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Happy Endings Chronicles
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Lost one
Robin de Locksley
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Message# Sujet: (fb)Drink buddy   (fb)Drink buddy Icon_minitime1Dim 9 Sep - 13:59


Robin & Neal
Drink buddy


New-York, New-York ! Les lumières vous aveuglent, les klaxons vous assourdisse et sur les passages piétions lorsque le feu est clément, l'on se touche, l'on se frôle, on subit l'effervescence de la marche, on se noie dans la masse emportée par la cadence folle des marcheurs. Tout n'est que démesure, tout n'est que grandeur et attirés par les éclairages fous de Time Square, tels des papillons attirés par la lumière, nous nous y perdons. Robin était de ceux-là. Intrigué, par la modernité et par ce monde qu'il redécouvrait, il se plaisait à sortir de nuit pour se perdre dans la lumière avant de sombrer vers des horizons un peu moins prompts à la clarté. Voilà deux semaines qu'il avait regagné la surface, quinze jours durant lesquels il n'avait pas chômé. Évasion de l'hôpital après y avoir été admis en tant que sans domicile. Une évasion que l'on pouvait aisément qualifier de rocambolesque assez pour être évoqué dans l'un des quotidiens du coin. Puis quelques jours plus tard, le voilà se parant à nouveau des atours du héros en sauvant la femme et la fille d'un commerçant, victime de la pègre locale. Pour se faire, Robin qui se fit par la suite appeler Richard, n'hésita pas à plonger dans l'Hudson River pour empêcher les deux femmes de se noyer. Reconnaissant le père de la jeune Betty, offrit l'hospitalité à son sauveur, avant de lui donner du travail. De sa vie passée, il ne conservait pas un seul souvenir. Il ne connaissait que son prénom, Robin, mais c'était trop peu pour reconstituer le puzzle, alors faute de mieux, il accepta de repartir à zéro, ici à New-York, la ville qui ne dort jamais.

Le quartier de Hell's Kitchen n'était point réputé pour sa tranquillité. Les commerçants en savaient quelque chose. Depuis, longtemps, ils subissaient bien malgré eux la gangrène criminelle. Il fallait payer tel était l'impératif auquel souscrivait bien malgré eux, les commerçants. Il n'y avait aucun traitement de faveur, aucune exception pour confirmer une règle quelconque. Tous devaient s'acquitter de ce qui faisait office d'impôts, le cas échéant les sbires du gros bonnet se faisaient un plaisir de passer pour se livrer à un saccage en bonne et due forme dans le meilleur des cas. Robin fut bien malgré lui confronté à l'alternative la moins favorable à savoir l'assassinat en guise d'exemple. Une pratique qu'il avait connue jadis et qu'il combattait avec ardeur, mais dont il n'avait aucun souvenir à cause de sa mémoire défaillante. (Elle a bon dos.) Toujours est-il que notre amnésique, avait, sans être influencé, choisit de se placer, à nouveau, du côté des opprimés. Cependant, à l'inverse de celui qu'il était jadis, le code d'honneur n'avait plus lieu d'être et il ne retenait aucun de ses coups. Il n'était donc pas rare de voir, à la nuit tombée, la silhouette encapuchée d'un nouveau justifier, qui le jour et pendant des heures décentes, œuvrait derrière un bar.

Levé aux aurores, car incapable de faire la grasse matinée, l'ami Rick était le premier sur le pont. Il se prépara un café, ravi de voir qu'il se faisait la main et que la pisse d'âne prenait du goût. Passé la douche et l'habillement, il regagna le bar et commençant à y passer le balai, il remarqua alors les quelques plaies sur sa phalange gauche. Il n'y était pas allé en douceur lors de sa précédente sortie et les quelques bleus qu'il avait sur le corps pouvaient à leur tour attester de la violence des coups. « Ménage-toi ! » La voix de la jeune Betty résonnait encore. Elle devait aller au lycée, mais semblait de toute évidence encline à l'école buissonnière. « - Et toi, va à l'école ! » Notre héros acheva de tout mettre en ordre avant de passer derrière le comptoir prêt à accueillir les premiers arrivants.

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Message# Sujet: Re: (fb)Drink buddy   (fb)Drink buddy Icon_minitime1Mer 12 Sep - 22:45

Robin Locksley &
Neal Cassidy

Camarade de beuveries

Flashback;
Un large soupire ce fit entendre à l’intérieur de l’appartement alors qu’entre ses doigts tournoyait une carte postale. Brisée, encore et toujours ce mot qui ne changeait jamais à l’endos d’une magnifique ville qui semblait si tranquille sur la photographie. Un gloussement, une nuit sans sommeil, le brun ne savait plus quoi faire avec cette information. Au départ il avait voulu s’enfuir, disparaître, mais combien de temps encore pourrait-il tout abandonner avant que son passé ne le rattrape pour de bon? Le brun connaissait son paternel par cœur, il savait qu’il ne lâcherait pas avant de l’avoir retrouvé, puis cette carte postale était censée être une bonne nouvelle. À la base cette carte devait annoncée une réunion tant attendue, une réunion à laquelle Neal aurait été heureux de se rendre, mais tout cela était un passé désormais si lointain. Onze ans s’étaient écoulés depuis la séparation autrefois douloureuse de deux amants qui aujourd’hui n’étaient que des étrangers. Le cœur du brun ne se serrait plus à la mention d’un prénom, les blessures avaient depuis longtemps été guérit par la patience ainsi que le temps, alors que signifiait donc cette carte après toutes les épreuves passées. Neal se relevait dans son lit en déposait la carte dans son sac qui se trouvait sur la table de chevet à ses côtés, une main dans les cheveux afin de frotter son crâne, se réveillant difficilement de cette autre nuit. Il avait tant de questionnement se retrouvant sans aucune réponse. Une tentation venait naître doucement dans son estomac, le tiraillant de nœud douloureux, l’anxiété venant vite faire renaître des anciennes craintes oubliées. Devait-il se rendre en ville afin de savoir ce qu’il en était devenu d’elle? Oui, elle, la seule et l’unique. Tout comme son père il avait fait une erreur dans sa vie et il hésitait si l’erreur n’avait pas été de la rencontrée. En croisant son chemin il avait forgé son avenir, il avait dérangé son destin, il avait même passé tout près de détruire tous les espoirs que les gens avaient déposés en elle. Neal souriait à la pensée même de ce qu’elle devait endurée en leurs noms, non pas qu’il trouvait drôle l’idée qu’elle soit torturée par leurs complaintes, mais bien parce qu’elle avait tout de même trouvée sa place en ce monde. Un nouveau soupire ce fit entendre alors qu’il se relevait du lit pour se rendre à la salle de bain. Il n’avait plus le temps d’y penser, ni à ELLE ni à la ville dans laquelle la voiture jaune devait se trouver et surtout pas à lui.

Il y avait quelque chose de rassurant à se trouver dans la grande ville. Il y avait tellement de gens que n’importe qui pourrait devenir anonyme en parcourant les rues. Neal avait comme à son habitude des vêtements sobre, rien de tape à l’œil si ce n’était que son hoodie d’un gris clair qui le tenait au chaud, le vent pouvait être frisquet dans le métro. Un sourire aux lèvres, écouteurs dans les oreilles, il se rendait au travail comme il en avait la coutume. Une fois devant le bureau où il avait déniché un nouvel emploi, le brun se confrontait à une porte verrouillée à clé.  Son regard balayait la baie vitrée avant de tomber sur un papier indiquant une grève générale. « Ah bien sûr…et je suis le dernier au courant. » murmurait-il en grommelant avant d’apercevoir ses collègues un peu plus loin sur le trottoir crier au loup pour des miettes de pain. S’ils savaient ce qu’était la vie dans la forêt enchantée peut-être qu’ils se fâcheraient moins envers une augmentation de un pourcent de taxe sur leurs paies pour payer les frais d’assurance de la compagnie, mais ça ce n’était pas à Neal de leurs expliquer. Il y avait bien pire dans la vie que de payer des assurances comme par exemple être forcé d’aller à la guerre à l’aube de vos quatorze ans. Un simple bruit de désaccord ce fit entendre, un claquement de dent, un ‘’tssk’’ quasiment inaudible avant que le brun ne se retourne. Il n’allait pas rester sur place afin de se battre pour une cause à laquelle il ne croyait pas, en descendant la rue d’un pas rapide il vit un de ses patrons et lui fit un bonjour de la main avant de continuer sa route. Voilà qui devrait sauver son emploi pour encore une ou deux semaines.

« Premier arrivé premier servit? » dit la voix joyeuse de Cassidy avant qu’il n’entre dans son bar fétiche. Un énorme sourire aux lèvres, il laissait tous les évènements de la journée derrière lui avant d’aller s’assoir au comptoir. Il laissait les employés se préparer en silence, prenant place à son tabouret avant de sortir son téléphone de son sac. Il était encore tôt pour boire, mais quand vous aviez passé une partie de votre vie avec un pirate, vous saviez que les lois n’étaient pas toujours là pour être suivi..



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Message# Sujet: Re: (fb)Drink buddy   (fb)Drink buddy Icon_minitime1Dim 23 Sep - 23:13


Robin & Neal
Drink buddy




L'odeur du café hantait encore ses narines. Et pour cause, le propriétaire des lieux venait de se servir une petite tasse blanche, un Nespresso, comme il disait. Robin n'était pas encore au fait de toutes les nuances, pour lui un café restait un café. Il se rattrapait cependant sur les boissons alcoolisées et il apprenait vite le bougre, tellement que l'on pouvait aisément se demander, si dans une vie passée, il n'avait pas officié derrière un comptoir pour abreuver toutes les soifs. Journal sur les genoux, le père de Betty prenait connaissance des quelques faits divers ayant eut lieu à proximité. Il s'étonna de savoir que cette nuit encore, la police avait retrouvé quelque peu amochés, deux des hommes de main du parrain du coin. Robin, qui essuyait une choppe à bière, ne put s'empêcher d'esquisser un sourire. « C'est fou ! J'ai l'impression que le quartier redevient enfin vivable ! » lança le patron en déposant le journal sur le comptoir face à son nouveau barman. « - Il y a peut-être une justice finalement » reprit Robin en prenant soin de cacher ses phalanges abîmées. « - Je veux dire peut-être que quelqu'un s'est dit qu'il fallait faire quelque chose. Vous n'avez jamais songé à monter une alliance avec les autres commerçants ? » Le patron sourit à Robin avant de prendre place à ses côtés derrière le comptoir. Il lui servit alors un discours sur la résignation qui sonna d'une bien étrange façon aux oreilles de l'habille barman. « - Mais vous ne pensez pas justement, que l'inaction ça leur donne plus de crédit ? »

« Robin, tu as bien vu ce qu'ils ont failli faire à ma femme et à ma fille. » L'air triste, l'homme souffla un court instant. Robin le savait, la blessure était encore à vif et l'homme, malgré la reconnaissance qu'il éprouvait à l'égard de son sauveur, préférait ne pas évoquer cette fameuse nuit où sa femme et sa fille, enfermaient dans leur voiture, avaient failli être noyées dans l'Hudson. Robin ne préféra pas insister et prit la direction des réserves pour ranger les caisses pleines de boissons qu'on venait de leur livrer, il s'occupa ensuite des consignes qu'il tria comme on le lui avait appris. Sur son passage, il croisa la jeune Betty, qui traînait comme à l'accoutumée. Elle aussi avait eu vent de l'arrestation des deux hommes de main, mais elle, contrairement à son père, avait quelques doutes sur l'identité du mystérieux protecteur. Pour preuve, elle interrogea le barman sur l'état de ses phalanges. « - C'est rien ! J'ai un sommeil agité. Je me suis sûrement cogné. » Dubitative, l'adolescente fit la moue « Pense au costume la prochaine fois ! » lança-t'elle avant de récupérer son sac et de mettre les voiles. La petite clochette sonna à nouveau « - Je suis contre les capes ! » lança Robin pensant qu'il s'agissait de Betty revenue sur ses pas. Il fut surpris de tomber sur un jeune homme  « - Bonjour ! Excusez-moi, mais ce n'est pas encore ouvert ! » Le propriétaire des lieux s'approcha de son barman et lui fit savoir que Mr Cassidy était un habitué. Robin acquiesça et s'approcha du nouvel arrivant « - Désolé, je suis le nouveau ! Du coup, qu'est-ce que je vous sers ? »

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Message# Sujet: Re: (fb)Drink buddy   (fb)Drink buddy Icon_minitime1Mar 25 Sep - 1:54

Robin Locksley &
Neal Cassidy

Camarade de beuveries

Flashback;

Perte d’emploi, mécontentement, les riches qui n’épargnent pas les pauvres, c’était la le quotidien de tous à New York. Personne n’y échappait, de l’élite à la balustrade, tous un jour étaient confrontés à cette réalité. Ce n’était pas une pratique unique à la grande pomme, mais de toutes les villes dans lesquelles Cassidy avait vécu, celle-ci avait eu son lot de surprise pour l’homme étranger. Il se souvenait encore de son arrivée dans ce nouveau monde et de la peur qui l’avait perforé. Il se souvenait combien les bâtisses gigantesques lui avait fait de l’ombre et que pour une fois en plusieurs siècles il avait murmuré le prénom de son père alors que son cœur se serrait dans sa poitrine. Il avait senti chaque battement, chaque pulsation jusque dans sa nuque, chaque frisson qui avaient parcouru son frêle corps d’adolescent qui n’avait pas encore vieilli. Puis il avait gloussé, ravalé sa salive ainsi que sa fierté et il avait fait ses premiers pas dans ce monde inconnu. Des gens il y en avait par milliers, des maniaques encore plus, des faux magiciens dans un monde dépourvues de magie et donc des arnaqueurs de première place. Tous ces mondes mélangés en une énorme communauté malsaine qui effrayait notre brebis égarée. Pourtant, autant pouvait-il craindre cette ville, il y revenait sans cesse attiré tel un aimant. Il s’y sentait moins seul, moins vide, c’était l’endroit qui lui rappelait le plus sa maison. Non pas à cause de la technologie, loin de là, mais à cause du chaos qui y régnait en maitre. À chaque coin de rue il s’attendait à tomber sur un visage familier, longtemps oublié, un visage qui le choisirait enfin. Le garçon était devenu un homme et l’homme avait à son tour oublié cette sensation unique en ne faisant qu’un avec son entourage. Neal Cassidy était un passif, interdisant au courageux Baelfire de prendre la parole, passant ainsi inaperçu dans cette ville pleine d’injustice. Les journaux débordaient de misère, de peine, de gens à qui on avait tout dérobé et Neal passait la page comme si rien n’était comme le ferait n’importe quel citoyen. Il entendait sa conscience lui crier des injures, cette ancienne voix d’un garçon perdu qui se serait battu afin de nourrir le voisin avec des petits bouts de pain, qui serait partie à la guerre pour avoir une chance de sauver une âme perdue au milieu du champ des morts. Pourtant il le faisait taire, chaque jour, chaque heure, chaque minute de sa vie puisqu’il ne pouvait rien y faire ici. S’il agissait il ne serait pas mieux qu’un homme mort, il n’était qu’un sans papier, si les autorités mettaient la main sur lui il finirait son existence dans une cellule derrière des barreaux de fer.

« Oh…je peux revenir alors. Il n’y a aucun problème, j’ai été libéré comme mon bureau viens de fermer, je ne vous embête pas plus. » dit-il en voulant se relever du tabouret, sortant du même fait de ses rêveries quand le patron du bar se présentait. Neal avait un sourire sur le visage, se plaisant de se savoir un régulier, quoi qu’il ne fût pas non plus accro. Il aimait simplement la distraction, il venait de temps à autres ici avec des collègues de travail ou encore avec sa fréquentation du mois. Il reprit la place qui lui était dû sur son tabouret et ne se gênait pas pour rire chaleureusement aux présentations brèves.  « Mr. Cassidy, mais appelle moi Neal contrairement au vieux. Je vais te prendre une bière, blonde, on est encore tôt pour boire du fort. » Neal tassait le journal et déposait son sac afin de sortir son porte feuille de celui-ci pour glisser un montant d’argent vers le serveur. Comme il n’y avait pas d’autres clients pour le moment il n’allait pas mettre son sac au sol. « Donc tu es nouveau ici? Au passage tu peux me tutoyer, je sais bien que nous n’avons pas élevés les moutons ensemble, mais faisons tout comme. » Le brun était bien bavard, cachant le stress qui naissait de devoir se trouver un autre emploi et encore plus celui qui le hantait depuis un certain temps.



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Message# Sujet: Re: (fb)Drink buddy   (fb)Drink buddy Icon_minitime1Ven 19 Oct - 16:25


Robin & Neal
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Ses phalanges étaient encore douloureuses certainement autant que les mâchoires des « malheureux » sur lesquels il s'était acharné. Il lui faudrait sûrement un peu de glace pour amoindrir la douleur. Si seulement il n'y avait que ça ! Son corps tout entier était couvert d'hématomes et pourvu déjà de quelques cicatrices, traces d'un passé bien fourni et d'un présent qui l'était tout autant. Mais pour l'heure, il devait œuvrer derrière son comptoir. Il émit un souffle, peut-être était-ce un soupire trahissant une fatigue qu'il masquait tant qu'il pouvait. Il est vrai que ses nuits étaient courtes depuis son arrivée à New-York. Morphée avait semblerait-il déserter son esprit, mais plus encore, le pauvre Rick craignait, en se laissant totalement absorbé par ses songes, d'être retrouvé par ses tortionnaires. Car il le savait, le sommeil profond pouvait engendrer des ponts aisément franchissables par l'odieux binôme régnant sur le Tartare. L'archer qu'il n'était plus, optait donc pour la somnolence. Un choix qui commençait à avoir des répercussions sur son état et son comportement, d'où sa légère agressivité en voyant un nouveau client se ramenait avant l'ouverture. Une chance que le propriétaire eut été présent pour préciser à son nouveau barman qu'il s'agissait d'un habitué. Une information qui réfréna les ardeurs de Rick qui de ce fait s'enquit de la commande du nouvel arrivant tout en le rassurant en consentant à faire un effort pour se montrer poli. « - Non, restez ! Si vous êtes un habitué, je ne vais pas vous traiter comme un malpropre. » L'homme se rassit et consentit à une petite présentation. Le tutoiement était de rigueur, ce qui mit à l'aise Robin qui laissa paraître un sourire bienveillant.

« - Le boss aime bien anoblir ses clients à coups de « monsieur » Enchanté de vous connaître Neal. Moi c'est Robin…enfin Rick. Tout le monde m'appelle Rick ici. » Il n'épilogua pas plus, de peur que son lapsus soit trop flagrant. Neal opta, malgré l'heure matinale, pour de la bière blonde qui plus est. Robin de son vrai non, bien que surprit par le choix, s'exécuta aussitôt et récupéra une shop qu'il plaça sous la tireuse avant de l'incliner légèrement pour que le mousseux soit au rendez-vous. Puis il se saisit d'un sous-verre et plaça le tout devant son nouveau client qui avait déjà déposé quelques billets sur le comptoir. Neal rendit le tutoiement réciproque tout en prenant le temps de s'intéresser au nouveau barman. « - Élever les moutons ensemble ? Ah je vois, c'est une expression, c'est ça ? Et bien écoute, moi, je pense que nous n'avons pas besoin d'élever des moutons ensemble pour se tutoyer. J'ai, je pense, un humour pourri, comme tu peux le remarquer. Et pour répondre à ta question, effectivement, je suis nouveau. J'ai en quelque sorte rendu service au proprio et du coup, il m'a filé du boulot. Et toi, tu es originaire d'ici ou comme moi tu es un étranger en terres inconnues ? »



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