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Nouvelles têtes
Souhaitons la bienvenue à Eve Copeland, Ruby S. Lucas & Thalie O. Lowell qui nous ont rejoint récemment. N'hésitez pas à passer par leur fiche de présentation pour leur souhaiter la bienvenue, ou sur leur fiche de liens.
Le calendrier de l'avent
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La vie met parfois des gens sur notre chemin de manière inexpliquée et parfois, inattendue. Prenons par exemple l’époque où j’étais ce timide adolescent viking qui ne savait pas comment s’y prendre avec son existence. Krokmou ne faisait pas (encore) parti de mon existence et on était toujours en guerre contre les dragons. Je ne trouvais pas ma place dans cette vie et je trouvais que je n’étais pas le fier fils que mon père a toujours voulu que je sois. Je le pense encore, mais c’est une autre histoire. J’avais eu besoin d’air, lorsque toute cette histoire de dragon avait commencé. Je ne trouvais de sens à ce que je faisais, ni à ce que j’étais. Mon père me mettait la pression comme jamais auparavant et je me retrouvais, comme qui dirait, dans une impasse avec moi-même. Certains appelleront ça une crise d’adolescence et d’identité, moi je l’aurais plutôt appelé la passe de recherche et d’épines. Bref, j’avais décidé d’aller faire un tour dans la forêt pour me changer les idées et pour essayer de me retrouver. Quand ce n’était pas au clair de lune, j’aimais l’ambiance des bois. Bien sûr, tout était si beau, avant que la malédiction ne frappe. Aujourd’hui, ces sentiers que j’avais l’habitude d’emprunter quand j’étais gamin, c’est fini, malheureusement. Les arbres tenaient encore debout et il y avait toujours un parfum de rosée du matin dans la forêt, on se serait cru dans une histoire. Et pourtant, je ne m’attendais pas à faire une telle découverte, lorsque je m’aventurai dans ces sentiers que j’avais pour habitude de prendre. Pour moi, c’était une petite balade normale, avec moi qui marmonnait combien ô il m’arrivait de détester ma vie de viking parfois. J’étais si maigre, je ne collais définitivement pas au reste de la tribu et je ne ressemblais en rien à mon père... Je n’étais pas bien dans ma peau. Alors que je marchais tranquillement sur le sentier, ma jambe -que je n’avais pas encore perdue- heurta alors une racine pour me faire trébucher directement devant le creux d’un grand chêne. Un « aïe ! » sortit immédiatement de ma bouche et je me grattai le derrière du crâne. Je suis un éternel maladroit, pour en rajouter une couche. Alors que je relevai la tête, c’est là que je le vis. Cet œuf était posé là, sur cette racine, presque trop parfaitement et je savais quel genre d’œuf c’était. Un dragon. Je fus surpris et surtout... fasciné. Je n’étais pas effrayé par ce qui pouvait bien sortir de cette coquille. Il avait l’air si paisible et je n’osais pas trop m’en approcher, mais je ne voulais pas non plus le laisser là. Je savais que les habitants de Beurk, à l’époque je précise, auraient sauté sur l’occasion pour le faire frire. Heureusement que je ne les avais pas laissé faire, en recueillant cet œuf. Pourtant, je ne savais pas quoi en faire parce que je savais que les autres allaient me soupçonner de quelque chose. « Bon... je n’ai pas envie de t’abandonner ici, mais t’emmener chez moi, ce serait aussi de la folie, donc. » Plus je m’approchais, plus je sentais que la coquille se fendillait et ça me faisait encore plus peur. Bon sang, je priais Thor pour que je sois réellement le seul viking dans ces sentiers et que quelqu’un n’ait pas eu la brillante idée de me suivre. Après quelques minutes, vous vous en douterez sûrement, c’est là que la petite créature est sortie : mon bon vieux pote Krokmou. Enfin, à ce moment-là, j’ignorais totalement que ce serait un de mes potes, mais il était si petit. Il avait ses yeux si émeraude. « Hey, tout doux, t’es en sécurité ici... » Enfin, avec moi, il l'était. Je ne parlais certainement pas pour le reste de Beurk. Je ne savais pas trop comment m’y prendre. En réalité, j’ignorais si je devais le prendre dans mes bras ou encore le laisser... bah explorer quoi ! Et c’était sans compter l’œil fin d’une observatrice inattendue qui m’examinait avec soin.
Eh non, être le fils d’un chef de tribu, ce n’était pas du tout la joie. On était toujours étiqueté et tout le monde regardait vos moindres faits et gestes. Je n’en pouvais plus de toute cette pression et tout le monde s’attendait à ce que je tue mon premier dragon et... je ne voulais pas tuer de dragon ! Ce n’était pas ce que je voulais faire de ma vie et reprendre le village avec les valeurs vieilles et traditionnelles de mon père. Je voulais sortir de tout ça et seulement être... Harold. Harold, mais j’étais qui ? À quinze ans, c’était une grosse crise d’adolescence, attention, mais moi, c’en était une énorme. Je cherchais encore ma place dans toute mon existence et je ne savais pas comment j’allais m’en sortir. Tout le village avait tellement d’attentes à mon égard que... voilà, je me retrouvais dans une impasse et je ne savais pas comment m’en sortir. C’était si compliqué parfois de vivre à Beurk et d’être un viking... J’avais envie d’être moi, rien que pour un petit jour. Cesser de me faire du soucis pour ce que j’étais aux yeux des autres et simplement aller me réfugier dans la forêt pour me vider la tête, loin des attentes, des autres et de mon père... Je ne voulais pas de cette vie qu’on semblait m’offrir. Je ne me sentais pas prêt à affronter le monde, pas encore.
Mais tout avait changé à partir de ce jour-là où j’avais décidé que j’en avais assez, que j’étais en pleine crise d’hormones et que j’avais découvert cet œuf de furie nocturne. Bon, d’accord, j’avais trébuché dessus et failli le faire tuer, mais c’était quand même moi qui venais tout juste de le trouver. Et... je ne savais pas trop quoi en faire. Je savais à quel point il était en danger sur nos terres. Dans le temps, les dragons n’étaient pas les bienvenus et encore moins des amis. Le village les chassait, ils voulaient les tuer pour des raisons obscures que j’ignorais encore. Voilà simplement qu’il avait atterri ici et j’ignorais quoi en faire. Il allait dans tous les sens et il fallait absolument qu’il ne se fasse pas remarquer. Je priais bien le ciel que j’étais bel et bien seul dans mon coin et que je ne me ferais pas surprendre par qui que ce soit. En vrai, j’espérais qu’il s’envole ailleurs. Je n’avais pas envie de tuer mon premier dragon et que ce soit un bébé qui venait tout juste de naître. Alors, il me sautait dans les bras. « Oui, c’est bon mon vieux, t’es content, la vie est belle, mais... » Le dragon ne m’écouta pas. Il avait beau être adorable avec ses yeux émeraude, je ne pouvais pas le garder avec moi sur Beurk. Il était hyperactif et allait dans tous les sens, impossible de savoir où il allait, ni où il s’en allait. Je pratiquais mon cardio, dans le temps où j’avais encore ma jambe entière et où je courrais bien. « Attends, mon vieux ! Va pas trop loin... ! » Il ne fallait surtout pas qu’il atteigne Beurk et il s’enfonçait de plus en plus dans la forêt. Je me devais de retrouver sa trace avant que quelqu’un d’autre ne le trouve.
Puis, c’est là que je me retrouvai face à face avec cette femme. Elle avait une grande posture, imposante et des cornes. Je me sentais intimidé par sa présence, mais le dragon semblait très familier avec elle. Je me demandais même s’ils ne se connaissaient pas... Mais enfin ! J’étais idiot, il venait tout juste de naître... à moins que... Elle lui dit quelque chose à l’oreille, mais je n’osais pas trop me montrer pour le moment. J’avais plus peur d’elle qu’autre chose. « Euh... ce dragon est à vous, ma... madame ? » demandai-je, en me grattant le derrière de la tête. « Si oui, vous devriez l’emmener loin d’ici, c’est... c’est pas un endroit pour lui... » Et quelque chose en moi me peinait de lui avouer une telle chose et de relâcher ce pauvre petit dans la nature.