OK, c'est pas ce que tu crois !

Louise & Emma

Hey ! Je peux avouer quelque chose ? Juste avant qu’elle ne m’empoigne comme un vulgaire bout de viande, j’ai vraiment cru qu’elle allait me relâcher. Franchement, je me demande encore si je ne devrais pas envisager de m’inscrire dans le livre des records, catégorie : fille avec le plus d’espoir au monde. Pathétique ! N’empêche qu’à cette heure-ci, j’envisagerais bien un deal avec Ursula : « tu me fais sortir d’ici saine et sauve et je te file tout ce que tu veux. » De toute façon, je n’avais plus rien à perdre, au vu de la situation actuelle, ça ne pouvait pas être pire.

Le shérif me jeta tout bonnement dans une cellule. Bon déjà, on était en progrès : je n’avais plus de menottes. Wouhou ! Sortez le champagne pour l’occasion ! Je sautai presque sur la porte de la cellule alors que celle-ci venait à peine de se refermer. Je m’agrippai aux barreaux et collai ma tête entre deux d’entre eux. Alors qu’elle me tournait déjà le dos, je gueulai :

- Attends ! Tu vas pas sérieusement me laisser ici ? Ça pue le moisi et t’as vu la tronche de mon voisin de cellule ? Demain matin, il m’aura bouffée vivante !

Et c’était vrai ! Le mec à côté était vraiment flippant. Une espèce de nain au regard mauvais. J’étais pratiquement certaine qu’il avait déjà tenté de se barrer en bouffant les barreaux. Un vrai taré psychopathe quoi ! Pourtant, cette scène n’eut pas l’air d’attendrir le shérif. Enfin, si, mais pas dans le sens où je l’aurais espéré. Je pris ce qu’elle me donnait avec un regard incrédule. Le mec à côté lorgna mon « trésor ». A cet instant, mon regard aurait pu le tuer sur place. Je me détournai avant de lui dire.

- Toi, même pas en rêve, faut pas déconner ! Touche à ma bouffe et c’est moi qui te dévore vivant !

J’attendis qu’elle soit hors de vue avant de jeter ce qu’elle m’avait donnée sur ce qui devait me faire office de lit, un truc qui, sur une échelle du confort de 1 à 10, devait obtenir un petit 1, juste pour l’effort. Je me mis ensuite à tourner en rond dans ma cellule, pendant que mon voisin s’était remis au lit et faisait semblant de dormir. Hors de question que j’attende la sentence. Regina allait me faire brûler au bûcher en m’accusant de sorcellerie. Il me fallait un plan, et vite ! Je me rongeai les ongles et me frottai les tempes tellement j’en étais stressée. Soudain, je m’affalai sur le lit et j’entendis mon voisin émettre un petit rire. Ma réponse ne tarda avec un superbe doigt d’honneur, tant pis pour la politesse et la féminité. Et c’est alors que le miracle vint : je compris au bruit du lit qu’il était fait à ressort. Quel était mon pourcentage de chances de réussir à me tirer en crochetant la serrure avec un ressort, ou un bout de fer ? Sans doute assez maigre, mais au pire je devrais juste essuyer les remarques sarcastiques de l’autre débile. Je tirai un petit bout de fer, fière de ma trouvaille et me mis à l’ouvrage. Les gens ici ne devaient pas tenter de se tirer, le shérif pourrait les trouver rapidement, sauf que moi si j’en avais l’occasion, je comptai bien me barrer de la ville.

- Allez, faites que ça s’ouvre… Faites que ça s’ouvre !



Oui - La porte s'ouvre, elle aura retenu comment Emma avait fait
Non - C'est un fail et elle perd toute sa dignité

Clic ! Bingo ! Allez c'est le moment de se tirer ! La shérif allait sans doute m'arracher les yeux avec les dents... ou ne rien faire du tout, vu son état, elle avait plutôt l'air prête à se pendre plutôt qu'à me rechercher.

- Allez, bye le Hobbit !

Retour à la maison tranquille, en espérant ne pas me faire prendre la main dans le sac, une nouvelle fois... Chose qui n'arrivera jamais !