J'avais passé la nuit à l'extérieur de chez moi et quand j'étais rentré chez moi j'avais eu la mauvaise surprise de constater que j'avais été cambriolé. Dans un premier temps je me retrouvais abasourdi devant l'état de mon appartement-cabinet mais bien vite je me rendais compte qu'il me manquait les bijoux de ma famille. Trois amulettes, très puissantes qu'on ne donne qu'aux sorciers de mon monde. Bien sur il fallait savoir comment s'en servir mais plus que l'objet magique, c'était surtout le lien émotionnel que j'avais pour eux qui primait. J'avais besoin de les retrouver. Je voulais absolument qu'on me les rende alors j'avais appelé la police. Je m'étais attendu à voir débarquer la sauveuse mais visiblement elle n'avait pas le temps de s'occuper d'un petit cambriolage alors elle m'avait envoyé une jeune fille qui devait tout juste être sortie de l'académie de police. Une gamine qui commença par inspecter mon chez moi dès qu'elle arriva.

« Je ne comprends pas pourquoi ils m'ont cambriolé. »

C'était incompréhensible. Je n'avais jamais eu d'ennemis dans cette ville ou alors c'était des gamins du foyer qui avaient voulu me faire une mauvaise blague. Enfin, ils n'avaient pas volé quand grosse. La caisse du cabinet ne contenait pas énormément d'espèce peut être une centaine de dollars au maximum. J'avais une montre qu'ils avaient pris, mon ordinateur également et la télévision mais j'avais encore tout mes dossiers médicaux. La seule chose importante qu'ils avaient pris était les médaillons de mon beau-père, de ma femme et de mon neveu. Ça je voulais les récupérer.

« Si c'est un petit du centre je ne porterai pas plainte.... S'il me rend les médaillons. Le reste je peux leur laisser je m'en fiche. »

Je tenais à prévenir la jeune policière. Je savais qu'elle allait faire son travail correctement mais je ne voulais pas mettre en danger un des enfants du centre. Après tout, ce n'était que quelques objets de valeurs. La seule chose que je voulais récupérer c'était les trois médaillons. Ma propre médaille me brûlait la peau sous ma chemise. Je sentais mon pouvoir se concentrer dans ma médaille comme si je voulais retrouver ses « sœurs » par tout les moyens. Je passais une main nerveuse derrière ma nuque. J'étais assez en colère mais je devais faire confiance à cette fillette.

« Vous pensez pouvoir retrouver le coupable ? »

J'espérai qu'elle allait me dire oui avec conviction parce que pour le moment je me demandais encore comment elle allait réussir à mettre la main sur les coupables. Bien sur c'était sûrement parce qu'elle était très jeune que je pensais ça et je m'en voulais d'ailleurs de le penser mais elle ne se doutait pas de l'importance de ces bijoux pour ma famille. Je ne pouvais pas les perdre eux aussi.

Je l’observais faire des tours et des tours dans mon cabinet. J’aurai dû prendre les amulettes avec moi quand j’étais parti. Mais avec des si on referait un monde. Maintenant il fallait juste que je fasse confiance à cette jeune femme.

« Peut être mais ils n’ont pris que mes amulettes. »

C’était ça le plus étrange. Personne ne savait où elles étaient. Je les avais montrées deux ou trois fois mais guère plus.

« Non ils ne sont pas en or mais en argent… Ils sont particuliers. »

Ils étaient remplis de magie. Ils avaient beaucoup de valeur au fond même s’ils étaient faits en argent. J’avais besoin de les retrouver. Je ne m’en remettrais pas si je les perdais elles aussi. Quand elle me demanda si elle pouvait s’approcher des fenêtres et des portes j’acquiesçais. Elle était là pour trouver les coupables.

« Allez y je vous en prie. »

Je la laissais s’approcher des fenêtres et de la porte. Je me demandais bien comment j’allais faire pour récupérer les amulettes.

« Ce sont des bijoux de familles très importants pour moi. »

Je la regardais faire et je soupirais. Je ne pouvais pas lui dire pour la magie et pourtant j’avais envie de lui dire. J’aurai voulu qu’elle comprenne à quel point c’était important qu’on les retrouve. Les voleurs ne sauraient pas s’en servir et s’ils essayaient ils seraient en très grand danger.

« De quoi avez-vous besoin d’autre ? »

Je pensais que c’était peut être un des gamins du centre d’accueil dont je m’occupais. Après tout ils connaissaient mon emploi du temps. Par contre je ne pensais pas du tout à eux. Si j’étais cohérent j’aurai pensé à eux et j’en aurai informé la jeune policière.

Je voyais que la jeune détective prenait vraiment son travail au sérieux. Elle regardait tout autour d’elle et elle semblait prendre des notes ce qui me fit plaisir. Au moins elle prenait cette affaire au sérieux même si ce n’était qu’un petit vol à ses yeux pour moi c’était une partie de ma vie qu’on avait volé. Je la regardais faire. Je ne comprenais pas ses manières mais ça devait être une astuce d’enquêteur donc je la laissais faire. Elle finit par me demander si quelqu’un d’autre avait la clé. A vrai dire oui mais ces deux personnes étaient au-dessus de tout soupçons pour moi.

« Ma secrétaire Juliette l’a aussi ainsi que ma compagne Lucy. »

Compagne ? Pourquoi avais-je dit cela ? Lucy n’était pas ma compagne. Enfin, nous vivions ensemble mais nous n’étions pas un couple. Je ne faisais que l’aider pour le moment. Je ne voulais rien de plus avec elle… Enfin, elle était très belle et peut être bien que je l’aimais mais là n’était pas le propos de toutes les façons.

« Enfin une amie. »

Je souriais à la policière. Elle me demanda ensuite une liste des personnes qui étaient venues ici. Le problème était que ce lieu était un cabinet médical. Il y avait beaucoup de passages dans mon bureau.

« J’ai la liste de mes patients si vous voulez. »

J’allais dans le bureau de Juliette pour prendre l’agenda et je recopiais la liste pour la jeune femme. Elle aurait de quoi faire si elle devait interroger toutes les personnes qui étaient passées hier dans mon bureau. Il y en avait au moins une quinzaine. Une fois la liste finie, je retournais auprès de la jeune femme et je la lui tendais.

« Je les ai vu hier soir avant de partir d’ici. »

Je parlais bien sur de mes amulettes. Je souriais un peu tristement à la jeune femme.

« J’espère que ça ne vous embête pas de vous occuper de cette affaire. »

Cela se voyait sur son visage qu’elle était déçue par l’affaire mais je pensais tout de même qu’elle ferait correctement son travail. J’avais confiance en elle, ou du moins elle m’inspirait confiance.

Cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Elle était déçue.je pouvais la comprendre bien que cela me blessait un peu. Elle était jeune et elle rêvait de choses plus grandes. La patience était mère de sûreté mais si je devais comparer cette jeune femme à une personne que je connaissais je dirai quelle a le même caractère que ma petite Ce'Nedra. En somme il ne fallait pas la contre-dire.

« C’est bien plus compliqué que ça en a l’air Mademoiselle. »

Je souriais un peu maladroitement. Je n’avais pas le droit de lui parler de la magie et pourtant je pourrai d’envie de lui mettre les preuves sous les yeux. Si seulement elle savait que ses amulettes étaient bien plus précises que n’importe quelle pierre précieuse du monde sans magie.

« Je vous fais cela de suite. »

« Jules ; Lucy ; Henri ; Regina ; Juliette. »

Je finissais d’écrire la liste quand la jeune Judy fit un faux pas. J’attendais celui depuis le début j’avais remarqué que mon affaire ne lui plaisait guère mais elle n’avait pas le choix. Pour faire ses preuves il fallait faire beaucoup d’affaires mineures. La prochaine fois j'appellerais la sauveuse directement pour mes amulettes. Cependant je ne voulais pas l’accabler alors je lui souriais paternaliste et je lui dis :

« Je comprends. Ce n’est pas très glorifiant comme affaire une affaire de vol. »

Surtout quand je constatait que cette demoiselle avait vraiment l’envie daller plus loin encore. Elle voulait prouver sa valeur et elle ne voyait pas le potentiel de cette affaire. Je pouvais la comprendre. Après tout ce n’étaient que de vulgaires bijoux pour elle. Quand elle saurait dans quelle ville elle vivait peut être quelle reconsidérer la valeur de cette affaire mais pour le moment je n’attendais qu’une seule chose : quelle retrouve mes bijoux.