Il demeure obligatoire. Cependant, si vous n'avez pas rp pour le mois en cours il vous est possible de recenser une absence.
Nouvelles têtes
Souhaitons la bienvenue à Eve Copeland, Ruby S. Lucas & Thalie O. Lowell qui nous ont rejoint récemment. N'hésitez pas à passer par leur fiche de présentation pour leur souhaiter la bienvenue, ou sur leur fiche de liens.
Le calendrier de l'avent
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Dans mes doigts je faisais rouler les trois perles grises la gorge serrée. Elles ne pouvaient être qu’à Anne car j’avais fait graver nos prénoms et la date de notre rencontre sur le collier que je lui avais offert l’an passé et sur les trois billes argentées se détachaient les lettres K A et 2. Un mot avait accompagné les perles qui m’avaient glacés le sang.
« Nous détenons votre Pirate. Si vous ne voulez pas qu’elle soit tuée, apportez nous seul l’orbe de terre. »
Venaient ensuite quelques détails sur la date et le lieu de la rencontre. Cela puait le piège. Je n’avais aucune certitude que le kidnappeur tiendrait ses engagements. Comment savoir ?
Le messager était un matelot que j’avais déjà croisé sur le Revenge. Il m’avait dit avoir été avec elle lors de son enlèvement et aussitôt assommé. Ayant repris connaissance il avait trouvé une enveloppe qui portait mon nom et me l’avait de suite apportée. Une chance que je me sois trouvé près de ce port. A une demi-journée seulement du lieu du rendez-vous bimestriel de nos retrouvailles avec Anne. Ou alors il était très bien renseigné. J'optais plutôt pour cette option.
Ayant laissé la barre à mon second, je lui avais demandé de rejoindre le Revenge et de m’attendre là-bas le temps que je règle une petite affaire. J’avais bien sûr pris quelques précautions mais j’étais venu seul.
Vers une petite île déserte, baptisée la crique des rats, je ramais vigoureusement. Un sac à mes pieds. L’orbe de Terre était un compas marin circulaire qui guidait vers la terre la plus proche. Cet objet magique m’avait déjà aidé à de nombreuses reprises et valait son pesant d’or mais en comparaison avec la vie d’Anne, je n’hésiterai pas à m’en défaire.
Dans la nuit sombre, sous le ciel couvert de lourds nuages menaçant, ma barque affrontait vaillamment les vagues qui claquaient contre ses parois.
La semaine n'avait pas été bonne... Il y avait sept jours, j'avais accoté dans un port voisin afin de faire réparer un mat brisé. Dans cette ville portuaire, j'avais perdu un collier qui avait une grande valeur sentimentale... Je soupçonnais le matelot déserteur d'avoir volé quelques uns de mes biens. Ma seule consolation était de savoir que personne n'avait touché au coffret qui renfermait les quelques biens de William que j'avais gardé. Quant au bijou offert par Killian, je saurais me faire pardonné auprès de lui pour cette perte... N'empêche qu'en une journée, j'avais perdu mes perles préférées mais aussi un membre d'équipage qui était bon menuisier. Il me semblait pourtant l'avoir bien traité, comme tous mes autres matelots.
Aujourd'hui, je m'étais encore arrêtée. Cette fois, parce que nous avions essuyer un abordage qui avait assez mal tourné. Le Revenge était endommagé et sans ce foutu menuisier, nous avions dû nous arrêter d'urgence pour pouvoir faire toutes les réparations qui s'imposaient.
Nous avions plutôt bien travaillé dans la journée. J'avais donné quartier libre au trois quarts de l'équipage, le reste étant resté sur notre bâtiment afin de veiller sur lui. J'avais également pris congé, pour boire un verre ou deux. Une bouteille ou deux. A peine avais-je entamé ma boisson que des rires rauques m'interpellèrent. Deux marins semblaient se rire d'un tiers. Je tendis l'oreille, et fus surprise d'entendre "Capitaine Crochet". J'accordais alors toute mon attention à cette conversation. Il se disait que Killian se dirigeait droit vers un piège.
Je me levais d'un bon pour aller voir ces deux hommes. Mon regard couleur ambre se posa alors sur eux. D'une voix menaçante, je leur demandai où allait le fameux capitaine Crochet. Je leur fis croire que j'étais une affreuse sorcière qui pourrait les faire mourir dans d'affreuses souffrances s'ils ne répondaient pas, ajoutant que je saurais s'ils mentaient (ce qui était vrai en soi). Déjà alcoolisé, ils lâchèrent vite le morceau.
Je lançai deux pièces à l'aubergiste avant de partir en courant vers le port... J'allais devoir agir vite et bien...
Plus j’avançais et plus je sentais mes poils se hérisser sur mes bras. Sur la plage se balançais doucement une lumière. Le point de rencontre. Le sable semblait vide de traces, une lampe tempête avait été fixée à un mat. J’accostais et tirais la barque pour que les vagues ne l’entraînent pas puis cherchais du regard une présence humaine. Un point rougeoyant attira mon attention à l’orée de la forêt qui commençait à une centaine de pieds de là. Quelqu’un m’observait. Normal. Saisissant le sac avec l’Orbe de Terre, je la mis sur mon épaule et m’avançait lentement.
Un homme se tenait appuyé contre un palmier, fumant la pipe dont le foyer rougeoyait lorsqu’il inspirait. Les deux billes noires cruelles de ses yeux me scrutaient. Sur son hideux visage ridé et couturé de cicatrises, mangé en partie par une barbe poivre et sel, suintait la malveillance. Une boucle d’or à son oreille gauche, un large chapeau qui avait vécu et un mantel de laine noire décoré de boutons dorés le protégeant du froid personnalisait le pirate.
« Tu ne te souviens pas de moi n’est-ce pas ? »
Sans même répondre à sa question, je posais celle qui me brulait les lèvres.
« Où est Anne ? »
J’avais besoin de la savoir en vie. Saine et sauve.
Un pli de colère se forma sur son front alors que d’une voix blanche il répétait plus lentement.
« Tu ne te souviens pas de moi n’est-ce pas ? »
A vrai dire non, je ne voyais pas qui il était et je m’en contrefoutais royalement. Je voulais juste revoir ma sœur de cœur.
Sur le même ton, je répondis.
« Non. Où est Anne ? »
Le vent semblait se rafraîchir. Des hommes surgirent de derrière les arbres et m’entourèrent.
« Désarmez-le et ligotez-le. »
Tournant le dos, il s’enfonça dans la forêt de palmier, de sable et de racines. N’ayant pas le choix, je me laissais faire. Mon épée me fut retirée et mon crochet enlevé. Le sac fut jeté négligemment sur l’épaule d’un de mes gardiens et je fus poussé, les mains liés dans le dos, sous la frondaison profonde de cette île qui ne devait pas faire deux milles pieds de circonférence.
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Lun 11 Fév - 15:56
