Je venais de fermer la porte derrière Henry et Emma. Mes deux amours s’en allaient ensemble en discutant et je ne pouvais retirer le sourire sur mes lèvres. J’avais passé de bons moments avec mon petit-fils, seuls ensemble. Nous en avions profité pour discuter beaucoup, sortir en ville et bien sur aller à l’école. Je n’allais quand même pas lui faire manquer ses cours. Un minimum de discipline était de rigueur tout de même.  Néanmoins, je me retrouvais seule dans mon appartement. Je me dirigeais donc au comptoir de la cuisine pour nettoyer des trois tasses de chocolat chaud terminé qui trainait. Ça aussi, c’était un petit bonheur quotidien. Je ramassais également l’assiette de biscuits. Il ne restait que des miettes dans cette dernière. Je commençais à laver la vaisselle avec lenteur en repensant à ma vie ou devrais-je dire mes vies. J’étais heureuse d’avoir David à mes côtés, bien qu’en ce moment j’ignorais totalement l’endroit où il se trouvait. Tout aurait pu être si différent s’il n’y avait pas eu la malédiction. J’aurais pu voir Emma grandir et s’épanouir. C’était l’un de mes plus grands regrets envers elle. Je l’avais mise dans cette armoire pour la protéger, mais elle s’était sentie abandonnée.

Je poussais un soupir en rangeant la vaisselle propre dans les armoires. J’entreprenais ensuite le ménage de mon appartement. Henry avait laissé son coin en désordre, mais cela ne me dérangeait pas. C’était un si gentil garçon. Il rayonnait la bonté et la joie, du moins, généralement. Il avait aussi son côté plus mélancolique comme nous tous. Je me sentais bien seule et vide d’un coup dans cet appartement. J’avais besoin de sortir me dégourdir les jambes malgré le danger de Frollo et ses sbires dans les environs. Foutu régime de terreur. Quand ce n’était pas un qui foutait la merde, c’était un autre qui prenait le relais. Je devais me calmer un peu car je serrais légèrement les dents. Je prenais donc mon manteau qui trainait sur une patère près de l’entrée. J’enfilais ce dernier avec un chapeau assortie que j’enfonçais un peu trop solidement sur ma tête dans un premier temps. Je replaçais ce dernier après avoir fermé et barré la porte de mon chez moi si douillet. Je me mettais donc en marche dans la ville pour m’arrêter au bord de l’eau de longues minutes et m’assoir sur un banc. Je décidais après ce moment de solitude que j’en avais assez et je rentrais donc chez moi tranquillement.

Une fois revenue, je déposais mon manteau et mon chapeau et me dirigeais avec la cuisine. Le soleil c'était couché à l'extérieur, j'étais désormais inquiète. J’ouvrais le frigo et je commençais à cuisiner. Mais où était passé David ? … J’avais besoin de lui parler, de discuter avec lui. Lui dire comment je me sentais. Je mangeais un morceau de carotte en croisant les bras sur ma poitrine pour mieux me parler à moi-même.

- Il est pas possible celui-là …
Mary Margaret B. x David Nolan

D Je regardais dehors lorsque Henry avait quitté le loft avec Emma. J’avais eu de bon moment avec ce dernier. Nous étions sortis souvent, avec prudence cela allait de soit. J’adorais ces petits moments entre homme. Le pauvre n’avait eu que peu de figure paternelle et je me faisais un devoir de représenter celle-ci de la meilleure manière possible. Je retournais ensuite vers la cuisine et je tombais sur l’air de ma tendre aimée. Elle avait l’air dans tous ses états. Je ne voulais aucunement la brusquée et je décidais de sortir faire un tour en forêt. Je prenais donc ma veste de cuir et je descendais les escaliers deux par deux rapidement pour ensuite monter dans mon camion. Je me mettais en route lentement, pour ne blesser personne. Je me sentais vide d’un coup sans ma fille et mon petit-fils auprès de moi. J’imagine que Mary Margaret devait se sentir ainsi également. Je poussais un long soupir avant de monter le volume de la radio.

J’étais sur le sentier, perdu dans mes pensées, quand un bruit sourd résonna dans le camion. J’arrêtais le véhicule en pestant contre moi-même. Je sortais de ce dernier en mettant les pieds dans la boue. J’allais être en retard pour souper ça c’était clair.

- Ah non c’est une mauvaise blague

Je m’accroupissais au sol pour regarder la roue. Une belle crevaison. J’étais mal barré et milieu des bois. Par chance, j’avais mon téléphone portable. Je sortais ce dernier et évidemment aucun signal dans la zone où j’étais. Je respirais profondément et sortais les outils derrière le banc conducteur. J’allais entreprendre la réparation seul, mais ça ne me posait aucun problème. Je passais ma colère envers Frollo sur les écrous solidement vissés. Je ne voulais que vivre mon bonheur, ma fin heureuse avec ma famille. Pourquoi nous refusait-il ce privilège ? Sans compter de ses foutues sbires qui se croyaient tout permis. J’ignorais combien de temps il m’avait fallut pour changer de roue, mais le soleil se couchait à vu d’œil. J’enlevais la sueur de mon front en remettant les outils derrière le banc conducteur. Une fois le moteur remis en marche, je faisais demi-tour sans attendre. Mary Margaret allait rager en voyant mes vêtements. Je rentrais au loft sans aucun problème ni aucune rencontre indésirable. C’était déjà un bon départ. Une fois stationné, je remontais à l’étage. J’ouvrais la porte et retirait immédiatement mes bottes. Je ne regardais même pas où elle était car j’allais me faire passer un savon.

- Je voulais aller me balader et j’ai eu une crevaison dans les bois … Je t’aurais bien appelé, mais aucun signal. Je suis désolé mon amour … On mange quoi pour souper ?

Oh que j’attendais ces foudres, mais bon j’allais aussi en rire. Mary Margaret en petite colère c’était rigolo.

Plus les minutes filaient, plus je devenais agressive envers ces pauvres légumes qui n’avaient rien demandé. Je les coupais en morceaux de plus en plus fin en passant ma rage contre David. Il avait intérêt à rentrer celui-là sinon … En fait j’ignorais se que je lui ferais, mais dans tous les cas, il allait passer un sale quart d’heure. Je regardais mon plan de travail en soupirant bruyamment : j’avais définitivement coupé beaucoup trop de légumes pour le souper. Je décidais donc de faire une soupe bien chaude pour me réchauffer le corps et l’âme. C’était si tranquille, si paisible sans Henry dans le loft. J’en venais à me demander si avoir un autre bébé ne serait pas une bonne idée. Pas dans les circonstances actuelles, mais éventuellement. Est-ce que David serait d’accord ? Je portais de nouveau mon regard sur l’heure : 20h30. Je continuais de faire mijoter ma soupe et j’étais si attentive que je ne l’entendais pas rentrer. Je ne m’en rendais compte que lorsqu’il retira ses bottes. Je me tournais avec la spatule de bois dans les mains mettant des gouttes du liquide chaud sur le sol du même coup.

- David NOLAN ! Tu veux bien me dire où tu étais ?!?!

Je me rendais rapidement compte de ma bourde. En fait, il m’avait déjà répondu en rentrant. Je secouais la tête en m’approchant de lui, les yeux légèrement plus grand que la normal. J’étais furieuse. Je lui donnais un coup de spatule de bois sur le front. J’avais beau être plus petite que lui, il n’aurait pas le dessus sur ce coup là.

- Ce que l’on mange pour souper ? TU VEUX RIRE DE MOI DAVID ?!?! Je me suis inquiétée toute la journée et une partie de la soirée parce que tu es partie sans me dire où tu allais ! Et si il t’était arrivé un malheur? Hein ? Qu’est-ce que j’aurais fait ? Dit-moi-le ? Je serais rester dans l’inconnu à attendre comme une cruche devant mon fourneau que monsieur rentre d’une escapade journalière dont il ne serait JAMAIS revenu …

Je reprenais mon souffle sur mon monologue et regardais finalement son allure. Il en avait visiblement bavé et … Mon plancher propre ! Ah puis zut le plancher pouvait attendre, mais lui il avait définitivement besoin d’un bain dans l’immédiat.

- Et avant qu’on mange tu vas me faire le plaisir de retirer tes vêtements pleins de boues et de sueurs. Un bain s’impose dans ton cas tu es complètement … dégoutant !

Je pointais la salle de bain avec ma spatule de bois en serrant un peu les dents. Il abusait.

Mary Margaret B. x David Nolan

DQuand elle se tourna avec sa spatule de bois je pinçais les lèvres pour ne pas mourir de rire. Elle se goura d’abord dans ses propos en me demandant où j’étais. Je me contentais de hausser un sourcil avec un sourire en coin. Elle était si mignonne en colère, je ne pouvais pas lui résister.  Je retirais mon blouson de cuir quand je reçu un coup de cette spatule mouillée pour le front dans un bruit plutôt sonore. Une petite douleur m’envahie et elle continuait de déblatérer son monologue de femme inquiète. J’avais dit qu’elle était drôle fâchée ?

- Aie ! Ok, ok, ok ! Calme toi, j’aurais dût t’aviser je suis désolé mon amour ! Pas la peine de m’agresser avec ce superbe ustensile de cuisine absolument moderne. La violence conjugale c’est mal.

Je riais en parlant. Non définitivement elle n’était pas crédible et pourtant je savais qu’elle avait raison. À l’extérieur c’était très risqué de sortir seul. Impossible de savoir se que les « méchants » préparaient comme prochain coup. J’aurais dût être plus vigilant, mais le départ de mon petit-fils m’avait également laissé un vide tout comme à ma tendre femme. Je savais que ce détail la chicotait, elle adorait les enfants et le fait de ne pas avoir pus élever Emma nous laissait à tout les deux une cicatrice et un remord profond. Puis Mary Margaret reparti dans un monologue sur mon habillement. J’avais quand même fait une crevaison dans les bois, je n’allais pas ressortir nickel. Je poussais un petit soupir. Elle voulait que je retire mes vêtements ? Parfait j’allais le faire.

- Oh bah si tu insistes pour que je retire mes vêtements sales, je ne vais pas me plaindre.

Je rigolais de nouveau et commençais à me dévêtir. Je retirais ma chemise en premier et mon chandail dessous que je balançais avec nonchalance sur le parquet de bois. De toute façon, nous allions devoir le laver, autant continuer à le salir. Je retirais ensuite mon pantalon, mes bas et mon boxer. Je la regardais dans les yeux en croisant les bras sur mon torse.

- Bon,  maintenant que je n’ai plus mes vêtements comme tu me l’as si gentiment demander, je vais me diriger vers la salle de bain pour me laver.

Je passais à côté d’elle et déposais un baiser sur son front gentiment. J’adorais l’agacer et la pointe de sarcasme dans ma phrase était totalement voulu. Je pressais doucement son épaule avec ma main.

- Je t’aime aussi … ça sent bon dans le loft.

Je me dirigeais ensuite vers la salle de bain où je me faisais couler un bain chaud. Je ne comptais pas m’éterniser dans ce dernier, j’étais mort de faim en fait! Je me lavais rapidement avant de prendre une serviette propre pour me sécher. Je m’habillais d’un bas de pyjama à carreaux rouge et noirs avant de retourner dans la cuisine. J’allais derrière Mary pour l’enlacer avec mes bras autour de sa taille et déposer un baiser sur son épaule.

- Et voilà ! Je suis tout propre! Tu veux que je mette la table ?

Je redescendais de mes grands chevaux en croisant les bras sur ma poitrine. Définitivement je le faisais bien rire et je ne pus qu’avoir un sourire quand il parla de violence conjugale. David avait toujours eu un humour bien particulier, tout comme moi d’ailleurs. J’avais finalement un petit sourire en coin qui se dessinait jusqu’à se qu’il décide de retirer TOUT ces vêtements et les mettre directement sur le sol. Monsieur se retrouva donc nu comme un vers au milieu de l’entrée ! Mes yeux étaient ronds comme des billes. Ça ne semblait pas le déranger plus que ça. Moi j’espérais que personne n’ouvre cette porte à ce moment là. Seigneur que j’aurais été embêter. J’échappais ma spatule au sol et je me relevais illico. Je bafouillais quelques mots.

- Tu aurais pus retirer tes vêtements dans la salle de bain … mais heu … je hum... .Ce n’est pas …

Je ne pouvais pas m’empêcher de le regarder. Il se contenta de s’approcher pour me dire qu’il m’aimait et déposait un baiser sur mon front. Je frissonnais sous son contact et je fermais les yeux. J’étais bien contente qu’il soit là, mais j’avais hâte qu’il enfile un vêtement quelconque sinon j’allais brûler se que j’avais sur le feu. Je le regardais partir pour se laver en penchant la tête un peu sur le côté. Oui, j’avais vraiment choisi le bon.

- Mary Margaret la cuisine

Je secouais la tête en disant ses paroles et je retournais aux fourneaux pour terminer la cuisson du bœuf braisé que j’avais fait au four. Je le sortais à l’aide des mitaines et vérifiais la cuisson. Il était parfait et l’odeur était alléchante. J’aurais aimé manger plus tôt, mais son retard avait eu du bon. D’une façon ou d’une autre, la pièce de viande n’aurait jamais eu le temps de cuire dans un si court délais. Je mettais ensuite les couverts rapidement en souriant. Je jetais un regard vers la porte de la salle de bain. Avoir David près de moi me remplissait de bonheur. Je retournais à ma cuisinière pour faire rôtir des légumes dans une poêle. J’étais si occupée que je n’avais pas remarqué que mon homme était sortie de la salle de bain. Je sentais simplement ses bras autour de ma taille et un baiser sur mon épaule. Il voulait me donner un coup de main, mais c’était raté pour ce coup là. Pauvre David qui était totalement aveugle. Les hommes ont se don pour ne rien voir dans une pièce alors que c’est juste sous leurs yeux.

- David … la table est déjà mise. Je vais préparer les assiettes. Tu peux t’assoir

Je lui lançais un sourire et tournant la tête. Je préparais ensuite les deux assiettes bien chaudes et fumantes. Je les déposais avec douceur sur le comptoir de l’îlot. Nous n’étions que tout les deux et utiliser la table de cuisine aurait été superflus. Je m’assoyais et le regardais en souriant avant de prendre une bouchée.

- Bon appétit gros bêta


Mary Margaret B. x David Nolan