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Nouvelles têtes
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Le calendrier de l'avent
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Malgré la levée de la malédiction, rien n’avait changé pour moi. Je ne savais toujours pas qui j’étais. Je me souvenais que j’avais été une orpheline comme dans ce monde, que j’avais également été au service du dieu Zeus mais je n’en savais pas plus que moi et c’était assez frustrant surtout quand on voyait les autres se retrouver. Que ça soit dans mon monde ou dans celui-ci, il n’y avait pas de famille pour moi… A mon plus grand désespoir.
Cependant je ne me laissais pas abattre. La vie devait continuer et donc j’étais arrivée ce matin là bien à l’heure et même en avance de quelques minutes à mon travail. Je travaillais aujourd’hui toute la journée. Je remplaçais ma collègue malade. J’avais donc en plus du service du matin et de midi celui de l’après midi. Si j’avais vu l’aspect positif en premier – oui j’aurai double salaire aujourd’hui ! – je me rendais compte que à seize heure vingt que j’étais complètement épuisée. J’avais certes enchainé les deux services mais surtout j’avais du subir la colère de mon patron qui n’arrêtait pas de me crier dessus. Emy par ci ! Emy par là ! Je n’en pouvais plus de l’entendre.
Cependant je devais tenir encore dix minutes comme cela je pourrais enfin rentrer chez moi pour me reposer. La clientèle commençait à baisser et ça me faisait du bien car le café avait été plein depuis ce matin. J’avais passé mon temps à courir et à prendre des commandes à les services le plus rapidement possible. J’avais également fait tomber deux plateaux au sol me valant des réprimandes de mon patron.
Habituellement Georges était plutôt cool avec moi mais aujourd’hui, il ne devait pas être de bon poil. Du coup je tentais de ne pas l’énerver plus mais bien entendu je n’y arrivais pas forcément. Malgré cela je restais positive et je continuais à faire mon travail même si les plateaux étaient de plus en plus lourd pour mes bras. Il n’y avait plus que dix minutes à tenir. Il ne fallait plus faire de bêtises pendant dix minutes ça pouvait le faire normalement.
Un couple était parti de sa table et j’allais donc la nettoyer dès qu’ils furent dehors. C’était une des règles de la maison. On ne laisse jamais une table sale trop longtemps parce que sinon le client suivant n’allait pas s’y asseoir et donc on perdrait de l’argent. Je prenais donc un plateau afin de récupérer les tasses et les assiettes que les clients avaient laissé. Je débarrassais la table rapidement, la nettoyant aussi en même temps et alors que je me retourner afin de ramener le plateau à la plonge je sentis une masse cogner le dit plateau et ce qui devait arriver arriva.
Le plateau se retrouva au sol, du café partout. Je fermais les yeux pour réprimer une envie de tout détruire. J’étais fatiguée, j’en avais marre, il ne me tardait qu’une chose c’était de rentrer à la maison. Machinalement je me penchais pour ramasser tout en m’excusant sincèrement :
« Oh je suis désolée pardonnez moi. »
Je ramassais le tout et je soulevais une nouvelle fois le plateau, le tenant d’une main et nettoyant le sol de l’autre avec ma chiffonette avant de finalement me redresser. Le plateau bien en équilibre j’adressais un sourire à l’homme que j’avais percuté.
« Je suis vraiment désolée, je ne vous ai pas vu arriver.. Je m’appelle Em… »
Je souriais à l’homme se tenant devant moi tout en me sentant totalement idiote pourtant ce n’était pas moi qui était rentrée dans lui bien que ça aurait pu être mon genre. Mais au lieu de finir ma phrase je me rendais compte de quelque chose. Je blêmissais en voyant la tâche sur sa chemise.. J’avais ruiné sa chemise en lui versant dessus le café - heureusement froid ! – que j’étais en train de débarrasser.
« Si vous voulez bien attendre dix minutes, mon service se finit à ce moment là je pourrais vous payer le pressing pour votre chemise parce que si vous le dites à mon patron qui est dans une colère noire depuis ce matin je vais être virée et j’ai vraiment besoin de ce travail. »
Je lui souriais un peu tristement. J'espérais qu’il accepterait cela parce que sinon je pourrais commencer dès demain à me chercher un autre boulot. Je lui souriais un peu maladroitement également. Il était grand, beaucoup plus grand que moi et il était mignon en prime. Aïe aïe aïe Emy qu’est-ce qu’il t’arrivait ?
Il y a des jours avec ... et des jours sans. Ca Sully ne pouvait que le confirmer aujourd'hui. Après l'altercation qu'il avait eu avec Hadès la veille, l'ancien démon était déjà de bien mauvais poils. C'était sans compter sur la mairesse qui l'envoyait gérer un camps de réfugiés toute la matinée. En même temps, il s'agissait bien de son travail il ne pouvait pas vraiment refuser. Mais il préférait largement ce métier quand tout était calme et qu'il avait la pleine maitrise de la situation : c'est-à-dire effrayer les pauvres locataires de logements sociaux ou les commerçants avec les taxes foncières.
Désormais, il était chargé de loger toutes les nouvelles personnes arrivant du monde des contes. Comme s'il en avait quelque-chose à faire. Et encore, ce n'était pas le pire. Le pire, c'était quand il y était et qu'il prenait en pleine face toute la peine et l'inquiétude de ces personnes. Fut un temps où cela pouvait lui passer au-dessus, mais depuis la levée de la malédiction et le retour de la magie, le conseiller municipal ressentait de grandes vagues de sentiments plus violentes les unes que les autres. De la tristesse à l'euphorie pure, l'humeur du jeune homme faisait les montagnes russes et cela était passablement fatiguant pour se pas dire totalement éreintant.
Le brun a donc dû passer la matinée et le midi à répondre à des questions inquiète tout en ressentant le stress et la peur des nouveaux arrivants. Pour calmer la migraine qui pointait le bout de son nez, il se forçait à répondre le plus calmement possible et avec le ton le plus rassurant qu'il pouvait sortir. Même si son unique pensée était de les catapulter dans le portail le plus proche. Au moins, cela sembler marcher, car il tint bon jusqu'au bout les personnes semblaient plus rassurer. Le chargé d'immobilier s'était engagé, au nom de la mairesse, que de nouvelles construction de chalets en bois allaient débuter dès le lendemain.
Le reste de son après-midi se résuma à des appels téléphoniques avec la société d'exploitation de bois pour négocier des prix avantageux et faire appel à leur si légendaire générosité, et son sandwich rapidement préféré la veille. Une fois cela fait, il sortit rapidement pour prendre l'air. Un peu de calme et de vent frais lui faisait le plus grand bien. Doucement, le brun se laissa porté par ses jambes et ses pas le menèrent jusqu'à ce fameux café. Oui, ce café. Le café de Macaria.
Enfin, ce n'était pas son café à elle, mais plutôt là où elle passait ses journées. Pour travailler évidement. D'ailleurs, il pouvait l'apercevoir depuis la devanture, elle s'attelait à ramasser et nettoyer une table laissée à l'abandon par des clients. Le coeur du démon s'emballait doucement dans sa poitrine. La revoir lui procurait une douce chaleur qu'il n'avait jamais vraiment ressentie jusqu'ici. Il se souvint qu'il passait de temps en temps dans ce café dans l'espoir de lui parler plus de 3 mots sans jamais y être parvenu. Puis il se souvenait aussi de l'autre monde et de ce qu'il lui avait fait. Sans plus y penser, son corps passa la porte d'entrée de la bâtisse.
Sans trop savoir ce qu'il allait faire, il s'approcha de la jeune fille, s'apprêtant à s'assoir à la table qu'elle était encore en train de débarrasser. Pourtant la gravité et l'attraction des masses en décida autrement. A moins que ce ne soit sa maladresse légendaire. Il lui rentra tout simplement dedans. Pas au sens figuré, mais bien au sens propre. Evaluant mal les distances qui les séparait, Sullivan donna un cou dans le plateau rempli de la jolie blonde, qui s'effondra lourdement au sol. Totalement surpris, il n'eut néanmoins pas le temps d'être désolé quand il constata l'immense tâche de café sur sa chemise violette.
« Si vous voulez bien attendre dix minutes, mon service se finit à ce moment là je pourrais vous payer le pressing pour votre chemise parce que si vous le dites à mon patron qui est dans une colère noire depuis ce matin je vais être virée et j’ai vraiment besoin de ce travail. »
Une vague d'appréhension et de tension envahit l'esprit de Sullivan. Ressentant toute la détresse de Macaria, son coeur se serra subitement. Il percuta alors que la demoiselle lui avait adressé plus de 3 mots et il sentit qu'il y avait quelque-chose à jouer. Pourtant, il se trouva un peu bête à lui répondre :
« Pas de soucis, je vous attends ... »
Au moins, c'était six mots, il y avait du progrès. Confus, gêné et passablement humide, le brun lui lança un sourire timide et referma sa veste pour ne pas montrer les méfaits de la serveuse à son patron. Lui faisant un signe de tête, il s'installa d'un pas nonchalant vers la table libre pour attendre avec une certaine impatience, que les 10min passent très vite. Elles lui paraissaient alors d'une longueur interminable. C'était une façon de prendre contact de manière très originale mais cela bouillonnait dans son esprit. Il attendait Macaria, pour quitter son boulot avec elle. La journée était devenue nettement plus intéressante d'un coup, surtout quand il la vit s'approcher, sans ses affaires de serveuses à sa hauteur.
Il se leva alors, un peu trop précipitamment, manquant de se casser la figure et de découvrir sa chemise. Une fois droit il l'invita d'un geste vers la sortie et reprit d'une voix plus basse pour ne pas être entendu :
« Vous savez, pour le pressing, ce n'est vraiment pas nécessaire, ça arrive à tous le monde. Puis, je n'avais qu'à faire attention, c'est moi qui vous ait bousculé ... »
Mais qu'était-il en train de faire, le malheureux ! Manquerait plus que la demoiselle ne s'envole sans lui ...
HS : Whouarf, j'ai été inspiré pour le début xD ! Mais si tu trouves que je devrai prolonger pour avancer la situation, n'hésites surtout pas, j'en ai encore un peu sous la pédale ^^
Je ne savais pas comment faire pour me sortir de ce mauvais pas. Je ne voulais pas perdre mon travail et même si mon patron habituellement était conciliant avec moi vu son état d'énervement aujourd'hui il ne passerait pas l'éponge sur une nouvelle bêtise de ma part. Quand il accepta ma demande j'étais contente et j'aurais presque pu lui sauter au cou mais clairement j'avais un plateau dans les mains et je ne pensais pas qu'un deuxième fracas de vaisselle sur le sol échapperait à mon horrible patron.
« Pas de soucis, je vous attends ... »
Je lui souriais reconnaissante. Je sentais mon cœur s'alléger d'un poids et un franc sourire s'afficha sur mon visage. J'étais heureuse et vraiment reconnaissante. Il était vraiment gentil de faire cela pour moi.
« Merci beaucoup. »
Je lui adressais un petit sourire avant de retourner dans la cuisine déposer le plateau. Je cachais rapidement les morceaux de porcelaine afin que mon patron ne m'engueule pas encore une fois. Je sortais des cuisines et je vis le client encore au fond de la pièce en train de fermer sa veste pour qu'on ne voit pas la tâche de café. Je mordais ma lèvre inférieure en l'observant puis je me reprenais pour aller prendre mes dernières commandes.
Quand l'heure de mon service arriva, j'allais rapidement dans les vestiaires. Je sentais mon cœur battre un peu plus fort. Je ne savais pas pourquoi mais j'avais un sentiment étrange en moi. J'avais l'impression que je devrais me souvenir de quelque chose mais je n'y arrivais pas et à vrai dire je m'en fichais totalement. Je défis mon chignon pour laisser mes cheveux longs retomber sur mes épaules, je remettais ma frange correctement. Je tirais un peu sur ma jupe pour la déplisser et je remettais mon chemisier correctement. J'enfilais mes chaussures puis juste avant de ressortir, je me remettais du rouge à lèvres. Je ne savais pas pourquoi je faisais cela mais je le faisais.
En sortant du vestiaire je m'approchais du comptoir. Je regardais Georges et je lui demandais de me faire deux cafés à emporter. Je le payais rapidement – et ce connard n'avait même pas daigné me les offrir ! - avant de me rapprocher du client que j'avais tâché tout à l'heure. Je lui souriais et je riais un peu quand il se leva et qu'il manqua de tomber. Je mettais approcher de lui pour le retenir si jamais il tombait. Je ne voulais pas qu'il se fasse mal quand même ! Je le suivais à l'extérieur et nous marchions tranquillement vers le pressing.
« Vous savez, pour le pressing, ce n'est vraiment pas nécessaire, ça arrive à tous le monde. Puis, je n'avais qu'à faire attention, c'est moi qui vous ait bousculé ... »
Je souriais. Il était vraiment gentil. Je lui tendais un des cafés que j'avais commandé pour nous deux.
« Pour me faire pardonner. »
Je lui souriais un peu maladroitement sentant encore une fois mon cœur s'emballer un peu bêtement.
« Et pour le pressing, j'y tiens même si vous m'avez bousculé je n'aurai pas dû vous renverser ce café dessus. »
J'aurai du faire attention ou au pire me le renverser dessus mais pas sur lui. Bon après si je n'avais pas renverser ce café peut être que je ne lui aurais jamais parlé et cette dernière pensée me pinça un peu le cœur. Je décidais alors de me présenter.
« Je m'appelle Emy et habituellement je ne renverse pas de café sur les clients... Mais vous je vous ai déjà vu devant le café sans y rentrer. »
Je ne savais pas pourquoi je l'avais remarqué lui et pas un autre. Il avait peut être un truc en plus. En fait je ne savais pas mais j'avais juste envie de savoir pourquoi il n'était pas rentré avant. Peut être était ce tout simplement parce que la personne qu'il cherchait n'était pas présente dans l'établissement.
« J'espère ne pas vous avoir fait rater un rendez-vous important... »
D'un côté je serai un peu déçue qu'il ait un rendez-vous avec quelqu'un mais d'un autre côté je comprendrais totalement parce qu'il fallait quand même avouer qu'il était foncièrement canon. D'ailleurs sa chemise était très ajustée, un peu trop d'ailleurs parce qu'elle permettait de m'imaginer avec une précision déconcertante ce qu'elle contenait. Je reprenais mes esprits pour lui poser une nouvelle question.
« Vous voulez aller à quel pressing ? »
Oulà ça c'était une question vraiment essentielle. Emy qui t'arrivait-il ?
Une fois débarassée de son rôle de serveuse, Macaria était encore plus resplendissante. Ce fut une des premières pensées de Sully quand il vit débarquer la jeune femme hors de ses vestiaires. Elle avait lâché ses cheveux d'or qui lui tombaient doucement sur les épaule et son teint semblait plus frais. Elle commanda deux café auprès de son patron -qu'elle semblait payer d'ailleurs!- avant de revenir vers lui et le suivre de l'extérieur. Visiblement, son Boss semblait tout aussi indulgent de sien. Le brun ne pouvait que comprendre le climat dans lequel elle devait travailler.
Ses pensées s'étonnèrent alors. Que pouvait-elle bien faire à travailler dans ce petit boulot ? Elle semblait jeune, d'accord, mais parfaitement dégourdie et intelligente. Peut-être essayait-elle d'économiser pour s'établir ailleurs ? Pour faire des études ? Il était vrai que l'argent était aussi un véritable frein dans ce monde. Encore plus dans le Maine, visiblement. Une fois dehors, elle lui tendit un café avec gentillesse, qu'il prit avec un sourire reconnaissant. Une boisson chaude lui ferait le plus grand bien et peut-être que la caféine le détendrait un peu. Pas que la situation soit stressante, mais les enjeux étaient bien présents. Elle s'excusait en même temps pour la tâche et insistait pour le pressing.
« Je pense que le café peut largement faire office de dédommagement ! Surtout, si votre patron vous le fait payer ... Sacrée peau de vache d'ailleurs, il n'a clairement pas l'air commode ! »
Pour continuer à garder une contenance, il amena à sa bouche aux lèvres fines, le gobelet de café. Pourtant, quand elle se présenta, Sullivan ne put s'empêcher d'arquer un sourcil. Emy ? Ce nom ne lui était clairement pas familier, la demoiselle avait-elle retrouvé toute sa mémoire ? Plongé dans sa perplexité, sa conscience le secoua et il répondit après un temps :
« Sullivan. Et malheureusement, cela m'arrive assez souvent de rentrer dans les personnes ... Enfin, de leur rentrer dedans. Non ... mais de les renverser. Enfin, vous m'aurez compris. »
Non, mais quel idiot, pour quoi passait-il ? Surtout que la dernière phrase de la demoiselle résonna dans sa tête comme un écho. Elle l'avait donc remarqué ?!
« Eumh, oui, cela m'arrivait d'observer la deventure. Le café avait l'air sympathique mais ... Je manquais toujours de temps. Mon travail à la mairie occupe pas mal mes journées. »
Ou comment sortir des réponses bidons. En espérant que cela ne se remarque pas trop.
« Non, non, ne vous inquiétez pas. Je n'attendais personne de particulier. »
Menteur. Pourtant, il eut comme une petite illumination à la dernière question de la blondinette. Autant la question était assez pertinente, autant il n'avait rien du tout pour se changer. Et il ne se voyait pas se balader torse nu sous sa veste, après avoir laissé sa chemise chez le pressing. Il s'hasarda alors à tenter une petit manoeuvre :
« Celui de la rue du Pré, mais là, je dois bien vous avouer que je n'ai pas grand-chose pour me changer et leur laisser la chemise. Par contre, j'habite dans la même rue, alors je peux vous proposer de passer rapidement à mon appartement, que je me change et qu'on aille déposer cette chemise juste après ? »
En espérant qu'il ne passe pas pour un fou furieux ou pour un Don Juan qui faisait le coup à toutes les filles. Mais sur le moment, il n'avait pas vraiment trop d'idées.
« Sauf, si bien sûr, vous avez d'autres choses à faire. La chemise peut attendre aussi. Après, la rue en question est juste à notre droite, je ne gaspillerai pas plus de votre temps. »
Finement rattrapé. Au fond de lui, il espérait du fond du coeur qu'elle n'avait rien d'autre de prévu. Les quelques minutes qu'il venait de passer avec elle s'était écoulé comme dans un rêve. Son sourire et sa douceur lui faisait tellement de bien dans cette journée morose qu'il en oubliait ses tracas et surtout sa froideur habituelle.
« Puis ... J'ai des chocolats qui pourraient aller avec ce café. »
Autant tenter le tout pour le tout. En espérant que cela ne soit pas too much et ne la fasse fuir. Ca, il ne risquerait pas de se le pardonner.
Je le suivais dans la rue et je me demandais bien qui il pouvait être. J'avais envie d'en apprendre plus sur lui et d'un côté je sentais que c'était important pour moi de me rapprocher de lui. J'avais juste l'impression que c'était une étape importante de ma vie et que je ne devais me tromper de chemin pour une fois.
« Je pense que le café peut largement faire office de dédommagement ! Surtout, si votre patron vous le fait payer ... Sacrée peau de vache d'ailleurs, il n'a clairement pas l'air commode ! »
Je baissais les yeux un peu tristement. Oui en effet il n'était pas du tout commode. Georges n'était pas forcément juste voir même pas carrément juste mais c'était comme cela. Je ne pouvais pas faire autrement. Je n'avais pas le choix pour survivre de toutes les façons.
« Georges est proche de ses sous. Pour lui chaque dollar compte. »
Je haussais les épaules. Je me fichais de payer un café – bien que ça soit pas cool de faire payer ses employés ! Mais d'un côté je ne lui devrais jamais rien et ça c'était une bonne chose !
« Sullivan. Et malheureusement, cela m'arrive assez souvent de rentrer dans les personnes ... Enfin, de leur rentrer dedans. Non ... mais de les renverser. Enfin, vous m'aurez compris. »
Je riais doucement. Oui je savais ce qu'il voulait dire et pour tout avouer je ne le voyais pas du tout dragueur... Enfin, il était très beau et il devait faire tourner beaucoup de tête mais je le voyais plus en train de se demander pourquoi on s'intéresse à lui que l'inverse.
« Finalement ce n'est pas une mauvaise chose que vous soyez maladroit. Au moins nous avons pu parler et nous rencontrer. »
Je lui souriais et j'acquiesçais. J'avais vraiment l'impression d'être chanceuse sur ce coup là. J'avais l'impression d'être une de ces princesses de contes.... Enfin à vrai dire depuis la levée de la malédiction je me demandais bien qui je pouvais être.
« Eumh, oui, cela m'arrivait d'observer la devanture. Le café avait l'air sympathique mais ... Je manquais toujours de temps. Mon travail à la mairie occupe pas mal mes journées. »
Oh d'accord. Je baissais les yeux vers le sol. J'étais un peu déçue de sa réponse mais je ne pouvais pas lui vouloir après tout c'était moi qui me faisait souvent des films pour pas grand chose ! La preuve aujourd'hui.
« Ah... Je pensais que c'était pour autre chose... Mais oui la deventure est très belle. »
J'étais un peu déçue tout de même. J'avais fait déjà mes plans dans ma tête de petite orpheline qui se prend pour une princesse. Un jour il aurait passé la porte du café pour venir me parler et nous serions tomber amoureux et nous aurions vécu heureux pour toujours. Comme dans un conte de fées.... Mais ça ne se passait pas comme cela dans la vrai vie. Normalement ça ne se passait pas du tout comme cela.
« Non, non, ne vous inquiétez pas. Je n'attendais personne de particulier. »
Cela me rassura et un large sourire traversa mon visage de droite à gauche. Au moins je ne lui gâchais pas un rendez-vous et en plus j'avais un peu de temps à passer avec lui.
« Celui de la rue du Pré, mais là, je dois bien vous avouer que je n'ai pas grand-chose pour me changer et leur laisser la chemise. Par contre, j'habite dans la même rue, alors je peux vous proposer de passer rapidement à mon appartement, que je me change et qu'on aille déposer cette chemise juste après ? »
Je souriais. Il me proposait de venir chez lui. Si j'étais moins naïve j'aurai eu certainement peur mais c'était tout le contraire. Je voulais juste voir où il habitait et puis un homme de sa classe ne pouvait pas être un méchant.
« D'accord. Cela me va. »
J'avais répondu rapidement et avec enthousiasme mais visiblement pas assez parce qu'il s'assura une nouvelle fois que je voulais bien venir avec lui.
« Sauf, si bien sûr, vous avez d'autres choses à faire. La chemise peut attendre aussi. Après, la rue en question est juste à notre droite, je ne gaspillerai pas plus de votre temps. »
Je n'avais clairement pas grand chose à faire si ce n'est tourner en rond dans mon petit appartement. Non je voulais bien passer encore un peu de temps avec lui et puis il avait un truc. Quelque chose que je ne pouvais pas expliquer mais qui m'attirait. C'était étrange.
« Non non je n'ai rien à faire d'autre... Si ce n'est rentré dans mon petit quinze mètres carrés. Et puis vous êtes de bonne compagnie. »
De très bonne compagnie oui et à vrai dire je n'avais pas envie de le quitter tout de suite. Il avait un peu égayé ma journée pourrie. Je me félicitais d'un côté de lui être rentrée dedans ou qu'il me soit rentré dedans. Bref. Je nous félicitais.
« Puis ... J'ai des chocolats qui pourraient aller avec ce café. »
Je portais mon café à mes lèvres et j'en buvais une gorgée avant de lui répondre. C'était une idée merveilleuse et je pourrais passer plus de temps avec lui et ça me plaisait beaucoup. Je lui répondais alors avec franchise à sa proposition.
« J'adore le chocolat. »
Je n'en avais jamais beaucoup mangé à l'orphelinat mais depuis que j'étais toute seule je m'en achetais régulièrement. Parfois même je ne mangeais que cela parce que j'avais dépensé tout mes sous de la semaines en bêtises. Je lui souriais. Il était vraiment mignon.
« Et si vous voulez je pourrais la laver moi votre chemise et même la repasser. Je vous la ramènerai comme neuve. Ça ne sera peut être pas aussi parfait que le pressing mais ça vous éviterez de courir le soir pour la récupérer avec la mairie et tout... »
Et comme ça je pourrais aussi le revoir et c'était une idée qui me plaisait vraiment beaucoup. Il était gentil et je pourrais m'en faire un ami. Mon cœur se mit à battre plus rapidement en pensant au fait que je pourrais le revoir et peut être nouer quelque chose avec lui. Je lui adressais une petite moue joueuse et un poil séductrice.
« Et puis je peux bien faire ça pour me faire pardonner. »
Je lui souriais tout en poursuivant notre chemin. Nous étions dans sa rue. Je me demandais bien à quoi pouvait ressembler l'appartement d'un homme aussi élégant que lui. Et puis avec son salaire il devait avoir quelque chose d'au moins dix fois plus grand que mon chez moi. Je le suivais restant tranquillement à côté de lui jusqu'à ce que mon pied bute dans un pavais mal mis. Je manquais de tomber mais je me rattrapais à lui. Je me mis à rire.
« Je crois qu'on est tout le deux douer pour se rentrer dedans. »
Je souriais largement avant de me détacher et de le suivre jusqu'à son appartement. Quand il ouvrit la porte de ce dernier, je me rendais compte qu'il était encore plus beau quand dans mes rêves. Je me demandais si un jour j'arriverais à avoir quelque chose de ce style là moi aussi.
Quand la demoiselle lui répondit par la positive, le coeur de Sullivan s'élança. Encore, mieux, il fit un énorme bond quand il vit son sourire étincelant. Elle semblait totalement d'accord et encore mieux, carrément enthousiaste à l'idée de l'accompagner. Avec une grande joie, il lui rendit son sourire, tout aussi heureux de voir qu'il n'était pas le seul à vouloir que ce moment ne s'arrête pas. Et si elle adorait le chocolat, il en allait en sortir des kilo !
Alors qu'ils étaient encore en train de se diriger vers la bonne rue, elle lui proposa de s'occuper de sa chemise elle-même pour arranger cela. Même si cela signifiait de la revoir, le jeune homme allait lui répondre que ce n'était clairement pas la peine, puis ne voulait pas la tracasser pour de la lessive quand elle lui sortit avec un ton tout à fait charmant :
« Et puis je peux bien faire ça pour me faire pardonner. »
Assorti avec la jolie moue qu'il fit, Sully ne put que se retenir de parler et lui sourit tout en rougissant. Oh oui, il rougissait. Il sentait la chaleur monter à ses joues et s'en voulait vraiment pour ça. Qu'il n'aimait pas ça !
Le duo se dirigea alors vers la rue du Pré pour s'approcher du logement du jeune homme. A quelques pas de l'arrivée, pourtant, Macaria se prit le pied sur un pavé qui ressortait un peu trop de la route. Sully pourra vénérer ce pavé jusqu'à la fin de sa vie, car la demoiselle atterrit tout droit dans ses bras. Beaux réflexes !
« Je crois qu'on est tout le deux douer pour se rentrer dedans. »
Dans ses bras, Sullivan pouvait sentir la douce odeur de vanille de la jeune femme. Ce fut à presque à contre coeur qu'il dut la laisser partir. Surtout qu'ils étaient presque arrivés. L'appartement de Sullivan se trouvait dans une ancienne usine rénové. En tant que conseiller municipal, chargé au logement, il s'était alloué un bel appartement dans un petit loft rénové. Il tourna la clé dans la poignet pour laisser apparaitre le bel espace. Un mur de brique rouge occupait tout le côté droit du logement et des poutres de métal noir soutenait une mezzanine où se trouvait sa chambre à couper. Le reste de l'espace ne contenant que peu de mur, seulement un pour délimiter une partie salle de bain. Ce n'était clairement pas un appartement de famille, mais il s'y sentait chez lui. Le logement était meublé avec goût, associant meuble en bois noble et canapés en cuir. Non, franchement, il n'avait pas à se plaindre et pouvait même s'estimer chanceux.
Enlevant sa veste pour la pendre, il tendit le bras pour prendre celle de la demoiselle et la ranger sur un cintre. Il se tourna alors vers elle pour lui dire :
« Je t'en prie, fais comme chez toi ! Je vais me changer rapidement, je reviens tout de suite. »
Et d'un pas souple, il se dirigea vers sa commode pour en tirer une chemise bleu ciel et se diriger vers le coin d'eau. Non pas qu'il était pudique, mais au moins pour laisser le loisir à la jeune femme d'être tranquille dans le coin cuisine qui se trouvait près de l'entrée. Et puis, en même temps, s'il pouvait se mettre en avant, il n'allait pas se priver ! Il retira alors sa chemise avec rapidité pour la poser sur le lavabo et enfiler la nouvelle chemise, tout en profitant pour jeter un coup d'oeil à son reflet dans le miroir. Heureusement qu'il s'était rasé ce matin ! Il replaça quelques mèches rebelles dans le bon sens -si tenté qu'il y en ait un! - avant de revenir vers elle, tout en finissant de boutonner sa chemise.
Arrivé dans le coin cuisine, il s'attela à sortir la précieuse confiserie promise, un pot en verre de guimauves enrobés de chocolat qu'il déposa juste à côté d'elle :
« Et voilà ! Je pensais en avoir d'autre, mais je crois que c'est tout ce qu'il me reste. »
Il était un peu penaud, pensant sincèrement qu'il en avait refait le plein aux dernière courses. Damned ! Il ferait plus attention à la prochaine fois. S'il y en avait une. Il reprit son café qu'il avait posé sur l'îlot central de son coin cuisine pour en boire une gorgée rapidement. Il se trouvait juste à côté elle. Il voulait se rapprocher plus, sentir à nouveau son parfum, mais ne voulait clairement pas passer pour un gros lourd. Mais elle était tellement jolie ! C'était fou l'effet qu'elle pouvait avoir sur lui.
C'était le moment de poser quelques questions peut-être ? La seule difficulté était qu'il devait en savoir plus sur elle qu'elle-même ! Et pour cause, c'était lui qui lui avait fait boire sa potion d'oubli ...
« Alors, ce travail au café, c'est pour faire des économies ? Des études en perspective ? »
Au fond, il avait bien conscience de son âge. Sacrément jeune. Peu-être trop ? Non, il ne voulait définitivement pas penser à ça maintenant. Puis un café chez lui, cela n'engageait en rien, si ? Pour le moment, il voulait en savoir plus sur elle, ce qui l'inspirait, ce qu'elle cherchait dans la vie. N'importe quoi qui lui permettrait d'en savoir davantage sur elle.
Je l'avais suivi jusqu'à son appartement et d'un côté je me disais que ce n'était pas une bonne chose que je ne me sois pas fait plus mal dans la rue. Au moins il aurait été obligé de me soutenir jusqu'à chez lui alors que là nous avions repris notre route le plus simplement du monde jusqu'à son appartement. Je lui souriais un peu durant le chemin me sentant de plus en plus à l'aise, sentant de plus en plus mon cœur chavirer vers lui.
« Je t'en prie, fais comme chez toi ! Je vais me changer rapidement, je reviens tout de suite. »
Je lui souriais. Tout était magnifique dans cet appartement. Je me sentais la plus heureuse des femmes à cet instant.
« D'accord. »
Je lui souriais alors que je le voyais disparaître dans la salle de bain. Je regardais alors tout autour de moi. L'appartement était très beau, joliment décoré et je l'enviais un peu d'avoir une aussi belle demeure. L'on pouvait apprécier le fait qu'il ne soit pas en manque d'argent. Je m'approchais ensuite de la cuisine et je m'asseyais là où je voyais des chaises. Cependant, je ne m'attendais pas à ce qu'il ressorte de la salle de bain alors qu'il était encore en train de reboutonner sa chemise. Je mordais machinalement ma lèvre inférieure tout en appréciant le spectacle qu'il m'offrait. Je rougissais aussi un peu mais j'essayais de regarder contenance quand même. Je ne pouvais pas passer pour une midinette... Même si j'en étais clairement une.
« Et voilà ! Je pensais en avoir d'autre, mais je crois que c'est tout ce qu'il me reste. »
Pourtant c'était déjà une montagne pour moi. Je souriais d'ailleurs comme une gamine devant les confiseries et je n'osais pas encore m'en servir. Après tout j'étais une invitée et bien que je sois gourmande je ne voulais pas qu'il pense que j'étais impolie.
Je n'avais jamais pu avoir autant de chocolat à moi. Et encore mois des guimauves. Non vraiment je me rendais compte que j'étais vraiment pauvre. Cependant au lieu de me dire que tout était peine perdue, je me disais que j'allais finir par m'en sortir et que ma victoire n'en serait que plus grande.
« Alors, ce travail au café, c'est pour faire des économies ? Des études en perspective ? »
Je lui souriais. Il avait vu juste en me posant cette question. Il était plutôt futé cet homme. Je prenais une mèche de mes cheveux entre mes doigts et je jouais avec tandis que je le détaillais. Il était vraiment beau.
« J'aimerais beaucoup faire des études de médecine. Je lis tous les livres que je peux à la bibliothèque mais les études coûtent chères et j'ai personne ici... »
Je lui souriais mais je n'était pas triste en disant cela. Ce n'était que la simple vérité. Je ne cherchais pas non plus à ce qu'il s'apitoie sur mon sort. J'avais répondu avec sincérité à sa question.
« Vous avez retrouvé des personnes que vous connaissiez ici ? »
Cela m’intéressait parce que s'il était aussi seul que moi j'aurai moins de scrupule à « lui courir » après. Je pourrais plus facilement le revoir s'il était seul comme moi mais quelque chose me disait qu'il ne pouvait pas être seul. Il avait l'air important. En tout cas si je l'avais connu avant je suis certaine qu'il serait important.
« Concernant votre chemise je dois vous avouer que si je ne la lave pas votre chemise je n'aurai pas d'excuse pour vous revoir... Et en plus si vous ne rentrez pas plus dans le café on ne pourra pas parler plus... »
Maintenant que j'avais un nouvel ami je ne voulais pas m'en défaire. Enfin si mon cœur battait un peu trop vite en le regardant même si le souvenir de le voir boutonner sa chemise en sortant de la salle de bain. Je mordais ma lèvre inférieure en rougissant. Il me faisait beaucoup d'effet et même si je ne savais pas où je pouvais aller avec lui mais je ne voulais pas qu'il puisse voir mon malaise ou même percevoir les battements plus rapidement de mon cœur. Il fallait que je me contrôle. Je croisais mes mains sur l'îlot juste après avoir reprit un morceau de chocolat. C'était mon péché mignon.
« A vrai dire je n'ai retrouvé personne à Storybrooke et vous êtes une des rares personnes qui me regarde comme une personne normal et non pas comme... Je ne sais pas. C'est étrange. »
Je lui souriais un peu maladroitement avant de fixer mon regard sur le plan de travail de la cuisine. Je ne savais pas pourquoi j'avais toujours cette impression. Au final, je ne voulais qu'une chose : qu'on me dise la vérité et qu'on m'aime. Je voulais qu'on arrête de me mettre de côté. Je reprenais mes esprits et détournais mon regard pour le poser sur lui.
« Je ne devrais pas vous embêter avec cela.... Surtout que vous vous êtes gentil avec moi. »
Oui il était gentil et mon jeune âge me rendait sûrement très naïve mais en me dénonçant pas à mon patron et en me rattrapant dans la rue tout à l'heure et oui j'oubliais mais en m'offrant du chocolat. Il était gentil et j'avais besoin d'un peu de quiétude dans ma vie. J'étais quelqu'un de positif mais avoir un peu de positif dans ma vie ça me faisait du bien.
« Je peux prendre le dernier ? Ou alors on le partage ? »
Je me rapprochais un peu de lui en lui montrant la dernière guimauve chocolatée un sourire aux lèvres. Si l'on m'avait dit que la journée se finirait aussi bien pour moi je ne l'aurais pas cru.
La pêche aux informations était plutôt bonne. La perche tendue fut fructueuse. Alors qu'il buvait encore son café, laissant les chocolats à la jolie blonde, le grand brun but aussi ses paroles. Il voulait tellement en savoir plus sur elle, connaître son ressenti, ses sentiments, et étonnamment, il fut servi. Elle lui raconta, qu'en effet, elle voulait économiser pour faire des études de médecine. Beau métier en effet et oui, les études dans le reste du pays étaient particulièrement chères. Et visiblement, en atterrissant à Storybrooke, elle n'avait clairement pas eu autant de chance que lui. Peut-être même avait-elle eu la même vie que dans le monde des contes ?
Cela se confirma quand il entendit sa dernière phrase. Elle n'avait personne ici. Vraiment ? Son coeur se serra un peu à cette pensée mais en même temps, il fut satisfait. Cela voulait dire qu'il n'avait pas de concurrence. Bon point. Et surtout, personne pour l'accaparé. Visiblement, Hadès ne s'était pas imposé, ou tout du moins présenté auprès d'elle. Un frisson parcourut le jeune homme : il espérait sincèrement que Hadès ne se tienne à carreau. Il ne manquerait plus qu'il ne vienne tout gâcher. Et justement, elle lui demanda si elle avait retrouvé des personnes ici. Comment dire ? Oui, mais ce n'était clairement pas celles qu'il voulait retrouver. Il se contenta de lui répondre de façon éludée :
« Mmmmh, quelques personnes, mais clairement pas celles que je voudrais. J'ai un ami que j'aimerai retrouver, mais je ne suis pas sûr qu'il soit dans le coin. »
Pourtant, il se livra tout de même un peu. Son acolyte de toujours lui manquait vraiment et il aimerait vraiment le retrouver. Au moins avoir un visage amical et partager à nouveau des rires et des délires. Il se surprit à sourire légèrement à sa pensée, avant de finir son café. Il lui retourna alors la question, histoire d'être sûr :
« Et vous ? »
« A vrai dire je n'ai retrouvé personne à Storybrooke et vous êtes une des rares personnes qui me regarde comme une personne normale et non pas comme... Je ne sais pas. C'est étrange. »
Sullivan arqua un sourcil. Vraiment ? Le seul à la considérer vraiment ? Il trouvait cela difficile. Au moins, il savait que Hadès n'avait pas posé ses sales pattes sur elle. Il lui répondit avec un ton légèrement charmeur :
« J'ai du mal à vous croire. Comment ne pourrait-on pas vous remarquer ? Ou au moins vous voir telle que vous êtes ? »
Surtout qu'il le pensait vraiment. Et visiblement, elle lui tendait quelques perches. Sully n'allait surement pas les bouder. Peut-être avait-il sa chance finalement ? Surtout s'ils en étaient là, tous les deux, dans son appartement à discuter. A apprendre à se connaître. Il pouvait tenter une approche. Mais alors qu'il allait se rapprocher pour essayer une approche plus ou moins subtile, Macaria lui dit alors :
« Je ne devrais pas vous embêter avec cela.... Surtout que vous vous êtes gentil avec moi. »
Gentil. Ce mot raisonna dans son esprit. Personne ne lui avait jamais dit ça. Et ce fut des sentiments contradictoires qui s'enchaînaient dans son esprit. Une part de lui qu'il ne connaissait pas fut en colère. Sans qu'il ne sache pourquoi, ce mot fut comme une insulte à ses oreilles. S'il connaissait son passé de cavalier ... Pourtant, une autre par de lui fut touché et eut l'impression de compter. Et enfin, sa part humain se rappeler que c'était l'adjectif que l'on disait lors des râteaux. "Il est gentil, hein, mais ...". Ce fut d'ailleurs cela qui le mena à douter et qui l'arrêta en plein vol. Alors qu'il avait engagé un mouvement pour se rapprocher d'elle, il se stoppa net, déstabilisé.
C'est alors qu'elle lui demanda le dernier chocolat et lui proposa de partager. Et contradiction totale, elle s'approcha alors de lui, réduisant la distance qu'il n'avait pu traverser. Sullivan attrapa alors le bocal et lui tendit à peine la guimauve d'un air légèrement taquin, attendant qu'elle s'approche davantage pour se trouver presque contre lui :
« Je vous en prie, prenez-le. Et pour la chemise, je pense que l'on pourra trouver d'autres "excuses" pour se revoir, non ? Les chocolats, ça peut passer aussi. »
C'était une jolie perche qu'il lui tendait. Il espérait vraiment un rapprochement ou du moins, la confirmation qu'elle aimait passer du temps en sa compagnie et pourquoi pas le voir plus qu'un ami. En tout cas, il prit le parti de lui montrer qu'une relation amicale ne serait pas forcément suffisant pour lui. Ou en tout cas, cela le frustrerait pas mal. Il savait qu'il risquait gros à vouloir griller les étapes. Mais les signes étaient plutôt bon et le goût du risque faisait battre son coeur encore plus vite, celui-ci battant déjà bien fort à sa présence.
Il plongea ses yeux aciers dans ceux clairs de la jeune femme, pour reprendre de sa voix grave et rauque :
« Et puis, j'espère ne pas être que "gentil" à votre égard ... »
La conversation était agréable et je me perdais de plus en plus dans les traits de cet homme que je ne connaissais que depuis quelques minutes. Etait-ce le coup de foudre qui me prenait ou je ne sais pas quoi d'autre ? Bien que je ne sache pas ce qu'il se passait, je me sentais bien et heureuse et c'était peut être la première fois de ma vie que ça m'arrivait.
« Mmmmh, quelques personnes, mais clairement pas celles que je voudrais. J'ai un ami que j'aimerai retrouver, mais je ne suis pas sûr qu'il soit dans le coin. »
Je souriais un peu tristement à Sullivan tout en posant ma main sur son bras en signe d'encouragement.
« J'espère que vous retrouverez rapidement votre ami. »
C'était sincère. Si j'avais des amis ou une famille à retrouver je ferai tout le nécessaire pour y arriver. Alors je me promettais que d'essayer de l'aider. Je ne savais pas comment le faire mais je le ferai.
« J'ai du mal à vous croire. Comment ne pourrait-on pas vous remarquer ? Ou au moins vous voir telle que vous êtes ? »
Je souriais un peu tristement. Non, on n'était pas forcément gentil avec moi et je n'en comprenais pas la raison. Enfin j'espérais avoir vraiment trouver un ami en sa personne.
« Peut être parce que je ne suis pas aussi remarquable... Mais que vous vous m'ayez remarqué ça me convient et ça me suffit largement. »
Je lui souriais. Oui en effet cela me convenait parce que j'avais enfin l'impression d'avoir un ami... Bon après j'avouais qu'il me plaisait beaucoup du moins physiquement mais je devais quand même attendre et en apprendre un peu plus sur lui. Il ne fallait pas que je m'emballe.
« Je vous en prie, prenez-le. Et pour la chemise, je pense que l'on pourra trouver d'autres "excuses" pour se revoir, non ? Les chocolats, ça peut passer aussi. »
Je lui souriais et je m'approchais même de lui pour lui faire un bisou sur la joue en guise de remerciement. J'étais une femme spontanée et même si ça ne plaisait pas toujours je ne comptais pas changer loin de là.
« Si vous m'achetez à coup de chocolat je risque de ne plus jamais partir de cet appartement. »
Je riais mais c'était quand même quelque chose de vrai. S'il me promettait du chocolat, je pourrais revenir très souvent le voir et ce n'était pas pour me déplaire. Après tout j'étais en bonne compagnie.
« Et tant pis je le mange si vous ne voulez pas le partager. »
Je frôlais son bras avant de mettre le dernier morceau de chocolat dans ma bouche. Tant pis pour lui, nous aurions pu le partager en nous rapprochant un peu parce que vous j'avais repéré un couteau sur l’îlot mais j'aurais été obligé de passer mon bras devant lui et je serais sûrement tomber dans ses bras. Tant pis.
« Et puis, j'espère ne pas être que "gentil" à votre égard ... »
Je levais mon regard sur lui. Un sourire en coin apparut sur mes lèvres. Il était clairement charmant et je me laisserais bien tenter. Après tout pourquoi ne pas baisser les armes une fois. Il semblait gentil et puis pour le moment il ne m'avait rien fait pour me prouver l'inverse. Je posais mon coude sur le plan de travail et je m'accoudais. Je lui adressais un regard charmeur comme lui le faisait depuis tout à l'heure :
« Vous n'êtes pas de gentil... A vrai dire si j'osais je vous inviterai à dîner chez moi un de ces soirs. Bien sur mon appartement n'est pas aussi beau que le votre mais je pourrai vous faire un bon repas... »
Et je ne proposais pas cela à n'importe qui. En fait je n'avais pas envie de le proposer à une autre personne. Je voulais le lui proposer à LUI parce qu'il me plaisait et parce que j'avais un bon feeling avec lui. Je lui adressais un sourire charmeur et peut être un peu aguicheur.
« On pourrait se tutoyer non ? »
Mon index droit se mit à dessiner sur l'îlot jusqu'à presque frôler son bras. Nous étions proches tous les deux. Je n'avais pas augmenté l'espace entre lui et moi. Je me prêtais au jeu avec plaisir ne redoutant même pas qu'il puisse me faire du mal. Cependant je me demandais d'où il pouvait venir. Je savais que tout le monde avait retrouvé sa mémoire et la question me brûlait littéralement les lèvres :
« Tu peux m'en dire un peu plus sur toi ? Tu n'es pas obligé si tu ne veux pas mais je ne te jugerais pas. On a tous le droit à une seconde chance. »
Je croyais fortement en ça. Il n'y avait pas de personnes toutes blanches ou toutes noires. Il n'y avait que des personnes grises et à vrai dire j'étais prête à tout pour en apprendre un peu plus sur lui. Je lui promettrais tout ce qu'il voulait tant que j'étais certaine de pouvoir en savior plus mais également être certaine de pouvoir le revoir.
« Bon allez je commence ! Pour tout vous avouer, mon premier prénom est Macaria. Mais je déteste ce prénom que je ne trouve pas commun du coup je me fais appeler Emy. »
Je lui souriais avant de rire. En même temps comment pourrait-on aimer un prénom si peu commun quand on ne connaît pas ses origines ?
La température semblait doucement augmenter dans l'appartement. Les choses prenait une tournure qui plaisait bien à l'ancien démon. Voire même devenait plus ou moins sérieuses. La jeune femme se pencha légèrement pour récupérer le dernier chocolat et l'apprécier pleinement. Au fond de lui, cela lui faisait vraiment plaisir de la voir si à l'aise et surtout si ... bien. Heureuse ? Le brun savait que Macaria n'avait clairement pas eu une vie facile. En même temps, quand on était la progéniture d'un Dieu comme Hadès, votre destin ne pouvait pas être rire et paillette. Mais Sullivan savait qu'il en avait été tout le contraire. C'était même lui qui lui avait fait boire une potion d'oubli pour la libérer des tourments de l'absence de son père. Alors la voir aussi enjouée lui réchauffait doucement le coeur.
Surtout que le regard qu'elle lui lança réchauffement totalement autre-chose en lui. Alors, elle voulait jouer ? La distance qui les séparait était mince et sa proposition était tout bonnement alléchante, il lui répondit toujours de sa voix rauque :
« Avec plaisir pour le dîner. Quand vous voulez ... »
Il avait tout de même hâte d'y être. Ce serait l'occasion de conclure. Ou du moins essayer. A moins que les choses n'aillent plus rapidement que prévu ? C'est alors qu'elle lui proposa de se tutoyer. Ce qui n'était clairement pas dérangeant, bien au contraire. Cela ajoutait une proximité, déjà bien développée entre eux.
Le coeur du brun battait la chamade, cela en était totalement grisant. Surtout qu'elle était vraiment prochaine, et ses mouvement de doits à quelques millimètre à peine de lui de rendait pas les choses plus faciles. Alors qu'il allait tenter une approche plus ou moins subtile une question dérangeante sortit de la jolie bouche de la blonde :
Qui était-il vraiment ?
Il n'avait clairement pas envie de décliner son identité. En même temps qui aimerait se présenter sous le nom de "Peine", ancien sous-fifre d'un Dieu grec de la mort ? Ou encore se présenter comme n'étant qu'un moins que rien à la botte d'un type mesquin ? Ou même tout simplement comme un démon ? Ce n'était clairement pas une bonne idée. Sullivan se redressa alors, la gorge serré. Il était coincé.
Comme si elle pouvait sentir son embarras, Macaria se présenta sous son vraiment nom. Celui-ci sonnait tellement bien et pourtant, elle n'avait vraiment pas l'air de l'apprécier. Sully aurait pu lui répondre qu'il le connaissait déjà, mais cela aurait paru plus que louche. Il se contenta alors de lui répondre :
« Peu commun en effet, un peu comme toi finalement ? Sais-tu d'où il peut venir ? Après, je peux continuer à t'appeler Emy, si tu préfères ? »
En même temps, il essayait doucement de sonder le terrain, histoire de voir si la potion d'oubli avait totalement fonctionné. Peine était le mieux placé pour savoir que les potions ne sont efficaces que si elles sont bues jusqu'à la dernière goutte ... Pourtant Macaria attendait toujours sa réponse, et il ne savait pas comment réussir à éluder la question.
« Je ne suis pas sûr que mon identité d'avant ait une réelle importance. Ce qui compte c'est ce qu'on est maintenant non ? »
Il se passa une main dans sa tignasse brune, embarrassé. Il reprit alors :
« Si tu veux vraiment savoir, disons que j'étais une entité mineure au service d'un dieu grec quelconque ... Je préfère autant ma vie actuelle, j'ai l'impression d'être plus utile ou plus important. »
Finement joué, le jeune homme avait réussi à présenter quelque-chose qui vrai tout en étant pas le plus exacte du monde. Au moins, elle ne pourrait pas dire qu'il lui avait menti à ce moment-là.
« Et finalement, je peux aussi te dire que je suis fils unique et que je n'ai pas vraiment d'attache. J'aime le chocolat, le bon vin et profiter de la vie telle qu'elle m'apparaît. »
Pour justement changer de sujet -parler de lui était compliqué- il regarda à nouveau la jolie blonde avec un regard charmeur et en se penchant légèrement vers elle, limitant encore leur séparation :
« Et je profite justement d'un moment plaisant avec une jolie demoiselle forte agréable ... »
Il espérait au fond de lui que le fait de ne pas être trop précis sur son passé ne l'ait pas trop refroidi. Histoire de tenter quelque-chose, et enhardi du regard qu'elle lui avait lancé précédemment, il tendit sa main vers son visage pour dégager une mèche blonde de son visage et le lui caler derrière l'oreille. Espérons qu'il n'était pas allé trop loin.
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Dim 12 Mar - 22:04
