Il demeure obligatoire. Cependant, si vous n'avez pas rp pour le mois en cours il vous est possible de recenser une absence.
Nouvelles têtes
Souhaitons la bienvenue à Eve Copeland, Ruby S. Lucas & Thalie O. Lowell qui nous ont rejoint récemment. N'hésitez pas à passer par leur fiche de présentation pour leur souhaiter la bienvenue, ou sur leur fiche de liens.
Le calendrier de l'avent
Il est désormais terminé. Rendez-vous par ici pour découvrir les résultats et récompenses
Il faisait plutôt froid ce soir là. Les averses et le vent battirent leur plein en cette soirée d’hiver. Seule dans ma chambre au couvent, je me surprends à regarder les arbres se mouvoir au rythme de la tempête.
Il n’y avait plus grand monde qui osait s’aventurer à l’extérieur avec ce froid. Tout était silencieux et semblait serein. Pour beaucoup l’hiver représente la mort de la nature jusqu’à son renouveau, moi j’ai plus l’impression que la nature se retrouve figée dans le temps. Une certaine beauté se dégageait de la morbidité des arbres sans feuillages.
Le son de la cloche de la chapelle me fit échapper de ma rêverie. Je m’éloignais de la fenêtre pour aller vaquer à mes occupations. Malgré mon manque d’activités en dehors du couvent, je trouvais toujours une manière de tuer le temps. Cela ne faisais qu’un mois que j’étais arrivé ici et pourtant j’avais l’impression que cela faisait des années… J’aidais volontiers les sœurs au sein de la paroisse que ce soit pour les repas ou pour l’entretien des lieux.
Toutes occupations étaient bonnes à prendre pour ne pas rester dans ma chambre avec mes sombres pensées. Je devais accepter le fait d’être coincé ici sans personne. Je devais arrêter d’avoir peur pour mes proches et de chercher Phoebus pour le moment. Il était clair qu’il n’était pas ici, que personne ne le connaissait et surtout que je n’avais aucune piste pour démarrer mes recherches. La seule chose que je pouvais faire pour le moment c’était de prier pour son âme et celle de mes proches.
Je réalisais d’ailleurs que je n’avais pas pris le temps de passer à la chapelle de toute la journée. Je m’avance alors vers le petit bureau, qui se trouvait dans chacune des chambres, pour y attraper mon chapelet. Celui ci m’avait été confié par les sœurs de Ste Meïssa. Le mien était resté avec tout le reste de mes affaires à Camelot.
Je descendis le couloirs des chambres simplement vêtue de ma chemise de nuit en coton blanc. Un silence de mort régnait dans l’enceinte du couvent. Une fois arrivé dans le hall principal, je jette un coup d’œil à l’horloge murale qui indique 23h10.
Rien d’étonnant alors quant au silence pesant. Tout le monde devait très certainement dormir ou bien être couché. C’était la première fois que j’allais prier aussi tard depuis mon arrivée.
Je passe par la petite porte qui permet d’arriver dans la chapelle sans passer par les jardins. J’ai beau être dans un couvent, sortir la nuit ne m’enchante pas vraiment. Lorsque j’étais à Camelot, père ne voulait pas que je risque de tomber sur des hommes mal avisés. J’avais du garder cette habitude tout simplement.
J’aperçus bientôt la grande porte en bois de la chapelle. Je la poussais et m’avançais doucement à l’intérieur . Le froid fut saisissant voir mordant quand il arrivait sur ma cicatrice. La peau restait incroyablement sensible malgré le temps qui s’était écoulé. Un bref coup d’œil à travers la pièce et j’aperçus l’un des derniers autels où les bougies étaient resté allumées. Une chance, je n’avais toujours par retenu où se trouvait les allumettes… J’allumais une bougie à l’aide d’une autre puis m’assis sur l’un des bancs de bois. La chapelle étant déserte, je me permis de prier à voix haute.
« Pitié, prenez soin de leur âmes. Qu’ils soient éloignés de toutes mauvaises influences... » Une prière pour mon peuple, pour mon père, pour mon Phoebus.
Soudain, un bruit brisa le silence de la chapelle et me fis sursauter. On aurait dit qu'il s'agissait du bruit qu'un banc aurait pu faire lorsqu'il était déplacé. Je regardai autour de moi pour deviner d'où pouvait venir ce bruit, personne.
Mais lorsque je me suis retourné dans le but de voir si personne n'était rentré dans la chapelle, l'individu que je vis dressé devant moi me parut comme un fantôme du passé. Je cru que mon cœur allait s'arrêter de battre.
Cela fait bien longtemps que je ne me suis pas senti aussi bien dans une ville. Ma petite révolution se passe parfaitement. Je suis aux commandes de Storybrooke et je peux enfin faire ce que j'ai toujours fait : diriger le monde. Seulement c'est une tâche à plein temps, qui demande beaucoup d'investissement de ma part. Ce que je fais de bon cœur, pour la communauté mais aussi pour moi. Je suis le seul à pouvoir ramener l'ordre dans cette ville et dans ce monde. Je suis né pour diriger mais étant donné que je ne suis pas né roi ou prince, j'ai dû mettre en place mon autorité et mon pouvoir seul. Je pense d'ailleurs être d'autant plus légitime. Travailler dans l'ombre pour le royaume de Camelot et celui de Nottingham a été la chose la plus merveilleuse que j'ai faite de ma vie. Retrouver tout cela, toute cette influence est la plus belle des choses. Enfin, je peux être moi-même !
Je suis assis à mon bureau dans mon manoir, toujours à travailler sur les plans de restructuration de la ville. Je prévois de nombreuses réformes et leurs applications sur le court et le long terme. Soudain je suis sorti de mon travail par la grosse horloge sur le buffet. Son tintement strident m'indique qu'il est minuit passé. Je pose mon stylo et m'étire. Je sens le poids de l'âge peser sur mon dos. Je me lève pour me servir un verre d'eau puis m'approche de la fenêtre. La ville semble si paisible, si calme, je suis assez fière de ma réussite. L'envie me prend de profiter de cette ville qui m'appartient. Je prends un manteau et commence ma déambulation dans les rues sombres. Il n'y a personne, la nuit est déjà très avancée. Toutes les boutiques sont déjà fermées depuis longtemps. Tout à coup, résonne les cloches du couvent, il est plus qu'une heure du matin. Je n'arrive plus à me souvenir de la dernière fois où je suis entré dans une chapelle. Je décide de m'y diriger doucement, rien ne presse. Je pousse la lourde porte en bois que je laisse se refermer toute seule. Je m'avance dans la nef et je suis surpris de voir quelqu'un à cette heure. Il n'y a pas beaucoup de lumière mais un rayon de lune tombe sur les cheveux de cette visiteuse tardive. C'est étrange, je crois ne l'avoir jamais vue en ville et pourtant j'ai l'impression de la connaitre. Je m'approche doucement. Je ne peux pas me tromper, cette grande chevelure brune hante encore mes nuits et mes jours, ces boucles sont si magnifiquement dessinées, elles retombent avec grâce sur ses épaules dénudées. Je ne connais qu'elle mais ce n'est pas possible, je l'ai vue brûler sous mes yeux ! Elle Esméralda, la seule femme que j'ai aimée, que j'ai désirée. Confus, j'en perds mon équilibre et bouscule une chaise.
Tout à coup, celle que je pensais morte à Camelot se retourne vers moi. Lorsque nos deux regards se croisent, j'ai la sensation d'être frappé par la foudre. Son visage n'a pas changé, sa beauté est sans pareil ! Je suis partagé entre la rage qu'elle ne soit pas morte et l'enivrement de l'avoir encore à mes côtés !
Le regard de cet homme me fit l'effet d'un coup de poignard en plein dans mes entrailles. Non seulement l'avoir devant moi représentait le pire de mes cauchemars, mais sa voix résonnant sur les murs de la chapelle me glaça le sang. C'est bien simple, je sentais celui ci ralentir le long de mes veines pour ne plus former qu'un bloc au plus profond de moi. Mon corps se mit à trembler malgré ma détermination à lui tenir tête. Je ne devais pas flancher! Il devait voir qu'il avait à faire à bien plus coriace que lui.
Nos derniers échanges sur le bûcher se mirent à flamboyer dans ma mémoire. La simple remémoration de ces événements provoqua un spasme de peur dans mon estomac.
Il avait prit de l'âge, cela ne faisait aucun doute. Les rides se creusaient autour de ses yeux vicieux qui eux, avaient toujours été ainsi lorsqu'il posait son regard sur moi. Ce qui avait le don de me dégoûter au plus haut point! Quand je pense que ce pourceau avait fondé une famille et avait élevé une fille! Comment pouvait on cautionner l'existence de pareil individu!
Il resta figé devant moi, ayant l'audace de me prendre de haut et de s'indigner de ma présence. Ni une, ni deux, je saisis au vol l'un des chandeliers sur pied qui était au plus proche de moi et le braqua sur le vieillard en guise de défense.
" Vous... N'approchez surtout pas de moi! Monstre!"
Sachant pertinemment que j'allais manquer ma cible, je me lançai pour effrayer mon interlocuteur dans une série de mouvements pour le dissuader d'approcher. J'aurais du m'enfuir peut être, éviter à tout prix de rester dans cette chapelle dont le froid n'arrangeait en rien les frissons que me provoquait la peur.
Je me sentais à nue devant lui habillé de la façon dont je l'étais, mais plus rien n'a d'importance.
Il avait essayé de me tuer, j'avais survécu. Il n'était jamais parvenu à ses fins et je ne le laisserai jamais le plaisir d'assouvir ses pulsions malsaines. Mon plus grand regret c'est d'avoir gardé un souvenir de lui partant de mon mollet jusqu'en haut de ma cuisse droite.
Le pire sentiment que je pus ressentir ce soir là, ce fût de savoir que le seul visage familier m'ayant été donné de revoir était celui de l'homme dont le simple souvenir de son regard m'empêchait de fermer l’œil la nuit.
Je ne sais pas si je suis réellement devant elle ou si je suis en train de rêver. Je l'ai laissé pour morte à Camelot, attaché à un poteau sur un brasier. C'est impossible qu'elle ait survécut ! Mon plus fidèle officier m'a confirmé qu'il ne restait plus rien d'elle. C'était à la fois une satisfaction et un profond désespoir de l'avoir perdu de cette manière. Mais je devais le faire sinon c'est cette sorcière qui allait signer mon arrêt de mort. Et pourtant elle est là. Soit mon officier était un traitre soit elle a trouvé un tour de passe-passe pour m'échapper. Dans les deux cas je me suis faits berner. A cette pensée, je fulmine de rage. Personne ne se moque de moi impunément. Je promets qu'elle ne m'aura pas une nouvelle fois. J'empoigne fermement le pommeau de ma canne, pour me retenir de la remettre à sa place, elle semble avoir oublié qu'elle me doit le respect ! Je veux savoir comment elle est arrivée ici, comment elle a survécu à son brasier !? La Bohémienne essaie de se donner du courage en attrapant le premier objet qui lui tombe sous la main. Qu'est-ce qu'elle espère faire avec ce chandelier, elle arrive à peine à le porter. Cette scène m'arrache un petit sourire amusé. Je vois qu'elle est toujours aussi farouche, ça me plaît. Toutefois ce serait dommage de gâcher un moment pareil. Cette femme n'a jamais voulu se donner à moi mais peut-être que les choses on changé. Je remarque qu'elle ne porte qu'une très légère chemise de nuit. Cette mince pellicule de tissus me laisse voir la beauté de ses courbes toujours aussi généreuse sulfureuse. Qui pourrait résister à un pareil spectacle ?! Ma femme était trop maigre à mon goût et les autres bien trop grasses mais elle, elle est parfaite. Sa poitrine épouse ressorte parfaitement à travers le coton. Grâce au froid deux petites boules de chaires font leur apparition pour compléter cette agréable vision. Peut-être est ce aussi l'excitation de me revoir ! Je ne me prive pas de ces retrouvailles pour contempler ce corps qui m'a tant manqué. Cheveux d'un noir de jais entourent son doux visage, je n'ai qu'une envie c'est d'y glisser mes doigts et de venir poser mes lèvres contre les siennes, je les voit frémir depuis que nous sommes face à face. Je sens qu'elles m'appellent. La revoir ne fait qu'accroitre mon désir pour elle. Ses traits sont tirés mais surement à cause de la surprise de me revoir, je pense que je dois être la dernière personne qu'elle pensait voir ici.
Malgré cela je veux savoir comment elle est arrivée là. Je ne suis pas stupide ce n'est pas moi qu'elle est venu voir. Nullement impressionné par son arme de fortune, qui ne fait rien d'autre que de montrer encore plus l'intérieur de sa robe, je m'avance doucement vers elle mais parle d'un ton plus doux.
-Je répéte ma question, comment es-tu arrivée ici ?
Son regard me dégoûte. Je ne peux supporter une minute de plus sous ses yeux vicieux qui recèlent des vices plus sales les uns que les autres. La peur ne me quitte pas réellement mais la colère m'envahit de plus en plus. Ô combien de fois avait t'il tenté de me coincer juste lui et moi comme ce soir? A Camelot? Les quelques fois suffisaient, et j'espère que cela ne deviendra pas coutume ici. Pourquoi moi? Des dizaines de femmes comme moi aurait pu assouvir ses désirs tordus! Pourquoi les hommes aiment tant les femmes qui leur disent non à longueur de temps? Je le vois se tenir à une canne, pauvre vieillard. Il n'espère tout de même pas me faire une démonstration de force dans l'état dans lequel il est? Je dépose le chandelier sur le côté tout en me redressant le plus fièrement possible. Il réitère sa question tout en baissant le ton, sans doute espère t'il m'amadouer? Comme c'est charmant de sa part. Après m'avoir brûlé presque toute une jambe, une discussion avec mon ancien bourreau était tout ce qu'il me manquait.
" Je n'ai aucune obligation à vous répondre."
Dans une concentration, qui me demande un effort surhumain au vu du froid qu'il fait ce soir, je claque des doigts et provoque un courant d'air du diable qui éteint chaque chandelles de cette chapelle. Je me sens tout à coup vidé de mes forces et un vertige m'assaille. Je me tiens discrètement au chandelier pour m'éviter de chanceler. Frollo ne doit pas comprendre que les lieux saints m'affaiblissent.
" Vous ne semblez toujours pas avoir compris à qui vous aviez à faire! Après tout, n'aviez vous pas apprécié la petite danse que je vous avait offert lors du festival des fous? Ce n'est pas un simple tour de passe passe qui m'avait fait apparaître et disparaître."
Avec ces indices, je compte bien lui faire comprendre que je ne suis pas une simple bohémienne. Toutefois, une envie de le piquer dans sa fierté me prends. Je sais que cela n'est pas raisonnable mais ici, il n'est pas maître des lieux loin de là. Ravalant le sentiment de stress qui grandit en moi, je me permet de le prendre de haut avant de déclarer:
"Si vous pensiez le contraire, vous êtes un homme bien crédule"
Je ne sais pas si c'est un signe de la providence ou si c'est le destin qui joue avec l'ironie de la situation, mais je suis persuadé que ces retrouvailles ne sont pas anodines. Je devais la revoir, c'était écrit à partir du moment où elle m'a échappé sur le bûcher. Nos destins sont liés et je la retrouverai toujours. Elle peut compter sur ça. Je vois la colère se dessiner sur son visage, elle tente de cacher la peur qui la prend aux tripes.
Elle sait qu'elle n'est pas en position de force. J'ai beau être un vieil homme, j'ai encore toute ma vigueur. Ça devient une habitude de se retrouver tous les deux dans des lieux saints. Cela l'a déjà sauvé par le passé mais maintenant ce sera différent. Finalement cette ville n'a pas que du mauvais, le droit d'asile n'existe plus.
Malgré son arme improvisée, je reste tout à fait calme. Qu'est-ce qu'elle espère faire avec ça ? Elle se rend compte du ridicule de la situation et finit par reposer le chandelier. Ce geste fait dessiner un sourire satisfait sur mon visage. Je vois que mon influence fonctionne toujours, même sur les esprits les plus résistants. Je lui repose ma question mais elle s'entête à ne pas vouloir le répondre, très bien…
-Comme tu voudras, mais sache que tu ne pourras pas m'échapper bien longtemps.Lui dis-je calmement. Cette femme est l'une des seules qui osent encore me résister et je crois que j'y prends goût…
Je la vois me fixer et claquer des doigts. Soudain toutes les bougies de la chapelle s'éteignent. Nous nous retrouvons dans une obscurité presque totale. Je peux toujours voir un rayon lunaire passer par une fenêtre. Le halo de lumineux passe loin derrière la bohémienne, ce qui me permet de voir sa silhouette. C'est comme ça qu'elle s'est échappée du bûcher, par la magie. Je savais que c'était une sorcière. Cependant elle semble plus aussi puissante que la dernière fois. Je peux la voir se retenir au banc pour ne pas tomber. De plus je pense que si elle avait la capacité de me faire du mal elle l'aurait déjà fait. Elle veut seulement se donner des grands airs.
Ses paroles ne font que confirmer mes conclusions. J'ai des aveux en bonne et due forme. Cependant elle se permet de se railler de moi. Elle me rappelle ce jour, pendant la fête des fous. Ce jour là où tout le peuple de Camelot s'était délecté de mon humiliation publique par cette femme. Mes hommes n'avaient pas réussi à l'attraper pas même le capitaine Phoebus. Mais j'ai appris qu'il était de son côté, j'aurai du m'en douter. Toutefois, je sais qu'elle est seule dans cette ville, ni le capitaine; ni son ami bossu.
Malgré les ténèbres, j'aperçois ses cheveux danser au rythme des courants d'air froid, je vois sa taille se dessiner en ombre chinoise et cela embrase mon vieux corps. Je suis poussé vers elle sans pouvoir me contrôler. Le plus discrètement du monde je m'avance vers ma bohémienne pour finir par la prendre dans mes bras. Je glisse ma main brulante de désir , le long de sa cuisse et je sens que sa peau a perdu une partie de sa douceur. Je reconnais très bien ce genre de marque, elles sont toujours causées par le feu. Je me glisse près de son oreille pour lui susurrer :
-Malgré tes pouvoirs, tu n'arriveras pas à m'échapper éternellement. Je sais marquer tout ce qui m'appartient ...
Malgré ma tentative de l'intimider, je vois très bien qu'il n'est aucunement atteint, au contraire. Qu'importe, je ne peux pas baisser ma garde. Au moment où je pensais sérieusement en venir à un discours bien plus acerbe, je vois du coin de l'oeil un mouvement. Lorsque j'ai voulu voir ce que c'était, il était trop tard. Frollo s'est élancé vers moi, il est trop près pour que je puisse le repousser. Soudain, avant que je ne puisse émettre un son, Frollo plaque son corps contre le mien, il y met son poids. Je suis terrorisé, je me sens salie. L'envie de hurler reste bloquée au fond de ma gorge. Mon cri me brûle les poumons, je dois à tout prix m'extirper de là.
Pourtant, lorsque je pensais avoir une occasion de me dépêtrer de cette situation, il glissa alors sa main de long de ma cicatrice. Là, un frisson me parcourt, la vue de son regard salace me glace le sang, je suis tétanisé, j'ai peur. Les larmes se mettent à ruisseler aux coins de mes yeux, c'est comme si mes forces m'abandonnaient. Je peux ressentir de nouveau une brûlure faire suite à sa caresse, j'ai l'impression que le brasier m'enlace de nouveau. Comme si la douleur est de nouveau palpable, sauf qu'elle n'est pas physique...
Il me fait comprendre que je lui appartient, comme peut il oser s'imaginer que je suis à ses pieds?! Un haut le coeur de révulsion saisi mon estomac, je ne peux pas le laisser continuer d'avantage. Qui sait ce qu'il pourrait être capable de faire dans cette chapelle? Ni une ni deux, j'entrouvre la bouche et le mord de toute mes forces à l'oreille.
Sans attendre sa réaction, je le pousse comme je le peux et fais quelques pas sur le côté.
" Jamais je ne vous appartiendrai! Plutôt mourir que de m'imaginer avoir de l'affection pour vous! Vous n'êtes qu'un fou allié et une fois que j'en aurais prévenu les nonnes, vous vous retrouverez derrière les barreaux!"
Je sais que cette chapelle n'aide en rien à mes pouvoirs, mais je me permets de récolter une flamme d'une des bougies à coté de moi, la fait tournoyer dans ma main avant de le menacer avec.
"Il serait plutôt raisonnable pour vous de choisir le feu, n'est ce pas?"
Je ne pensais pas un jour la revoir, la prendre de nouveau dans mes bras. Elle n'a presque pas changé, elle a même pris en maturité … physique, ce qui la rend d'autant plus attirante et désirable.
Je n'arrive pas à contrôler cet élan qui me pousse vers elle. C'est tout se vis que j'ai tenté de brûler à Camelot. Je ne désirais qu'elle, elle était présente à chaque moment de ma vie. Depuis que je l'ai vu pour la première fois, je ne voulais qu'elle et cela par tout les moyens. Mais elle me résistait de plus en plus et si je ne pouvais l'avoir personne ne l'aura. Et surtout pas ce capitaine de pacotille.
L'avoir contre moi m'apporte une forme de réconfort, j'ai l'impression de renaitre, mes mains veulent découvrir de nouveau ce corps qui m'a fait fantasmer. Même à travers le tissu de sa tunique je ressens la finesse de sa peau, les contours de ses épaules, la rondeur de ses hanches, la forme de ses cuisses. Elle est tout simplement parfaite. Ses cheveux soyeux sentent un parfum d'encens, ça me rappelle les senteurs qu'on pouvait avoir dans les lieu de cultes à Camelot.
-Tu es toujours aussi superbe, quelle magnifique créature tu es devenue ...dis-je en laissant glisser ma main le long de sa cicatrice. A jamais elle gardera cette trace de moi, elle ne pourra jamais m'oublier. Il m'arrive parfois de laisser des traces plus psychologique. Je pense notamment à Quasimodo qui n'est pas prêt d'oublier mon enseignement.
Pour en revenir à ma belle Bohémienne, elle a toujours décidé de me résister mais à ce moment précis j'ai enfin réussi à avoir l'ascendant psychologique sur elle. Je vois ses gestes fébriles, ses yeux reflètent la peur, l'effroi, l'inquiétude. Ça fait un moment que personne n'a ressenti ça avec moi et ça me procure une énorme satisfaction. Je la sens trembler contre moi et de larmes coulent des yeux. Délicatement je viens essayer ses pleurs.
-Chuut ça va aller tout va bien se passer dis-je d'une voix douce à peine audible sauf par elle. Je ne veux pas qu'elle soit comme ça avec moi, mais elle n'a jamais été aussi vivante avec moi qu'en ce jour. Je la serre contre moi doucement comme si j'avais peur de la briser en deux. Je plonge de nouveau mon visage dans le creux de son cou.
Cependant son côte sauvage reprend vite le dessus sur la petite chose que j'avais sous les yeux et elle n'a pas apprécié que maintenant elle m'appartenait. Je sens une vive douleur au niveau de mon oreille et en même temps je suis repoussé en arrière. Je laisse échapper un râle de douleur. Je porte mes doigts à ma blessure et je sens un liquide s'y déposer. Elle m'a mordu au sang la garce, mais je ne peux m'empêcher de lâcher un petit rire amusé devant sa réaction.
-Je vois que tu n'as rien perdu de son charme … Ça me fait très plaisir mais me retrouver derrière les barreaux moi ?! dis-je faussement surprit Non je ne crois pas, c'est moi la loi dans cette ville dis-je avec un sourire mauvais.
Je la vois prendre des flammes dans ses mains qu'elle fait tournoyer. Pourquoi elle ne m'attaque pas ? A-t-elle du remords de faire du mal au vieil homme que je suis?
-Je choisis le feu de passion qui va nous consumer tous les deux.
Mon bras se fige à cette annonce. Lui? La Loi? Je laisse tomber mon bras le long du corps et la flamme s'éteint presque aussitôt. Cette ville est elle complètement folle?! Choisir ce sociopathe à sa tête est de loin la pire des décision qu'une tierce personne puisse prendre.
La tête me tourne et je dois bientôt m'adosser à une des colonnes de la chapelle pour faire passer la bouffée de chaleur qui m'embrase l'esprit.
" Non, ce n'est pas possible...".
Je ne veux pas avoir à revivre ce que j'ai pu vivre à Camelot, j'ai perdu ceux que j'aimais et j'ai failli perdre la vie parce que cet homme pense pouvoir me posséder à tout prix.
Il est devenu mon ombre, la part sombre de mon âme qui me poursuit alors que je tente de fuir... Le souvenir de ses mains qui parcours corps me laisse une brûlure bien pire que ce bûcher qui m'avait englouti plus de la moitié de la jambe droite. Quoi que je fasse, où que j'aille il sera là. C'est comme se retrouver dans une salle remplie de miroir, sauf que ce n'est pas mon reflet que je vois, c'est lui.
"Pourquoi êtes vous toujours là à me hanter? Qu'est ce que vous voulez de moi?"
Je le regarde dans les yeux fixement, j'essaye de trouver la force d'expliquer une raison à sa folie. Il est vieux, a t'il peur de la solitude? Sa fille l'a t'il abandonné?
Mais la seule et unique chose que je vois c'est ses immondes petits yeux de rats et cet air supérieur. Je sens mes larmes, chaudes, rouler le long de mes joues pour se loger dans le creux de ma nuque. Je les chasse d'un coup de main ce qui fait tomber ma bretelle de chemise de nuit sur mon épaule. Je n'ai plus la force de me rhabiller, le froid ne m'atteint plus. La peur et le stress me noue tous les organes les uns avec les autres et m'embrase le corps. Je sens ma peau devenir moite. Je retourne de nouveau la tête vers lui.
"Non, je ne vous laisserai pas gâcher ma vie comme l'avez fait. Pas cette fois."
Je recréer une flamme cette fois ci bleue et m'avance petit à petit vers lui. La chapelle pompe mon énergie à chaque secondes, je sens mes jambes s'engourdir, bientôt un voile noir empli mon champs de vision et mes forces m'abandonnent.
Je me sens tomber, ma tête cogne lourdement sur le sol, ma tempe me fait souffrir.
Je constate avec satisfaction que mon annonce ne manque pas de la "toucher". Et oui la nouvelle autorité ici c'est moi. C'en est fini du règne de cette chère Régina, finit la reine "proche" de son peuple. Au moindre obstacle elle fuit et elle espère revenir pour récupérer son trône ?! Non ce serait trop facile. Par orgueil, elle déteste perdre et voir que quelqu'un est plus fort qu'elle ? Surement. D'autant que la ville est paisible, sans heurts, comme pourrai le penser certains. Je ne suis pas là pour dominer bêtement les habitants de cette ville. Je veux les aider à vivre mieux et ne pas se faire spoiler leur libre arbitre. Pourquoi ce serait toujours au même de prendre les décisions, toujours au même de faire les choix pour la communauté. Sous prétexte qu'elle est reine et qu'elle a fait son repentit, elle pense être totalement légitime ? Pour moi elle ne l'est pas. J'ai accepté de prendre la tête de la ville pour mener la cité à une vraie paix durable. Je vois le visage de ma belle brune pâlir, ses bras tombent lourdement de long de son corps et elle a même besoin de se retenir à une colonne pour ne pas défaillir. Je savais bien que je lui faisais toujours autant d'effets. Lorsque je marque quelqu'un c'est à vie. Elle vient surement de s'en rendre compte. Elle sait que jamais je ne le quitterais. Je l'entends lâcher un soupire de désespoir, j'adore entendre ces lamentations surtout quand elles sont de mon fait. Entendre les plaintes et les gémissements me procure une joie immense. D'autant plus si tout cela concerne ma jeune Bohémienne. Je m'approche d'elle sans la toucher, pour la rattraper en cas de chute. Je ne veux pas qu'elle se blesse, elle m'est trop précieuse. Je l'ai déjà un peu abimé par le passé, je ne veux pas que ça se reproduise.
- Pourquoi tant de chagrin tout ira bien. La ville est en paix et tu le seras aussi … avec moi. Oublie ton capitaine de pacotille.Cette fois-ci je prends sa main pour remonter le long de son bras et arriver au niveau de son cou. Je sais que tu es à sa rechercher mais lui t'a abandonné à Camelot … pour une autre. Oublie-le. Tu n'es rien pour lui. Avec moi ce sera différent. Je ne peux pas m'empêcher, dès que je te vois je ne peux contenir tout ce qu'il y en moi. Tu prends possession de me mon être avec a magie ensorceleuse. Tu es la seule qui me fais ressentir pareille chose. Et je suis sûre que tu ressens des choses. Ce que je veux c'est toi et que tu m'appartiennes ... A jamais !
A ces mots et surement dépassés par les événements et nos retrouvailles, je vois des larmes humidifier ses joues et finissent par s'écraser sur ma main. Elles sont chaudes, telles les flammes qui viennent tout des enfers. Cette chaleur m'emplit tout le corps. Je sens sa peau se rechauffer sous mes doigts et la fille devient fébrile devant autant de rapprochement. Cependant elle se tourne vers moi vivement, ce qui me fait reculer d'un pas. Je ne veux pas raler le moindre de ses traits. Elle s'oppose encore à moi mais j'ai l'habitude. Maintenant ça me fait rire.
-C'est ce qu'on verra ma chère dis-je avec un sourire carnassier. J'adore la voir s'énerver!
Soudain la danseuse crée une nouvelle flamme mais bleue cette fois-ci. Elle s'avance vers moi, sans que je fasse un pas en arrière. Je sens la chaleur de cette lumière frôler mon visage. J'ai presque l'impression de ressentir sa propre passion. Cependant tout ne se passe pas vraiment comme prévu. Je la vois faiblir de plus en plus et son teint palit de plus belle. Puis elle s'écoule au sol avant que je n'ai eu le temps de la rattraper. Sa tête tape contre la pierre froide et elle ne bouge plus.
Je m'accroupis près d'elle pour vérifier qu'elle est encore vivante. Son pouls est faible mais elle respire encore. Je ne peux decemment pas la laisser ici. Je commence par retirer mon manteau pour la recouvrir. Je reconnais qu'une folle encore de la ramener chez moi me prend, mais mon grand âge ne me permet pas de la porter. Tant pis ce sera pour la prochaine fois pensais-je en la regardant, gisant au sol. J'arrive tout de même à la soulever pour l'allonger sur l'un des bancs. Sa beauté enchanteresse m'assaille même lorsqu'elle est inconsciente. Cette sorcière a prit possession de toute mon âme et de mon cœur. Elle a réussi à réveiller des choses en moi que je croyais inexistant.
Voir ce corps sublime, allongé, totalement à ma merci, ne fait que me pousser vers elle. Du bout des doigts je frôle sa peau, ses hanches, son ventre, sa poitrine. Je m'assois près d'elle sur le bord du banc et je rapproche mon visage de sien. Je respire toutes les essences qui viennent d'elle. Vu qu'elle ne bouge pas je peux pleinement en profiter. Même si tout cela perd de son charme sans sa légendaire résistance. L'envie et le désir sont trop forts en moi pour que je tente de résister. Je laisse glisser mes doigts le long de des lèvres pour finalement venir y déposer les miennes. C'est un tendre baiser qui pourrait devenir fougueux à tout moment. Cependant la sensation n'est pas la même alors je préfère en rester là. Je me recule pour l'admirer encore.
-Je ne perds pas espoir qu'un jour tu seras à moi. dis-je en caressant son visage. Nous, enfin réuni, tous les deux pour toujours. Ne t'inquiètes pas j'y travaille ma chère.
Après cette petite déclaration, je vais trouver les sœurs pour les prévenir que leur invité est inconsciente dans la chapelle. Je les remercie pour leur aide et je les informe que je repasserai voir comment la jeune femme se porte. Je les salue d'un signe de la tête puis je rentre au manoir, l'esprit comblé et désireux plus que jamais de toucher cette Bohémienne.
Accueil
Dim 26 Aoû - 22:02
