Je viens de quitter le palais royal pour partir à la recherche de Philippe. Je suis partie sans réellement savoir ce que je pouvais faire. Je décide donc de commencer par récolter des informations. Et quel meilleur endroit que la ville et tous ces habitants. J'ai entendu des servantes parler d'un taverne tenu par une certaine Rita. Elle connaîtrai toutes les rumeurs du royaume, peut être qu'elle aura des informations concernant la malédiction et de l'endroit d'où se trouve Philippe. Je décide d'aller la voir le soir-même.

Une fois que mes servantes ont prit congé en me laissant dans mon lit, je me lève pour m'habiller avec les vêtements les plus neutre possible. Ce qui n'est pas chose aisée. Je trouve finalement une robe de tous les jours beige et marron. C'est celle qui a le moins de fioritures et de détails voyants. J'enfile également une cape noire pour me cacher si nécessaire. Je décide aussi de laisser un petit mot à ma servante pour la prévenir et je lui demande de me couvrir si je suis pas rentrer le lendemain. Je l'informe aussi de l'endroit où je me rend quand même. Je ne sais si ce que je fais est du courage ou de la simple bêtise mais j'ai pris ma décision. J'attend que le château soit silencieux. Mon problème sera d'éviter la surveillance des gardes qui me renverraient dans ma chambre sans même que j'ai le temps de mettre un pied dehors. Cela faisait peu de temps que j'habitais au château mais je connais les tours de gardes ainsi que les chemins les plus courts pour sortir du palais. C'est à dire qu'il faut utiliser les couloirs des domestiques. Un jour j'ai demandé à ma femme de chambre de me montrer tout ces passages. Le mieux aurai été que je me fasse passer une domestique mais je n'aurai trompé personne. Je sors discrètement de ma chambre en refermant délicatement la porte. Je savais exactement quelle porte je veux atteindre mais pour cela je dois traverser un couloir, rempli de gardes. Je m'approche de l'angle du mur, ils sont quatre. Avec l'aide d'un serviteur cela aurai été plus simple. Soudain un cri retentit dans l'une des pièces derrières moi. Les gardes prennent tout de suite la direction du couloir. C'est mauvais pour moi, vite il faut que je me cache, je mets ma capuche et me plaque dans coin sombre du couloir. Je reste immobile jusqu'à ce que je les entendent très loin dans le couloir. Je sais pas ce qu'il s'est passé, rien de grave j'espère mais je ne peux pas rater cette occasion. J'emprunte le couloir et après quelques minutes je me retrouve hors du palais. Je regarde les fenêtres pour voir si je peux apercevoir quelque chose. Je vois ma femme de chambre avec un sourire et elle me fait un signe pour me dire qu'il n'y a pas de problème et que je peux y aller. Elle m'a couverte. Je la gratifie d'un sourire et je me mets en route vers le village.

La nuit est déjà très bien avancée et j'arrive enfin à la taverne. Elle est en pleine effervescence. Des gens rentrent et sortent sans cesse. De plus toutes les classes sociales se côtoient. Je ne dois pas prendre le risque d'attendre l'aube pour entrer. J'entend de dehors que la taverne se vide de plus en plus, je me suis cachée près de l'arrière boutique. Le soleil commence à peine à se lever et j'entend juste des bruits de rangements. Il est temps. Je prend une grande inspiration et entre. L'intérieur de la taverne était sombre malgré les bougies encore allumées et le soleil qui se lève. Toute dois je parviens à distinguer une femme blonde d'âge mûre. Elle est au centre de la pièce un verre en lévitation devant elle. Elle est magicienne. Elle doit savoir beaucoup de chose.

-Madame j'ai besoin de votre aide dis-je en fermant la porte derrière moi.

Je reste sur le cul, il n’y a pas d’autres mots. Cela fait des mois que je cache l’existence de mes pouvoirs et là, et là, je me fais avoir par une jeunette, visiblement aussi belle que ce que j’ai pu l’être. Enfin, c’est juste pas croyable, je suis là, avec mon verre. Mais, je suis vite surprise qu’elle n’est pas choquée, horrifiée par la présence de mes pouvoirs, et dit même qu’elle a besoin de mon aide. Je fais disparaître le verre en lévitation, ce dernier réapparait sur une étagère plus loin. Tous les objets enchantés s’arrêtent de nettoyer, hormis un balais qui continue tranquillement de nettoyer le sol. Je lui lance un regard noir, il s’immobilise, et tombe.
Je passe alors une main dans mes cheveux, et dit d’une voix remplie d’incompréhension :

« Oui, entrez… Mais, que faites-vous là à une heure si tardi… Matinale. »

Je ne comprends pas vraiment, elle referme la porte alors que je sors deux verres et une bouteille de Whisky, un alcool bien spécial et très fort dont je raffole. J’aime bien le Gin également, mais la mère Cruella me vide mes bouteilles et mes réserves à chaque fois qu’elle débarque. Elle est blindée l’animale… Enfin, je tends un verre à la jeune fille, lui disant :

« Je suis Rita par ailleurs. Et, vous m’avez l’air bien tracassée, quelque-chose ne va pas ? »

Je ne peux m’empêcher de penser qu’elle a été salie par un de mes clients, même si ils ne me feront rien, sait-on jamais ce qu’il pourrait faire à une fille si jolie, enfin, tout me passe par la tête. Mais, ce qu’elle me veut, cela doit être bien important pour venir si tôt et entrer lors des horaires de fermeture.
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La magie ne m'étonnait plus. Certes mes tantes m'ont caché qu'elles étaient des fées mais grâce à la magie Philippe a été sauvé de Maléfique. Il a pu me secourir à mon tour, briser mon charme de sommeil. Ce n'était pas un verre en lévitation qui allait m'effrayer. Rita n'a pas l'air très heureuse de me voir et je peux la comprendre, elle doit se dire que je ne suis qu'une source d'ennuie pour elle. Mais je ne voulais que des informations puis je partirai sans l'ennuyer d'avantage.

Je m'avance prudemment d'elle, je réfléchie  encore à comment lui poser mes questions. Je la vois ordonner à ses instruments de ménages d'arrêter ce qu'ils font sauf le balais qui ne semble pas vouloir se stopper en plein milieu de sa tâche. J'avais envie de dire à la propriétaire que ça ne me dérangeait pas mais j'ai préféré me taire. Elle finit par me demander ce que je faisais ici à cette heure si singulière. Tout en me posant sa question je la voit sortir deux verres et ce que je crois reconnaître comme étant du Whisky. Je suis un peu gênée de sa générosité, mais je ne bois jamais d'alcool ou très peu pour les grandes occasions. Je prends quand même le verre qu'elle me tend en la remerciant. Puis elle se présente, il s'agit bien de Rita.

- Je sais que vous êtes ... Je ... Je suis J'hésite à donner ma vraie identité ou me faire appeler Rose. Je décide finalement de ne pas mentir si je voulais qu'ont soit franc avec moi je devais l'être aussi.

- Je suis la princesse Aurore. J'imagine que la malédiction de la méchante reine ne vous est pas inconnu. De nombreuses personnes ont disparut dont le Prince Philippe, mon fiancé. Quelqu'une de mes servantes l'ont parlé de vous. Elles m'ont dit que vous teniez une taverne avec beaucoup de passage, des gens qui viennent de partout. Je me suis dit que peut-être vous auriez des informations sur la malédictions, sur les personnes disparut, un moyen de les retrouver enfin quelque chose. Je laisse une larme couler le long de ma joue.

-Je ne sais plus quoi faire, je suis totalement perdue. Je veux absolument l'aider. J'hésite même à boire une gorge du Whisky qu'elle m'a donné pour essayer d'apaiser ma douleur mais je ne suis pas sur que cela fasse grand effet ...