La guerre était finie, la fête de Noël après l’heure avait eu lieu, et je n’avais pas réellement eu le temps de parler avec Zelena. Pourtant, il le fallait. Nous partagions la même ville à présent puisqu’elle semblait décidée à y rester avec Hadès. J’avais prôné le pardon, je voulais que la paix règne et de ce fait, je me devais de montrer l’exemple. Je voulais me rapprocher de ma sœur, que nous soyons une famille. J’étais persuadée qu’en lui montrant qu’elle était entourée, qu’elle pouvait être aimée et pas seulement pas son dieu des Enfers, elle pourrait elle aussi changer et devenir meilleure, comme j’avais pu l’être grâce à Robin, mes enfants et mes amis. Il fallait que ce cinéma de jalousie stupide et puérile cesse. Je me rendis donc chez elle en voiture avec un petit programme en tête. Et à la fin, je lui proposerais de venir dîner à la maison avec Hadès un soir de son choix. Ce serait l’occasion de réunir toute la famille.
J’avais revêtu une tenue un peu plus décontractée que quand je travaillais tout en restant classe tout de même. Une robe simple avec une veste en cuir. Enfin devant sa porte, je sonnai et lorsqu’elle m’ouvrit, je lui fis un sourire.

- Bonjour Zelena. J’imagine que tu ne m’attendais pas. Je ne voulais pas t’appeler de peur que tu refuses ma proposition. Ecoute-moi jusqu’au bout s’il te plaît, commençai-je.

Je n’étais pas très à l’aise car peu habituée à ce genre de choses, et j’avais répété dans la voiture sur le trajet ce que je voulais lui dire, sans réellement trouver de formulation. Je savais ma sœur assez susceptible et j’avais peur qu’elle se braque, mais pourtant, il nous fallait avoir cette discussion. Finalement, j’optais pour l’idée de faire comme s’il s’agissait d’un discours public, sauf qu’il ne s’adressait qu’à une personne.

- Voilà, je sais que ça n’a pas démarré de la meilleure des façons entre nous, et je le regrette. J’étais sincère quand j’ai dit que je voulais que la paix règne entre tous les habitants de la ville, et je voudrais que cela commence par nous. Que dirais-tu si nous passions la journée ensemble, pour apprendre à mieux se connaître ? On pourrait faire des activités que toutes les femmes de ce monde apprécient, comme aller au spa, chez le coiffeur, se faire une manucure…

J’essayais d’y mettre tout mon enthousiasme pour qu’elle aussi le soit. Elle était une femme élégante après tout, prendre soin d'elle devrait lui plaire.

J’étais revenue chez moi mais je ne faisais que passer pour tout dire. Ces derniers temps, j’étais plus souvent chez Hades que chez moi. Il avait plus que jamais besoin de moi. Il faisait son possible pour devenir sobre et on ne pouvait pas dire qu’il passait les moments les plus merveilleux de sa vie. Alors, je le soutenais du mieux que je pouvais. J’étais tellement fière de lui. Je savais à quel point c’était dur, mais il tenait le coup et je savais que c’était en partie grâce à moi. J’étais en train de terminer mon sac lorsque j’entendais sonner à ma porte.

Tiens, je me demandais qui ça pouvait bien être, je n’étais pas le genre de personne à recevoir de la visite. Je laissais mon sac ouvert sur mon lit et j’allais ouvrir la porte de ma petite maison. Qu’elle ne fut pas ma surprise de voir ma sœur. « Régina ? » Je n’étais pas en colère, au contraire, j’étais vraiment surprise de la voir. « Non en effet, je ne m’attendais pas à te voir. D’accord, je t ‘écoute. » Qu’est-ce qu’elle allait me dire ? Franchement, je n’avais rien fait. J’espérais qu’elle ne venait pas m’accuser de je ne sais pas quoi encore.

Mes yeux devaient être ronds comme des billes à ce moment précis. Mieux se connaître et journée entre filles, je crois que c’était les seules choses que j’avais retenues de notre conversation. « Euh…. Je…. Oui si tu veux. » Très franchement, je ne savais pas du tout quoi dire de plus que ça. Je n’en revenais pas de voir qu’elle essayait d’être gentille avec moi après tout ce que je lui avais fait subir. Car clairement, je savais que je n’avais pas du tout été gentille avec elle. Mais je changeais.

Depuis qu’Hades était dans ma vie, je commençais à voir les choses complètement différemment. « Est-ce que tu as envie d’entrer quelques minutes ? » Je me poussais pour pouvoir ouvrir ma porte d’entrée d’avantage. « Sauf si tu es pressée. Je me doute que tu dois avoir tout un tas de choses à faire en tant que Maire de la ville. » Je lui faisais un petit sourire en coin. Je voulais changer moi aussi et au pire des cas, si je ne m’entendais pas avec elle, je pouvais toujours quitter la vile avec Hades, mais pour ça, je devais attendre qu’il soit remis.

Zelena était surprise de me voir, et je la comprenais, à sa place, je l’aurais été aussi. Je lui souris donc le plus aimablement possible. Bien sûr que j’avais souffert de tout ce qu’elle m’avait fait subir, et au fond de mon coeur, je souffrais encore de me dire que par sa faute j’avais manqué de précieuses semaines de bonheur avec Robin, puis ensuite il avait été porté disparu, je l’avais cru mort. Oui, j’avais clairement morflé psychologiquement par sa faute, mais quelle sorte d’hypocrite je serais si je n’appliquais pas mes propres préceptes ? Moi aussi j’avais fait des choses horribles par le passé, j’avais ôté la vie, j’avais torturé physiquement et psychologiquement, j’avais maudit tout un royaume, le mien ! Alors si j’avais pu être pardonnée, je devais le même pardon à ma propre sœur. Nous devions nous unir, nous devions être un exemple pour notre famille, pour mes enfants. Pour qu’ils soient fiers de moi et mon mari aussi.

- Tu as l’air d’aller bien, dis-je souriant toujours.

Je fus surprise de l’entendre accepter ma proposition presque immédiatement. Mon sourire et mon regard se firent surpris mais ravis.

- Vraiment ? C’est génial.

Elle me proposa d’entrer. J’avais peur de m’imposer, après tout, ma venue n’était pas attendue, et je ne voulais pas la mettre mal à l’aise.

- Oh… comme tu veux, je ne veux surtout pas m’imposer, l’idée c’était que nous passions du temps ensemble toi et moi. Nous sommes sœurs, et finalement on ne se connaît pas. Ce serait l’occasion.

Zelena disait que je devais être occupée de par mon métier de maire et je lui souris en secouant la tête de droite à gauche.

- On est samedi. La mairie est fermée. Bon alors, as-tu réellement pris le temps de connaître la ville et le fonctionnement de ce monde ? Dans ce monde, les femmes aiment beaucoup aller chez le coiffeur pour arranger leurs cheveux, trouver une autre coiffure, ou couleur même. Chez l’esthéticienne pour faire des soins du visage, des manucures… Je sais que ce sont des choses que tu peux faire avec ta magie, mais crois-moi, le fait que quelqu’un s’occupe de toi est vraiment très relaxant. Il y a le spa aussi, tu as déjà essayé ? lui demandai-je alors.

Je voulais lui montrer tous les beaux aspects de ce monde qui était si différent de celui d’où nous étions originaires.

- Après je t’invite au restaurant de ton choix, lui annonçais-je également.

Je voulais lui faire plaisir.

Je ne savais pas vraiment quoi lui dire. Pour tout dire, je ne mettais pas du tout attendue à sa venue. Depuis que j’aidais Hades, il était devenu mon centre d’intérêt et j’avais mis tout le reste entre parenthèse. Je n’avais plus du tout envie de me venger de ma sœur. J’avais fait un gros travail sur moi même pour me convaincre que ce n’était pas sa faute si notre mère avait préféré la garder à ma place. En fait, la personne que je devais blâmer, c’était notre mère et non Regina. Sauf qu’à l’heure actuelle, je ne savais pas du tout où elle se trouvait.

J’avais l’air d’aller bien ? Oh très chère sœur, tu n’imagines pas comme les apparences peuvent être trompeuses parfois. Quoi que, si, en fait tu le sais mieux que personne. « Non viens, tu peux entrer. » Une fois qu’elle fut à l’intérieur, je fermais la porte derrière elle. Ma maison était toujours bien rangée. « Tu veux boire quelque chose ? » Je ne savais pas ce qu’elle aimait car je le lui aurai proposé. Elle avait raison dans le fond, on ne se connaissait pas du tout. On savait juste que l’on était demi-sœur.

« Eh bien non, je n’ai rien essayer de tout ça car je considère que je suis mieux servie par moi-même que par les autres. Et pourquoi se casser la tête à payer une personne pour s’occuper de toi alors qu’un tour de poignet suffit ? » Je la regardais en haussant un sourcil. Mais au fond, ça faisait un sacré moment que je ne mettais pas occupée de moi. Je crois que j’avais même oublié de quand datait ma dernière fois. « Non, je n’ai jamais essayé le SPA. Mais attends, tu veux que l’on fasse ça aujourd’hui ? »

J’espérais que non parce que clairement, ce n’était pas du tout le bon jour. Je ne pouvais pas laisser Hades tout seul et il fallait que je m’organise. A la limite, quand il irait un peu mieux avec plaisir mais là, ça tombait mal. « Parce qu’aujourd’hui, ça va être un peu compliqué. Est-ce que tu penses que ce serait possible de remettre disons, à la semaine prochaine ? J’étais sur le départ avant que tu ne viennes frapper à ma porte. » Je lui faisais un petit sourire sincère. « Je pourrais ainsi réfléchir à ce que l’on pourrait faire. » J'avais le temps pour prendre un verre avec elle mais pas plus.

J’acceptai finalement l’invitation de ma sœur à entrer. Je n’avais que brièvement vu sa maison, la fois où, folle de rage, j’étais entrée en grand fracas pour lui mettre une dérouillée, pensant qu’elle était responsable de la disparition de mes bébés. Je ne savais toujours pas qui était le coupable de ce méfait d’ailleurs. Zelena me proposa quelque chose à boire, ce qui me fit sourire. Nous n’avions jamais été aussi cordiales l’une avec l’autre.

- La même chose que toi, je ne suis pas difficile.

Je lui expliquais quelques options que nous pourrions étudier pour passer du temps ensemble, j’avais opté pour les classiques de ce monde que les femmes sophistiquées appréciaient. La réaction de la sorcière de l’Ouest ne me surprit guère, je savais qu’elle dirait cela.

- Je me doutais que tu allais dire ça, et c'est vrai aussi, mais comme je te le disais, la partie relaxante vient du fait que ce n’est pas toi qui gères ça. Et puis tu sais, j’ai vécu presque trente ans ici sans magie, j’ai dû m’habituer à faire les choses comme les mortels de ce monde, et finalement parfois c’est gratifiant. Ne veux-tu pas essayer ?

Elle me demanda si je voulais faire tout cela aujourd’hui. Je hochai la tête avec un petit sourire.

- Oui je… je pensais que nous pourrions commencer quelque chose… Mais c’est vrai que je débarque totalement à l’improviste, j’en suis désolée.

Elle m’expliqua qu’elle avait déjà des projets pour la journée et je hochai la tête, je me sentis un peu bête.

- T’es-tu procuré un téléphone portable ? Tu pourrais m’appeler sur le mien quand tu auras un jour de libre qui te convient ? Et oui bien sûr, on peut remettre ça à quand tu voudras. Plutôt le week-end, mais si tu veux passer me voir à la mairie en semaine à l’heure du déjeuner, tu peux, ça me fera plaisir de discuter avec toi.

J’essayais de l’encourager par ce biais à sortir un peu plus en ville pour qu’elle voit du monde. Je me doutais qu’elle restait principalement avec Hadès mais il fallait qu’elle se lie avec d’autres personnes aussi.

- Tu dis que tu partais ? Est-ce que tu veux que je te dépose ? Es-tu déjà montée dans une voiture ?

Pour n’importe qui, cette question aurait pu sembler ridicule, mais Zelena venait d’un autre monde et comme elle utilisait principalement ses pouvoirs ou son balais, le doute était permis, et je voulais vraiment qu’elle puisse s’intégrer à la ville et à ce monde sans se sentir comme une extra-terrestre.

Je ne savais pas trop ce que buvait ma sœur. Moi, j’avais toujours un faible pour le vin, mais je ne voulais pas que cette dernière me prenne pour une alcoolique, alors j’allais préparer du thé. Oui, étrangement, je n’avais pas besoin de mes pouvoirs pour préparer ça. J’aimais bien essayer de faire un peu les choses par moi-même. Comme il m’arrivait parfois de m’ennuyer un peu, je m’amusais à essayer de comprendre comment marchait un four par exemple. Je devais bien avoué que les technologies de ce monde était vraiment très pratique. Si seulement j’avais connu ça étant plus jeune, ça m’aurait vraiment changé la vie.

Je mettais donc l’eau à chauffer et je sortais tout ce qu’il fallait pour le thé. J’allais ensuite m’asseoir à la table de ma cuisine. Je faisais signe à ma sœur pour que cette dernière en fasse autant. « Oui, c’est vrai que sous cet angle, ça pourrait être agréable après tout. » Je voulais bien lui faire confiance sur ça. Niveau occupation, elle en connaissait bien plus que moi. Une fois que l’eau était assez chaude, je remplissais nos tasses. J’avais mit une infusion fruits des bois. J’adorais ça.

« Oh non tu n’as pas à t’excuser. Eh bien figure toi que oui, je me suis procurée un téléphone. » Je prenais de quoi écrire et je lui donnais mon numéro. « Tiens. » Avec Hades, je devais être joignable à n’importe quel moment et je devais bien avouer que c’était très pratique. « D’accord, alors nous ferons ça un samedi. On peut déjà le planifier si tu veux. Disons la semaine prochaine par exemple ? » Je sortais le sachet de ma tasse et je soufflais sur le breuvage avant de boire une gorgée.

« Oui Régina, je suis déjà montée dans une voiture. » Certes, ce n’était pas méchant de sa part, elle ne pouvait pas deviner tout ce que j’avais fait depuis que j’étais arrivée dans cette ville. Je gratifiais ma phrase d’un petit sourire. « Eh bien avec plaisir oui. Terminons notre thé avant toute chose. Comme ça, on peut encore parler un peu. Alors, comment vont tes enfants ? » Mon Dieu, je ne savais même plus combien elle en avait à force. Je n’avais pas suivi toute sa vie ca à l’époque, je m’en fichais royalement. Mais aujourd’hui, les choses étaient différente, j’avais changé et elle aussi.

J’étais enchantée et surprise aussi que Zelena soit amatrice de thé. Mais c’était une bonne chose. Je me surpris à me demander si elle consommait déjà à Oz ou si ce goût lui avait pris en arrivant à Storybrooke. Je l’avais donc suivie dans sa cuisine et m’étais assise où elle me l’avait indiquée tandis que j’essayais de lui montrer le bon côté de faire les choses sans la magie. Je humais le délicieux parfum fruité du thé qu’elle venait de nous servir et cela me tira un sourire.

- Ce thé a l’air délicieux, je ne savais pas que tu étais amatrice.

Je hochai la tête en prenant ma tasse tandis qu’elle m’expliquait qu’elle avait en effet un téléphone portable. Elle me donna son numéro sur un bout de papier que je mis dans mon sac. Je n’allais pas commencer à l’enregistrer ici, autant profiter pour discuter vu qu’elle n’avait pas beaucoup de temps aujourd’hui.

- Oui, samedi prochain c’est parfait ! répondis-je avec enthousiasme. Je pourrais passer te chercher pour 10 heures, nous irions au spa profiter du sauna, puis une bonne séance de massage, puis on irait déjeuner dans ce bon restaurant gastronomique sur la rue principale, et on finirait par le coiffeur et la manucure, qu’en dis-tu ?

A mon tour, je sortis le sachet de thé de ma tasse. L’infusion sentait divinement bon, je ne connaissais pas ce mélange mais je savais qu’il me plairait. Elle accepta ma proposition de la déposer là où elle devait se rendre et je lui souris. Jamais je n’aurais cru que cela me ferait plaisir de rendre service à Zelena.

- Mes enfants vont bien, je te remercie. Henry est ravi que nous soyons tous rentrés et aussi de faire la connaissance de Lina et Richard. CJ se fait un plaisir de relooker sa sœur. Roland doit se faire à son nouveau physique de jeune adulte mais il est encore un enfant, c’est assez difficile et je n’ose pas vraiment tenter un sort sur lui pour le rajeunir. Je crois que les Locksley ne veulent plus trop entendre parler de magie. Richard est toujours sur la défensive, mais je ne désespère pas d’un jour réellement gagner sa confiance.

Voilà à peu près pour les nouvelles. Ils retourneraient bien vite à l’école, mais pour Lina et Richard c’était différent et nous nous posions encore la question de ce qu’il fallait faire pour eux.

- Est-ce que tu accepterais de venir dîner à la maison pour que je te les présente un peu mieux ? Tu peux venir avec Hadès si tu veux, ça nous ferait plaisir.

Une fois le thé prêt, je nous servais. Ma sœur semblait surprise que je sois amatrice de thé et sa réflexion me fit sourire. Moi aussi j’étais surprise d’être amatrice de thé et de gentillesse, comme quoi, j’étais peut-être vraiment en train de changer dans le fond. Je ne me souvenais plus où j’en avais bu pour la première fois, mais je savais que c’était ici, dans cette ville. Je buvais une gorgée à mon tour. J’adorais ce parfum, en fermant les yeux, j’avais vraiment l’impression de me retrouver dans une forêt. J’aimais beaucoup m’y rendre pour me changer les idées.

« Oh il l’est, enfin, je ne suis pas très objective, je crois que j’aime tout ce qui me rappelle la forêt. Non, moi non plus, c’est depuis peut, mais je dois bien avouer que je m’y suis habituée. J’aime bien en boire une tasse avant d’aller me coucher. Aussi étrange que ça puisse paraître, la théine ne m’empêche pas de trouver le sommeil. »

La date que je lui avais proposée lui convenait et c’était tant mieux. J’aurai ainsi le temps de m’organiser et de voir dans quel état serait Hades d’ici là. Il avait vraiment des jours où ce n’était pas facile. Il avait des courbatures, des nausées, mais je voyais qu’il prenait vraiment beaucoup sur lui. J’étais heureuse, car j’avais réussi à lui trouver une potion qui arrivait bien à le soulager et il n’y avait rien de magique dedans. C’était juste des plantes et rien d’autre. La nature est quelque chose de magique si on sait comment utiliser ce qu’elle nous donne. J ‘écoutais ma sœur avec attention, il semblerait que cette dernière ait déjà tout prévu pour notre petite sortie. Je souriais à cette idée, qui aurait pu imaginer ça avant ? Certainement pas moi.

« Tu as tout prévu on dirait ! Eh bien écoute, avec grand plaisir, ce programme me convient tout à fait et il me tarde d’y être . »


Elle était vraiment gentille de me proposer de me déposer. Je n’étais pas obligée de l’accepter, mais je me disais que ça me ferait encore passer un peu de temps avec elle. Je lui posais ensuite des questions sur ses enfants, ça aussi, je savais que ça lui ferait plaisir. Elle les aimait plus que tout, je me souvenais du jour où elle était venue me voir en panique lors de leur disparition.

« Je suis contente de savoir que tout le monde va bien. Est-ce que tu veux que je t’aide pour Roland ? Je peux t’aider à trouver le sort qu’il faut et à l’exécuter si tu veux. »

Je me souvenais que Robin avait horreur de la magie. Mais est-ce qu’il ne voulait pas que son fils reprenne son apparence d’enfant ? Ca devait être tellement perturbant pour lui de se retrouver dans le corps d’un adulte. Mais je ne forcerai pas Régina sur ce terrain, c’était sa famille donc sa décision.

« Je ne pense pas qu’Hades soit prêt pour le moment à voir du monde… Mais j’accepte ton invitation avec grand plaisir. »

Décidément, Zelena était pleine de surprise, et je l’étais agréablement. Je ne m’étais pas trompée, elle changeait et sans doute que le fait d’être aimée l’y aidait. Et je voulais moi aussi l’aider comme je l’avais été. Après tout, nous étions sœurs, j’étais sa famille, et la mienne m’avait sortie des ténèbres par l’amour et le soutien apportés, alors je me sentais comme investie de la mission de transmettre cela à mon tour.
J’acceptai avec plaisir une bonne tasse de thé, celui qu’elle avait choisi sentait divinement bon. L’entendre dire qu’elle aimait ce qui lui rappelait la forêt me fit sourire, je ne pus m’empêcher de penser à Robin. Pour moi, la forêt était associée à son image.

- Les thés ont diverses propriétés selon leur nature, c’est intéressant de se pencher sur leurs vertus.

J’étais heureuse qu’elle ait accepté l’idée que nous passions enfin du temps ensemble comme deux sœurs. Nous en avions des années à rattraper après tout et je voulais qu’elle se sente chez elle à Storybrooke. Je m’empressai de lui proposer diverses idées, comme un petit programme de ce à quoi pourrait ressembler notre journée ensemble. Sa réaction me fit rire mais elle sembla emballée.

- Oui, j’ai eu un peu de temps pour y réfléchir, mais on peut changer certaines choses si ça ne te tente pas.

Je repris quelques gorgées de thé, la boisson me réchauffa de l’intérieur, cela faisait du bien par ce glacial mois de janvier qui touchait à sa fin. Zelena sembla s’intéresser aux enfants ce qui me fit plaisir, alors je lui parlais un peu d’eux. Elle me proposa son aide pour le cas de Roland, je perdis un peu mon sourire. A vrai dire, je ne savais quelle était la bonne approche.

- Tu sais… Robin exècre la magie, plus encore avec ce qui est arrivé à son fils. Et nos jumeaux. Et j’ai vraiment peur d’aggraver la situation. Mais rien n’empêche de chercher. Sait-on jamais. Mais je pense que la décision leur revient.

Je lui avais ensuite proposé de venir dîner un soir à la maison avec son compagnon. Ce dernier traversait une phase difficile et je comprenais tout à fait.

- Peut-être que ça lui ferait du bien au contraire, non ? En tout cas, prends le temps qu’il te faut et quand tu jugeras que c’est le bon moment, vous serez les bienvenus tous les deux. En attendant, nous aurons nos petites sorties.

J’étais étrangement impatiente pour cela, c’était la première fois depuis longtemps que je trépignais d’impatience à ce point. J’étais curieuse de voir comment notre lien fraternel se développerait.

- Au fait, as-tu besoin d’aide pour Hadès ? Si je peux faire quoi que ce soit… n’hésite pas, d’accord ?

Je ne mettais jamais vraiment tourné vers les thés. Ma boisson favorite était plus le vin. Mais avec les soucis d’Hades, je préférais éviter l ‘alcool au maximum, surtout quand je me trouvais devant lui. Alors autant que j’essaie de prendre les bonnes habitudes le plus souvent possible. Régina avait raison, s’était bien de se pencher sur leur vertu. Je buvais tranquillement mon thé. Ma sœur avait vraiment l’air d’aller bien et c’était tant mieux. J’étais certaine qu’Hades serait content d’aller manger chez ma sœur. D’ailleurs, lui aussi buvait du thé de plus en plus souvent. Sa sobriété se passait mieux que ce que je pensais.

« Oui, tu as raison. Je n’avais jamais essayé avant et tu en as vraiment pour tout. Ils ont aussi des parfums qui sont vraiment incroyable. Tu as déjà goûté ceux qui sont à l’orange et au chocolat ? Je le trouve vraiment fou ! »

Je n’aurai jamais pensé avoir ce genre de conversation avec ma sœur. On avait traversé tout un tas de choses pas forcément positive par ma faute. J’étais tellement aveuglée par ma colère. Mais à présent, tout ceci était derrière moi. Je prenais un nouveau départ et je savais qu’elle allait m’y aider.

« Oh non, ton programme est vraiment parfait. Je n’ai pas envie de changer quoi que ce soit. Tu as de bonnes idées et j’ai hâte de découvrir tout ça avec toi. »

Je terminais ma tasse de thé. Je ne voulais pas la presser, mais j’étais attendue et je ne voulais pas partir trop tard de chez moi. Je savais que Robin avait horreur de la magie. Mais j’étais aussi certaine qu’au fond de lui, il serait heureux de retrouver son fils. Ca devait aussi être perturbant pour Roland de se voir dans le corps d’un adulte.

« Oui, je me doute. Je ne veux pas te forcer à faire quoi que ce soit. Je me dit juste que pour Roland, ça doit quand même être relativement perturbant. Si tu changes d’avis, tu sais que je suis là. »

Je lui faisais un petit sourire.

« Oui, ça lui fera du bien. Je vais lui en parler ce soir. Il n’a encore jamais fait de grandes sorties ni vu d’autre personne à part moi. Je te donnerai une date et tu me diras ce que tu veux que j’apporte.  C’est vraiment gentil mais ça va. J’ai trouvé des potions qui arrivent à le soulager. Elles sont surtout à base de plantes. Il ne veut pas se soigner avec la magie. Est-ce que ça te dérange si on en met en route ? »

Je ne voulais pas la chasser bien au contraire et j’espérais qu’elle le comprenait.