Il faut fêter ce renouveau...

Sullivan & Hadès

J'avais proposé un dîner mais je ne m'attendais pas à ce qu'il accepte. Pourquoi perdrait-il son temps avec une jeune fille comme moi alors que j'étais certaine qu'il pouvait avoir qui il voulait à n'importe quel moment. Il dégageait une telle aura que pour moi il ne pouvait pas être en galère.

« Avec plaisir pour le dîner. Quand vous voulez ... »

Je lui répondais avec un sourire. Je n'avais pas pour habitude d'être aussi directe avec les gens que je ne connaissais pas mais j'avais l'impression que c'était facile avec lui. Je me sentais pousser des ailes alors je lui répondais très rapidement, spontanément.

« Demain soir ? Enfin si vous n'avez pas quelqu'un d'autre à voir... »

Je me sentais tout à coup ridicule. Il devait avoir une petite amie ou même juste des amis à voir alors pourquoi perdrait-il son temps avec moi ? Cependant, je ne voulais pas lui montrer que ça me travaillait alors je changeais de sujet en lui demandant de me dire qui il était. Je ne pensais pas que c'était une question qui pouvait déranger. A vrai dire quand on me la posait je disais que je n'en savais toujours rien. Je n'étais qu'une enfant des temples grecs sans grand intérêt. Je lui souriais et je me décidais à commencer comme pour lui montrer qu'il n'avait rien à craindre de moi. J'étais prête à tout entendre.

« Peu commun en effet, un peu comme toi finalement ? Sais-tu d'où il peut venir ? Après, je peux continuer à t'appeler Emy, si tu préfères ? »

Je souriais. Je ne savais plus ce que je préférais. J'aimais bien les deux prénoms et j'avouais que ça me frustrait pas mal de ne pas savoir pourquoi on m'avait donné le nom de Macaria dans ma vraie vie. Alors je me disais que Emy c'était un peu comme un nouveau départ comme si je pouvais oublier cette tristesse qui était au fond de mon cœur.

« Oh... Je ne sais pas si je suis peu commune mais ça fait plaisir à entendre... Je pense que ça vient de Grèce mais je n'en suis pas certaine. Enfin, je sais que je viens de Grèce mais après pourquoi mes parents ont choisi ce prénom je ne sais pas... Et non tu peux m'appeler comme tu veux. Tu préfères lequel toi ? »

Je lui souriais. Son avis comptait quand même surtout quand il me regardait ainsi. Je ne savais pas pourquoi je me sentais aussi à l'aise avec lui. Peut être était ce que les autres appeler « amour » mais à vrai dire je n'en savais fichtre rien. Déjà, parce que je n'étais jamais tombée amoureuse avant et aussi parce que je n'étais pas vraiment experte à ce sujet... Sauf concernant les baisers que je maîtrisais plutôt pas mal.

« Je ne suis pas sûr que mon identité d'avant ait une réelle importance. Ce qui compte c'est ce qu'on est maintenant non ? »

J'acquiesçais. Il avait totalement raison et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je lui avais dit qu'il n'était pas obligé de me répondre.

« Totalement ! Tu n'es pas obligé de répondre alors... »

Cependant il semblait parti sur sa lancée et à vrai dire j'avais bien envie d'en apprendre un peu plus sur lui. Je lui souriais tandis que je traçais des motifs sur l'îlot central tout en frôlant son bras. Je faisais ça machinalement et dès que je frôlais sa peau, je sentais un frisson parcourir mon échine.

« Si tu veux vraiment savoir, disons que j'étais une entité mineure au service d'un dieu grec quelconque ... Je préfère autant ma vie actuelle, j'ai l'impression d'être plus utile ou plus important. »

Un peu comme moi en fait. J'étais au service de Zeus mais je n'en étais pas forcément très fière. Du coup je comprenais qu'il ne veuille pas m'en dire plus. Je souriais à nouveau. Il était touchant.

« Et finalement, je peux aussi te dire que je suis fils unique et que je n'ai pas vraiment d'attache. J'aime le chocolat, le bon vin et profiter de la vie telle qu'elle m'apparaît. »

Je me tournais vers lui. C'était vraiment une bonne façon de penser. J'avais vraiment l'impression que nous étions tous les deux sur la même longueur d'onde.

« Alors je souhaite que tu sois encore plus heureux dans cette vie et si je peux t'aider je le ferais... Tu n'es plus cet autre, si ce toi te convient tu ne dois en aucun cas le lâcher. »

Je ne cessais de le regarder et quand il se pencha vers moi je sentais mon cœur battre la chamade dans ma poitirne.

« Et je profite justement d'un moment plaisant avec une jolie demoiselle forte agréable ... »

Il avança sa main et plaça une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Je baissais les yeux et je rougissais. Il me faisait de l'effet c'était indéniable. Je n'admettrais jamais que je l'avais déjà repéré quand il regardait à travers la vitrine du café... Je n'admettrais pas tout de suite que je le trouvais canon et que je me sentais ridicule à côté de lui. Ma voix se fit douce alors que je relevais des yeux brillants de malice vers lui.

« Ah oui ? »

Je levais mon nez vers le sien pour pratiquement combler le vide qui nous séparer. Il jouait et répondait à chaque fois à ce que je lui disais. Pourquoi ne pas en profiter ? On ne faisait rien de mal... Et puis j'en avais envie alors...

« Tu sais que ça pourrait être encore plus agréable si... »

Mes lèvres frôlèrent les siennes tout d'abord un court instant. J'éloignais alors un peu mon visage du sien avant de le rapprocher plus franchement du sien et de l'embrasser cette fois ci correctement. Mes lèvres ne lâchaient pas les siennes alors qu'une de mes mains se posa sur sa nuque comme pour le rapprocher plus de moi comme pour ne pas briser cet instant.... Magique entre nous deux.

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Il faut fêter ce renouveau...

Sullivan & Macaria

Les réponses de Macaria rassurèrent Sullivan. Vraisemblablement, elle ne prêtait pas vraiment attention à ce qu'il était avant. Et heureusement ! Si la vérité jaillissait, il pouvait risquer gros. Au moins, elle n'insista pas, bien au contraire même et semblait tout à fait d'accord avec sa vision du monde. Ce qui réchauffa encore plus son coeur et le convainquit qu'il était vraiment tombé sur la bonne personne. Il n'y a pas de hasard dans ce bas monde. Il nota dans un coin de sa tête, la proposition du dîner pour le lendemain, il ne risquait pas de l'oublier.

Elle lui "apprit" alors l'origine de son prénom. Ce fut sans surprise qu'il apprit qu'il venait bien de Grèce, au moins, elle n'avait peut-être pas oublié cela. Elle lui demanda alors comment il préférait l'appeler. Question qui le surprit :

« Les deux prénoms sont très jolis. Mais si tu préfères les nouveaux départ, je peux continuer à t'appeler Emy ! »

Elle lui souhaita alors d'être heureux dans ce monde-ci, ce qu'il se ferait un plaisir de faire ! Et autant commencer tout de suite. Son initiative sembla payant quand la demoiselle se mit à rougir à son geste. Cela était peut-être anodin, mais le brun put toucher doucement sa joue par la même occasion. Elle était si douce ... Il pouvait même se perdre dans son regard si malicieux et chaleureux. Elle leva alors le nez vers lui, réduisant davantage l'écart qui les séparait.

« Tu sais que ça pourrait être encore plus agréable si... »

Et tout bascula. Leur séparation disparut totalement, leurs lèvres se frôlant. Moment suspendu dans le vide, le rythme du coeur de Sullivan s'accéléra encore. Il ferma les yeux. L'adrénaline pulsa dans ses veines. Et alors qu'il pensait les choses gagnées, la blonde s'éloigna encore, faisant rager le brun intérieurement. Il rouvrit les yeux. Voir son visage lumineux d'une demi-seconde. Avant qu'elle ne fonde sur lui, une bonne fois pour toute.

Leurs lèvres se scellèrent alors, dans un baiser. Les bras de Sullivan se glissèrent dans son dos dans une douce étreinte, la rapprochant encore. Profitant pleinement du moment, il sentit la main de la jeune femme l'accrocher par la nuque, approfondissant leur baiser. La chaleur monta dans un cran entre eux et Sully se sentit pousser des ailes. Il prit alors Macaria dans ses bras pour la soulever sur le plan de travail. Elle se trouvait alors assise sur l'îlot central de l'espace cuisine, lui toujours debout face à elle. Il en profita pour reprendre son souffle, coupé par leur baiser, avant de reprendre possession de ses lèvres.

Alors qu'ils profitaient tout deux de ce moment magique, une sonnerie désagréable les sortit de leur étreinte. Le portable de Sullivan sonnait et vibrait frénétiquement dans la poche son pantalon. Et ce n'était clairement pas la sonnerie qu'il voulait entendre : Regina. Il se sépara alors de sa belle, très gêné, tout en grognant envers son téléphone, il murmura :

« Je dois regarder ... C'est sûrement mon boss. Enfin, la mairesse ... »

Et ses doutes se confirmèrent quand il plongea la main dans sa poche pour en sortir l'appareil de l'enfer. C'était bien l'ancienne Evil Queen qui l'appelait. Que pouvait-il bien se passer de si urgent ?

« Je dois décrocher ... Si elle appelle à cette heure-là, c'est que ça doit être sérieux. »

Il lança un regard désolée à Macaria avant de se détourner légèrement pour décrocher. En effet, c'était plutôt urgent, la mairesse lui apprit qu'un incendie venait de débuter dans les nouvelles constructions en bois qu'ils faisaient construire et qu'il devais venir sur le champs. La poisse ! Il n'avait clairement pas le choix. Et pourtant, il donnerait tout pour revenir à ce qu'il faisait une minute plus tôt. Une fois raccroché, il se tourna alors de nouveau vers sa jolie blonde pour reprendre avec un immense regret dans la voix :

« Je dois y aller. Un incendie s'est déclaré dans les constructions que l'on met en place pour les réfugiés. Il faut que je me rende sur place pour constater les dégâts et voir ce qu'il y a à faire ... »

Ne sachant plus trop où se mettre, il passa une main dans ses cheveux pour reprendre alors, avec une lueur d'espoir :

« Mais cela tient toujours pour le dîner de demain soir ? »

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Il faut fêter ce renouveau...

Sullivan & Hadès

Je ne savais pas pourquoi je lui demandais son avis sur mon prénom mais cela comptait. Je ne voulais pas l'obliger à m'appeler par un nom qu'il n'aimait pas. De plus pour le moment, je ne savais pas vraiment quoi penser de ce prénom que je détestais ou plutôt que je n'aimais pas spécialement. Je ne m'offusquerais pas de sa réponse au contraire je la prendrais bien en compte.

« Les deux prénoms sont très jolis. Mais si tu préfères les nouveaux départ, je peux continuer à t'appeler Emy ! »

Je souriais. Il avait fini de me conquérir à cette phrase. Il était comme moi au final. Il n'avait pas envie de connaître mon passé. Je lui suffisais comme cela et ça me réchauffait le cœur me donnant même des ailes pour aller l'embrasser. Je n'étais pas sûre de sa réaction mais j'espérais qu'elle soit positive après tout il avait répondu à chacune de mes tentatives depuis notre petite bousculade.

Et il répondit à mon baiser. Il passa ses bras autour de ma taille et je me tendais un peu plus vers lui sentant les baisers s'intensifier au fur et à mesure que les secondes passaient. Il me saisit alors par la taille et je me retrouvais sur l'îlot. Mon ventre se tordit, des papillons l'envahissant au fur et à mesure que les baisers s'intensifiaient.

Mes mains caressaient sa nuque, descendant dans son dos et remontant par son torse. Ainsi assise sur l'îlot et lui debout devant moi, nous étions à bonne hauteur pour nous embrasser. Je profitais de chaque seconde en sa compagnie et je présentais que nous allions passer un très bon moment jusqu'à ce qu'une sonnerie retentit... Je lâchais ses lèvres une seconde le temps de souffler :

« Non ne décroche pas je t'en prie... »

Puis je reprenais nos baisers essayant d'oublier cette horrible sonnerie. Je n'avais pas envie d'arrêter maintenant. Je me sentais trop bien dans ses bras et ce sentiment ne devait pas quitter mon cœur. Alors que je tentais de lui détourner l'esprit de son maudit téléphone en l'embrassant langoureusement, je dus me rendre à l'évidence : il devait décrocher.

« Je dois regarder ... C'est sûrement mon boss. Enfin, la mairesse ... »

Je décrochais mes lèvres des siennes en baissant les yeux et en relâchant mon étreinte. Elle avait intérêt à avoir une bonne raison pour nous interrompre. Maire ou pas maire je ne voulais pas qu'il me quitte surtout à ce moment précis.

« Je dois décrocher ... Si elle appelle à cette heure-là, c'est que ça doit être sérieux. »

J'acquiesçais puis je le vis s'éloigner de moi. Je me sentais rougir. Je n'avais jamais été dans une situation pareil avec un homme et je sentais mon cœur battre à tout rompre. Je le regardais parler rapidement au téléphone et je compris qu'il n'y aurait pas de suite du moins ce soir.

« Je dois y aller. Un incendie s'est déclaré dans les constructions que l'on met en place pour les réfugiés. Il faut que je me rende sur place pour constater les dégâts et voir ce qu'il y a à faire ... »

J'acquiesçais tout en descendant de l'îlot central. Je passais une main dans mes cheveux et tout sourire je lui répondais :

« Je comprends aucun problème. »

Il n'avait pas à se justifier. Il avait un travail et c'était un cas de force majeure visiblement. Cependant j'étais quand même un peu déçue de ne pas profiter plus de lui mais ça serait pour une prochaine fois.

« Mais cela tient toujours pour le dîner de demain soir ? »

Je voyais bien qu'il était lui aussi triste par la situation mais je lui souriais. Oui nous nous verrions demain. Nous aurions tout le temps. Demain... après demain et les jours suivants. J'étais prête à le voir à n'importe quel moment. Je mordais ma lèvre inférieure avant de lui répondre dans un souffle comme si c'était une évidence :

« Bien sur... »

Je lui souriais alors que j'enfilais de nouveau mon manteau. Cette soirée avait été riche en émotion et bien qu'elle se terminait prématurément je ne pouvais pas ne pas être heureuse de la tournure des événements.

« Je suppose que tu as mon adresse... A demain soir alors... »

Je lui souriais puis j'attrapais mon sac à main avant de m'approcher de lui et de l'embrasser une dernière fois comme pour lui montrer que ce n'était pas qu'un baiser sur le coup du moment. Je me détachais de ses lèvres vraiment à contre cœur afin de lui laisser vaquer à ses occupations. Je sortais de mon appartement. La nuit commençait juste à tomber. J'étais heureuse et je rentrais à mon appartement avec un large sourire. Je ne m'endormais que tardivement ce soir là, sentant encore les lèvres de Sullivan sur les miennes, sentant mon cœur battre plus que de raison dans ma poitrine, me demandant si c'était vraiment ça ce qu'on appelait un coup de foudre.

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