Sur quel pied tu danses? Feat Antonia Frollo et Neïlina Kramers

"Sur quel pied tu danses? " feat Neïlina Kramers and Antonia Frollo

Le soleil se couchait déjà sur Storybrooke alors que je m'aventure hors du couvent.
J'ai bien pris soin de cacher quelques vieux vêtements en boule sous ma couette au cas où les nonnes décideraient d'une visite nocturne.
C'est le premier soir où je travaille au Libertease, je ne sais pas trop à quoi m'attendre à part le fait de voir des femmes à moitié dénudée.
Travailler là bas peut paraître minable, mais passer la majeure partie de ma vie à danser dans les rues ne m'a pas ouvert d'autres perspectives d'avenir.

Heureusement que les nonnes s'affairent le soir venant, je n'aurai pas pu me faire la belle autrement.
Et puis comment expliquer le fait que je sorte à cette heure ci? Je ne me vois pas leur dire que je danse à moitié vêtue devant des hommes en état de grande faim charnelle.

Une vingtaines de minutes à pied, c'est ce qu'il me fallait pour atteindre le fameux club. Je rentre par l'entrée des "artistes" dirons nous puis me faufile vers les loges. La salle est déjà pleine et la musique bats son plein. Les danseuses ondulent leurs corps devant des yeux pleins de luxure des hommes.

Je continues mon chemin et atterris devant la porte de la loge que je pousse délicatement. Personne dans la pièce.

Je m'avance en regardant tout autour de moi les coiffeuses avec les nécessaires à maquillage, coiffure et petite tenues indécentes qui ne doivent pas être des plus confortables.

Je pose mon sac d'affaires et m'assoit à l'une des coiffeuses du fond de la loge, je suis sûre au moins de ne pas gêner le passage. La patronne de ce club avait l'air très professionnelle, cet endroit est tenu impeccablement. Tout est réglé comme du papier à musique.

C'est mon premier vrai travail de danseuse depuis Camelot, j'espère faire l'affaire auprès de Neïlina. J'ai fais de la danse toute ma vie, je dois faire l'affaire!

Je regarde mon reflet dans le miroir en me passant les mains dans les cheveux, je ne dois pas laisser le stress m'envahir, je dois prouver que j'ai ma place ici.

Sur quel pied tu danses ?

❝  Feat Esméralda Bohême et Neïlina A. Kramers ❞

Je suis Arsène.

Esméralda allait travailler ici… Si moi, je m’en fichais, ce n’était pas le cas d’Antonia. Pour une fois que ce n’était pas moi qui étais en colère, c’était surprenant. D’habitude, c’était « ma sœur » qui était la personnalité la plus posée et la plus gentille. Mais contrôle cette bohémienne, Antonia sortait crocs et griffes. Un vrai petit chat énervé. Ne te moque pas de moi ! Je ne veux pas voir la prostituée de mon père se dandiner sous nos yeux ! Réfléchis… Si elle danse ici, ça veut dire qu’elle n’est pas entrain de remuer ses fesses devant les yeux du juge. AAAAH !!! Ne dis pas ce genre de chose !! J’ai d’horribles images qui me viennent à l’esprit après ! Et toi, ne crie pas ! Tu me donnes mal à la tête ! Fais la virer… S’il te plait… Mieux ! Fais en sorte qu’elle finisse en prison ! Petit un : comment veux-tu que je fasse ça ? Petit deux : notre père est juge, il la ferait sortir de prison, et elle se prosterna peut-être devant lui pour le remercier de l’avoir sortie de prison. Fais quelque chose ! N’importe quoi, mais qu’elle déguerpisse ! S’il te plait, Arsène… Où est donc passé ma gentille Antonia qui ne ferait de mal à personne hein ? Esméralda, ce n’est pas n’importe qui… Tu sais… Je ne pense pas qu’elle sera un jour notre belle-mère… Alors calme toi, et arrête de t’énerver pour rien.

En réalité, j’essayais de cacher à Antonia que j’étais plutôt contente de voir Esméralda ici. En étant tout proche, elle devenait un pion facile à atteindre. En m’en prenant à elle, je ferais du mal à Frollo. Et rien ne me ferait plus plaisir. Ma sœur penserait que j’agirais selon son bon vouloir, alors qu’en réalité, je tenterais d’anéantir notre père. Je savais qu’ensuite, elle s’en voudrait ensuite, mais je lui ferais oublier tout cela. Je ferais en sorte qu’elle comprenne qu’elle n’était en rien la cause de la perte de notre père… Je savais que j’y arriverais. En attendant, j’allais devoir supporter les crises de colère de l’autre personnalité de ce corps. En soi, c’était plutôt plaisant de voir qu’Antonia était capable d’être en colère et d’avoir de mauvaises pensées. Elle n’était pas si parfaite que ça, et c’était rassurant.

Allez… Il va falloir aller s’échauffer avec tout le monde. Et la voir arriver… Non, merci. Tu n’as pas le choix de toute façon. Alors prends sur toi, et par pitié : ne crie pas ! ça me donne d’affreuse migraine et ça me déconcentre. Ça pourrait me faire chuter et ça serait dommage de tomber face à ta grande ennemie. Ce n’est pas une ennemie, ce n’est qu’une catin ! Attention, je vais finir par croire que tu me ressembles plus que ce je crois. Je ne te ressemble pas ! Aujourd’hui, tu me ressembles beaucoup… Jamais je n’avais senti une telle haine de la part d’Antonia. Elle aimait tout le monde, ou au pire, elle était indifférente. Moi qui la pensais être pleine d’amour et de pureté, je m’étais trompée. Mais bon… On faisait tous des erreurs non ? Sans lui tenir compte de son avis, je rejoignis les autres filles pour m’échauffer, m’étirer et m’entrainer un peu. Ici, je n’avais énormément d’amies. La plus part était jalouse, alors elles me méprisaient. Je faisais donc mes exercices dans le coin, guettant l’arrivée de la nouvelle qui mettait « ma sœur » dans tous ses états.

(c) sweet.lips

One more night

❝  Feat Walsh Jekyll et Neïlina Kramers ❞

Premier soir de travail d’Esméralda et pour l’occasion j’avais donné au Libertease une apparence plus orientale. J’avais une dette envers cette femme qui m’avait caché une nuit où j’étais traqué par les Mousquetaires. Je n’avais pas pu lui refuser ce poste cependant, elle savait tout comme moi que si elle se loupait je ne lui ferais pas le moindre cadeau et elle devra partir. Cependant, si elle me donnait satisfaction, je la protègerais de son ennemi de toujours devenue le maitre de la ville : Frollo. Je jouais avec le feu et je le savais. Peut-être devrais-je demander une protection du dieu des enfers, il tenait à la Méduse, mais autant l’une que l’autre nous ne voulions pas avoir de dette d’honneur avec le diable.

Descendant de mon bureau, je me rendais dans la loge des danseuses. Rapidement, les autres danseuses me firent une sorte de haie d’honneur en me laissant le passage. Certaine baissait la tête à ma vue de peur que je ne croise son regard et que je ne l’incendie pour un crime qu’elle avait certainement commis mais lequel ? J’allais devoir creuser cela, songeais-je tout en passant mon chemin. Je ne mis pas longtemps à retrouver la beauté gitane en train de se préparer :

« Esmeralda, alors pas trop stressé j’espère ? »

Souriant à la demoiselle, je la regardais par le biais du miroir. Je devais l’avouer cette femme était particulièrement belle. Sa beauté était occidentale et contrastait avec mes danseuses traditionnelles.

« Il faut que je te dise, la fille de Frollo travaille également pour moi. J’espère que cela ne te gênera pas. »

En réalité que ça la gêne ou pas c’était la même chose pour moi. J’avais misé sur Arsène depuis le jour où j’avais croisé son regard. Elle était mon étoile montante, celle que j’avais choisi pour me succéder. Avoir les deux jeunes femmes ce soir dans mon établissement était un test que j’avais orchestré. Si elles ne réussissaient pas à travailler ensemble j’allais devoir régler cela, mais je préférais être prête et dans la fosse aux lionnes au-cas où il y est le moindre dérapage.

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"Sur quel pied tu danses? " feat Neïlina Kramers and Antonia Frollo

L'ambiance au Libertease se dévergondait de minutes en minutes. Les danseuses ont fini par descendre rejoindre la loge pour se préparer. Aucunes d'elles ne prêtent attention à moi, ce qui me va amplement.
Je ne suis pas venue ici pour me faire des amies, loin de là. Je viens, je danse, je récolte de l'argent et je m'en vais. Je continuerai jusqu'à ce que j'ai assez pour me sauver de cette ville de malade avec cet infâme monstre à sa tête.

Je ne supporte plus de l'avoir comme ombre. Impossible de m'en dépêtrer.

S'il y a bien un endroit où je peux être tranquille, c'est ici. Je prends mon mal en patience et je finirai bien par pouvoir quitter cet endroit.

Pendant que les filles piaillent autour de moi à propos de leur vie qui se veut merveilleuse, j'enfile ma nuisette rouge en satin. Classique peut être mais c'est la seule chose que je possède pouvant faire l'affaire.

Des bruits de pas se font entendre au bout de la pièce et un ange passe. Un silence de plomb s’abat sur les loges et les filles ne bougent plus d'un iota. Je détourne la tête et repère la personne responsable de ce changement de comportement.

Neïlina.

Cette femme en impose bien plus que ses singes gardes du corps. Elle a du se forger une réputation en acier.
Inutile de dire que si l'une des filles se paie sa tête, elle saura lui faire regretter. Cela n'est pas mon projet, je veux juste venir danser ici en toute quiétude.

Elle me regarde à travers le miroir, me demandant si je n'étais pas stressé. Son sourire mettrai en confiance même la plus terre à terre des personnes.

"Cela devrait aller" lui dis avec un sourire timide.

Bien sûr que j'étais stressé, qui ne le serai pas?

Elle s'empresse de me dire que la fille de Frollo travaille ici...
C'était trop beau pour être vrai. Il me poursuit où que j'aille.
A cette annonce, mes mains se mettent à trembler doucement et mon cœur s'emballe quelque peu.

"Non, ça ne me gène pas". Dis en détournant le regard et faisant mine de m'occuper.

C'est vrai, cela ne me gênait pas. Cela confirme simplement que Frollo est partout et que je ne serai pas tranquille tant que je ne quitterai pas cette ville.

Sur quel pied tu danses ?

❝  Feat Esméralda Bohême et Neïlina A. Kramers ❞

Antonia n’appréciait pas Esméralda. A ses yeux, cette femme n’était que la p*te du juge Claude Frollo. Même si elle n’avait connu sa mère que quelques années, elle l’aimait toujours énormément et profondément. Si elle avait l’impression que quelqu’un envisageait de prendre sa place, elle se mettait à détester cette personne. C’était les seules fois où Antonia pouvait se montrer mauvaise. N’ayant jamais connu madame Frollo, le fait qu’on le veuille partager la vie de notre père me faisait ni chaud, ni froid. Je partageais les souvenirs de ma sœur, mais je n’avais aucun lien affectif avec celle qui avait mis mon autre moi au monde. Tu ne comprends donc pas ?! Je ne veux pas d’elle, vire la ! Fais quelque chose ! Ce club n’est pas à moi, je ne peux virer personne. Il va falloir prendre ton mal en patience et vivre avec. S’il te plait Arsène, juste un petit tour de passe passe pour qu’elle comprenne qu’elle n’est pas la bienvenue. Et risquer ma place ? Hors de question… Détester une personne n’est pas une raison valable pour prendre le risque de perdre notre seul revenu d’argent. ça serait quelqu’un que tu détesterais toi, tu ne dirais pas ça ! Je ne demande rien de grandiose, juste un petit quelque chose ! D’accord, d’accord… Je verrais si je peux faire quelque chose pendant son numéro… Mais c’est tout ! Tu peux te montrer bien capricieuse, tu sais ? Personne n’est parfait…

Du coin de l’œil, je regardais l’échange entre la nouvelle danseuse et madame Kramers. Leur conversation semblait en tout point professionnel. La patronne voulait certainement savoir si sa nouvelle employée se sentait prête pour son premier numéro. Je n’avais jamais vu Esméralda danser, mais je ne doutais pas qu’elle soit douée. Neïlina n’embauchait que des personnes qui savaient réellement danser. Cependant, j’étais certaine d’être meilleure qu’elle. Sinon, elle aurait déjà son propre numéro, ou sinon, j’aurais perdu ma place d’étoile. Tant que je gardais mon rang, tout me convenait. Le club était assez grand pour que je n’aie pas à la croiser. Moins je la verrais, moins Antonia la verrait et moins elle m’hurlerait de faire quelque chose.
Pour le moment, je préférais ne pas trop m’approcher et continuer de m’échauffer. J’aurais tout le temps de son numéro pour lui préparer un petit tour. Il y avait beaucoup de possibilités et il fallait en choisir une, réussir à être discrète. Personne ne sait que tu es une sorcière… Qui te soupçonnerait s’il arrivait quelque chose ? On ne sait jamais. On n’est jamais trop prudent. Et Neïlina est intelligente… Je n’avais vraiment pas envie de risquer mon travail, alors j’allais me montrer le plus prudente possible.

Je m’éclipsais un instant pour revêtir mon costume d’ange rouge et à mon retour, je continuais de m’échauffer en réfléchissant à ce que j’allais faire à Esméralda afin de faire plaisir à ma sœur. Pour une fois qu’elle voulait être méchante, je me devais d’exaucer son souhait.

(c) sweet.lips