer par leur fiche de présentation pour leur souhaiter la bienvenue, ou sur leur fiche de liens.
Le calendrier de l'avent
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Brusquer et énerver les gens c’était le meilleur moyen d’avoir droit à leur sincérité. J’avais appris cela dans ma nouvelle vie d’avocat. Ça l’avait servi plus d’une fois. Ça se démontrait une nouvelle fois avec Morgane. En fait elle était la meilleure dans ce jeu et j’aimais la pousser dans ses retranchements. C’était peut être une petite vengeance au fond.
« Ne t'énerve pas voyons. Ton avis est important même s'il ne changera pas le mien. »
Je ne le lui aurais pas demandé sinon. Je voulais savoir ce qu’elle pensait de Lizzie parce que je savais que si elle l’adorait elle ne serait pas faite pour moi. Morgane la détestait. C’était donc la bonne.
« Effectivement avocat. »
C’était un bon métier. Je gagnais bien ma vie et je pouvais me construire une réputation ici totalement en dehors de mon statut de dieu ou d’héritier. C'était bien.
« Oh tu ne connais pas mes honoraires pour dire cela... »
Je n’étais pas non plus la pour jouer les chevaliers. C’était fini ça. Je n’étais plus un chevalier je ne me ferai plus avoir. Je faisais payer ce qui venait me voir. Les plus démunis je m’arrangeais avec eux. Au fond j’étais peut être un gentil. Il était temps de changer de cible.
« Tu as été pris par la malédiction ou tu es venue ici par choix toi aussi ? »
Moi je savais pourquoi j’étais venu. Je voulais fuir ce qui pouvait me sauver. J’avais été lâche mais maintenant je ne voulais plus l’être. Elizabeth m’avait rejoint et je voyais peut être une fin à mon calvaire. Cependant je savais aussi que si je venais à redevenir Ares j’aurai la tentation de redevenir mauvais et de me venger de tous les dieux de l’olympe et en particulier de mon père Zeus. Je finissais mon verre avant de retirer mes lunettes. Mes yeux dans le vide je me demandais si elle allait encore l’abandonner comme la dernière fois ou si elle allait rester avec moi. C’était étrange. J’avais besoin de Morgane. Je la voulais avec moi. Plus comme avant certes mais je la voulais quoi qu’il arrive je ne pouvais me passer d’elle.
Hochant les sourcils, je le fusillais du regard. Je savais à quoi il jouait, et je n’appréciais pas sa petite vengeance perverse. Il jouait avec moi, mais il ne savait pas que jouer avec moi était devenu beaucoup plus dangereux que dans le passé. Dieu ou pas j’étais capable de le détruire, psychologiquement et physiquement. Arès faisait ses petites apparitions, mais il avait une faiblesse, cette humaine complètement insignifiante dont il s’était entiché. Il serait facile de lui briser le cœur. Il serait tellement facile, j’avais déjà réussi à enfouir ma main dans son thorax pour serrer son cœur dans ma main, lui retirer et le forcer à tuer son Élizabeth ne serait pas bien compliqué. Ça serait même facile et là il comprendrait qu’il ne doit pas jouer la provocation avec moi.
« Voilà tu l’as eu mon avis, elle est complètement insignifiante. Comme je dis cela je suppose que tu vas penser qu’elle ait donc faite pour toi et grand bien te fasse, pense donc cela. »
Il disait qu’il m’avait aimé, mais si s’était vraiment le cas il n’essayerait pas de se venger ainsi. Prendre une femme qui était l’inverse de ce que j’étais, enfin actuellement, parce qu’en réalité Elizabeth ressemble assez à la Morgane d’antan, était en mon sens loin d’être une preuve d’amour. Mais qu’importe, buvant un nouveau verre, je me moquais de sa profession (légèrement) et hochais les sourcils quand il parla d’honoraire. Il ne trompait personne. Il était toujours un bon samaritain. Quoi qu’il en dise, il était toujours le preux chevalier prêt à aller sauver la demoiselle en détresse, quand il comprendrait que je n’en étais plus une il se détournerait de moi, j’en étais intimement persuadée.
« A ton avis ? Pourquoi est-ce que je serais venue pourrir volontairement dans cette ville ? »
Lâchais-je en un soupir pendant que mon esprit vrillait à nouveau face à la trahison que j’avais subi. Regina allait me le payer tôt ou tard.
« J’ai été prise par cette foutue malédiction que je me suis fait dérober en même temps que mon cœur. Regina est sans doute la meilleure élève que j’ai eu, mais elle mérite une bonne leçon, qu’elle aura en temps voulu.»
Lâchais-je, en laissant mes ongles taper sur le verre. J’avais tant de possibilité pour me venger, lui prendre Robin je ne pouvais plus grâce à Zelena, mais nul doute qu’elle saurait en faire bon usage. Désormais, je réfléchissais à lui prendre son second pilier, Neilina. Sa meilleure amie, Regina passait son temps à aller se réfugier chez elle pour y trouver du réconfort, tuer la meilleur serial-killeuse humaine de notre monde allait être amusant. Mes pensées firent naitre un sourire machiavélique sur mes lèvres, j’adorais penser à cela.
« Dois-je comprendre que tu es venue par choix toi ? »
Jouer les idiots ou les hommes diminués pouvaient parfois aider à obtenir ce qu’on voulait et en l’occurrence ici j’havais obtenu ce que je voulais. J’avais pu voir que Morgane était jalouse même si elle le niait. J’avais également pu observer qu’elle pouvait me faire du mal mais qu’elle ne me détestait pas assez pour le faire sans attendre. Tout cela était grisant. J’avais retrouvé ma puissance mais Morgane ne le savait pas encore. Je jouais les diminué et elle marchait non je dirais plutôt courrais.
« Elle est parfaite pour moi en effet. »
Je savais que ça ne lui plairait pas mais bon c’était la vérité. Après Miss Bennet avait son petit caractère et j’étais certain qu’elle n’était pas aussi blanche qu’elle voulait le laisser paraitre. Elle n’était pas qu’une petite femme de bonne famille. Elle était bien plus que cela.
« Grâce à elle, j’ai pu redevenir moi-même. »
Ça devait être déroutant comme paroles mais c’était la vérité. Je décidais de changer de sujet afin de ne pas me dévoiler trop tôt. Il fallait que je soigne mon entrée et qu’elle comprenne enfin qui j’étais réellement.
« Je ne sais pas… Peut être parce que tu as besoin de d’auto-détruire tout le temps. »
C’était ce que j’avais toujours pensé. Elle avait toujours tout fait pour détruire ce qui était beau autour d’elle. Mais au fond c’était sa vraie nature et puis c’était aussi ça qui m’avait attiré chez elle au début.
« Allons Mal.. Ne le prend pas mal. Je ne fais que constater. J’ai été pareil à une époque. »
Oui quand j’étais Ares j’étais idiot maintenant que j’avais vécu plus longtemps je pouvais redevenir un bon dieu… et pourquoi pas devenir LE dieu que tout le monde attendait.
« Je suis venu ici en ayant accepté l’idée que je resterai ce minable de Perceval ou ce minable de Darcy à vie… »
Oh oui ces deux hommes qui avaient dévoilé au monde toutes les faiblesses dont je pouvais faire preuves. Malgré tout ils étaient une partie de mon âme mais je devais les mettre en sourdine un peu.
« Mon départ a précipité la belle Elizabeth à me poursuivre… J’aurai du le comprendre plus tôt… Peut être que si je t’avais fuit au lieu de t’aider tu aurais accouru vers moi. »
Oui peut être qu’elle l’aurait fait. Parce qu’à l’époque c’était elle mon Graal. Maintenant ce n’était plus le cas.
« Enfin… C’est le passé. Comme tu m’as manqué… »
J’enlevais alors mes lunettes et elle pouvait tout à fait voir que je la regardais droit dans les yeux et que ce n’était pas une feinte. Je pliais ma canne blanche et je souriais en coin.
« Alors… Que dois-je savoir sur Maléfique ? Je veux dire que tu n’as pas pensé une seconde j’espère que tu te débarrasserais vraiment de moi. »
Je lui souriais puis je m’avançais vers elle. Je faisais tinter mon verre contre le sien. Depuis que j’avais retrouvé ma force de Dieu je me sentais renaitre. Pourtant il y avait encore une partie de moi qui voulait que je me montre prudent dans mes actes afin de ne pas réveiller la malédiction. On ne savait jamais au fond.
« En plus maintenant que j’ai récupéré mes pouvoirs j’aimerai beaucoup me venger de certaines personnes… Toi qui est là depuis le début… Tu n’as pas entendu parlé de ma très chère sœur… Athéna ? »
Mon dieu il était venu me parler de sa dulcinée pendant des heures ? Je n’en avais rien à foutre quand est-ce qu’il le comprendrait ! Le pire fut bien quand il annonça qu’elle l’avait faire redevenir soi-même. J’allais vomir, grimaçant à ses mots je levai les yeux aux ciels en finissant mon verre d’une traite. Il était amoureux, j’avais compris pas la peine de me faire de longue tirade sur son état d’esprit. Comme si ça ne suffisait pas de me faire chier avec ses états d’âme il tenta de m’analyser. J’étais dans l’autodestruction. Telle une enfant je tirais la langue en l’imitant avec des signes de main. Il y avait finalement un avantage à ce qu’il soit aveugle je pouvais le mimer et me foutre de sa gueule sans qu’il ne me voie. J’allais lui en mettre des : le prend pas mal, Mal. Il avait cru que c’était drôle ses jeux de mots ? D’ailleurs le pire dans cette histoire était qu’il pensait que j’étais venue dans cette ville peuplée de minable de mon plein gré. Après lui avoir expliquer rapidement que jamais au grand jamais je ne pouvais être venue ici de mon propre chef, je lui retournais la question et sa réponse me fit secouer la tête en signe de déception.
« Elle t’a suivi … »
Murmurais-je incapable de pouvoir dire autre chose. J’étais jalouse, et quand il me disait que s’il l’avait fait ça avec moi peut-être que nous aurions été ensemble. Je me contentais d’hocher les épaules en me mordant mes lèvres pulpeuses. Oui je l’aurais retrouvé, juste pour lui mettre une engueulade et après j’aurais certainement accepté mes sentiments pour lui. Je m’étais du temps à réagir, je venais à peine de les admettre et c’était uniquement parce qu’il m’avait mis pied au mur. Me réservant discrètement un verre je ne pus m'empêcher d'ajouter sur un ton presque triste :
« Certainement, mais c’est du passé ça sert à rien de revenir … »
Je m’arrêtais net quand il retira ses lunettes en m’apprenant que je lui avais manqué. Voyant ses yeux fixés au bon endroit et sans être perdu dans le vide, je sentais mes lèvres s’entrouvrir. Il avait retrouvé la vue. Il pliait sa canne et je sentais la colère montait en moi. Le giflant par pu réflexe je me sentais blessée, des larmes me montaient aux yeux :
« Tu te fou de ma gueule depuis que tu es là ? J’hallucine tu les accumules ! »
Il claqua son verre contre le mien, et je le fusillais du regard tout en souriant. J’hésitais entre être furieuse, et lui sauter au cou. Il m’avait manqué à moi aussi. Jamais je ne pourrais décemment lui dire, mais il m’avait manqué.
« Que veux-tu savoir sur Maléfique, je suis la même que tu as connu sans ses espoirs à la con et ses rêves merdiques. Si je veux quelques choses je l’obtiens. Si quelqu’un me résiste il aura à faire à la fureur du dragon. J’ai accepté celle que j’étais. J’ai accepté ma magie en arrêtant d’en avoir peur. »
Posant ma main sur sa cravate sans détacher mon regard du sien je buvais une gorgée de vin en écoutant ce qu’il avait à me dire. Réfléchissant un quart de seconde je m’humectais les lèvres :
« Non ce nom ne me dit rien, mais si je voyais à quoi elle ressemblait je pourrais éventuellement la retrouver »
Lui souriant, je faisais léviter mon verre en l’air avant de mettre à proximité de ses tempes sans pour autant le toucher :
« Mais pour ça il faut que tu m’autorises à entrer dans ton esprit, j’ai besoin d’un minimum d’information pour pister une personne. »
Je me pris un coup bien mérité. Après tout, je me fichais d’elle depuis mon arrivée en faisant semblant d’être toujours aveugle. Au moins j’avais pu constater les changements d’humeur de ma plus fidèle amie. J’avais retrouvé ma vision et mes pouvoirs depuis peu de temps et j’aimais encore jouer les infirmes. Il faut dire qu’on se méfierait plus de moi si je disais que j’étais Arès dieu de la guerre. Et je riais. Je riais en enlevant mes lunettes.
« Oh arrête c’était très drôle de te voir m’imiter. »
Et elle m’imitait plutôt pas mal à vrai dire. Je rangeais mes lunettes et je buvais mon verre dans de le poser sur la table. Je l’écoutais me parler d’elle et de ses capacités. Je trouvais ça plutôt bien qu’elle ait accepté qui elle était même si ça avait voulu dire qu’elle aille du côté du mal.
« Tu as accepté ta puissance en fait. »
Je lui souriais. Il n’y avait pas de mal là-dedans. Je lui parlais alors de ma sœur. Peut être qu’elle savait quelque chose sur ma très chère sœur. Comme j’aimerai pouvoir la serrer dans mes bras… Ou juste son cou entre mes mains ça ma suffirait… Morgane me dit qu’elle devait rentrer dans mon esprit pour qu’elle puisse voir de qui je parlais.
« Vas y je te fais confiance. »
Je lui souriais tout en lui laissant le loisir de pénétrer mon esprit.
Nous étions sur l’Olympe. J’étais à la droite de mon père. Athéna se tenait sur sa gauche. Nous nous apprêtions pour une fois à faire front commun. Nous mettions en place une stratégie militaire. Je ne savais pas encore que ma sœur allait me planter un couteau dans le dos. J’aurai du accepter l’idée de mon oncle Hadès au lieu de vouloir être fidèle à mon père. Le souvenir dura encore quelque peu avant que je ne bloque les images de mon procès et de ma déchéance.
Je posais mes mains sur celles de Morgane. Je ne voulais pas qu’elle puisse voir plus loin. Si elle voyait comment on m’avait traité nul doute qu’elle s’énerverait ou qu’elle se moquerait. Dans un cas ou un autre, je ne voulais pas qu’elle voit cela.
« Tu penses pouvoir m’aider ? »
C’était peut être le moment de faire un nouveau duo mais cette fois-ci un peu moins chevaleresque mais un peu plus… maléfique.
Il était fier de lui en plus ce petit enculé. Il se foutait de ma gueule depuis qu’il était là. Je lui mettais une baffe et ça l’amusait. Il riait encore plus en m’apprenant que c’était assez drôle de me voir le mimer et je ne pus m’empêcher de pouffer. Mon dieu il avait vu ça.
« Ok j’avoue c’était puéril, mais en même temps tes leçons de morale à deux balles sont quand même barbantes. Je crois que tous méchant qui se respecte là déjà entendu au moins une fois dans sa vie »
Buvant mon verre, je finissais de lui expliquer ce qu’il avait raté depuis que j’étais devenue celle que tout le monde appelait Maléfique. Il connaissait la majeure partie de mon histoire depuis que j’avais imposé mes souvenirs dans son esprit. La conclusion qu’il en tira était un bon résumé. Hochant la tête je terminais :
« Je suis la digne fille de la déesse du chaos et de la nuit »
Je m’éloignais un peu de lui pour sortir une grappe de raison du frigo avant de la faire léviter être nous pour la grignoter en l’écoutant me parler de sa sœur. La déesse Athéna, naturellement j’avais lu quelques ouvrages sur elle, mais je ne la connaissais pas, je ne savais pas à quoi elle ressemblait. Jusqu’à aujourd’hui je n’avais jamais eu besoin de me soucier de cela. Je lui présentais la seule solution que j’avais en ma disposition et quand il me donna la permission je posais le plat sur lequel gisait les raisins sur la table avant de me remettre devant lui. Mes mains sur ses tempes :
« Montre-moi alors »
Fermant les yeux je voyais l’Olympe, naturellement je le voyais à côté de Zeus (un des rares dieu que ma mère m’avait montré pour me mettre en garde, car elle n’avait pas confiance en lui), concentrant mon attention sur la brunette à la gauche de son père, je m’approchais d’elle la regardant en m’imprégnant de tous les détails qu’il m’offrait. Je sentais ses mains se poser sur les miennes et je comprenais que c’était la fin. Revenant à l’instant présent je détachais mes mains de ses tempes avant de reculer une fois de plus. J’étais terriblement attiré par lui et entrer dans sa tête ne m’aidait pas à me contrôler. Sa voix me ramena à l’instant présent et j’hochais la tête avant de fermer les yeux un cours instant de la fumée verte et violette s’échappant de mes mains avant que la bais-vitrée de la cuisine se transformait en télévision sur laquelle Athéna apparaissait sous un grand nombre de forme avant de se poser sur elle assise devant un tableau où le nom d’Arès était inscris ainsi que celui de Perceval, de Morgane avec des point d’interrogation à côté et celui de Neilina.
« Si j’en crois sa tenue elle est à Storybrooke et elle te recherche visiblement »
Restant le regard posé sur la brunette aux airs angéliques, je soupirais :
« Mais comme elle reste assise à ce bureau je ne peux pas voir dans quel quartier elle est. Je peux pas fouiller son passé, je ne la connais pas assez, désolé, … »
Il était vrai que je pouvais me trouver barbant... Bon là je l'avais fait exprès mais je pouvais comprendre que mon amie ne puisse pas rire de ma petite blague. Ce n'était pas vraiment drôle au fond. C'était même un peu méchant d'avoir joué avec elle comme ça mais ça m'avait fait plaisir. C'était la petite vengeance personnelle au final.
« Si tu savais le nombre de fois que j'ai entendu le sermon que je t'ai fait. »
Je riais. J'avais adoré sa tête. Bon bien sur je m'étais trouvé chiant mais parfois être le gentil dans une histoire ça faisait du bien. De toutes les façons on ne pouvait pas être seulement méchant ou seulement gentil. Il y avait toujours un part d'ombre et de lumière en chacun. C'était un constat que j'avais pu faire au fil de mes années de vie. Pour le moment je laissais mon côté mauvais réclamer sa vengeance. Athéna ne pouvait gagner, pas cette fois-ci encore.
« Bien. Il faudra que je m'assure que notre père n'est pas présent en ville lui aussi. »
Je ne voulais pas de nouveau soucis avec Zeus. Je savais qu'on ne pouvait pas toucher à sa chouchoute. J'en avais subit les conséquences. Déjà empêcher Meduse de mourir ça avait bien agacé ma soeur mais en plus soutenir les troyens. Ah mes heures de gloires. Que voulez-vous on ne se refait pas quand on a un côté malsain. Je demandais de l'aide à mon amie et même si j'avais pensé me prendre une bonne claque en pleine figure elle m'accorda son aide. Comme quoi, tout le monde pouvait se tromper non ? Mal me montra les images de ma soeur. Visiblement la petite peste était à Storybrooke. Parfait. Au moins je n'aurai pas besoin de retourner dans le monde des contes pour la trouver ou pire aux terres anciennes. Il allait falloir que je contacte mon oncle pour qu'il me mette en relation avec les Moires histoire que je puisse leur demander un petit service....
« Je sais où elle l'est. Elle se jette dans la gueule du loup... Ah moins qu'elle ait besoin d'un avocat ce qui m'étonnerait fortement. »
Je souriais un peu mauvais. Elle était dans mon cabinet et du coup je pourrais lui jouer le rôle du pauvre petit avocat aveugle. Je posais mes yeux sur les lunettes noires et je me mis à rire doucement. Ma vengeance je la tenais. Si j'arrivais à faire du mal à ma soeur, parce que bon je ne voulais pas tuer sinon avec qui je pourrais me battre ?, avant que papa n'arrive je pourrais lui dire que c'était la légitime défense. Cependant quelque chose me chagriner. Elle n'avait pas l'air d'être elle. Athéna. Elle semblait diminuer. Est-ce qu'elle avait eu elle aussi des soucis avec le paternel ?
" Tu saurais me faire une potion qui me permettrait de lire dans les pensées des gens ? "
Oh je pouvais être un vrai salop quand je m'y m'étais et là je voulais absolument savoir ce que ma très chère petite soeur avait dans en tête. Je voulais avoir au moins dix coups d'avance sur elle. Cette fois-ci c'était moi qui gagnerait la guerre et personne d'autre.
« Qu’est-ce que Zeus pourrait venir faire dans cette ville ? Elle est déjà déprimante au vu de sa pauvreté en matière de magie, et en plus assez insignifiante. Je vois mal le grand Zeus venir s’enfermer dans cette ville et accepter de perdre sa puissance…. Mais si tu veux je peux encore essayer de le localiser ? »
Si le dieu des dieux était ici, c’était la fin d’une époque bénite. Et clairement Ares était en danger ? Ma mère avait-elle fait le chemin ? Je sentais sa présence divine dans le monde des rêves que j’avais créé, mais depuis la perte de mes ailes je ne l’avais plus jamais revu. Cette attitude m’avait toujours exaspéré, mais en revanche j’étais persuadée qu’elle devait être crainte de tous et même de Zeus. Elle était capable de rependre le chaos sur la terre.
« Ma mère pourrait nous aider ? Elle est loin de toutes ses histoires l’Olympe et se contente de faire régner le chaos, là où cela l’enchante, mais peut-être qu’elle sait où es ton père ? »
Déclarais-je, sans préciser que je ne savais pas comment la contacter. Dans mon esprit, elle devait apprécier Arès, d’une certaine façon il rependait le chaos lui aussi en créant les guerres. Peut-être qu’il la connaissait aussi, cette femme si impénétrable et inaccessible qui m’avait mise au monde. Enfin la question ne se posait pas en l’occurrence. Il fallait savoir où trainait sa sœur aussi après une légère immersion dans son esprit, je finissais par capter un lien psychique et le retranscrire dans la vie actuelle. Malheureusement, cette petite peste ne fut pas fichue de regarder une seule fois par la fenêtre pour nous donner une indication sur son emplacement. M’excusant pour mon incapacité à répondre dans son intégralité à sa question. J’aurais aimé faire mieux. Heureusement, ce dernier avait réussi à reconnaitre son emplacement. Visiblement elle se jetait dans la gueule du loup donc je supputais que c’était chez lui ou en tout cas proche d’un endroit qu’il fréquentait.
« Bien sûr que je pourrais. Mais pas ici, pas dans cette ville je ne trouverais jamais les ingrédients nécessaires pour ça. Tout se trouve dans mon château. Si on arrive à retourner dans notre monde et revenir sans attirer l’attention ça sera possible. »
Lui souriant, je m’humectais les lèvres en attendant sa réponse avant d’ajouter avec un brin de moquerie :
« Ça serait un voyage d’une semaine ta tendre Elizabeth le supportera-t-elle ? »
Zeus était un être très étrange que je n'avais jamais voulu comprendre. Il était certes mon père et j'avais moi aussi un putain de caractère mais personnellement on pouvait me comprendre un peu... enfin je l'espérai. Sinon la pauvre Elizabeth aurait bien du mal à me supporter dans mon immortalité.
« Oh tu sais je n'ai jamais cherché à comprendre les intentions de mon père. S'il est en ville c'est qu'il doit avoir une bonne raison enfin du moins pour lui. Je voudrai juste m'assurer qu'il ne puisse pas modifier mon plan de base. »
Tuer Athéna. Voilà ce que je voulais. Ce n'était pas la mer à boire après tout. Mon père pouvait bien m'accorder cette faveur non ? Maléfique me proposa de demander de l'aide à sa mère.
« Si tu pouvais lui poser la question, je t'en serai reconnaissant. »
ça ne pouvait pas être une mauvaise idée. Et puis si c'était Mal qui lui demandait de l'aide je n'aurai rien à payer. C'était une bonne addition ça.
« Quand veux-tu partir ? »
Je me fichais que ça soit dans deux heures ou dans deux semaines. J'avais juste besoin de savoir son délai afin de m'organiser. Bien sur j'entendais très bien la petite pique qu'elle fit à propos d'Elizabeth que je décidais de relever dans un sourire.
« Elizabeth trouvera bien à s'occuper va. Mais c'est gentil de t'inquiéter pour elle. »
Je souriais en coin. Bien sur que Maléfique se fichait éperdument de ma petite amie et encore plus maintenant qu'elle savait que c'était elle qui m'avait sauvé. Je prenais mon téléphone portable pour envoyer un sms à Elizabeth afin de lui signifier que je devrais certainement m'absenter pour une affaire loin de Storybrooke. Il fallait que j'ai cette potion.
« Si tu me fais cette potion que voudras-tu en échange ? »
J'étais certes un Dieu mais je n'étais pas au-dessus des lois. Je savais que la magie avait toujours un prix et Maléfique n'était pas ce genre de personne à faire un cadeau juste comme ça par pure gentillesse. Je voulais savoir dans quoi je m'embarquais.
Je ne promettais pas d’y arriver dieu sait combien il était compliqué de prendre contact avec ma mère. C’était elle qui choisissait quand et comment elle venait à moi. Je ne pouvais même pas la considérer comme étant ma mère, mais plus comme ma génitrice. Elle m’avait aidé à trouver la force de me relever après la perte de mes ailes. Elle m’avait montré la noirceur et le chaos et m’avait donné la main pour me laisser envahir par ma puissance et devenir celle que j’étais devenue. Nyx était pas la déesse la plus loquace et la plus envahissante de l’Olympe, elle se fichait pas mal de qui je martyriser tant que je ne me ridiculisais pas comme quand je me suis fait prendre mes ailes.
Il me questionna pour savoir si je serais capable de confectionner pour lui une potion. Une question bien ridicule. J’étais capable de concocter tout type de potion, j’avais bien créé le sort noir avant que Regina me le subtilise.
« Ça dépend si tu as de quoi quitter cette ville discrètement immédiatement, sinon il faut que je m’en procure et sans griller ma couverture, donc dans ses comptes là je te recontacterais quand je serais arrivée à mes fins. »
Lui souriant, je m’éloignais de lui et finissais mon verre avant de lancer ma petite pique sur Elizabeth. Dieu que j’aurais aimé la faire disparaitre du tableau celle-là. Elle n’était pas capable de dompter et d’assumer un dieu ! Mais alors pas du tout, puis depuis qu’il avait trouvé son Graal je devais l’avouer j’étais jalouse. Était-ce donc cela l’amour ? C’était donc ça ma malédiction être obligé de regarder les hommes que j’aimais aller dans d’autres bras ? Certainement le prix à payer pour la cruauté de mes actes, c’était ce que j’avais fini par conclure. Face à sa réponse j’adoptais un faible sourire :
« J’ai juré de ne pas faire de mal à ton humaine faut bien que je me préoccupe un peu d’elle non ? »
Lâchais-je avec un air faussement angélique. Il savait que je n’en avais tout bonnement rien à faire de sa dulcinée, mais ça me faisait du bien d’être méchante envers une personne. Arès n’avait rien perdu de son ingéniosité, il savait que toute chose avait un prix et que je ne donnais pas de ma magie sans rien en échange, même pour lui. M’approchant de lui j’haussais les épaules :
« Tu auras une dette, le jour où j’aurais besoin de tes services, je saurais revenir vers toi, cela te convient-il ? »
En même temps avait-il vraiment le choix ? S’il voulait vraiment une potion capable de lui proférer la capacité de lire dans les pensées il n’aurait pas d’autres choix que d’accepter. Je ne changerais pas mon prix. Il le savait. Il le savait au plus profond de lui, même si Morgane était encore là, très profondément enfoui, je ne n’étais plus aussi influençable qu’avant. Désormais, je ne faisais plus de concession. Ce temps était révolu.
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