Nope.. Ce n'est vraiment pas moi...  

○ @Mary Margaret Blanchard & @Eugène Fitzherbert

Je n’ai vraiment plus de souffles. Ça fait bien quelques dizaines de minutes que je cours pour m’enfuir une nouvelle fois. Et je n’ai aucun endroit pour réussir à vraiment me cacher. Enfin, je veux juste être vraiment sûr de ne pas me faire attraper. Parce que j’ai réussi à semer les gardes il y a bien quelques minutes déjà, mais ils ne sont tout de même pas bien loin. Ils pourraient me rattraper facilement si je m’arrête maintenant. Je dois donc trouver un lieu où l’on ne me trouvera pas aisément. C’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire en réalité. C’est pourquoi je continue de courir sans m’arrêter pour reprendre mon souffle, même si j’en aurais bien besoin. Je suis tout de même habitué maintenant à courir. On me cherche constamment. Je dois être l’un des voleurs les plus rechercher, mais ils ont toujours de la difficulté à vraiment bien faire les affiches pour ma capture. Ce qui fait que jusqu’à présent, je m’en suis toujours sorti. Mais je ne sais pas pour combien de temps je vais pouvoir continuer ainsi.

J’aperçois alors au loin une forêt. Hallelujah. Enfin un endroit où je pourrais me cacher en paix et ne pas me faire repérer. Une forêt, c’est extrêmement grand en plus. Donc c’est vraiment le paradis pour moi de m’y aventurer en ce moment. Je n’hésite donc pas une seule seconde et m’enfonce entre les arbres, continuant de courir encore pendant bien 10 minutes de plus. Et je m’arrête alors en me cachant derrière un arbre gigantesque, m’assoyant par terre pour reprendre mon souffle enfin. Ça fait tellement de bien de pouvoir se reposer enfin. Je crois bien que je vais me calmer pendant quelque temps pour les voles que j’ai en tête depuis bel lurette. Il faut bien que j’attende un peu que l’on m’oublie pendant quelque temps. J’ai aussi besoin de repos. Je ne peux pas être toujours en cavale, même si c’est tout de même ma vie maintenant. Toujours à devoir être discret peu importe où je vais.

J’attends donc quelques heures avant de me relever et de regarder si la voie est libre. J’ai maintenant le ventre qui gargouille. Il est donc grandement temps pour moi de trouver quelque chose à manger, mais je n’y connais pas grand-chose à ce qui se trouve dans les forêts. Je me mets donc à marcher rapidement pour sortir de cet endroit. J’ai mon butin encore sur moi. De l’or. J’ai réussi à piler la trésorerie d’un riche marchant du village dont je viens de quitter et dont je ne me rappelle plus du tout le nom. Je vais donc pouvoir me payer un succulent repas pour une fois.

Je marche donc quelque temps avant de tomber sur une auberge. J’en suis alors très ravi. Non seulement je vais pouvoir avoir un excellent repas, je vais aussi passer une bonne nuit de sommeil. J’espère simplement que l’on ne me reconnaîtra pas encore alors que je passe le pas de la porte et que je me dirige vers l’aubergiste pour demander une chambre ainsi qu’un repas digne de ce nom.

(c) miss pie

Nope.. Ce n'est vraiment pas moi...  

○ Blanche-Neige & @Eugène Fitzherbert

Je me cachais depuis si longtemps. Moi, la belle-fille de la méchante reine. La voleuse de grand chemin de la Forêt Enchantée. Moi, Blanche-Neige. Je me cachais sous ma cape brune en ne restant jamais bien longtemps à la même place. J’avais la chance d’avoir des amis un peu partout et surtout des habitants bienveillants qui veillaient à me cacher lorsque j’en avais besoin. Je n’avais pas recroiser le Prince Charmant et il me manquait énormément. Cet homme faisait battre mon coeur depuis que mon regard avait croisé le sien. J’avais un petit sourire en coin en marchant tranquillement avec mon arc dans mon dos lorsque je voyais un homme courir dans la Forêt Enchantée. Je me cachais derrière un arbre et j’observais sa course avant de le voir se cacher derrière un arbre. Je l’observais. Il semblait nerveux. Le genre de nervosité que je ne connaissais que trop bien. Il devait sans aucun doute avoir quelqu’un à ses trousses, mais je ne voyais personne dans l’immédiat alors que je me cachais moi-même.

Je ne connaissais pas cet homme. Il avait un petit air agaçant, mais ce n’était que la perception que j’avais. Je voulais aller vers lui dans un premier temps, mais je me retenais. Peut-être était-il avec Regina. Je marchais donc lentement pour regagner l’auberge qui était la plus prêt. Je connaissais les environs par coeur. J’y vivais depuis un sacré moment déjà. Je me rendais donc à l’auberge et je saluais le propriétaire avec un sourire. Je m’installais à une table au fond avec mon sac de voyage alors qu’il me servait un bouilli avec des légumes et de la viande. Le plat était fumant et il allait faire changement des baies pour ce soir. Un luxe que je me permettais parfois. Il me faisait un bon prix également. Je regardais ma bourse. Les vols d’or que j’avais fait n’allaient pas suffire encore bien longtemps, mais j’avais de quoi tenir quelques jours voir une semaine sans aucun soucis si je faisais attention.

J’étais perdue dans mes pensées lorsque l’homme que j’avais vu plus tôt entrait dans l’auberge. Immédiatement, et par réflexe, je cachais mon visage derrière le livre que j’avais sortie et je le regardais subtilement agir. Il demandait une chambre avec un repas digne de ce nom. Je remarquais immédiatement sa bourse. Elle était grosse, volumineuse. Il avait de l’argent. Est-ce que j’allais oser lui prendre quelques pièces? Non … Ce serait mal étant donné que j’en avais encore. Il n’y avait que nous deux l’auberge. Je posais donc mon livre et je retirais mon capuchon pour dévoiler mes longs cheveux noirs et ma bouche rouge sang.

- Je vous ai vu courir dans la forêt. Vous aviez un diable à vos trousses. Je me trompe?

J’avais peut-être été un peu arrogante. Mais je gardais un main sur ma dague dans mon sac de voyage.

(c) miss pie

Nope.. Ce n'est vraiment pas moi...  

○ @Mary Margaret Blanchard & @Eugène Fitzherbert

J’ai bien vite remarqué en entrant dans l’auberge qu’il n’y a pas grand monde. Seulement moi est une autre personne déjà attablée. Je ne m’en fais pas pour autant. La personne ne semble pas vraiment savoir qui je suis. Sinon, j’aurai déjà eu des problèmes. La somme de mon arrestation est quand même grande. Du coup, on connaît mon nom pratiquement partout. Bon, pas vraiment mon visage puisqu’ils ont beaucoup de difficulté à le faire précisément. Il y a toujours un détail qu’ils n’arrivent jamais à prendre en compte. Mon nez. Ils le font toujours beaucoup trop gros. Mais bon, même si je m’en plains toujours, cela ne changera jamais. J’ai fini par ne plus m’en faire avec le temps. J’ai d'autres chat à fouetter que de prendre en compte ce détail non important. Je dois sauver ma peau à chaque jour. Je n’ai vraiment pas envie de me prendre la tête avec d’insignifiant petit détail qui ne changera jamais même si j’en parle à qui plus est.

Alors pour l’instant, je préfère largement me concentrer sur le moment présent. J’ai un repas digne de ce nom qui me sera bientôt apporté. Et je pourrai enfin dormir dans un lit douillet plutôt que de dormir à la belle étoile sur un sol trop dur ou boueux. Je déteste cela. Surtout que je n’ai pas beaucoup de vêtements. Enfin... j’en vole souvent lorsque je dois vraiment dormir dehors. Je n’ai pas d’argent pour m’en payer. Enfin, pas souvent. Je préfère largement me payer autre chose que des vêtements de hautes coutures. De toute façon, vu comment je mène ma vie, ça ne me sert à rien d’avoir des vêtements dont le prix est énorme. Je me contente de ce que j’ai. C’est mieux ainsi. Et puis, je suis un voleur avant tout. Alors je préfère largement me trouver des vêtements simples et dont je pourrai largement me débarrasser rapidement si besoin est.

Je sursaute alors légèrement lorsque la femme qui était attablée se met à me parler. J’avais complètement oublié où je me trouve en ce moment alors que j’étais perdu dans mes pensées. Je tourne alors la tête en direction de mon interlocutrice et aperçois Blanche-Neige. Il n’y a aucun doute sur qui elle est. J’ai vu bon nombre d’affiche d’elle partout où je passais. Je sais donc parfaitement que je ne crains rien en sa présence. Elle ne me dénoncera pas et je n’en ferai pas de même pour elle. Je comprends tout à fait ce qu’elle ressent de ne pas vouloir tomber entre les mains des gardes de la reine. « Un diable... Je pourrais dire la même chose de vous... » lui dis-je alors d’un air de défi. Je ne sais pas si elle me connaît, mais cela ne tarderait pas j’imagine. « Je sais qui vous êtes, mais vous pouvez être tranquille. Je ne dirai rien si vous en faites de même. Nous avons tous les deux quelqu’un à nos trousses et je sais parfaitement qu’aucun de nous n’a envie de finir dans un cachot. » lui dis-je alors que je tourne le visage vers elle. « Je me trompe ? » C’est à mon tour de paraître arrogant, mais elle l’a un peu cherché en même temps.

(c) miss pie

Nope.. Ce n'est vraiment pas moi...  

○ Blanche-Neige & @Eugène Fitzherbert

Je regardais cet homme dans les yeux sans ressentir la moindre peur dans l’immédiat. Il avait un charmant sens de la répartie. Je croisais les bras en le regardant avec un petit sourire en coin. Je n’avais pas peur des gardes de Regina. Ce que je craignais, c’était les foudres de la reine. Je me mettais à rigoler un peu avant de répondre le plus calmement possible à ce qu’il venait de dire .

- Le diable est bien optimiste s’il croit pouvoir attraper les gens comme nous aussi facilement. Non?

Je ne connaissais pas l’homme en face de moi. Il m’était totalement inconnu. J’avais peut-être vu sa tête dans un rassemblement, mais le souvenir restait trop vague. J’ignorais qui il était et c’était ainsi tout simplement. Je regardais le siège libre en face de moi avant de répondre à sa question.

- Vous ne vous trompez pas. Venez donc vous asseoir avec moi à ma table. Elle est plus discrète et nous pourrons discuter de nos fuites respectives et qui sait, nous entre aider peut-être.

Il n’était pas un espion pour le compte de Regina. Il ne m’aurait jamais parlé de cette manière. Il aurait simplement attaqué ou tenter de me prendre alors que j’étais aussi proche de lui. Je continuais donc paisiblement mon repas en le regardant du coin de l’oeil. Nous avions la chance de n’avoir personne d’autres avec nous. Nous étions tranquille pour l’instant et je comptais bien regagner ma chambre dès qu’une nouvelle âme passerait le pas de la porte d’entrée de cette auberge. Je rompais un morceau de pain pour tremper le morceau dans mon repas et le manger. C’était si délicieux de manger autre chose que du gibier ou un lièvre cuit sur le feu au milieu des bois.

À l’extérieur, j’entendais un orage se mettre à gronder. Le tonnerre et les éclairs annonçaient une température exécrable. Je restais sagement là alors que la pluie commençait à tomber. Je n’avais pas vu une telle précipitation depuis fort longtemps. Je regardais mon nouvel «ami».

- Là où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir. Venez donc vous asseoir ici.

Je gardais mon sac plus près de moi. J’étais moi-même une voleuse et je comptais bien garder toute la place du fond avec mes effets près de moi. J’étais prudente à ce niveau. Je ne connaissais pas cet homme. J’attendais qu’il soit suffisamment près pour lui dire mon nom. Même si ce dernier savait déjà qui j’étais.

- Je me nomme Blanche-Neige et vous êtes?

(c) miss pie