Je m’étais couchée bien avant Flynn. Il était parti faire un tour juste avant que je ne monte dans notre chambre. Je savais qu’il m’en voulait d’être venu à Storybrooke. Je savais qu’il m’en voulait et surtout, je savais que j’avais eu tord. Je l’avais compris dès que j’avais passé les portes de cette ville. J’avais ressenti ma magie, cette magie qui m’avait fait peur toute ma vie… Pourtant dans cette ville je me sentais un peu plus sereine qu’à Vérone et puis pour le moment j’occultais mon problème de magie avec l’ouverture de ma boutique qui aurait lieu le lendemain. J’espérai que Flynn serait là à mes côtés comme toujours…

Mais ma nuit de repos ne le fut pas du tout bien au contraire. Je me retrouvais dans un rêve bien étrange et je me noyais. Inlassablement, je me noyais. Je ne pouvais pas m’en sortir et surtout je ne pouvais pas utiliser mes pouvoirs pour m’en sortir. Je me sentais suffoquer et je n’arrivais pas à me réveiller. C’était fou. C’était malheureux. Et Flynn n’était pas là. Il n’avait pas réussi à me sauver dans mon rêve. Il n’était pas là. La sueur perlait sur mon front.

« Non… Non… Non… »

Je tournais, virais, retournais, revirais. Je ne me sentais pas bien et impossible de me réveiller. Jusqu’à sa voix. Il était là. Enfin. Mon amour. Mon Flynn.

« Flynn !!! »

J’ouvrais enfin les yeux et je me redressais immédiatement pour reprendre mon souffle. Je respirais, saccadée, la main sur ma poitrine plus précisément sur mon cœur qui battait la chamade. Mon regard clair se posa sur mon homme.

« Où étais-tu ? J’ai eu si peur... »

Je le prenais dans mes bras et je prenais place sur ses genoux.

« Serre moi fort. »

J’enfouissais mon nez dans son cou quand je me rendis compte de sa tenue. Qu’est-ce qu’il faisait dans un costume cravate ? Bon okay il était canon mais quand même.

« Qu’est-ce que cette tenue mon amour ? »

Je souriais légèrement même si j’avais encore le cœur qui battait à tout rompre.

J’avais fait un cauchemar des plus étranges mais maintenant que j’étais avec mon amoureux je me sentais déjà plus en sécurité. Je passais une main dans mes cheveux et je les recoiffais un peu. Je souriais alors à la réflexion de mon petit ami.

« Je sais déjà que tu es le plus sexy. »

Je lui souriais en coin. Je n’avais pas besoin qu’il se mette en costume pour savoir qu’il était sexy. Malgré son air taquin je sentais qu’il n’allait pas bien. Je le voyais à son comportement. Il me parlerait. Je le savais. Il fallait juste que je lui laisse du temps.

« Tu ne voulais pas que je t’accompagne. »

Je baissais les yeux en disant cela. J’avais l’impression qu’il ne m’aimait plus ou du moins plus comme avant depuis que nous étions arrivés à Storybrooke. Je savais qu’il m’en voulait de l’avoir obligé à me suivre jusqu’ici mais je n’aurais jamais pensé qu’il me mette à l’écart d’une fête. Cependant je ne pouvais pas lui en vouloir. J’avais des milliers de choses à faire depuis mon arrivée en ville et il avait le droit de s’amuser un peu même si c’était sans moi. Je prenais le carton d’invitation et je le caressais du bout de mes doigts.

« Qu’est-ce qu’il s’est passé à cette fête ? »

Je relevais mes yeux vers mon fiancé et je posais ma main sur la sienne. Il semblait confus et surtout en colère après lui-même. Je posais mes doigts sur le bout de son menton et je le relevais pour qu’il me fasse face.

« Flynn… Tu sais que tu peux tout me dire. »

Je lui souriais tendrement avant d’approcher mes lèvres des siennes pour lui donner un baiser et l’encourager dans ses confessions. Je ne savais pas pourquoi mais je sentais que le pourquoi du comment de son explication ne me plairait pas. Du coup je me remettais contre les coussins et je lui faisais signe pour qu’il vienne contre moi. Il avait raison. Il était diablement sexy dans ce costume sur mesure qu’il avait dû piquer dans ma boutique. Je le prenais dans mes bras et je caressais ses cheveux lentement attendant qu’il finisse par se mettre à table.

Je relevais mes yeux vers mon fiancé avant de faire la mou. J’étais triste qu’il soit parti sans moi mais je pouvais aussi comprendre ses arguments. Ah l’amour ça faisait pardonner n’importe quel « outrage ». Je prenais ma petite voix celle que je prenais quand il avait déjà gagné mais que je voulais essayer d’avoir le dernier mot.

« Tu es quand même parti sans moi… »

Je souriais avec patience. Flynn et moi étions les total opposés mais nous nous complétions à merveille. Il était l’insolence alors que j’étais le côté coincé de notre couple. Je l’écoutais alors m’expliquer ce qu’il avait du vivre. Je fronçais les sourcils à l’évocation d’une noyade de ma part. Mon rêve… Il était…. Identique à ce que j’avais vécu…

« Je me suis noyée… »

Je sentais mon coeur battre un peu plus rapidement. J’avais des palpitations et je sentais mon souffle se faire plus court.

« Comme dans mon rêve. »

Je relevais les yeux vers mon fiancé. C’était clair maintenant. C’était comme dans mon rêve. J’avais été noyé et cela ne pouvait être que la magie dont il venait de me parler. Il allait falloir que l’on se protège de tout cela même si je ne savais pas comment y parvenir. Je caressais les cheveux de mon fiancé pour l’apaiser mais également pour m’apaiser aussi.

« Tu crois que ce n’était qu’une illusion ? »

J’avais besoin de son opinion. Je voulais prendre une décision avec lui mais il y avait encore une chose qui restait sous silence. Qui ? Qui nous voudrait du mal ? Nous étions juste arrivés en ville et pour le moment nous ne connaissions presque personne…

« Qui nous voudrait du mal ? »

Je sentais mon coeur battre un peu plus vite. Etait-ce la fée noire qui nous avait retrouvé ? Je commençais par avoir peur.

« Flynn… Et si… Et si Elle nous avez retrouvé ? »

Je me sentais trembler. Pourquoi alors que nous étions heureux à New-York j’avais accepté de prendre des risques sans le consulter et maintenant j’avais peur et plus que tout j’avais peur de le perdre.

Je sentais la déception dans les mots de mon fiancé. Je savais que j’étais exigeante avec lui mais je ne voulais que son bonheur. Alors je lui souriais un peu penaude avant de lui montrer mes dents blanches. Je voulais le faire craquer comme toujours.

« Je suis heureuse que tu veuilles t’intégrer mon amour crois moi. »

Il savait que je ne lui mentais pas. Je ne l’avais jamais fait et je ne le ferai jamais. Je l’aimais vraiment trop pour cela. Du coup je l’écoutais me parler de cet hôte qui visiblement avait besoin de s’amuser. Je posais ma main sur mon cou comme si je me sentais à nouveau mourir. Ce n’était pas gentil de s’amuser ainsi que les émotions des autres. Je savais que Flynn ne lui pardonnerait jamais de s’en être pris à moi.

« Tu es sur que c’était une illusion vraiment sur ? Tu n’as pas senti qu’il mentait ? »

Flynn avait comment dire… comme un radar pour les mensonges. J’étais sûre qu’il était le roi des mensonges mais pour le coup si l’hôte avait menti mon petit ami l’aurait senti.

« Qui était-ce cet hôte ? Il devait être un mage puissant pour faire une telle illusion. »

Je ne connaissais personne capable de faire cela et ça me faisait un peu peur pour tout avouer. Je caressais toujours les cheveux de mon homme avant de dire à nouveau tout doucement :

« Il faut qu’on trouve nos alliés. Peut être que je pourrais essayer avec ma magie de les trouver ces fameux alliés ? »

Flynn n’aimait pas la magie. Il n’aimait pas que je me mette en danger et il aimait encore moins que j’utilise ma magie. Pourtant pour moi c’était le seul moyen que j’avais de retrouver nos alliés. Nous n’avions pas le choix. Il fallait vraiment l’utiliser, du moins dans mon esprit. Puis je me fis songeuse et je le faisais se relever pour me mettre dans ses bras. J’avais besoin de sa force pour lui avouer ce que j’avais à lui avouer.

« Tu sais… Il y a une femme qui s’arrête souvent devant la boutique et je ne sais pas… J’ai l’impression de la connaître. »

C’était une idée qui me restait en tête. J’avais l’impression de la connaitre.

« Une fois elle portait mon dessin sur une écharpe mais ce n’était pas une de mes écharpes. »

C’était troublant de voir à quel point l’espoir pouvait faire mal.

Les gestes tendres de mon amoureux me rassuraient et je pouvais lire dans ses yeux que ce n’était pas du tout de la comédie. Il ne me mentait pas ni sur ce que j’avais vécu ni sur qui avait fait cela. J’écoutais avec attention le nom de l’hôte qui avait visiblement pris en otage mon homme, moi-même mais aussi d’autres personnes. Je gardais en mémoire le nom de cet homme. Il devenait notre ennemi à partir du moment où il s’en était pris à mon homme. Il faudrait peut être que je le protège.

« De quelles compétences est-il doté d’après toi ? »

J’avais donc besoin de cette information. Tout ce que Flynn avait pu voir pourrait m’aider. Je souriais à mon homme avant de lui dire que je pourrais peut être utiliser mes pouvoirs. Sa réaction ne me surpris pas. Je posais une main sur son visage pour le rassurer. Je n’irai jamais contre sa volonté, du moins pas volontairement.

« Oui je sais mais c’est peut être le seul moyen chéri. »

Je lui souriais. Il ne pouvait pas m’interdire d’utiliser mes pouvoirs si ça pouvait nous aider. Je voulais le protéger à tout prix. C’est pourquoi je me mis à lui parler de cette femme qui était souvent devant la boutique. Je ne comprenais pas qui elle était et pourtant je ne voyais aucun danger en elle.

« Oui j’en suis certaine. La boutique n’est même pas encore ouverte… Elle fait ma taille à peu près et elle a les cheveux bruns et des yeux qui semblent lire en toi. Je me sens proche d’elle. Je ne sais comment l’expliquer. Cela me fait autant peur que ça me fascine. »

J’aimerai en savoir plus sur cette femme. Non il fallait que j’en sache plus mais je ne voulais pas le faire dans le dos de mon compagnon, surtout que j’avais besoin de ses talents de beau parleur pour en apprendre un peu plus sur elle.

« Tu as raison. Peut être pourrais-tu avoir des informations sur elle avec tes talents de baratineur ? »

Je souriais de toutes mes dents. Je le connaissais par coeur et il préférerait avoir le contrôle de la situation plutôt que de me laisser faire. Il me parla alors du Ténébreux et nous connaissions tous les deux sa réputation. Cette fois ci c’est moi qui usa d’autorité avec lui.

« Je ne veux pas que tu ailles voir le Ténébreux seul. Je te l’interdis. »

Il était totalement exclu qu’il aille le voir seul. A deux nous étions plus forts même si je doutais qu’on puisse battre le ténébreux. Flynn me parla ensuite du psy de la ville. Je l’avais déjà croisé et il m’avait semblé être un gentil monsieur.

« Pour cet homme si tu veux je peux toujours prendre un rendez-vous chez lui. Je trouverai de quoi lui parler et j’essaierais d’en apprendre un peu plus sur lui. »

Je souriais en coin à mon homme. Serions nous en train enfin de prendre les choses en main ?