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Nouvelles têtes
Souhaitons la bienvenue à Eve Copeland, Ruby S. Lucas & Thalie O. Lowell qui nous ont rejoint récemment. N'hésitez pas à passer par leur fiche de présentation pour leur souhaiter la bienvenue, ou sur leur fiche de liens.
Le calendrier de l'avent
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Ce matin, je me réveille, anxieuse. C’est le mot, anxieuse. J’ai la gorge sèche, les yeux vitreux, bon j’ai peut-être un peu abusé sur la champagne hier soir mais bon, c’est un détail. Je m’assoie au milieu de ma chambre, voyant un paquet de cigarette dépassant de mon sac. Je l’attrape, sort une cigarette. Celui-là doit avoir peu de temps, même pas deux semaines. C’est bien simple, je fume que lorsque je suis très anxieuse et que la situation n’est pas sous contrôle. Il fut une période où je contrôlais tout dans ma vie, où chaque personne faisait ce qu’elle était supposée faire. Mais désormais, tout à changer, je ne sais plus quoi faire, comment réagir. Et ce qu’il s’apprête à se passer aujourd’hui ne risque pas d’améliorer les choses… Je me mets au balcon, allumant cette fameuse cigarette. Je m’accroupis, mon visage est décomposé. Je la fume doucement, l’éteint, puis re rentre dans la chambre. Je me mets sous la douche, laissant couler l’eau durant un moment, je réfléchis à ce que je pourrais bien dire : « Bonjour Emma, ça fait longtemps. » Dis-je en prenant un air bitchy. « Non, ça fait film drama ridicule. Bonjour Emma, est-ce que tu te rappelles de moi ? Non, trop gamine… » je ne sais pas comment faire, comment me comporter. J’appréhende… Je me douche, m’habille avec grande classe, je mets un tailleur gris, me maquille sobrement. Les gens disent souvent de moi qu’en plus d’être très avantagée physiquement, j’ai un certain sens du style. Personnellement, je me trouve banale, et je fais simplement attention à comment je m’habille, je prends soin de moi. J’espère que je n’en fais pas trop, enfin, pour aujourd’hui. Je mets des boucles d’oreilles, me parfume et sort de ma chambre. Je descends et une serveuse m’a déjà préparé mon café, je la remercie, avec un sourire anxieux. Je commence à m’y faire à cette petite ville, je n’ai pas l’habitude d’être désagréable même si j’ai cette attitude hautaine qui me colle à la peau. Donc l’intégration n’est pas difficile même si je reste méfiante, je juge les gens, que voulez-vous, avec ce que j’ai vécu… Je prends mon café à une table, en sortant je croise une femme aux cheveux courts que se fait appelée « Snow ». Cette ville est un peu bizarre quand-même, il y a l’air d’avoir des phénomènes étranges.
Je saute dans mon Rangerover, avec encore toutes mes valises dedans… J’ai eu rendez-vous avec une agence immobilière et l’agent va me faire visiter un duplex qui a l’air vraiment sympathique. Pendant ce temps-là, je roule, mes mains serrent le volant et mes bagues s’enfoncent dans ma peau. Je remarque alors que je porte toujours mon alliance. Des larmes commencent à monter, que je ravale de suite, je ne veux pas craquer maintenant… Je ne sais pas pourquoi je n’ai pas enlevée cette bague, elle me rassure, je n’ai aucune idée pourquoi.
Je suis maintenant devant le poste du Shérif, là où travaille Emma. Sincèrement, pourquoi est-ce que cela ne m’étonne pas ? Je descends, mettant un pied devant l’autre. J’entre dans le bâtiment, mes talons étant le seul bruit présent dans le bâtiment. C’est ouvert, alors elle doit être là. Je marche jusqu’à ce que je tombe devant une fille à la longue chevelure blonde, plantant son regard dans le miens. Mon souffle se coupe net. Tant de souvenirs douloureux, que j’ai refoulé remontent. Je regarde Emma, mon amie, mais aussi celle qui m’a presque envoyée en prison. J’ai de la colère, de la joie, de la peine, je ne sais pas quoi penser. Tout ce que je sais, c’est que j’ai besoin de son aide. Alors je reprends mes esprits et met fin à ce battement de non contrôle de moi-même, la regarde, et dit, sans émotion :
Elle glissait un soupir entre ses lèvres, enfonçant ses ivoires dans le beignet dont la crème vint caressée sa langue, un moment de satisfaction qui n'était qu'éphémère, qui n'aidait à calmer son esprit tiraillé. Les dernières semaines avaient été particulièrement longues entre différentes affaires qui souvent aboutissaient sur un dénouement simple et qui n'avait rien d'alarmant. Ce n'étaient que des broutilles, des histoires d'un instant dont Emma devait s'occuper malgré elle. Être la shérif d'une ville où la majorité des habitants provenaient de contes, mythes et légendes n'avait rien de reposant. Elle plissait les lèvres et levait les yeux vers l'horloge inquisitrice accrochée au mur dont les aiguilles semblaient jouées avec sa patience et son envie de quitter les lieux pour rejoindre le loft qu'elle partageait avec ses parents, une étiquette qu'elle avait encore du mal à assimiler malgré les longs mois passés dans cette ville aussi surprenante qu'agaçante. Elle se redressait de son siège, un dossier dans une main, ses doigts glissant un instant sur le cuir rouge posé sur la chaise qu'elle délaissait, l'armure constamment revêtue et qui empêchait à quiconque d'approcher un coeur blessé et à la confiance vacillante, un coeur angoissé à l'idée de subir un nouvel abandon, un coeur qui n'arrivait à se remettre des plaies d'un passé qu'Emma essayait en vain de bannir de son esprit. Le destin semblait pourtant vouloir lui jouer un nouveau tour de passe-passe, semblait vouloir la mettre devant le fait accompli en jouant d'ironie et en faisant ressurgir un fantôme qu'elle n'avait encore pu mirer. Elle redressait la tête aux bruits de talons contre le sol dallé, songeant pendant un instant que c'était Regina, mais une autre silhouette passait l'encadrement de la porte, une silhouette féminine et élégante, un visage qui fit arqué un sourcil à la blonde qui mirait l'inconnue qui l'observait de son regard intense et perçant. Une certaine familiarité émanait d'elle sans qu'elle ne puisse en comprendre la provenance. Qui était cette femme à l'aura qui exhalait une certaine richesse ? « Je peux... » commença t'-elle sans pour autant finir sa phrase devant une question qui lui était adressée, une question qui la déstabilisait un instant. « Je... » Elle la contemplait un long moment, fouillait dans des prunelles hivernales et sombres pour tâcher de trouver un indice sur l'identité de celle qui semblait la connaître. Des obsidiennes noisettes, esquissées en amandes, un regard profond, un regard qui lui rappelait celui d'une autre...Le dossier fût lâché et tombait à ses pieds sans pour autant s'éparpiller. « ...Lily ? C'est bien toi ? » Elle ne ressemblait en rien à la Lily qu'elle avait connue jadis, mais son regard lui affirmait que c'était bien elle. Elle se penchait pour ramasser son dossier après ce court instant de surprise et se reculait d'un pas, la méfiance inondant ses émeraudes. La brune faisait partie de ces personnes qui l'avaient trahi, qui lui avaient menti et elle n'avait oubliée, malgré les années écoulées depuis leur rencontre qui s'était terminée sur une note amère. « Comment m'as-tu retrouvée ? » Une question posée à son encontre, le regard ancré dans le sien où l’amertume se manifestait. Elle croisait ses bras contre son buste pour ensuite laisser une autre question s'échapper de ses lèvres mutines : « Qu'est-ce que tu veux ? » Le passé revenait la hanter, une période qui restait une blessure vive dans ses veines, une période qui lui rappelait cette jeunesse mitigée, le bonheur d'une famille envolée et ce à cause d'elle.
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Jeu 16 Aoû - 23:36
