Ariel décliquait finalement sur les mots que j’avais prononcé. Je savais qu’elle ferait une marraine plus que parfaite pour mon bébé à venir. Je souriais à ma belle amie rousse. Elle était si attentionnée. Elle l’avait toujours été en fait. Je voyais les larmes lui monter aux yeux et j’allais immédiatement poser ma main contre la sienne. Elle était très contente. Elle se voyait déjà faire mille et un projets alors le bébé. Je la reconnaissais parfaitement là. J’avais espoir que les choses iraient dans le bon sens désormais. Mes quelques jours chez Regina m’avait redonné la pêche. Je me sentais beaucoup mieux et les médicaments faisaient leurs effets. Je suivais gentiment les instructions de la rousse concernant le projet artistique tout en l’écoutant parler.

- Tu vois, il ne s’ennuiera jamais avec une marraine aussi parfaite que toi.

Je me doutais que les choses avaient été difficiles pour Eric. Le retour ici n’avait pas dut être de tout repos. Il était partie l’équivalent de sept années. C’était très long. Ici le temps avait passé plus lentement. Pauvre Ariel qui n’avait pas eu la chance de voir sa fille grandir comme elle l’aurait souhaité. Moi, j’avais peur de ne jamais revoir mon mari. Je voulais qu’il soit là pour voir ce petit bébé venir au monde. C’était très important pour ma personne et je savais que pour David aussi. Il s’en voudrait de rater la naissance de son second enfant. Ce bébé était une sacrée surprise en soit!

- Je crois que je vais faire un mobile de couleur arc-en-ciel. J’aime toutes les couleurs. Elles sont si belles et puis, j’ignore si c’est une fille ou un garçon donc ce sera absolument parfait.

Je commençais à peindre les coquillages en appliquant minutieusement la peinture et en faisant mes mélanges. J’étais très concentrée sur ce que je faisais. Je sentais finalement mon ventre gargouiller. Un petit repas ne nous ferait pas de tord. Cela faisait combien de temps que nous étions dans la peinture. Une heure?! Déjà?! Impossible! Je me levais doucement en m’étirant et j’allais à la cuisinière pour mettre mes bouchées dans le four.

- Ah je meurs de faim tout à coup. Dit donc , tu as bien avancé cet abat-jour! J’adore le bleu comme couleur de fond! Les couleurs vont si bien ressortir. Tu veux boire quelque chose? J’ai du jus d’orange, de la limonade, du lait, de l’eau et des boissons gazeuses.

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Blanche m’avait fait la plus belle surprise qui soit en me proposant d’être la marraine de son bébé à naître. Quelle belle preuve d’amitié ! Je ne pouvais qu’accepter, c’était une lourde responsabilité mais étant désormais maman moi aussi, j’étais quasiment sure de pouvoir m’acquitter de cette tache. Même si je n’avais pas pu être physiquement présente pour Melody jusqu’à ses sept ans, je l’avais vue grandir et avait aidé Eric de mon mieux grâce au miroir magique, et à présent j’étais là pour ma fille et je faisais de mon mieux. Quelle joie !

A présent, nous voilà affairées toutes les deux à nos petits travaux pour nos petits amours. Blanche peignait ses coquillages, et moi j’avais peint l’abat-jour de la lampe de chevet de ma fille.

- Ton idée est très bonne, j’ai hâte de voir ce que ça va donner !

J’avais, pour ma part, opté pour divers tons de bleu, assez clairs tout de même pour que la lumière puisse malgré tout filtrer, et j’avais essayé de former des vagues et des écumes avec une pointe de blanc. J’avais mis une couche de peinture assez fine pour permettre à la lumière de passer. Puis, javais sélectionné de tout petits coquillages blancs et une étoile de mer, laissant les autres à Blanche. J’avais décidé de les laisser blanc et de n’en peindre qu’un ou deux en violet, une couleur de Melody aimait.

Puis, je vis mon amie se lever. Je m’étirai aussi, le temps avait vite passé mais avait réellement filé.

- C’est fou comme le temps passe vite. Merci, répondis-je à son compliment, tout sourire.

J’étais assez contente du résultat pour l’instant. Il faudrait voir une fois que les coquillages et étoile de mer seraient collés.
J’avais ri en entendant son ventre gargouiller.

- Moi aussi j’ai faim. Tu as besoin d’aide ? demandai-je en me levant.

Elle me proposa alors à boire.

- Du jus d’orange ça ira très bien, merci.

Je m’approchai d’elle et depuis sa cuisine, nous pouvions observer la table où trônaient nos travaux.

- On a bien avancé, je crois que nous pouvons être fières, dis-je en souriant.

Puis je regardai le four où elle venait d’enfourner une plaque.

- Qu’est-ce que tu prépares de bon ?

J’étais toujours heureuse de prendre des idées de préparations culinaires, étant donné que ce monde n’était pas le mien, de base, et que j’avais encore beaucoup à apprendre en terme de cuisine. Regina avait bien essayé de m’apprendre à faire les lasagnes, et même si ma version était mangeable, elle était loin d’être aussi parfaite que la sienne.

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Ariel était aussi positive que moi et cela me faisait du bien. Je savais qu’elle avait raison de dire qu’Emma reviendrait du bon côté et en fait, peut-être que la venue de ce bébé allait l’adoucir d’avantage. Nous étions désormais en de meilleurs termes et je ne pouvais qu’en être contente. Je bricolais avec la rousse en prenant mon temps et en choisissant avec soins. Je pourrais faire de la cuisine avec elle par la suite. Je savais qu’elle était un peu à la traine à ce niveau et il me ferait plaisir de lui montrer comment cuisiner des bons biscuits au chocolat ou encore faire cuire des pâtes adéquatement. J’étais donc occupée à mettre mes petites bouchées au four en réglant la température avec soins avant de me retourner vers mon amie qui avait également décidé de bouger un tantinet.

- Oh des petites bouchées toutes simples d’inspirations asiatique avec un poulet, du chou , des carottes et des vermicelles. Tu verras c’est excellent et j’ai aussi fait une petite sauce pour aller avec. Je dois faire mon mélange à biscuits. Je vais te montrer comment faire les plus faciles et surtout, les meilleurs cookies aux brisures de chocolat.

Ariel était une petite gourmande et moi j’étais enceinte. Je sortais donc la farine, les œufs, le sucre, le beurre, la poudre à pâte et les brisures de chocolat. Je regardais Ariel avec un sourire.

- Meilleure idée. Je te dis quoi faire. Viens de ce côté!

J’attendais qu’elle arrive et je sortais un joli tablier fleuri pour ne pas salir ses vêtements. Le mixeur sur pied était déjà sur le plan de travail. J’avais déjà lavé la surface de travail et nous étions prête à commencer. Je lui donnais les instructions claires en souriant en l’aidant.

- Bon, alors maintenant tu mets le mixeur en marche et tu ajoutes la farine.

Petit oublie de ma part : lui dire de mettre le mixeur à lent et non à très rapide. La farine explosa littéralement dans la cuisine. Je lâchais un cri de surprise avant d’éclater de rire. Il y en avait littéralement partout. Nous étions aussi blanches que des sapins sous la neige. Je n’arrêtais plus de rire. Je fermais le mixeur avant de regarder Ariel qui semblait littéralement sous le choc.

- Est-ce que ça va?

J’allais chercher des torchons pour essuyer mon visage et j’en donnais un à Ariel avec douceur.

- Il neige dans mon appartement maintenant! C’est une première dis donc!

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L’une des choses que j’avais le plus apprécier découvrir du monde des humains, c’était la nourriture ! Ils avaient une variété incroyable de mets, plus encore dans le monde où était Storybrooke ! J’étais fascinée, et mes papilles aussi, de découvrir sans cesse de nouvelles saveurs, tant de possibilités. Mais j’avais vraiment beaucoup à apprendre dans le domaine culinaire. Eric riait souvent de moi et mes essais en cuisine qui n’étaient pas toujours concluants. C’était bon enfant, je m’amusais à tenter des expériences culinaires, parfois ça marchait, parfois non. Mais à présent que nous avions Melody, je voulais partager de jolis moments avec elle, car j’avais appris que cela faisait partie des choses qu’une mère et sa fille partageaient. Mary Margaret allait me surprendre avec ce qu’elle avait prévu pour nous restaurer : des bouchées asiatiques. Je ne connaissais pas encore cela, mais j’en salivais d’avance. Puis elle parla de pâte à biscuits. Les biscuits, je connaissais, mais pas tous car il y avait une quantité astronomiques de sortes différences, à peu près autant que de grains de sables au fond des océans ! Lorsque mon amie me proposa de me montrer, je hochai vivement la tête en signe d’approbation.

- Hum, le chocolat, j’adore ça !

Je regardais la princesse sortir les ingrédients dont nous aurions besoin. La farine, c’était la base de tout, à ce que j’avais compris. Elle proposa ensuite de me laisser faire. Moi, toujours avide de nouvelles connaissances, j’acceptai joyeuse.

- Avec plaisir, merci !

Elle me prêta un tablier, j’avais toujours adoré ces drôles de vêtements pour la cuisine. Le sien était orné de fleurs, c’était charmant et ça lui correspondait bien. J’étais prête à suivre ses instructions. Mixeur en marche, farine à mettre dedans et… Que venait-il de se passer ? On aurait dit une explosion blanche, comme lorsqu’une baleine fait un saut hors de l’eau pour retomber sur le flanc, les éclaboussures étaient similaires. Nous étions recouvertes de farine. Du moins, ce fut ce que je constatai en ouvrant un œil, mon visage toujours grimaçant sous l’effet de la surprise. J’étais totalement crispée tandis que Blanche arrêtait la machine diabolique.

- Nom d’une raie manta, que vient-il de se passer ?

Elle me donna un torchon et nous nous essuyions chacun le visage. Je la voyais rire, signe que ce n’était pas grave. J’eus un petit rire également, mais j’étais plus gênée qu’amusée, je venais de salir toute sa cuisine.

- Oh Blanche, excuse-moi… Je vais nettoyer.

J’utilisais mon torchon pour regrouper un peu toute la farine qui trônait à présent sur son plan de travail.

- Je crois que je vais simplement mélanger au fouet... à la main.

Comme le faisaient les cuisinières dans le château d'Eric. Les bonnes vieilles méthodes semblaient moins... salissantes...

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Ma cuisine venait de se transformer en fausse usine de cocaïne. Hadès aurait été mort de rire nous voir en ce moment et de m’entendre penser cette réflexion. David et Eric aurait sans aucun doute été mort de rire eux aussi. Je ne pouvais pas arrêter de rire face à cette désastreuse catastrophe culinaire. C’était bien trop drôle. Ariel était complètement sous le choc. Mes cheveux avaient blanchis eux aussi. Autant le dire, nous étions bien amochées de notre expérience à faire des biscuits.

- La vitesse était trop haute pour la farine. J’aurais dut te spécifier qu’il fallait mettre cette dernière lentement. Ça nous fera un charmant souvenir.

J’aidais mon amie à ramasser la farine un peu partout avant de finalement remesurer l’ingrédient adéquatement et le verser dans le bol tout en mettant la machine à lent. Je rigolais encore lorsqu’elle me mentionnait que désormais elle utiliserait un fouet à la main.

- Oh tu sais, si un jour tu dois faire une meringue, je te souhaite bonne chance à la main. Tu n’auras plus de bras. Tu vas t’habituer aux appareils de cuisine. Je te fais confiance. N’empêche c’était assez rigolo.

Je terminais la pâte et je mettais cette dernière sur la plaque de cuisson siliconer avant de mettre le tout au four. Je commençais la vaisselle lentement en sifflotant gentiment. J’étais de bonne humeur, mais je lâchais malgré moi un bâillement. Il faut dire que j’étais rapidement fatiguée par les temps qui courraient. Je souriais malgré tout en me préparant une tasse de thé et pour Ariel aussi. Je regardais nos œuvres en étant pleinement satisfaite du résultat de ces dernières.

- On devrait aller à la plage avec Mélodie lors d’une belle journée ensoleillée. Je suis certaine qu’elle aimera. Elle est ta fille et celle d’Eric après tout. Pour ma part, je n’ai aucunement le pied marin. Je n’ose même pas imaginer comment je me sentirais sur un bateau. Si je ne vois pas le fond de l’eau cela me fiche un peu la trouille en vrai.

Le minuteur sonnait et j’enfilais les mitaines de four pour sortir les biscuits. Ils étaient parfaitement dorés et l’odeur qui s’en dégageait était absolument divine. Je souriais.

- Regarde comme ils sont beaux. Je te ferai un petit paquet pour ta famille! Je suis certaine que cela fera plaisir à Eric et Mélodie. Après tout, nous les avons fait ensemble!

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J’étais une véritable catastrophe ambulante ! J’avais tellement honte d’avoir ainsi sali la cuisine de mon amie. Son plan de travail était aussi blanc que son prénom… Mais visiblement, cela la faisait rire, alors je me déridais un peu et souris à mon tour.

- Tu as raison, je dois m’habituer. Mais quand même, je suis désolée.

Je m’étais empressée de commencer à nettoyer ma bêtise, et Blanche était venue m’aider. La pauvre, voilà que je lui donnais du travail supplémentaire.

- Oui, le souvenir d’une tornade blanche créée par une sirène. D’habitude j’ouvre des portails, pas des tourbillons de farine ! dis-je avec un petit rire qui accompagnait le sien.

Elle m’expliqua qu’une meringue était difficile à réaliser à la main. Je me souvenais en avoir déjà mangé, chez Granny. C’était délicieux et j’avais hâte d’en faire goûter à Melody. Plus encore s’il était possible de les faire soi-même.

- Bien, tu me montreras cela j’espère. Mais commençons pas les choses faciles, d’accord ?

Comme ces délicieux biscuits au chocolats que savait si bien faire mon amie la princesse et qu’elle était en train de m’enseigner. Pendant qu’elle faisait du thé pour nous, qui sentait divinement bon, elle me parla de la plage.

- Rien ne pourrait me faire plus plaisir. Melody adore la mer. Tu sais, pendant la guerre, nous sommes allée dans le royaume de mon père. Elle a pu rencontrer son grand-père et ses tantes, et découvrir sa nature de sirène. Elle est très douée, elle nage vraiment bien.

J’étais très fière de ma fille. Je ne pus m’empêcher de rire en entendant Blanche dire qu’elle n’avait pas le pied marin.

- Oh tu sais, je n’étais pas très à l’aise sur un bateau au début moi non plus… Cela dit, je ne l’étais pas sur des jambes. Mais on s’y fait.

Soudain, quelque chose sonna, me faisant sursauter. C’était le minuteur.

- Nom d’un poisson-chat, j’ai eu peur, dis-je en riant.

Blanche sortit nos biscuits du four, ils avaient cuit plus rapidement que les bouchées asiatiques qui y étaient encore.

- Comme ils sont jolis ! C’est sûr et certain, Melody sera enchantée d’apprendre à les faire, et encore plus d’y goûter. Quant à mon gourmand de mari, il faudra que je les cache si je ne veux pas qu’il dévore tout, sans en laisser une miette à notre fille ! ajoutai-je en riant.

J’aidais Blanche à tout préparer, puis nous continuâmes à discuter derrière notre tasse de thé. Une belle journée entre amies venait de se dérouler, nous avions fait de belles décorations pour nos enfants, de délicieux biscuits pour nos famille et passé du bon temps à rire et prévoir de belles choses. Et j’allais être marraine ! Tout était pour le mieux.

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