C'est quoi cette histoire encore ?

Je constate très vite ne pas être le seul à avoir reçu cet étrange message. De plus en plus de monde arrive dans la maisonnette et chacun y va de sa petite enquête. Il vaudrait mieux savoir ce qu'on cherche, se mettre d'accord sur une stratégie plutôt que de rester chacun de son côté. Mais je pense que tout est plus compliqué que cela n'y paraît. Chacun se regarde, tente de dire qui est gentil ou pas. Me concernant c'est plus simple, ils me connaissent tous j'imagine et savent quel but je suis : le leur. Donc ce n'est pas en restant silencieux que nous allons réussir à retrouver ce Père Noël. Un homme entre à son tour et manifeste sa présence par le bruit, mais aucun son ne sort de sa bouche. Je fais un tour de l'assistance et remarque une ombre dans le fond derrière Jack. Il y avait une certaine tension dans la pièce et cela alors que presque personne n'a parlé. Je crois qu'il est temps de briser la glace.

-Je crois que nous avons tous reçu le même message et nous sommes tous là pour venir en aide à la même personne, enfin si cela n'est pas un piège. Si nous nous y mettons tous je pense que nous pouvons réussir à quelque chose.Je t'attends de voir une réaction chez quelqu'un mais c'est à ce moment que je vois un éclat plus prononcer vers le fond de la pièce exactement là où est celui que je crois deviner être Pitch. Depuis que je suis devenu maire de la ville j'ai travaillé à reconnaitre chacun des habitants de la ville, ça peut toujours servir. Notamment comme un jour comme celui-là.
Je m'avance vers lui avec un regard intrigué. Je reconnais qu'à partir du moment où j'ai vu ces bouts brillant, je ne vois plus que cela. J'ai l'impression de ne pas être le seul à m'y intéresser. Tous les visiteurs font de même. Chacun prend son petit bout de verre mais je préfère en prendre plusieurs n ne sait jamais. Je pourrai le montrer à l'un de mes acolytes. Peut-être ont-ils des vertus magiques.

Je crois que je n'ai jamais été aussi proche de la vérité, car au même instant je suis écrasé par une chaleur étouffante, le suis éblouis par un soleil de feu au-dessus. Il est clair que nous ne sommes plus à Storybrooke. J'attends que mes yeux s'adaptent au trop plein de lumière puis-je les ouvre doucement. Il n'y avait pas grand-chose tout autour … à part du sable. La première chose que je fais c'est de remettre mes lunettes de soleil que j'ai bien fait d'emmener et je retire ma veste. "Putain de magie …" pensais-je. Il fallait que ça nous arrive bien entendu. Ça aurai été trop beau que de simple chercher des indices dans la maison retrouver le père Noël au fond d'une cave, bâillonné. De rattraper le coupable et le jeter en prison. Non non, là c'est beaucoup plus amusant … Je déteste qu'on me prenne pour un imbécile.

Au loin je finis par distinguer un grand palais mais il a l'air très loin. Je soupire déjà à l'idée de devoir aller jusque-là bas, mais ce sera toujours mieux que de rester ici. Je regarde si tout le monde est là aussi, je crois que personne n'a échappé à cette téléportation.

- Il ne vaut mieux pas rester là, à part la mort on ne va pas trouver grand-chose ici. Je pense que notre seul choix est d'aller vers ce palais, si on se dépêche on pourra peut-être y arriver avant la nuit. Je commence à marcher vers ce fameux palais sans être convaincu moi-même qu'on y arriver avant que le soleil disparaisse mais c'est notre seule chance si on ne veut pas mourir desséché ici. Nous marchons pendant des heures et des heures sans que le château s'approche de nous. Le soleil fait fondre tout ce qu'il y a autour de nous et nous aussi par la même occasion. La vieillesse n'a jamais été aussi handicapante qu'aujourd'hui. Avancer devient de plus en plus dure. D'un certain côté je suis soulagé que la nuit tombe mais cette fois c'est le froid qui nous prend. Je remets ma veste mais je commence à croire que je vais mourir ici à cause des ces changements de température.

A ce moment s'élève devant nous une énorme montagne de sable et grâce à la magie, ou alors ce sont des illuminations et là ça devient grave, une tête de tigre apparaît. Ce dernier ouvre grand la gueule ce qui laisse apparaitre un long couloir. Nous n'avons pas le temps de faire le moindre pas ou geste que le sol se met à trembler, la tête de tigre se met à bouger dangereusement. Une fois de plus ce n'est pas le moment de rester ici. A moins que là encore ce ne soit une "farce" du coupable. Je crois comprendre qu'il adore nous faire courir. J'ai tout juste le temps d'entendre cette phrase "Voleur ! Vous ne méritez plus la vie." . Voleur ? Mais nous n'avons rien volé que je sache ! Ah j'enrage d'être soumis à la volonté de cette vermine !! Je décide de ne pas fuir, je glisse l'une de mes mains dans ma poche pour attrape l'un des bouts de verre qu'il y avait dans la maison du père Noël, on ne sait jamais. Je jette un rapide coup d'œil au sol pour voir si un objet, un indice sur le ravisseur ou le père Noël lui-même.

acidbrain

Operation No More Gifts

Les lettres sont translucides et minuscules mais il n’a pas besoin de loupe pour saisir le message transmis par les perles d’eau accumulées sur la surface de bois. Un appel à l’aide, comme ces SOS marqués par des sillons dans le sable des îles désertes, mirages aux yeux de certains aviateurs trop pressés pour en vérifier la réalité. Il n’est pas de ceux-là, les yeux sans cesse en quête de signes qu’il n’ignore pas, suffisant à faire renaître en son esprit débordant d’imagination la soif d’aventure qui ne le quitte jamais vraiment. Il croit profondément, niant les coïncidences et le préjugé selon lequel le hasard ferait bien les choses, allant jusqu’à provoquer les événements pour que le destin de chacun s’écrive. Alors, en dépit du caractère insolite de l’urgence en ce mois de fortes chaleurs dues au soleil éclatant et non aux feux de cheminée réconfortants, en dépit du danger qu’il sait courir en s’aventurant hors les murs protecteurs de son abri en pleine journée, il enfile sa veste à capuche et passe la barrière magique entourant la porte de l’appartement.

L’air frais le prend par surprise, une température qu’il ne doit pas aux vents capricieux mais aux flocons tombant sans s’arrêter sur le sol déjà recouvert d’une fine couche de neige. Il fronce les sourcils devant ce spectacle, frissonnant alors qu’une particule blanche se pose sur son nez, soulagé pour une fois de devoir porter une veste à capuche pour se protéger des regards, armure habituellement inconfortable aujourd’hui salvatrice. Les questions fusent dans sa tête et il les met de côté, se concentrant sur la mission présente, certain de trouver en même temps que le vieil homme des réponses à cet étrange événement, le lien entre les deux évident pour lui qui en vient même à se demander s’il n’a pas involontairement voyagé dans le temps, si tant est que la magie le permette véritablement. Mais l’air reste chargé d’une lourdeur propre au mois d’août, les températures trop élevées pour que cet hiver soudain soit autre que magique. Il poursuit son chemin vers le lieu où habitait sous la malédiction celui qu’il soupçonne être le père Noël, une simple hypothèse qui n’a jamais trouvé confirmation après la rupture du Sort Noir, le garçon n’ayant pas revu le mystérieux personnage depuis de longs mois. Comme tant d’autres… Son esprit dérive vers des visages et des noms tandis qu’il approche de la maison isolée dans un paysage immaculé, une image qui conforte Henry dans ses certitudes concernant cet homme qu’il connaît si peu.

La quiétude règne ici, tout comme dans une ville que Henry s’attendait pourtant à trouver à feu et à sang, la banalité apparente lui rappelant son enfance, à cette seule différence que les journées ne se ressemblent plus désormais, aucune malédiction n’empêchant les fins heureuses de se réaliser ni les proches de se retrouver. Le message de Nord est d’autant plus inquiétant qu’il ne semble rien s’être passé depuis quelques mois, et l’adolescent presse le pas, impatient d’en savoir plus sur cet événement soudain, la porte ouverte lui offrant déjà quelques éléments de réponse. De multiples feuilles de papier jonchent le sol d’une pièce plongée dans un désordre qui ne peut être le fait d’une personne habitant en ces lieux. Le cœur du jeune s’accélère tandis qu’il parcourt les scénarios possibles, son regard sondant la pièce pour y trouver… Oh. Il n’y a pas fait attention dans sa hâte de porter secours au Père Noël, réalisant seulement après quelques secondes qu’il n’est pas seul, son visage défait alors qu’il reconnaît l’un des hommes présents.

Au temps pour la prudence, sa mère va le tuer, à moins que Frollo ne s’en charge avant elle. Il reste immobile, animal pris entre des feux, hésitant entre la fuite et l’attaque, se demandant si sa précaution habituelle va lui être utile ici. Il baisse légèrement la tête, laissant sa capuche et ses cheveux couvrir son visage et son identité, espérant que l’autre homme ne sera pas assez perspicace pour s’intriguer de cette intrusion. Par chance, le regard du maire est attiré par l’autre côté de la pièce, laissant au garçon un peu de répit pour réfléchir à la suite du plan. Et à la présence inattendue du juge en ces lieux. La raison la plus évidente traverse son esprit alors que les discours de son entourage lui reviennent en tête, des mots qui décrivent une cruauté extrême, l’image de bâtiments en feu emplissant sa mémoire, sa ville enflammée, détruite… puis à nouveau construite, de ce qu’il a pu apercevoir durant ses virées nocturnes et ses espionnages par la fenêtre. Ses réflexions sont interrompues par un éclat intrigant vers lequel son regard se tourne et il avance lentement vers les morceaux de verre, son esprit tourné désormais entièrement vers sa mission initiale alors que ses pas le mènent dans la direction prise par Frollo, l’adolescent abandonnant toute idée de fuir malgré le danger d’exposer ainsi sa personne à l’ennemi de sa famille. Il se penche et se saisit d’un débris, le tournant dans ses mains pour mieux l’observer et tenter d’en soutirer des informations, remarquant du coin de l’œil que les autres agissent de même.

Et soudain il n’est plus là, le corps tout entier happé dans un tourbillon d’une force déstabilisante, lui faisant perdre ses esprits alors qu’il se sent tourner et qu’il ferme les yeux, serrant à s’en faire mal le bout translucide dans sa main gauche, la mâchoire crispée alors qu’il se laisse emporter par cette magie inattendue et pourtant si prévisible. Il flotte un instant dans une semi-conscience, seul et perdu dans une obscurité due à ses paupières obstinément closes, le souvenir de ses cauchemars se rappelant à lui avant qu’il ne sorte de cet état, revenant à lui lorsque le changement de température devient évident. Il étouffe, suffoque dans cet air écrasant et soudain l’appartement de Mary-Margaret lui semble bien plus frais et agréable que ce lieu inhospitalier. Ses yeux se plissent sous la lumière aveuglante d’un soleil pourtant agonisant et il met sa main en visière sur son front pour tenter de reconnaître les alentours. C’est le contour si reconnaissable du château qui lui donne la clef et il contemple le sable qui l’entoure, sa bouche s’ouvrant légèrement sous le choc de la réalisation. Il jette aussitôt un œil à son autre main, persuadé d’y trouver un haricot qui expliquerait ce voyage impromptu et surpris de n’y voir que le morceau de verre qu’il a ramassé un peu plus tôt, cherchant une explication à sa présence ici, tout comme à celle de ses autres compagnons de route. Il reconnaît parmi eux le jeune homme aux cheveux clairs qui avait coutume d’observer la sortie des classes, et que le garçon a songé à aborder plusieurs fois, sans toutefois en avoir l’occasion, se demandant chaque fois, même lorsqu’il l’avait revu au mariage, discutant avec sa mère, quel personnage de conte il pouvait bien être. Il aperçoit également la dentiste de la ville ainsi que deux hommes inconnus qu’il n’a pas le loisir d’observer plus avant puisque le juge, qui semble décidé à prendre la tête de leur petit groupe, se met à parler. Henry fronce les sourcils, cherchant à deviner les intentions de celui qui leur suggère de se diriger vers la ville, ce qui semble être une bonne idée au vu de leur localisation actuelle. Les hypothèses fleurissent dans son esprit pour expliquer son attitude alors qu’il pourrait simplement décider de faire le chemin vers la ville tout seul, sans s’encombrer de compagnons d’infortune dont la présence ne s’avèrerait pas utile. Oh mais bien sûr, le maire n’a aucun pouvoir ici, ni en vertu de l’autorité que lui confère son rang, ni en vertu d’une magie qu’il ne possède pas, sa volonté de bien s’entourer paraissant dès lors sensée. L’homme commence alors à marcher et Henry met de côté ses hésitations pour lui emboîter le pas avec méfiance, restant toujours à bonne distance du meneur imposé de leur troupe, toujours dans la crainte d’un piège, mais a-t-il véritablement un autre choix ? Il a entendu parler des nuits glaciales du désert et ne tient pas particulièrement à vérifier si le Monde des Contes ressemble au Monde Sans Magie sur cet aspect. Il profite de leur longue marche pour observer ses différents compagnons, ses yeux s’attardant sur les deux inconnus alors qu’il tente de relier chacun d’eux avec des visages peints et des lignes d’encre. L’envie de sortir son livre le brûle mais le temps manque pour tourner les pages et chercher des détails parmi celles-ci alors il se contente de sa mémoire, sa réflexion altérée par le soleil qui tape sur sa tête. Il est frappé par le contraste entre le jeune homme qu’il a déjà vu devant le collège et l’un des deux inconnus, au teint pâle et aux cheveux d’ébène, son observation faisant naître une impression étrange en Henry, la sensation oppressante du souvenir vague de ses cauchemars l’assaillant, et il secoue la tête, pensant aux mirages souvent occasionnés par le soleil et le vide caractérisant le désert, un vide qui lui rappelle le néant qui le happe à la fin de ses rêves. Il reporte son attention sur l’autre inconnu, une impression de calme ressortant de son visage duquel émane une certaine douceur. Les yeux de Henry parcourent à nouveau les silhouette de ses quatre compagnons, la joyeuse et dynamique dentiste, le jeune homme observant les enfants à la sortie de l’école, le sévère juge, le mystérieux inconnu à l’allure sombre, l’étranger discret, et lui-même.

Pourquoi eux ? La question tourne en boucle dans son esprit alors qu’il se rend à l’évidence : tous ont reçu l’appel au secours, à moins qu’ils ne soient impliqués dans la disparition de Nord. Il se rapproche de l’un de ceux qu’il n’avait encore jamais vus, celui qui l’intimide le moins, s’adaptant à sa cadence et se tournant vers lui pour sourire légèrement.

Vous le connaissiez bien ?

La nuit tombe et avec elle un froid qui rivalise de loin avec celui causé par les premières neiges du jour, une matinée qui semble bien loin dans l’esprit de Henry après cette longue marche hors du temps. Il frissonne malgré le pull qu’il a remis sur son dos, se frottant énergiquement les épaules et les bras avec ses mains.

Tempête de sable, c’est tout ce qui lui vient à l’esprit lorsqu’il voit les particules dorées s’élever dans le ciel pour former une montagne qui prend bientôt une forme impressionnante par sa taille et par les détails de sa forme, celle d’un animal à l’allure plus vraie que nature, une sensation de réalité accentuée lorsque le félin ouvre la gueule, ses crocs découvrant une immense langue tandis que le sol tremble sous les pieds des aventuriers et qu’une voix caverneuse résonne, accusatrice et menaçante. Le garçon aperçoit Frollo jeter un morceau de verre dans la gueule du lion alors qu’il réfléchit à toute vitesse, tâchant de savoir ce dont l’immense créature parle, de deviner quel est l’objet qu’elle cherche. Seule lui vient à l’esprit la lampe mais dans ce cas, l’accusation ne serait pas dirigée vers eux, à moins que le félin ne se trompe dans son jugement. Henry jette à son tour son morceau de verre dans les entrailles de la bête, espérant que cet unique plan fonctionne à défaut d’une autre option. Il se tourne vers les autres et crie dans leur direction.

Jetez vos morceaux de verre ! C’est peut-être l’objet volé !

Il dirige ensuite son regard vers le couloir sans fin qui mène au cœur de cette créature et pose un pied hésitant vers cette entrée dans la gueule béante. Il frissonne, effrayé à l’idée d’affronter l’obscurité et néanmoins mû par la détermination féroce de retrouver Nord, certain que la piste doit mener vers l’intérieur de cette bête. Il balaie à nouveau le groupe du regard, les enjoignant à se joindre à lui dans cette action insensée.

Il faut entrer à l’intérieur !

Et il s’enfonce dans l’obscurité de la gorge du félin à la recherche d'indices, tentant de se convaincre qu’il n’a pas peur d’y rester.

Spoiler:

acidbrain

made by guerlain for bazzart

You're Mad, Frost, to think you can save Klaus.

Don't take my rage away, it's all I have left of me, don't let me loose myself again...i beg of you.
Si la journée n’était pas déjà à son comble, Jack n’aurait su vous discutez de la suite, puisqu’une véritable foule se présentait dans la chaumière. Tous obnubilés par un message étranger, un appel à l’aide destiné de toute évidence aux personnes se retrouvant sous le même toit, ce même si le groupe n’avait rien en commun en apparence. Le blond passait une main lasse dans ses cheveux, peu avant de se rendre vers le maire de la ville, lâchant un regard très bref envers son ancienne alliée. Il voyait la crainte dans son regard, cette terreur que de se retrouver à nouveau dans le même espace vital que l’esprit de l’hiver et il ne pourrait lui en vouloir aux vues de leur dernière rencontre. Il aurait dû afficher une culpabilité minime, une honte face à ses actions, mais son visage restait de marbre tout comme son cœur était recouvert de glace. L’esprit de l’hiver n’était plus là pour plaisanter, son âme noircie par l’obscurité même, ses émotions enfouies au plus profond de son être. Il ne restait que l’extrémité, la colère, l’hilarité, rien de plaisant pour le groupe qui était désormais en présence de l’adolescent solitaire. Encore heureux que noirceur soit dans le groupe, dernier représentant de l’humanité mourante de l’esprit, il était leur seule chance de calmer la rage bouillante en son être. Un sourire fin, quoi qu’hypocrite se dessinait alors sur les lèvres du jeune homme, se retournant vers son interlocuteur.

« Frollo. » dit-il en guise de présentation brève, bien que son intention fût de montrée cette nouvelle alliance à cette chère fée. « Rien que vous n’avez pas trouvez déjà…je suis aussi surpris que vous. » finissait-il en regardant autour de lui, ses yeux sombre s’arrêtant sur le visage d’un nouvel arrivant. Silencieux, un visage qu’il aurait presque pu dire familier, mais il ne fit que plisser ses sourcils sans aller chercher plus loin. Rapidement Frost se pinçait le front en voyant qu’un certain gamin venait de se joindre à la compagnie. Sans qu’un seul mot ne soit partagé, Jack tentait d’attirer le regard du maire vers sa propre personne, afin de protéger aussi longtemps que possible le fils de la sauveuse. Son sourire hypocrite s’étirait, ses yeux se promenant dans la pièce environnante, jusqu’à ce que la foule de gens ne se rendent vers Pitch qui semblait avoir trouvé un indice. Des morceaux de verres au sol rappelant vaguement à Frost un souvenir lointain, une boule de verre autrefois magnifique, alors instinctivement les doigts de l’adolescent effleurait le matériel à la recherche de cette sensation nostalgique. C’est à ce moment que tout s’arrêtait, son monde, son sens de la direction alors que son corps flottait dans l’infini pendant une mince seconde. Cette sensation de planage ne durait jamais longtemps, le pire était l’atterrissage, quand le corps de l’esprit s’écrasait contre une surface dure ainsi que brûlante.

« Non! » S’écriait l’esprit de l’hiver en crachant sa gorgée de sable. « Autant mourir! Non. Non. Non…pas ça! » s’exprimait-il fortement en regardant le désert infini qui les entouraient. La chaleur écrasante avait son effet particulier sur l’adolescent, plombant directement dans sa magie, le rendant aussi inutile qu’un mortel sans valeur. Ce n’est pas pour rien qu’il n’avait jamais pu vivre en été pendant toutes ses années d’existence, cette saison n’était pas sa maison, ce n’était pas là où devrait vivre le vieux bonhomme d’hiver. Son regard était désemparé, son langage corporel anéanti, alors qu’il cherchait Pitch qui tout comme lui était à son comble sous l’effet cuisant du soleil qui empêchait la moindre ombre d’être projetée. Le blond gloussait, passant une main dans sa chevelure autrefois fantomatique et désormais dorée. Le groupe continuait d’avancer et s’il ne voulait pas mourir sur place il valait mieux qu’il suive. Réticent, il se décidait de faire quelque pas alors que son regard plongeait entre le maire, le fils de la sauveuse, la fée des dents, l’inconnu silencieux et son vieil ennemi. Drôle de combinaison quand on y pense.

Peu importait, le temps n’était pas à la rigolade, l’adolescent n’avait d’autres choix que de suivre le groupe en trainant ses pieds. Il se sentait faible, dépourvu, presque mourant par bout. Quand la nuit vint enfin rejoindre les compagnons, alors Jack se sentais revivre, dans le froid glacial des nuits du désert. Il respirait mieux, reprenait ses couleurs (ou dans son cas les perdaient) ses cheveux reprenant alors une teinte qui lui était propre et ses yeux bleu océanique se rapprochant du cyan lui appartenant. Il s’étirait, comme si on le réveillait d’un long sommeil, admirant l’ancienne pâleur de sa peau si familière. Un véritable sourire s’affichait sur son visage, quoi que bref, alors que pendant une seconde il avait respiré sa véritable identité. Ses rêveries furent toutefois perturbées par le réveil d’une caverne englouti. Jack penchait sa tête, reflexe le poussant à réfléchir ce qu’il avait bien pu voler à ce félin ensablé, il n’était pas à écarté que l’esprit se soit déjà amusé par ici dans les derniers siècles. Pourtant, rien ne lui revenait en tête et en voyant la réaction des autres il comprit qu’il s’agissait là d’une erreur. Il fit un simple ‘oh’ en guise d’expression faciale et se reculait pour les voir agir. Il serait resté à l’écart si ça n’avait pas été d’un seul petit détail qui vint titiller ses réflexes de gardien d’enfant.

« Pourrait être dangereux, Toothiana? Vraiment? » Disait-il fortement d’une voix glaciale en se déplaçant d’un seul coup vers le gamin afin de créer un espace entre la fée et Henry. « Tu vois un énorme félin de sable qui t’accuse de vol et qui est reconnu pour avaler ses victimes dans son antre…mais c’est que PROBABLEMENT dangereux. » Jack voulait placer une main sur l’épaule du gamin, mais celui-ci s’était déjà déplacé vis-à-vis le félin en mentionnant l’intention d’entrer à l’intérieur. Jack eu cette réaction faciale qui signifiait ‘pourquoi moi’. Un soupire, le regard en l’air, le désespoir s’éprenant de sa personne alors qu’il avançait dans la gorge de la caverne des merveilles afin de suivre le gamin. Il ne cherchait pas tant d’indice que cela pour être honnête, mais son regard suivait celui d’Henry, ne sait-on jamais ce que l’on peut trouver à deux.

acidbrain