Perdre la vue était une épreuve que j'arrivais relativement bien à supporter. J'avais ma canne depuis peu pour m'aider. J'arrivais à m'orienter avec facilité sentant mes autres sens prendre le relais de mes yeux. J'arrivais à trouver un peu de paix dans cette ville et peu à peu j'oubliais mes soucis. Je devais d'abord m'occuper de cette nouvelle façon de vivre. Je marchais tranquillement donc dans la rue balayant de gauche à droite ma canne, écoutant avec attention tout ce que je pouvais entendre qui m'aiderait à m'orienter. Je me sentais tanguer un peu mais d'après les médecins c'était tout à fait normal. Je ne connaissais pas encore cet état mais ça irait. J'avais toujours survécu à toutes les épreuves et ça n'allait pas être maintenant que ça allait changer.

Je passais la porte de chez Granny's. Je savais très bien où il se situait parce que j'y allais depuis trois mois tout les jours matin, midi et surtout le soir. Il fallait bien que je dépense mon argent et puis Granny cuisinait trop bien. Je m'asseyais au bar et je commandais un café avec un sourire. Pour le moment je n'avais pas encore de lunettes et du coup on pouvait totalement voir que mes yeux étaient dans le vide. J'arrivais encore à distinguer quelques silhouettes et je souris quand je vis justement la silhouette de Ruby devant moi pour poser mon café. Elle posa le sucre et la crème en face de moi et je souriais un peu maladroitement. Je ne savais pas de quel côté se trouvait le sucre ou la crème. Ça aussi il faudrait que je m'y habitue.

Quand j'eus fini mon café sans sucre et sans crème parce que c'était trop compliqué à déterminer, je me levais. Je posais de l'argent sur le bar puis je sortais du restaurant dans le but de me rendre à mon cabinet. J'avais quelques dossiers dont il fallait que je m'occupe et je ne pouvais pas prendre plus de retard. Je me remis à balayer la rue de gauche à droite mais tout à coup je percutais quelqu'un. Merde. Ce ne serait pas la première ni la dernière fois mais c'était quand même le pire aspect de cette maudite maladie.

« Je suis navré, je ne vous avais pas... »

Je souriais avant de poser ma main sur l'épaule gauche de cette personne. J'avais l'impression de la connaître. Je fronçais les sourcils avant de me rendre compte que je savais très bien d'où je la connaissais. Je sortais ma main de son épaule comme si j'avais été brûlé tout à coup. Ma respiration se faisait sifflante. Je n'osais y croire et pourtant....

« Miss Bennet ? »

J'avais peur de la réponse tout comme je l'espérai sincèrement.

Elizabeth poussa un profond soupir. Elle prit la feuille entre ses mains et la chiffonna avant de la balancer dans la corbeille à côté du petit bureau. Depuis son arrivée en ville, bien qu’elle avait désormais un job de serveuse, elle essayait d’écrire un livre. Tout du moins, elle écrivait ce qu’il lui passait par la tête. Bon, il fallait mettre tout cela en forme, mais le résultat n’était jamais probant. Elle se leva de sa chaise et quitta la chambre. Macaria n’était pas là et Lizzie n’avait pas envie de rester seule dans la demeure pour le moment. Sa famille lui manquait. Surtout son père et Jane. Sa belle-mère et ses demi-sœurs, un peu moins. Ca lui manquait de ne plus être avec eux, mais si elle avait fait tout cela, c’était pour une bonne raison : Darcy. Et elle ne pouvait pas revenir en arrière, plus maintenant. Elle se devait d’avancer, de continuer à le chercher coûte que coûte. Surtout en repensant à la façon dont ils s’étaient quittés. Ce qui était entièrement sa faute à lui… Ou presque. Elle n’y avait pas été de main morte, mais Lizzie avait toujours eu du mal à accepter les critiques négatives. Surtout lorsque celles-ci étaient formulées sans même avoir fait connaissance avec la personne en question. Le « passable » avait beau sans doute concerner sa beauté, elle n’en démordait pas. Surtout qu’il était venu lui avouer avoir des sentiments pour elle. Le comble. Trop orgueilleuse, elle n’avait pas réussi à être un peu sympathique avec lui. Pourtant, elle se trouvait ici, dans cette ville pour le retrouver. Pour s’expliquer, avoir le dernier mot, lui dire … Lui dire quoi ? Elle n’en savait plus trop quoi au final. Il n’y avait plus qu’une seule chose dont elle était sûre : elle devait le revoir. Et lui parler. Deux choses donc. Enfilant son manteau, elle sortir de l’habitation et commença à marcher d’un pas léger dans les rues de la ville. Elle n’avait pas destination précise, elle voulait juste prendre l’air. Marcher, elle avait toujours aimé. Même dans la boue, même sous la pluie. Peu importe. Ici, il ne pleuvait pas. Elle marchait, faisant attention à traverser sur les passages piétons, ne tenant pas à se faire renverser. Les voitures, c’était tellement nouveau pour elle. Comme beaucoup de choses. A un moment, son attention fut attirée par un oiseau posé sur le banc non loin d’elle. Un très bel oiseau qui finit par s’envoler et elle le suivit du regard tout en continuant à marcher. Et elle finit par bousculer quelqu’un. Elle allait s’excuser, mais la personne le fit en premier. Lizzie manqua de respirer en entendant la voix. Cette voix. Celle de … Darcy. C’était bien lui, là, devant elle. Il posa sa main sur son épaule et la jeune femme ne manqua pas de remarquer la canne qu’il avait à la main. La seconde d’après, il retira sa main et elle sut qu’il devait l’avoir reconnue. Comme de fait, il prononça son nom … Il n’avait guère l’air heureux tout d’un coup. Et elle … Elle resta plantée là quelques secondes dans un silence de plomb avant de se remettre à parler. « Hum … Elle-même. » Voilà, elle avait parlé. C’était un bon départ. « Quelle surprise de vous croiser ici. » Mensonge, mensonge, …

C'était comme un mirage qui s'offrait à moi. J'avais l'impression d'être dans un autre monde à nouveau et de pouvoir enfin respirer normalement. Elizabeth Bennet avait été comme une lumière au sein de mon agonie. Si j'avais pensé à plusieurs reprises à Aphrodite pendant mon exil je l'avais totalement oublié depuis que j'avais rencontré Elizabeth je ne pensais plus du tout à elle bien au contraire. Je n'avais que les traits de la jolie Miss Bennet en tête. J'avais tout tenté pour l'oublier. J'avais même changé de monde mais voilà que mon esprit me jouait encore des tours. J'avais l'impression que c'était elle que je venais de bousculer mais je devais m'en assurer. Mon esprit aurait pu me faire encore un mauvais tour.

« Hum … Elle-même. »

C'était comme si le monde s'éclairait devant moi et même temps il s'effondrait. J'avais l'impression que tout allait mal tourner tout comme tout pouvait bien tourner pour nous. Même si j'étais aveugle, je pouvais clairement voir les traits du visage de mon Elizabeth.

« Quelle surprise de vous croiser ici. »

Son ton était froid mais cela ne m'étonnait pas. Elle était en colère après moi ou je ne savais pas quoi mais même si j'aurai pu la prendre de haut aujourd'hui je ne me sentais pas de le faire. De toutes les façons je ne pouvais pas la regarder droit dans les yeux donc ça ne servait à rien.

« Je... Je suis confus. Je ne pensais pas que vous auriez vous aussi... »

Passer le portail. Non je n'aurais jamais cru qu'elle serait venue ici. Pourquoi était-elle ici d'ailleurs ? Elle m'avait bien fait comprendre que même si j'étais le dernier homme sur terre elle ne me voudrait pas en tant qu'époux donc je ne voyais pas pourquoi elle était ici.

« Voudriez-vous... Je vous prie.... Voudriez-vous aller boire un café avec moi ? »

C'était idiot de penser qu'elle aurait pu me dire oui mais j'avais cruellement besoin de passer du temps avec elle même si elle devait me crier dessus je voulais tenter de l'apprivoiser. J'étais certain qu'elle était magnifique mais je ne pouvais pas apprécier sa beauté. Je pouvais simplement entendre le doux son mélodieux de sa voix tout en me disant que peut être elle voudrait bien me donner une seconde chance.

Tomber sur Darcy, c’était totalement imprévu. Elizabeth avait beau avoir désiré le revoir pour lui parler, elle ne s’attendait pas à le bousculer dans la rue aujourd’hui. Elle n’avait rien préparé bon sang. Elle n’avait pas encore eu le temps de réfléchir totalement à ce qu’elle allait bien pouvoir lui dire. C’était d’ailleurs bien ça le problème. Elle avait beau avoir tout fait pour le retrouver, elle ignorait encore les mots qu’elle allait sortir de sa bouche. Pourtant, elle n’avait jamais été avare en conversation mais là, avec lui… Surtout dans une pareille situation, surtout après ce qu’il s’était passé. Ce qui était encore plus étrange était la canne qu’il avait en main. Et les lunettes … Elle n’était pas née de la dernière pluie la Miss Bennet. Elle savait parfaitement que ces objets n’étaient pas portés par Darcy par simple soucis d’esthétique. Ce n’était pas son genre après tout … Elle se dit que ça devait avoir un rapport avec la vue. Les yeux. Sinon, pourquoi aurait-il agité la canne de gauche à droite tout d’un coup lors de leur petite bousculade ? Il n’avait rien de tout ça lors de leurs précédentes rencontres. Elle s’en souvenait et jamais elle n’oublierait de toute manière. Comment le pourrait-elle de toute façon ? Elle avait beau l’avoir détesté, le détester encore ou pas, oublier Darcy était impossible. L’homme qu’il est était inoubliable. En dépit de son caractère. Quand elle se mit à lui parler, son ton était froid, sec. Oh, elle aurait pu faire un effort. Surtout pour des retrouvailles. Mais elle ne pouvait effacer son orgueil en un claquement de doigt, c’était impensable. En tout cas, Darcy semblait surpris de la voir ici. Il semblait avoir du mal de croire qu’elle également était passée par quelque chose pour atterrir dans cette ville. « Je sais. Mais on va dire que j’ai utilisé mes propres moyens. » Elle ne tenait pas à entrer dans les détails. C’était futile, elle était ici, en ville, c’était tout ce qui comptait. Bien qu’elle passait surement pour une méchante à répondre avec autant de désinvolture et de mystère. Quand il lui proposa d’aller boire un café, elle ne put s’empêcher d’hausser les sourcils. Elle ne s’attendait pas forcément à une telle demande, aussi simple et gentille soit-elle. Bon, si elle acceptait, ça lui donnerait l’occasion de pouvoir lui parler. Lui parler sans savoir quoi lui dire… Au pire, elle n’aura qu’à parler de futilités, de banalités, non ? C’était le mieux à faire à croire. C’était pourtant pas l’envie de lui crier dessus qui lui manquait à Elizabeth mais tenait-elle vraiment à faire une scène dans cette ville où elle ne connaissait pas encore grand monde ? Les gens ne l’avaient pas forcément tous adoptée si ça compte. « D’accord pour un café. Mais chacun paie sa boisson. » Elle avait un peu d’argent sur elle, il était hors de question que Darcy lui offre son café. Au diable la politesse, la courtoisie envers les femmes. « Vous voulez de l’aide pour vous rendre dans l’établissement ? Ou vous savez vous débrouiller avec votre canne là ? » C’était bien beau de lui proposer son aide, elle ne savait même pas dans quel café il désirait se rendre. « Je demande ça mais vous devez avoir l’habitude, non ? Je veux dire par là … Quand est-ce que vous avez commencé à porter ses lunettes ? »

J'étais abasourdi, troublé par la présence de la jeune femme. Je la sentais raide, prête à en découdre mais en même temps elle gardait contenance. Elle semblait vraiment m'en vouloir et en même temps elle semblait soulager de me voir. Je me sentais entier avec elle à mes côtés et pourtant je n'oubliais pas la déconvenue qu'elle m'avait mise lorsqu'elle m'avait repoussé.

« Je sais. Mais on va dire que j’ai utilisé mes propres moyens. »

Je levais un sourcils. C'était étonnant. Que faisait-elle ici ? Quelle était la raison de sa venue ? Et quels étaient les moyens qu'elle avait pris pour arriver à Storybrooke ? J'espérai qu'elle n'avait pas passé de marché avec un certain crocodile dont la réputation dépassée toutes les frontières. J'aurai voulu ne rien lui demander mais je ne pus pas me retenir :

« Et quels sont ses moyens ? »

Elle me devait bien une explication non ? Non en effet. Elle ne me devait rien du tout bien au contraire. Elle avait été très clair à ce sujet. Il ne fallait pas que je me laisse distraire par sa présence... Par son parfum si délicat... Et me voilà lui proposant d'aller boire un café à mes côtés. Pauvre Darcy, tu fais pitié.

« D’accord pour un café. Mais chacun paie sa boisson. »

Je souriais en coin. Elizabeth n'avait jamais été une femme qui se faisait entretenir. Je l'avais toujours senti et c'était sûrement ce côté indépendant qui m'avait plu dès le départ et pourtant aujourd'hui cela m'embêtait un peu. Je ne savais pas depuis combien de temps elle était en ville. Et si elle n'avait pas d'argent ou que très peu ? J'avais largement de quoi vivre dans cette ville sans être inquiété... alors je pouvais bien lui payer son café. Enfin nous verrons cela plus tard.

« Vous voulez de l’aide pour vous rendre dans l’établissement ? Ou vous savez vous débrouiller avec votre canne là ? Je demande ça mais vous devez avoir l’habitude, non ? Je veux dire par là … Quand est-ce que vous avez commencé à porter ses lunettes ? »

Je ne savais pas comment je devais prendre cette proposition mais je décidais de ne pas m'offusquer. Je rapprochais alors ma canne de moi et je répondais simplement :

« Je veux bien votre bras, merci. »

Alors que nous marchions tranquillement dans les rues de Storybrooke, je m'hasardais à lui poser une question :

« Depuis combien de temps êtes vous en ville Miss Bennett ? »

Rester maître de ses émotions. C’était ce qu’Elizabeth devait faire preuve en toutes circonstances. On lui avait appris le plus possible à agir de la sorte. Elle donnerait beaucoup de choses pour être dans l’esprit de Darcy en cet instant. Rien que pour savoir ce qu’il pensait de tout ça, du fait qu’elle soit ici en face de lui. Tout comme elle, devait-il sans doute se souvenir parfaitement de cette fameuse dispute … Elizabeth n’en était pas très fière désormais. Orgueils, préjugés, impulsivité … Ces trois aspects dont sa personnalité disposait avaient êté utilisés cette fois-là. La suite, ce fut son arrivée ici en ville. Par chance, elle était tombée sur une bonne âme charitable qui avait accepté de l’héberger et de lui refiler le boulot de serveuse qu’elle avait. Elles étaient colocataires depuis. Une telle proximité avec une quasi inconnue l’avait perturbé au début. Jamais elle n’aurait cru cela possible. Et pourtant. En attendant, son caractère ne l’avait pas aidée dans toute cette histoire. C’était ça la principale cause de ses problèmes. « Un haricot. » Voilà sa réponse bien simple à la nouvelle interrogation de Fitz. Elle disait la vérité de toute façon. Un simple haricot magique avait réussi à la faire venir ici à Storybrooke. Ah elle s’y était employée corps et âme à vouloir atterrir ici, à trouver un moyen. Sacré haricot. Fitz n’était nullement en colère de la revoir nota-t-elle. Il aurait peut-être dû. Malgré la lettre, elle n’avait pas été tendre avec lui lors de cette rencontre faite de déclarations et révélations en tout genre sous ce kiosque.  Le café, elle accepta, à la seule condition qu’elle puisse payer elle-même sa boisson. Sa sœur et son père trouveraient sans doute cela pas vraiment commun mais ils n’étaient pas la pour le voir. Elle lui proposa alors de l’aide, ne sachant pas vraiment de quelle façon agir face à Darcy canne en main et lunettes sur le nez. Comme réponse, il lui indiqua qu’il désirait son bras. Elle le lui donna et commença à marcher d’un pas lent, correct pour le jeune homme. Elle savait où se situer le café, ils n’étaient pas très loin. « Très peu de temps. J’ai eu le temps de trouver un toit sous lequel dormir, manger ainsi qu’un petit travail. Grâce à une jeune femme que je peux considérer comme une amie. » Arrivés au café, elle ouvrit la porte et aide Fitz à s’installer à une des tables libres dans l’établissement. Elle s’assit à son tour, juste en face. « Mais et vous ? Vous y êtes depuis notre dernière rencontre, non ? A quoi occupez-vous vos journées ? »

« Un haricot. »

Aussi simple ? C'était étrange. Personne ne se défait d'un haricot sans avoir quelque chose en retour. J'avais tout à coup peur de ce qu'elle avait fait pour en avoir un. Je ne voulais qu'elle se soit mise dans de sales draps. Je ne connaissais que trop bien le prix à payer quand on voulait obtenir quelque chose qu'on ne pouvait avoir.

« Un haricot ? Mais comment avez-vous pu en avoir un ? Qu'avez donné en échange ? »

Je voulais savoir, savoir si je devrais la protéger de quelqu'un ou pas. Ok j'étais aveugle mais je pouvais quand même arriver à la protéger si ça devait arriver. Personne ne lui ferait du mal. Je décidais de changer de sujet en lui demandant depuis combien de temps elle était en ville.

« Très peu de temps. J’ai eu le temps de trouver un toit sous lequel dormir, manger ainsi qu’un petit travail. Grâce à une jeune femme que je peux considérer comme une amie. »

Bon au moins elle n'était pas toute seule. Je ne voulais pas qu'elle soit dans une mauvaise posture ici à Storybrooke.

« D'accord. Si vous avez besoin de quoi que se soit je peux vous aider. »

C'était juste une proposition qu'elle allait bien entendu refusé. Elle m'avait très clairement fait comprendre qu'elle ne voulait rien de moi et pourtant je ne pouvais m'empêcher de désirer sa sécurité.

« Mais et vous ? Vous y êtes depuis notre dernière rencontre, non ? A quoi occupez-vous vos journées ? »

Je souriais en levant mon nez vers le ciel sans pour autant pouvoir admirer la sublimité du ciel. C'était si évident que j'avais pris la fuite après qu'elle m'ait renvoyé boulet ? Je me sentais quand même idiot d'avoir été découvert aussi facilement. En même temps, elle était la raison de mes tourments. Je baissais ma tête et je tournais mon visage vers elle comme si je pouvais la voir alors que pas du tout.

« Je suis avocat en ville. J'aide les gens quand ils ont des problèmes. Je me plais bien à Storybrooke. Oh j'ai vu de nombreux mondes mais c'est celui ci que me plait le plus. »

Surtout quand je savais qu'elle n'était pas là... Mais étrangement la ville n'avait pas perdu sa saveur depuis que je savais qu'elle était de retour. Au contraire. Arrivés devant le café, elle m'ouvrit la porte et nous nous installions à une table. Une serveuse s'approcha et je lui commandais un café.

« Êtes-vous rentrée pour me parler ? »

Pauvre fou qui voit son espoir renaître.