Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility
Happy Endings Chronicles
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
Le recensement
Il demeure obligatoire. Cependant, si vous n'avez pas rp pour le mois en cours il vous est possible de recenser une absence.
Nouvelles têtes
Souhaitons la bienvenue à Eve Copeland, Ruby S. Lucas & Thalie O. Lowell qui nous ont rejoint récemment.
N'hésitez pas à passer par leur fiche de présentation pour leur souhaiter la bienvenue, ou sur leur fiche de liens.
Le calendrier de l'avent
Il est désormais terminé. Rendez-vous par ici pour découvrir les résultats et récompenses
Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

Partagez
 

 L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
avatar
Invité
Invité

L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin] Empty
Message# Sujet: L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin]   L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin] Icon_minitime1Jeu 7 Déc - 17:25



L'amour, c'est à deux, pas à trois !
C'était la plus belle journée qui soit !
La neige était tombée dans la nuit et elle avait transformé la forêt pour lui conférer un aspect lumineux et doux. Comme à chaque fois que le sol était blanc, je m'étais senti pousser des ailes. Avec la légèreté d'un lutin qui file vers son trésor, j'avais quitté la maison en prenant grand soin de ne pas éveiller Robin. J'avais envie de profiter de ce moment toute seule.
J'adore mon frère. Vraiment. Je ne pourrais pas me passer de sa tronche de cake plus de quelques heures d'affilée. Pourtant, il commençait à sérieusement me taper sur les nerfs... Enfin, non, il ne commençait pas. C'est juste qu'un nouveau sujet avait attisé ses prétentions protectrices de gros mâle qui se veut dominateur. L'idiot... Il n'avait toujours pas compris lequel de nous était la plus forte des deux (je vous laisse deviner de qui je parle).
Dans le fond, j'adorais autant que je détestais qu'il veille sur moi comme ça. Mais, tout avait changé depuis son arrivée. Il faisait partie d'un groupe de marchands qui avait pris ses quartiers d'hiver dans la ville non loin de là où nous vivions. Il m'avait repérée tout de suite et, moi, j'avais eu le souffle coupé par le vert de ses yeux. Ce n'était pas le premier garçon que je voyais, loin de là. Encore moins le premier jeune homme qui posait les yeux sur moi.
Il faut dire que je suis remarquable...
Mais c'était la première fois que je ressentais ça. J'avais à peine dormi tant la boule de papillons qui semblait s'être formée dans ventre m'avait taraudée. Mes zygomatiques me faisaient mal tellement j'avais souri, sans raison apparente. Il me suffisait de me souvenir de sa voix, de sa main qui m'avait frôlée, quand il m'avait donné le foulard, avant de me faire promettre de le rejoindre, le lendemain, à la périphérie de la ville. J'avais minaudé un instant, puis j'avais accepté.
Rien au monde n'aurait pu m'empêcher d'aller le rejoindre !
J'étais dans une bulle de bonheur et, pourtant, mon sourire parvint à s'agrandir lorsque je l'aperçus. Il était là. Il m'attendait, nonchalamment appuyé contre le tronc d'un sapin, irrésistible, magnifique. Lui, hein ? Pas le sapin...
Je pris une profonde inspiration puis j'avançais vers lui en m'efforçant de ne pas courir, même si j'en mourais d'envie. Il était un peu plus âgé que moi et affichait une confiance en lui, rageante, mais craquante. Je portais son foulard. Il n'était pas aussi chaud que mon écharpe en laine mais nettement plus beau. Et puis, il allait bien avec mes yeux, du moins c'est ce qu'il m'avait dit...
Je n'eus pas le temps de dire le moindre mot ni de faire le moindre geste, je l'avais à peine rejoint qu'il posa ses lèvres sur les miennes et me vola un baiser que j'étais plus qu'heureuse de lui rendre, en dépit de mon inexpérience en la matière.
C'était une merveilleuse journée... Mais tout allait basculer.
Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Lost one
Robin de Locksley
Robin de Locksley
Lost one
LOCALISATION : Le Chateau sombre, dans la Forêt enchantée
MESSAGES : 3660
INSCRIPTION : 15/01/2017

L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin] Empty
Message# Sujet: Re: L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin]   L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin] Icon_minitime1Dim 10 Déc - 13:09



L'amour, c'est à deux, pas à trois !
L'hiver s'était immiscé dans la contrée emportant avec lui son lot d'imprévus. L'épais manteau blanc qui rendait la plupart des routes impraticables pour les calèches et autre monture nous menant d'un point à un autre. Hormis ces quelques aléas, il y a aussi de bonnes et belles choses, dire le contraire ferait montre d'une mauvaise foi dont je ne suis point tributaire. Les lutins malicieux et espiègles qui fleurissent dans bons nombres de légendes inhérentes à la saison. Les sapins qui sont légions avec leurs décorations et boules pourvues de mille et un ornement qui ravit la vue des plus jeunes. C'est une saison propice aux miracles, je l'avoue. D'ailleurs, peut-être, devrais-je me montrer moins obtus et vivre pleinement le moment. Oui, je vais faire des efforts, si ce n'est pas pour moi, je peux au moins le faire pour Aeline. Ah Aeline ! Nous sommes semblables par l'âge et par bien des aspects. On dit que le lien entre un frère et une sœur est puissant, il l'est encore plus lorsqu'il est question de jumeaux. Moi qui exècre la magie, je ne peux nier le lien quasi-surnaturel qui nous unit l'un à l'autre. Parfois, nous nous comprenons en un regard, sans que le moindre mot n'ait eu à franchir le seuil de nos lèvres. Parfois, éloignés par distance, nous accomplissions les mêmes actions sans la moindre préméditation. Le lien va tellement loin, qu'il nous arrive même de ressentir la douleur, de l'un et de l'autre, comme si nous partagions le même corps. C'est aussi troublant qu'inexplicable.

Toutefois, nos caractères divergent. Elle est fougueuse, guerrière, indomptable. Je suis d'une autre fougue, bon orateur, mes armes sont les mots et les flèches, bien que je n'aime me battre, sauf si la cause est juste. Ainé de quelques minutes, j'endosse volontiers l'habit du protecteur et fait montre d'une maturité, qui peut faire défaut à Aeline, de par sa fougue. Bien sûr elle possède des qualités qui me font défaut et serait plus à même de vous les égrainer en toute objectivité. J'ai conscience d'être parfois un peu trop protecteur, voir peut-être étouffant. Mais elle est ma seule famille (de sang) je me dois de ce fait de la protéger, même si je le conçois, elle sait se défendre mieux que quiconque. Un quiconque qui cette fois, arborait éhontément les atouts du séducteur et qui en un regard, semblait mettre ma jumelle dans tous ses états. Et puis, il était bien plus âgé et sa réputation le précédait. Je ne pouvais me résoudre à rester planter là comme un idiot et à laisser ma sœur courir à sa perte. « Tu en fais trop Robin ! » m'avait lancé l'un de mes camarades avant que je ne me mette à pister Aeline. Elle allait le voir, c'était évident, sinon quoi elle n'aurait pas pris mille et une précaution pour se soustraire à ma vue. Mon investigation me mena près d'un sapin où Don Juan attendait tout sourire. Ma sœur le rejoignit sans attendre. L'éhonté profita de ce fait de la proximité pour embrasser ma sœur, quant à moi, je ne pus résister à l'envi de me faire voir, je sortis de ce fait, de ma cachette et m'approcha avant que les choses n'aillent trop loin. « -Ca va ? Je ne vous dérange pas j’espère ?! » dis-je légèrement sur les nerfs, satisfais néanmoins de les avoir pris sur le vif.

Codage par Libella sur Graphiorum





We’re here now, and this is true.



Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin] Empty
Message# Sujet: Re: L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin]   L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin] Icon_minitime1Dim 10 Déc - 19:51



L'amour, c'est à deux, pas à trois !
Ce n'était pas la première fois qu'un garçon m'embrassait...
Enfin, si... Comme ça, si...
Disons que mes lèvres avaient déjà touché celles d'un garçon, mais elles s'étaient cantonnées à de doux effleurement qui, s'ils avaient provoqués quelque chose en moi, n'avaient aucune commune mesure avait l'ouragan qui se déclencha en cet instant. Je n'avais jamais ressenti un tel tourbillon bouillonnant, un tel ras-de-marée qui me fit perdre pied aussi bien que mes moyens. J'étais contre le tronc, froid et rugueux, qui me piquait le dos malgré les couches de tissu que je portais. Mais je m'en fichais, tout comme de la neige qui tomba, un peu, sur nous.
J'aurais voulu me perdre dans l'instant, ne jamais retrouver mes sens et mon esprit. J'avais quand même besoin de ma respiration parce que des points dansaient devant mes yeux, après quelques instants. Etait-ce l'émotion ? Je n'eus pas le temps de me poser la question que la voix familière de Robin se fit entendre, juste à côté de nous. Je ne l'avais pas vu arriver, encore moins perçu me suivre.
J'enrageais aussitôt en me demandant comment il avait fait, puisque j'avais fait bien attention à recouvrir en partie mes traces. Richard recula d'un pas, visiblement amusé par la situation. Moi, j'étais morte de honte et j'avais une furieuse envie de meurtre. Pour la première fois de ma vie, j'avais envie de faire du mal à Robin, vraiment. Sans doute ne l'aurais-je pas tué (parce qu'il pouvait se raconter ce qu'il voulait, je pouvais l'étaler comme je le voulais, quand je le voulais...), mais je lui aurais bien caser un ou deux os et, surtout, une bonne partie de ses dents qui se dévoilaient à présent.

_ Qu'est-ce que tu fous là ? lançais-je en essayant de me contenir pour ne pas faire fuir Richard. Tu n'as rien de mieux à faire que de me suivre ?

Je tremblais un peu tellement j'étais énervée, mais je me tournais quand même vers Richard. Je voulais qu'il sache que je n'y étais pour rien.

_ Désolée, vraiment... C'est mon imbécile de frère. Visiblement, il se prend encore pour mon père !

Naturellement, cette dernière remarque ne lui était pas vraiment destinée. Sans perdre un brin de son aplomb, il sembla réfléchir un instant, comme pour peser le pour et le contre de la situation, mais ses yeux me déshabillaient trop pour qu'il renonce aussi facilement. Même si je refusais de me l'avouer, la façon qu'il eut de me reluquer me mit un peu mal à l'aise.
Je me sentais un peu prise à mon propre jeu, moi qui avait légèrement joué les grandes, la veille. Mais je ne pouvais pas reculer à présent, question d'orgueil. Pur orgueil.
Et puis, les filles du village avaient toutes flirté avec des garçons déjà. Certaines se moquaient de mon retard, arguant que je ressemblais trop à un garçon, ou que je me comportais comme tel en tous les cas, trop pour plaire un jour à qui que ce soit. Alors, j'avais l'impression que Richard était une occasion à ne pas laisser filer, lui qui m'avait repérée dès le premier regard.
C'était bien un signe, non ?

_ Je crois que tu as ta réponse, Robin. Ta soeur veut passer du temps en ma compagnie. Tu viens, Aeline ? Allons sous ma tente, on sera plus tranquille.

Je ne répondis rien. Tout allait un peu vite.
Robin avait tout gâché...




Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Lost one
Robin de Locksley
Robin de Locksley
Lost one
LOCALISATION : Le Chateau sombre, dans la Forêt enchantée
MESSAGES : 3660
INSCRIPTION : 15/01/2017

L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin] Empty
Message# Sujet: Re: L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin]   L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin] Icon_minitime1Lun 25 Déc - 16:13



L'amour, c'est à deux, pas à trois !
Je connaissais ce type. Enfin « connaître » est relatif. Il n'était aucunement question d'amitié sinon quoi je ne me serais pas permis de les suivre jusqu'ici. J'aurais aisément pu gaspiller mon temps d'une autre façon. Oui comme faire du traîneau, aider les plus petits à bâtir avec fierté leur bonhomme de neige où même tenter de leur construire ces habitations de fortune que les peuplades du nord nomment « igloo ». Mais non, j'étais là au milieu de nulle part, à attendre le bon moment pour jaillir et jouer les protecteurs. L'homme en question s'appelait et se nomme toujours Richard. Plus âgé que moi et Aeline, il jouit d'une sacrée réputation. Bien sûr père comprend que je sois aussi protecteur à l'égard de ma sœur, mais refuse que je me contente de juger un homme par le biais de simples rumeurs. Il veut des preuves ? Il en aura, c'est certain ! Je suis têtu vous l'aurez compris et ne lâche pas l'affaire aussi facilement. Je sais que ce défaut pourrait me jouer des tours, mais il m'empêche aussi d'être passif et d'attendre que le malheur arrive pour faire savoir à tout le monde que je savais que cela arriverait.

Le malheur n'est pas arrivé, mais je suis là comme un idiot face à ma sœur qui, au vu de son regard, n'est pas prête de me pardonner si tôt cet affront. « - Ce que je fous là ? » commençais-je incapable de mieux pour le moment. Elle tremblait, je pensais le sentir d'ici et ce regard noir malgré l'azur de ses yeux, ne m'avait jusqu'à présent jamais autant ébranlé. Elle m'en voulait à mort, c'était évident et en de telles circonstances, c'était compréhensible. « - Arrête de te conduire comme ça Line. Tu sais très bien que père n'est que très peu concilient sur l'éloignement. Il nous a dit au moins une centaine de fois, de ne pas trop nous éloigner du village surtout en temps de guerre. » Puis mon regard se fixa sur Richard qui lui continuait à lancer des regards lubriques à ma sœur. Comment osait-il agir de la sorte et en ma présence en plus. Et alors que j'attendais, en toute logique, une réponse d'Aeline, se fut ce bougre d'enfoiré qui osa prendre la parole avant que je m'autorise une petite montée en pression. « - Hey tu n'as pas à décider pour elle ok ? Elle est encore libre de penser par elle-même à ce que je sache. Line ? Tu n'es pas obligé de faire ça »

« De faire quoi ? » renchérit Richard en me provoquant délibérément du regard. Il savait de quoi je parlais, son regard le trompait. Il voulait ma sœur, c'était évident. Était-elle cependant trop naïve, pour ne pas voire où lui voulait en venir ? Non pas ma Line, ma guerrière. Elle ne peut être aussi naïve, c'est inconcevable, ça lui ressemble si peu de se conduire de la sorte. « Bon, tu as terminé ta démonstration de virilité Robert ? »

« - C'est Robin espèce d'abruti fini ! » L'homme s'offusque, je crois qu'il n'a pas l'habitude de se faire traiter de la sorte. Sa main se déleste de l'entrave exercée par celle d'Aeline et le voilà qui s'approche de moi, l'air menaçant, pas sûr d'avoir entendu ce que je venais de dire. Je n'en menais pas large, mais par orgueil, je ne pouvais me résoudre à laisser paraître la moindre de mes émotions. Je devais rester droit comme un « i » et fier comme une tour de cathédrale, une expression propre à père, que je n'ai d'ailleurs jamais compris. Soit ! « - Tu as une réputation Richard. Tu n'es pas le genre de type à poser l'encre et moi, je ne suis pas le genre de type qui laisse sa sœur s'offrir à un enfoiré de ton acabit. Line, il n'en a que faire de toi. Tu n'es qu'un trophée de plus sur son tableau de chasse. Crois-moi ! »
Codage par Libella sur Graphiorum





We’re here now, and this is true.



Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin] Empty
Message# Sujet: Re: L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin]   L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin] Icon_minitime1Dim 31 Déc - 17:24



L'amour, c'est à deux, pas à trois !
Je ne savais plus où me mettre.
C'était une des rares fois dans ma vie où j'aurais tout bonnement voulu disparaître de la vue de tous. M'enterrer sous une bonne couche de neige, là, maintenant, me paraissait plus tentant que d'être là où je me trouvais. J'aurais préféré être en présent de notre père, qui ne manquerait pas de me houspiller, et subir son courroux, plutôt que de voir Robin et Richard se parler comme ils le faisaient.
Je crois que je n'avais jamais eu aussi honte de toute ma vie... Surtout quand Robin énonça la menace de la sentence paternelle. Richard allait me prendre pour une gamine ! Il allait partir en riant !!

_ Robin ! fut tout ce que je parvins à articuler entre mes dents serrées.

Que pouvais-je dire de toute façon ? La suite fut encore plus horrible. Ils se mirent à se disputer. Pendant un instant, je fus presque tentée de leur rappeler que j'étais là, que j'existais, et que je pouvais parler et réfléchir par et pour moi-même, sauf que j'étais complètement incapable de réagir. D'un côté, j'en voulais à Robin de m'infantiliser comme ça. Quand nous serions seuls, je ne me priverais pas de l'interroger sur les filles qui lui tournaient autour ! Il ne me ferait pas croire qu'il était aussi sage qu'il voulait le laisser entendre...
Quoi que, d'un coup je me demandais si mon imbécile de jumeau n'était quand même pas trop gourd pour s'en sortit avec les filles...
D'un autre côté, Richard posait sur moi un regard qui, s'il m'avait flattée de prime abord, commençait à me mettre mal à l'aise. C'était ce même regard que, parfois, certains hommes posaient sur moi. Ca m'arrivait de plus en plus avec l'âge qui avançait, à croire que tout avait changé chez moi... Des amis de longues dates changeaient complètement d'attitude. Des copains à Robin n'osaient pour ainsi dire plus m'approcher, alors que nous avions fait les quatre cents coups ensemble. Et, le pire, c'étaient ces inconnus qui me reluquaient.
Il m'était arrivé de leur envoyer mon genou dans les parties, histoire de calmer leurs ardeurs...
Je ne savais plus comment je devais réagir. Tout allait un peu vite. Un instant, je m'en voulus d'avoir été aussi idiote et d'avoir accepté ce rendez-vous. Qu'est-ce qui m'avait pris ? Je le savais... Les beaux yeux de Richard. Ses compliments, ses attentions, sa douceur. Mais aussi les rires des pimbêches qui, chaque jour un peu plus, me faisaient bien sentir que je n'étais pas vraiment une fille. Depuis toujours, je m'étais rengorgée de la certitude de ne surtout pas être comme elles. A présent, j'étais bien en peine. Et, naturellement, il n'y avait personne avec qui je pouvais parler de ça...
Robin énonça ses quatre vérités à Richard et ce dernier se mit à sourire avec un air que je n'aimais vraiment pas. Il posa sa main sur mon bras et m'attira contre lui, sans me demander mon avis.

_ Allons Robert, se moqua-t-il. C'est pas parce que tu n'as jamais touché la moindre fille de ta vie que tout le monde doit jouer aux moines comme toi. Ta soeur n'est plus une gamine. Je vais en faire une vraie femme, crois-moi...

Interdite, je le vis à nouveau fondre sur moi pour m'embrasser et je réagis sans réfléchir. Avant même que Robin n'ait le temps de faire le moindre geste, mon poing s'était écrasé dans la jolie figure de Richard qui tomba au sol sans la moindre dignité. Le souffle court, je sentis la rage monter et je la laissais prendre le dessus. Il fallait que ça explose.

_ Espèce de... Crétin ! hurlais-je. Ne t'avises pas de parler de mon frère comme ça ! Il est cent fois l'homme que tu ne seras jamais ! Plutôt mourir vieille fille que de te laisser poser les mains sur moi !

Ca ne voulait pas dire grand chose, mais peu importait.

_ Et toi ! Toi ! lançais-je en me tournant vers mon jumeau. Il a fallu que tu gâches tout ! Je te déteste ! Je vous déteste tous !

Puis, pour évacuer un peu la frustration qui me faisait trembler, mon pied rencontra les parties intimes de Richard tandis qu'il me traitait de "folle hystérique". Il émit un son suraigu qui prouva que j'avais visé juste, mais cela ne m'arracha pas la moindre satisfaction. Partant en courant, je voulais juste disparaître et tout laisser derrière moi. Je courus aussi longtemps et aussi vite que je le pus, ce qui n'est pas peu dire, jusqu'à ce que, finalement, je ne m'effondre à genoux dans la neige. Malgré le fait que je ne respirais qu'à peine, un cri de rage m'échappa, aussitôt suivi d'un torrent de larmes.
J'avais envie de disparaître à jamais.
Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Lost one
Robin de Locksley
Robin de Locksley
Lost one
LOCALISATION : Le Chateau sombre, dans la Forêt enchantée
MESSAGES : 3660
INSCRIPTION : 15/01/2017

L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin] Empty
Message# Sujet: Re: L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin]   L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin] Icon_minitime1Ven 5 Jan - 1:31



L'amour, c'est à deux, pas à trois !
Je n'ai pas réfléchi, je ne réfléchis jamais lorsqu'il s'agit de ma sœur. Et je sais, jouer les protecteurs l'énerve, l'image étouffante du patriarcat, trop peu pour elle qui sait parfaitement se défendre. Je peux comprendre que je l'énerve, mais elle doit comprendre à son tour, qu'elle est la personne la plus importance à mes yeux, de ce fait, je ne reculerais devant rien pour la protéger. Richard était un prédateur, un collectionneur, un infâme manipulateur qui se fichait pas mal des sentiments des quelques demoiselles qu'il séduisait avec une aisance dont je n'étais point pourvu. Et puis qu'on se le dise, en fond de moi subsistait l'appréhension qu'un jour ou l'autre, malgré notre lien, Aeline se décide à partir pour voler de ses propres ailles. Et il était bien normal qu'une jeune fille rêve d'autres choses que les limites d'un petit village. Elle était une rêveuse, comme moi, mais à l'inverse de moi elle avait ce goût pour l'aventure. Je me contentais de ce que j'avais, sans aspirer à plus. Et si j'en faisais de même et si pour une fois, j'acceptais de prendre ma sœur comme modèle ? Pourquoi pas ? Peut-être me prendrait-on un peu plus au sérieux si j'osais faire preuve d'un peu plus d'audace. Il était temps que ça change, que je change.

Je n'ai pas réfléchi, je ne réfléchis plus à présent. Me voilà en train de provoquer un type plus âgé et bien plus fort que je ne le suis. Et si mon père me dit que les muscles ne prédominent pas toujours sur l'intelligence, cette fois j'en doute. Ce type pourrait me foutre une raclée si l'envie lui en prenait. Soit ! Il était trop tard pour faire demi-tour, je devais affronter la bête à présent et sortir de ma réserve. Les mots n'avaient plus d'impact contrairement aux gestes et malgré les insultes qu'il proférait à mon égard, c'est l'attitude que Richard avait envers Aeline, qui acheva de me mettre en rogne ça et la dernière réplique qui alluma le feu aux poudres. « - Je vais t'exploser la gueule Richard, tellement que même ta chère mère peinera à te reconnaître » Cela ne me ressemblait pas, néanmoins je me sentais prêt à honorer ma menace. La colère pulsait en moi, comme le sang dans nos veines. Je pouvais même sentir les battements de mon cœur émaner du bout de mes doigts. J'étais prêt à frapper, prêt à me battre pour l'honneur presque bafoué de ma sœur, mais cette dernière n'était quant à elle pas prête à jouer les demoiselles en détresse. Se délestant de la naïveté de la fille amoureuse, elle se défit sans mal de l'odieux mâle en rut et lui adressa en guise de réponse, un poing en pleine poire. Surprit et incapable de mieux, Richard rejoignit le sol avec fracas et sans dignité. J'étais si fier de voir qu'elle n'était pas comme les autres filles en fleurs prêtes à se corrompre pour les beaux yeux d'un vulgaire séducteur, fier de la voir reprendre raison, fier qu'elle voit en moi l'homme que ce crétin ne serait jamais, car venant d'elle, c'était un honneur. Néanmoins, ma fierté cessa d'être lorsqu'elle posa à nouveau son regard sur moi. Elle était encore en colère et terriblement déçu. J'avais tout gâché. Elle ne me laissa pas le loisir de répondre à s'en alla en courant.

« - Aeline ! » lançais-je quelque peu désemparé et faute de mieux, je me mis à lui courir après. Son cri de rage, me permit de la localiser très rapidement, à l'inverse de mon approche qui se fit un peu plus en lenteur. Elle était en colère, tellement que je n'étais pas à l'abri moi-même d'un coup-de-poing en pleine poire. Soit ! Si cela pouvait lui permettre d'aller mieux, j'étais prêt à sacrifier mon visage. Je continuais donc à avancer, quelque peu ralentit par la neige tombée en quantité. Mon estomac venait de se contracter et je me laissais bien malgré moi, envahir par un flot d'émotion contradictoire. D'abord en colère, je sentais à présent la tristesse m'envahir. C'était Aeline, je pouvais le sentir. Ses émotions étaient miennes et les miennes siennes et conscient de notre lien privilégié, je m'avançais à présent avec un peu plus de certitude. « - Je sais que tu es en colère, que tu m'en veux. Je pourrais t'avouer avoir mal agis, mais non, je ne ferais une telle chose. Aeline tu es ma sœur, et même si tu sais te défendre, moi, je me sens obligé de te protéger, c'est comme ça. Tu mérites tellement mieux que ce séducteur à deux sous. Moi, je veux que tu sois heureuse, que tu t'offres à la bonne personne. Tu n'es pas comme les autres filles et n'essaies pas de le devenir par pitié. Certaines n'ont aucune dignité et s'offre au premier venu juste pour avoir « la chance » de clamer haut et fort qu'elles ont été déflorées. Ce n'est pas toi petite sœur, tellement pas. Aeline, je t'en prie, dis quelques choses ! » J'étais désemparé et effrayé à l'idée qu'elle se décide à ne plus me parler.


Codage par Libella sur Graphiorum





We’re here now, and this is true.



Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin] Empty
Message# Sujet: Re: L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin]   L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin] Icon_minitime1Ven 5 Jan - 16:50



L'amour, c'est à deux, pas à trois !
J'avais envie de cogner dans quelque chose, besoin d'extérioriser toute cette rage qui se consumait en moi. J'avais envie d'hurler, encore et encore, et tant pis si on me prenait pour une folle ! De toute façon, ma vie était foutue. Richard irait bientôt raconter n'importe quoi sur moi et je serai la risée du village. Non, pas même du village, de toute la contrée ! Je ne pourrais plus faire un pas sans ressentir une honte profonde. On se moquerait de moi. Je n'avais personne sur qui compter.
Ma vie était foutue...

« - Je sais que tu es en colère, que tu m'en veux. »

Un sourire doux amer étira mes lèvres. J'étais toujours en colère, oui, mais je n'étais pas seule. Je ne l'avais jamais été. C'est étrange à définir pour ceux qui n'ont pas de jumeau mais c'est une évidence pour nous : nous étions nés à deux. Avant même d'être de ce monde, nous l'étions déjà. Je n'avais jamais existé sans Robin, ni lui sans moi.
Au fond, je n'en voulais qu'à moi. D'avoir été si naïve, si idiote ! D'avoir eu besoin qu'il intervienne pour découvrir ce que, au fond, je devais bien savoir quelque part. Quelle idiote en effet j'aurai été à céder à Richard, sans amour, sans même véritable désir. Juste pour faire comme tout le monde...
Et tout ça, il la savait aussi bien que moi. Il l'exprima avec des mots, je le sentais avec la rage du désespoir. Les yeux clos sur ma stupidité et l'envie de me fracasser le crâne contre un arbre, je craquais en l'entendant faire de même, me suppliant de lui dire quelque chose.
Il était courageux mon frère. Il venait m'affronter en sachant très bien que je pourrais le réduire en bouillie si je le souhaitais. Déjà parce que je suis plus forte que lui (même s'il ne le reconnaîtra jamais) mais aussi parce qu'il ne me ferait jamais de mal. Je ne sais pas si c'est la preuve d'une faiblesse ou, au contraire, d'une plus grande force encore.
En tous les cas, il faisait partie de moi comme moi de lui. Je ne pouvais pas le laisser dans cet état sous prétexte que je souffrais de mon côté. Il ne l'avait pas mérité...
Je ne dis rien, mais je me tournais vers lui. En quelques pas, je fus dans ses bras, ma tête résolument baissée et blottie contre son torse pour profiter du rempart de son corps, mais sans croiser ses yeux. Pas encore. D'aucuns trouvaient étrange et déplacé que je me sente si bien contre lui. Certains ne se privaient pas pour lancer des rumeurs immondes nous concernant, juste parce qu'ils ne comprenaient pas notre lien. Et ils ne le comprendraient jamais.

_ Ce que je peux être conne ! enrageais-je finalement. Comment ais-je pu me laisser étourdir de la sorte ?

Je ne jure pas souvent. Du moins, pas à voix haute. Du coup, ça le choqua un peu, sans doute, de m'entendre parler ainsi.

_ Je déteste tous les garçons ! Ce ne sont que des... Des bêtes en rut !

Avec un temps de retard, je réalisais ce que je venais de dire et me repris.

_ Toi c'est pas pareil. Et papa non plus. Mais tous les autres, si. Ce ne sont que des...

Je marmonnais l'injure pour la rendre inintelligible. Je n'avais pas été élevée à jurer comme un charretier. Un indice : ça finit en "ards".
Jugeant que j'avais suffisamment profité de sa tendresse, je m'arrachais à ses bras. Ca me faisait toujours autant de bien que de mal de le serrer ainsi. Du bien parce que c'était pour moi la chose la plus naturelle. Des années durant nous avions refusé de dormir si nous n'étions pas l'un contre l'autre ! Du mal parce que, depuis que l'adolescence nous avait rattrapés, elle semblait avoir établi une distante à respecter, entre nos deux corps qui avaient changés eux aussi. Mais il me manquait, cruellement, même si nous vivions toujours sous le même toit. Sauf qu'il n'était plus approprié de faire tout ce dont, pourtant, j'avais besoin.
Dans le fond, c'était peut-être un peu pour ça que j'avais voulu croire aux regards de Richard : pour tromper cette solitude.
Jusque là, je n'avais pas versé la moindre larme. J'avais toujours été la plus forte des deux, sur ce plan là au moins. Pourtant je les sentais monter, ces traîtresses, même si je les combattais ardemment. Me détournant de Robin, je tentais de le lui cacher. Mais je n'avais jamais pu lui mentir, jamais vraiment...

_ Et j'en ai tellement marre de ne pas être normale ! Est-ce vraiment trop demander que d'être normale ?

Sans doute que si j'avais eu la présence d'une femme pour me guider, les choses auraient été moins compliquées. Robin, lui, avait la chance d'avoir notre père... S'il m'aimait et tenait à moi, il ne pouvait m'expliquer ce dont il refusait fermement de parler.

_ C'est décidé ! Je n'aimerais jamais personne ! Ca sera plus simple !

Même que j'y croyais en plus !

Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Lost one
Robin de Locksley
Robin de Locksley
Lost one
LOCALISATION : Le Chateau sombre, dans la Forêt enchantée
MESSAGES : 3660
INSCRIPTION : 15/01/2017

L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin] Empty
Message# Sujet: Re: L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin]   L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin] Icon_minitime1Dim 21 Jan - 14:41



L'amour, c'est à deux, pas à trois !
Je ne peux pas lui en vouloir, et même si ce fut le cas, ça ne dura pas assez longtemps pour compter. Nous sommes jeunes, trop pour prendre les bonnes décisions du premier coup. Il nous faut un temps d'adaptation ou plusieurs échecs pour mieux appréhender nos erreurs. J'imagine que c'est pareil en amour, il faut tomber plusieurs fois pour mieux se relever. Bien que dans ce domaine, j'ai peu ou pas de leçons à donner, j'imagine que ma comparaison fonctionne quand même aussi maladroite soit-elle. Je sais aussi sans prétention, qu'elle était amoureuse, son regard la trahissait autant que ses agissements. D'ordinaire, elle n'avait à mon égard aucun secret, nous partagions tout, le pire comme le meilleur et puis voilà qu'elle se met à faire des mystères, qu'elle arbore un visage que je ne lui connais pas. Elle se muait d'une audace que je qualifiais d'inutile car vectrice de mensonges pour voir ce type. Mentir n'est pas un crime, c'est évident, mais le faire avec les personnes qui nous sont proches, c'est difficile à accepter. L'on pourrait presque parler de trahison. Oui, je me sentais un peu trahit par ma sœur et j'avoue que cela pesait un peu sur mon moral. C'est peut-être ça aussi, qui m'a poussé à investiguer sur Richard et à découvrir son vrai visage à mon grand désespoir. Je voulais le meilleur pour Aeline et je savais sans en douter, qu'elle ne le trouverait pas avec ce tocard et qu'elle s'apprêtait à vivre, bien malgré elle, son tout premier chagrin d'amour. Qu'elle ne reconnaîtrait aucunement, fière comme elle l'était. Il était donc évident qu'elle trouverait une autre façon d'exprimer son mal-être. Je devais de ce fait, me préparer à prendre des coups, c'était évident !

J'étais prêt, prêt à m'en prendre plein la figure, mais avant, il me fallait laisser entendre ce que moi-même, j'avais sur le cœur. Peut-être que cela amortirait la violence qui triturait les entrailles de ma sœur, peut-être que cela l'apaiserait aussi. Le discours achevait, il me fallait me reprendre, elle continuait à se murer dans le silence, mais accepta néanmoins de me faire face. Je redoutais le pire, allait-elle me frapper au visage, dans le bas-ventre ? Allait-elle me hurler dessus ? Me fuir à nouveau ? Nombreuses étaient les alternatives, mais jamais je n'aurais parié sur la suivante. Elle brisa la distance qui nous séparait l'un de l'autre et trouva du réconfort dans mes bras, me délestant progressivement de mes quelques appréhensions. Ce fut à mon tour d'œuvrer pour le silence afin de mieux profiter de l'instant et de lui faire savoir que j'étais là pour elle, que je serais son rempart contre la tristesse, qui je l'espérais, ne la rendrait pas trop fragile par la suite. Ma sœur était la guerrière de notre binôme et la perdre ne me semblait pas envisageable.

Sa voix se fit alors entendre après quelques longues secondes de silence. Elle était en colère, pas contre moi (par chance) mais contre elle et cette naïveté inhérente à l'amour et à la jeunesse. Et puis elle jurait, chose qu'elle ne faisait qu'en période de grande… de très grande colère. « - Ne dis pas de telles bêtises. Et je n'enfoncerais pas le clou en rétorquant avoir eu raison. Richard était habile dans la manipulation et le mensonge. Tu ne peux pas t'en vouloir de n'avoir rien vu. Tu ne peux pas non plus en vouloir à tous les garçons et leur faire payer la malhonnêteté de l'un d'entre eux. » Puis, comme si ma raison semblait l'avoir contaminé, elle se reprit, me faisant savoir qu'il subsistait des exceptions à la règle tel que moi et notre propre père. « - Aeline, il y a sûrement d'autres hommes bons et honnêtes, ne te raccroches pas à moi ou à père et cesse de laisser la colère te faire jurer comme une poissonnière de marché. » Un peu plus en confiance et délesté en partie de sa colère, ma jumelle se décida à enfin quitter mes bras pour reprendre un peu plus de convenance. Du moins, c'est ce que je pensais jusqu'au moment où nos regards cessèrent de se croiser lorsqu'elle me tourna le dos délibérément.

« - Tu pleurs ! » lançais-je avec aplomb sans craindre d'éventuelles représailles. « - Tu sais ce n'est pas une faiblesse, c'est naturel. Tout le monde pleurs, c'est ce qui fait de nous des êtres humains. Alors, si tu veux laisser couler ta petite larme, ne te prive pas. Et crois-tu vraiment qu'être comme tout le monde, c'est enrichissant, voir intéressant ? Tu te vois être comme madame tout le monde à rentrer dans le rang comme un mouton ? Oui, tu es différente, moi aussi, et alors ? Fais-en une force au lieu de le voir comme une faiblesse. Et puis c'est d'un ennui la normalité. Moi, j'aime ce que je suis et pour rien au monde, je ne changerais cela. Qu'ils aillent se faire foutre les autres ! Line, ne ferme pas ton cœur à cause d'un crétin et ne cherche pas à changer. Je suis sûr que tu trouveras un autre type aussi anormal que toi, qui t'aimera pour ce que tu es et non pour ce que tu dois être. »

Codage par Libella sur Graphiorum





We’re here now, and this is true.



Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin] Empty
Message# Sujet: Re: L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin]   L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin] Icon_minitime1Jeu 25 Jan - 19:32



L'amour, c'est à deux, pas à trois !
J'aurais pu passer des heures dans ses bras, juste parce que j'y suis mieux. J'y suis plus... Moi. C'est incompréhensible pour le reste du monde, mais pour nous c'est la chose la plus naturelle qui soit. Pour autant, ça ne règle pas tout. Ca serait trop beau si c'était aussi facile. De toute façon, rien n'est facile, jamais. Et si quelqu'un commence à déblatérer sur le fait que ça donne du sens à tout, ce que c'est au mieux, finalement et d'autres conneries du genre, ils prendront mon poing dans le pif.
Un autre qui risquait un bourre-pif, c'était mon imbécile de jumeau, s'il continuait à me parler ainsi... Je n'en croyais pas mes oreilles.

_ Il faudrait savoir ce que tu veux... J'approche un garçon, tu manques de m'enfermer jusqu'à la fin de mes jours dans la cave. Enfin, d'essayer hein ? Je t'aurais démonté la tête avant la première marche, mais passons. Et maintenant que j'y renonce, tu veux me convaincre du contraire. Tu ne tournes vraiment pas rond.

Sur cette note de joie et de bonne humeur, j'avais fini par me détacher de lui. Je ne pouvais pas y passer la journée et je sentais que j'allais craquer prochainement.

« - Tu pleurs ! »

_ Certainement pas ! crachai-je tout en me détournant pour qu'il ne me voit pas.

Ensuite, il déblatéra toute une litanies de bons sentiments et de beaux discours qui étaient sans doute destinés à m'apaiser. Je sais bien que mon idiot de jumeau ne pensait pas à mal, qu'il tentait de me faire me sentir mieux. Mais il avait touché complètement à côté. Bon, si j'avais été plus calme et certainement pas à bout de nerfs ET en état de faiblesse, j'aurai pu m'en apercevoir. Manque de bol pour lui, c'était pas le moment de raisonner avec moi.

_ C'est bon ? Tu as fini de t'écouter parler ? lançais-je, mauvaise. Si ce genre d'inepties généralisées te rassurent, tant mieux, mais ce n'est pas mon cas. Je sais bien que je ne serais jamais normale et au fond je suis bien contente de ne pas ressembler à toutes ces pimbêches incapables d'en coller une à qui le mérite. Mais ce n'est pas pour autant que je ne suis pas fatiguée de ne pas avoir d'amies qui n'ait pas un peu peur de moi. Pas pour autant que je n'entends pas les remarques derrière mon dos... Pour toi, c'est plus facile. Les garçons te parlent toujours. Moi, depuis quelques temps, ils sont tous devenus idiots ou timides. J'ai perdu tous nos amis... Et je me demande si tu n'as pas eu la brillante idée de les mettre en garde sur le fait de poser leurs mains sur moi !

Me retournant, effaçant mes larmes avec rage, je le confrontais pour obtenir la vérité. Depuis tout petits, nous avions un groupes d'amis avec qui nous avions fait les quatre-cents coups. En dépit des remarques, j'avais pu me forger une place à égalité avec mon jumeau. Mais tout avait changé depuis que mon corps en avait fait autant, même notre père avait fini par m'interdire de passer autant de temps, seuls, dans les bois, avec des garçons, pour le bien de sa réputation et la mienne.
Je savais qu'il avait fait ça dans mon intérêt, même si je m'étais beaucoup énervée sur le coup. Quelque chose avait changé et j'avais fini par renoncer à ceux qui avaient été mes amis et qui restaient ceux de Robin.
Dans le fond, c'était ça que je détestais : ma condition de femme. Celle-la qui me coupait de ceux dont je me sentais la plus proche.
Bon, en attendant, Robin en aurait pour ses dents. Et je doutais qu'il comprenne comment j'en étais arrivé à là. Il avait souvent du mal à me suivre de toute façon...

Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Lost one
Robin de Locksley
Robin de Locksley
Lost one
LOCALISATION : Le Chateau sombre, dans la Forêt enchantée
MESSAGES : 3660
INSCRIPTION : 15/01/2017

L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin] Empty
Message# Sujet: Re: L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin]   L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin] Icon_minitime1Mar 20 Fév - 18:19



L'amour, c'est à deux, pas à trois !
Je ne sais jamais comment me conduire avec elle, nous avons beau être jumeaux, nous ne sommes en rien semblables, encore moins pour ce qui est du caractère. Ma sœur est un volcan en éruption, une menace constante, une épée de Damoclès plaçait au-dessus de la tête des garçons bravant le danger pour l'approcher. Une double épée s'ajoute lorsque j'entre en piste. J'ai conscience d'être protecteur, peut-être un peu trop ce qui semble inutile au vu du talent d'Aeline pour se battre. J'imagine que c'est quelque chose d'encré en moi, le syndrome de l'aîné. Je suis le premier de nous deux à avoir vu le jour et dès lors, j'imagine que la nature, m'a affublé moi, du statut honorifique de protecteur. Père est de cet avis, il pense aussi que nous devons veiller l'un sur l'autre. C'est un rôle que je prends très au sérieux, malgré mes nombreux impairs, avec le temps, peut-être que cela s'arrangera, je l'espère. Pour preuve, j'ai encore parlé trop vite et là voilà sur les nerfs. Mes bras ne sont plus un refuge comme autrefois, sa fierté étant ce qu'elle est, ma sœur préfère se défaire de l'étreinte pour monter sur ses grands chevaux, encore.

« - Foutue fierté ! » ne puis-je m'empêcher de rétorquer. « - Moi je veux juste que tu trouves la bonne personne et tant que tu tomberas sur des imbéciles finis, je jouerais les chiens de garde, dumoins j'essaierais. Line, je ne veux que ton bien, crois-moi, je t'en prie. » C'est moi qui fais preuve de faiblesse, il est vrai, mais connaissant le spécimen, je sais que si je ne tente pas une première approche, la tension perdura inutilement et ce n'est certainement pas ma jumelle qui se risquera à faire le premier pas. « - Aeline ! » Elle venait de me tourner le dos, encore une démonstration de fierté mal placée. « - Arrête donc de me mentir. Je sais que tu me tournes le dos pour ça. Tu le fais à chaque fois que tu as quelque chose à te reprocher, ou quand une lame menace de couler. Je te connais sœurette. » Puis me voilà lancé sur un discours plein de bons sentiments. J'y croyais sur l'instant, j'osais naïvement espérer qu'il en soit de même pour ma sœur. Je me fourvoyais tellement. « - J'essaie juste de te consoler Aeline. Pourquoi te sens-tu obligé de te braquer ? » La parole se dévoila tout comme les craintes de ma sœur et tous ces maux qui alourdissaient cet organe vital dont elle niait l'existence lorsque j'osais mettre en exergue ses sentiments. Elle était en colère, moi calme, une fois encore nos différences ressortaient à mon grand désarroi.

« - Tu dis que tu t'en fous, mais c'est faux. Tu leur accordes bien trop d'importance. Et tu crois vraiment que je me serais embêté à mettre en garde tous les garçons. Tu as vu le gabarit de certains et le mien. Tu me crois vraiment capable de bastonner des types comme Thorin ? Tu veux que je te dise ?! Tu te cherches des excuses et comme tu es à court d'arguments, tu me pointes du doigt. Tu crois vraiment que pour moi, c'est facile ? Bah, tu te trompes et lourdement en plus. Moi, je n'ai pas ton talent pour combattre. On m'appelle le gringalet et toutes ces brutes qui posent le regard sur toi parce que ton corps change, ne se prive pas de le faire savoir. Moi aussi, je subis les remarques dans mon dos. Tu me vois comme le type aimait de tous alors que ça n'est pas forcément le cas. Oui, nous avons notre petit groupe, mais c'est tout. Enfin bref, fais ce que tu veux, je lâche l'affaire et tant pis si ça offusque notre père. Vis ta vie, je vivrais la mienne » J'étais en colère, car elle était trop focalisée sur sa petite personne pour voir mes souffrances. Mes talons se tournèrent comme le reste de mon corps, pour aller dans la direction opposée, espérant ainsi trouvée la paix, ne serait-ce que pour un moment.

Codage par Libella sur Graphiorum





We’re here now, and this is true.



Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin] Empty
Message# Sujet: Re: L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin]   L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin] Icon_minitime1

Revenir en haut Aller en bas
 

L'amour, c'est à deux, pas à trois ! [pv Robin]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Happy Endings Chronicles :: ⚜ Refermer le livre et rêvasser :: RP abandonnés/ Supprimés-