Horror Book

Le 31 octobre. J’avoue que j’ai toujours adoré cette fête qu’est Halloween, c’est jouissif de pouvoir se déguiser. Oui, j’avais passé la soirée seule à la maison, mon « oncle » et sa caqueneuse fille n’étaient pas de la partie, lui en tout cas ne l’était plus beaucoup depuis un bon moment. Mais ce n’était pas plus mal. C’est donc la soirée passée vêtue en sorcière que j’ai ouvert la porte pour donner des friandises aux enfants avant de me faire chauffer des pop corns et de m’installer sur le sofa devant un film d’horreur d’époque. Le film terminé, j’éteins la télévision, les lumières, prend une bouteille d’eau dans le frigo et monte à l’étage pour aller me coucher.

Mon cristal à nouveau autour du cou, j’enfile mon pyjama et me mets au lit avant d’éteindre la lumière. Je ferme les yeux, espérant trouver rapidement le sommeil. Mais alors que je pensais pouvoir passer une nuit tranquille, j’ouvre les yeux. Je suis assise à même le sol dans un endroit très étrange. Oui, une version animée. Je reconnais l’endroit, étant une grande fan d’animés de Disney. Je tourne le regard et je le pose sur les autres personnes qui sont avec moi. « Je ne sais pas comment nous sommes arrivés là mais j’ai l’impression que nous sommes dans le dessin animé de Blanche Neige. De votre conte Majesté. » dis-je à l’intention de Regina qui se trouvait avec nous.

En tout cas, il était clair que la forêt maléfique commençait vraiment à me faire peur et je ne comptais pas rester là à attendre que le temps passe, les aboiements des chiens au loin n’annonçaient rien de bon et puis bon, la silhouette qui s’en était sortie devait être Blanche Neige alors nous aussi on devrait pouvoir s’en sortir non ? « Au fait, pour ceux que je ne connais pas, je m’appelle Odette et je propose qu’on emprunte le chemin de droite parce que je ne compte pas pour ma part rester ici. Les aboiements ne disent rien qui vaille et je ne veux pas tomber sur le Chasseur. » Je regardais mes camarades de mésaventure, espérant qu’ils prennent la même décision que moi. Mon regard se perdit à regarder Regina qui ne semblait pas être au mieux de sa forme « Tout va bien Majesté ? »

Horror Book

Halloween. La reine, qui essayait de faire oublié ce sobriquet de « méchante » associé, ne connaissait que trop bien. Vingt-huit ans à Storybrooke à se familiariser avec les coutumes des habitants du monde sans magie. Cette fête, qui trouvait son origine en Europe, s’était vue exportée sur le continent américain avec une toute autre visée, bien plus commerciale et qui plaisait énormément aux enfants de par cette traditionnelle collecte de bonbons en étant déguisés. Regina en avait vu passer, des enfants venant quémander des friandises durant tout ce temps, et Henry lui aussi en était friand, comme tous les jeunes de son âge.
Mais cette année, en s’endormant, la reine était loin de songer à cette fête. Le départ de la Forêt Enchantée pour Storybrooke approchait, moult péripéties avaient régi sa vie et l’heure était à présent venue de reprendre sa ville. Mais pas tout de suite, visiblement…

Alors qu’elle pensait s’éveiller, la belle brune fut surprise par ce qui l’entourait. Elle avait l’impression de se retrouver au milieu d’un décor de théâtre. Tout semblait n’être fait que de dessins… Tournant sur elle-même, elle constata la présence de personnes qu’elles connaissait, à commencer par Belle et Odette. Elle dévisagea une à une toutes les personnes l’entourant et à mesure qu’elle observait le décor, Regina sentait une angoisse incompréhensible la saisir. Son coeur était serré, comme si quelqu’un le tenait dans sa main et le pressait. Odette déclara, sans doute très justement, qu’ils se trouvaient dans le conte de Blanche-Neige version dessin animé. Regina avait déjà vu cette version avec Henry à l’époque où il ignorait tout de la malédiction, et elle avait d’ailleurs trouvé ce film complètement grotesque. Alors pourquoi dans ce cas se sentait-elle aussi inquiète ? Ce n’était certainement pas ces bois ou la nuit ou encore les cris des chiens qui pouvaient l’effrayer, après tout ce qu’elle avait vécu. Non, c’était autre chose. Elle avait beau regarder, ni Robin ni les enfants n’étaient là. Aucune trace d’Henry, CJ, Roland, Lina ou Richard. Où était passé sa famille ? Est-ce qu’on la lui avait encore enlevée ? Est-ce qu’ils étaient en danger ? L’ancienne maire de Storybrooke était incapable de penser à autre chose et ne put pas même répondre à la question d’Odette, ni même encore choisir une direction. Elle était figée, interdite, presque livide. Elle avait l'impression que la tête lui tournait et qu'elle manquait d'air. Pourtant, la princesse cygne avait raison, il ne fallait pas faire de vieux os ici, il fallait choisir un chemin. Sans répondre, Regina se rapprocha, presque titubantes, de la blondinette. Elle irait dans sa direction puisqu'elle semblait si sure d'elle.

Horror Book

Pour une fois, Zack n’avait pas à travailler et pour cause : à force d’être en retard à cause de ses retenues répétitives, il a fini par être viré. Pourtant, ce n’était pas sa faute mais le jeune homme était vite retombé sur « ses pattes ». Cette bonne Granny avait accepté de le prendre comme serveuse et le point positif, c’était qu’il pouvait adapter ses horaires scolaires à ceux du Granny’s Dinner. Mais pourquoi il n’avait pas pensé à ça plus tôt ? Enfin, bref ! Il était de bonne humeur ce soir-là mais il n’avait pas envie de fêter Halloween à cette fête qu’organisait un élève de sa classe. Il avait plutôt passé sa soirée à regarder de bons vieux films d’horreurs jusqu’à s’endormir devant son écran de télévision.
Sombrant dans le monde des rêves, le blondinet se retrouva projeté dans un monde bien étrange. On aurait dit la Forêt Enchantée mais dans une version … Euh plus pour les enfants ! Au début, Zack ne comprit pas ce qu’il pouvait faire dans cette version de Blanche-Neige. Il ne comprit pas non plus trop ce qu’il se passait mais il préféra suivre celle qui s’appelait Odette. Tout à coup, le décor changea complétement. Pour le jeune homme, ce fut un choc. Voyant le personnage de Gaston, il comprit alors où ils étaient. Le château de la Bête ou du moins pour Zack, celui du Ténébreux. Sa réaction ne se fit pas attendre longtemps. Ce fut d’un air inquiet et presque paniqué qu’il se mit à crier.
- MAMAAAANNNNN ! OU ES-TU ? C’EST MOI ZIP ! MAMAN ?
Il chercha sa mère du regard mais ne la vit pas. Son regard finit par se porter sur deux potes, celle du jardin et celle de la cuisine. La peur de perdre sa mère fut plus forte. Gaston ? Mais il n’en avait rien à faire de cet imbécile ! Cela faisait tellement longtemps qu’il rêvait de retrouver sa mère, même si c’était sous la forme d’une théière. Et une théière qui parlait dans cette version-ci.
- Il vaut mieux prendre de quoi se défendre au cas où et dans la cuisine, on peut se servir de quelques ustensiles. Si je me souviens bien, il doit avoir quelques couteaux tranchants ou pour ceux et celles qui veulent faire un remake de Raiponce, il doit avoir une grande poêle à frire.
Secrètement, il espérait pouvoir aussi y trouver sa mère. Au loin, il entendit le tic tac d’une horloge avant que des éclats de verre n’atterrissent près de Zack.

Horror Book

Je ne comprenais pas tout ce qu’il se passait mais en tout cas, il était clair que quelque chose clochait, je finirais par savoir quoi, ça c’est certain. Alors que nous partions sur le chemin de droite de la forêt sombre de Blanche Neige, voilà qu’on se retrouve dans un autre lieu. Très rapidement, je reconnais les lieux, comme quoi, ça servait de regarder tous les disney plusieurs fois. On était dans le dessin animé de la belle et la bête. On était dans le château de la bête et je dois avouer qu’une légère larme perla sur ma joue quand je me souvins de la scène, j’avoue que j’avais pleuré la première fois que je l’avais regardé avant que je ne comprenne que Belle était née pour sauver la bête et le faire redevenir prince.

Des éclats de verre atterrissent non loin, j’entends le tic tac qui persistent, il faut absolument qu’on sorte d’ici, je sentais qu’on risquait gros si on ne faisait rien. Je me mords la lèvre inférieure et regarde les autres membres présents avant de me rendre compte que deux d’entre eux semblaient pris dans un mal qu’on ne pouvait comprendre. J’avais comme l’impression que tout ces voyages différents jouaient sur nos peurs ou quelque chose comme ça. Mon regard se porte finalement sur la porte des cuisines et celle du jardin. Je pose ensuite mon regard sur Zach « Tout va bien? » demandais-je au jeune homme avant de regarder autour de nous.

Je fais un signe approbatif de la tête avant de reprendre la parole « Tu sembles connaître les lieux mieux que nous alors moi je te suis. » dis-je à l’ancienne tasse avant de regarder les autres « On le suit ? » dis-je alors que je commençais déjà à reprendre la marche en direction des cuisines « Il faut qu’on se dépêche, je sens que ce tic tac n’est pas bénéfique. » et je suivais toujours mon instinct.

Horror Book

Alors qu’enfin le petit groupe put sortir de cette sombre forêt, tout le monde se retrouva immédiatement dans un château. L’intérieur n’était pas sans rappeler celui de Rumpelsiltskin mais version animée. Encore un dessin animé… Ils étaient forcément dans un mauvais rêve ! Mais pourtant tout semblait si réel, les sensations, les actions et les personnes aussi. Regina ne comprenait pas et cela l’agaçait de plus en plus. Fort heureusement, elle avait récupéré ses facultés et s’était détachée de l’enclume que représentaient ses peurs, mais malgré tout elle n’en oubliait pas sa famille qu’elle espérait retrouver au plus vite. Pour l’heure, le tintement stressant de l’horloge et ce bruit de vaisselle cassée n’avait rien de rassurant. Le jeune garçon appela sa mère de toutes ses forces, il avait l’air très angoissé et étant mère, Regina le comprenait.

- Écoute, Zach, ta mère ne voudrait pas que tu te mettes en danger. Et je ne suis pas sûre qu’utiliser des couteaux tranchants soit une bonne idée. Nous te protégerons, assura-t-elle.

Elle jeta un œil à Odette et puis aux autres. Zach était le plus jeune. Belle connaissait peut-être aussi les lieux étant donné que c’était aussi de son conte qu’il s’agissait.

- Pourquoi ne prendrions-nous pas la voie de la sortie ? Ne voyez-vous pas que cette porte donne sur l’extérieur ? Je pense qu’on est tous d’accord pour dire qu’on veut quitter cet endroit… Faites ce que vous voulez, moi je sors !

Sans attendre, la belle brune se dirigea vers l’extérieur, boule de feu en main au cas où quelqu’un souhaiterait l’importuner. Les bruits de bris de vaisselle ne laissait rien supposer de bon mais jusqu’à preuve du contraire, des assiettes ne pouvaient rien contre de la magie noire. Elle n’allait pas avoir peur de personnages animés tout de même, alors qu’elle avait martyrisé plus d’un royaume entier et que sa légende la précédait.

Horror Book

C'est affublé de quelques images d'un Disney dont le nom lui échappait encore et pourvu de nouvelles connaissances sur les traditions d'Halloween, que Robin s'endormit. Le petit Roland était lui pourvu de cette même quiétude et le ventre remplit de quelques friandises. Mais alors qu'il s'enfonçait dans le sommeil, Robin sentit un courant d'air froid lui parcourir le corps l'obligeant de ce fait à se réveiller. Et quelle ne fut pas sa surprise, lorsqu'il se retrouva devant un palais pourvu d'un bien étrange décor. « - Mais qu'est-ce… » Les lieux animés façon « Disney » étaient en proie à une attaque à en juger par les hurlements à tout-va et la vaisselle cassée. Le tic toc d'une horloge se fit alors entendre, tandis que face à lui les personnages animés se battaient contre des meubles, de la vaisselle et divers autres ustensiles traditionnellement immobiles. Robin tenta d'éviter de se prendre des coups et pénétra l'intérieur de la demeure qui ressemblait à celle du Ténébreux. Un cri se fit entendre, celui d'un jeune garçon, Zip, qui appelait sa mère. L'archer évita à nouveau les quelques obstacles qui se présentaient à lui et parvint enfin à se rapprochait d'un groupe, qui malgré la distance, semblait constitué de personnes « normales » Non sans mal, il parvint donc à se rapprocher et quelle ne fut pas sa surprise en reconnaissant sa propre épouse. « - Désolé d'arriver comme un cheveu sur la soupe. Rassurez-moi, nous sommes bien dans un rêve hein ? Et maintenant qu'aviez-vous l'intention de faire ? Tu vas bien chérie ? »