Cela faisait plus de deux mois que Vivianne n’avait pas eu des nouvelles de son cher fils et par curiosité, elle décida d’aller voir ce qui se passait du côté du château de Camelot. Il était rare pour la dame du lac de quitter son ile et encore plus son lac mais elle l’avait déjà fait par le passé. Vous voyez cette petite maison en bois non loin du lac ? C’était sa maison lorsqu’elle élevait son fils adoptif encore enfant. Par la suite, il était parti pour parfaire son éducation de preux chevalier. La magicienne était alors retournée sur son ile, prenant de temps à autre des nouvelles de ce dernier mais quand cela fait un peu trop longtemps, elle commençait à s’inquiéter et avait besoin d’être rassurée. Comme n’importe quelle mère après tout !
La jeune fée décida donc de quitter son île pour rejoindre le monde des mortels. Elle se balada ainsi à travers la forêt de Camelot qu’elle connaissait bien pour être née dans ce royaume. Il avait bien changé au fil des siècles. Elle aperçut au loin le château du roi Arthur. D’un simple petit village, il avait fini par devenir une cité sereine et en pleine expansion. Les beaux tissus de Camelot ainsi que les bijoux que l’on fabriquait avaient acquis une grande réputation et on venait de toute part pour les acheter. Même Vivianne venait parfois en acheter car il lui arrivait d’avoir des idées et des envies de robes, comme toute jeune femme bien qu’elle avait plus 500 ans à présent mais elle n’en faisait qu’à peine 20. Qui pourrait croire qu’elle était la mère adoptive d’un des plus valeureux chevaliers de Camelot ? Personne ! Même au début, lorsqu’elle a été conviée à la cérémonie qui fit de son fils un chevalier, tous les convives, le roi Arthur y compris, furent surpris de la voir si jeune pour une mère de chevalier. Certaines femmes s’étaient montrées rapidement jalouses de sa beauté éternelle et la traitaient presque de sorcière ce soir-là avant que Vivianne ne soit défendue par son fils et quelques chevaliers. Elle savait qu’elle avait attiré la jalousie mais elle ne se préoccupait pas de ces femmes nobles capricieuses et hautaines. Enfin, pas toutes encore heureux mais il en avait quelques –unes.
En arrivant au village situé au pied du château, la jeune femme put voir un marché et justement, il y avait le marchand de tissus. Cela tombait bien car elle avait une nouvelle idée de robe pour le prochain bal donnée par le roi. Elle regarda donc parmi les tissus de soie ou de satin, tous magnifiques et à chaque fois, elle ne savait pas lesquels choisir.