Tu as attiser ma curiosité

Ariel & Peine

Les humains ont toujours un coin pour se recueillir, enfin pour être tout seul et moi c’était tout simplement ma grotte, mon repaire rempli de milles et une merveilles. Tout cela me permettait de rêver du monde d’en haut, un monde où je souhaiterais me rendre un jour. Je ne voulais pas croire ses paroles, ils n’étaient pas des monstres, ne pouvais-je pas être simplement amoureuse sans me prendre les foudres de mon père ? Oh bien sûr, il n’en savait rien et je comptais bien garder ça pour moi pendant un long moment encore, sans doute trouverais-je le moyen d’échanger ma nageoire contre une paire de jambes.

« Je ne vois pas les choses à sa manière, comment est-ce-qu’un monde qui fait d’aussi beaux objets pourrait être aussi barbare ? »

Je me laisse tomber sur le sable, fixant les reflets du ciel étoilé sur les vagues de l’océan. Je connaissais chaque objets par cœur, je connaissais chaque recoins de cette partie de l’océan, de cette partie de mon monde.

« On ne va nulle part en battant des nageoires…Il faut des jambes pour sauter et danser… »

Et flaner dans les rues… Je donnerais tout ce que j’ai pour caresser les grains dorés du sable chaud. Je donnerais n’importe quoi pour pouvoir être ailleurs qu’ici, j’avais envie de voir le monde, d’apprendre des choses que je ne connais pas et de pouvoir connaître la liberté à laquelle j’aspire depuis que j’ai posé mon regard sur lui. Je voulais être avec lui, je voulais qu’il m’aime et je voulais être heureuse. Oh bien sûr, je suis heureuse en tant que sirène mais qu’est-ce-qui peut être plus fort que ça ? L’amour est ce qu’il y a de plus fort.

Mais alors que je suis perdue dans mes pensées, Polochon me prévient que quelqu’un est là, que quelqu’un a réussis à entrer dans la grotte. Je m’approche de la dite personne, enfin la créature plutôt qui semble intriguée par tous mes trésors et pose mon regard sur lui.

« Que faites-vous là ? Comment êtes-vous entrés ? Personne ne connaît l’existence de cette caverne. » dis-je simplement en haussant un sourcil.

Face à la créature, je ne savais pas réellement quoi faire de plus, je ne savais pas que derrière moi, autre chose se passait et que ce dernier n’était là que pour faire diversion. Je respire longuement et repose une nouvelle fois ma question.

« Que faites-vous là et que voulez-vous ?! »

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