Horror Book

Ce rêve était de plus en plus étrange, et c’était assez stressant. Comme si les prières intérieures de Regina avaient été entendues, Robin les avait soudain rejoints et instantanément, la reine fut rassurée. Elle se rapprocha de lui instinctivement et hocha la tête lorsqu’il lui demanda si elle allait bien. Lui prenant la main, elle se dirigea vers la porte qui semblait mener à la sortie, suivant son instinct. Là, le groupe se trouva au bord d’un lac. Encore une nouvelle ambiance. Regina soupira, qu’allait-il encore leur tomber dessus ? Elle put apercevoir un cygne mort avec un homme qui se lamentait au-dessus et rapidement, elle comprit le clin d’oeil à Odette et se tourna vers elle pour s’enquérir de son état. Mais elle n’eut pas le temps de lui poser la moindre question que l’homme en animé les remarqua et les menaça. Regina brûlait d’envie de lui balancer une boule de feu au visage mais le tic tac stressant avait refait son apparition et une sorte d’instinct primaire lui disait qu’il fallait faire ce qu’elle détestait le plus : fuir. Elle regarda autour d’elle et constata deux options : la forêt ou un chemin. Elle regarda Robin, ne sachant que choisir.

- A ton avis, la forêt ou le chemin ?

Connaissant son homme des bois, elle se doutait qu’il serait plus à l’aise dans la forêt.

- La forêt, n’est-ce pas ?

Elle jeta un œil aux autres membres du groupe.

- Essayons de rester groupés, on ne va pas se faire tuer par un vulgaire mécréant de dessin animé !

La main de l’archer fermement tenue dans la sienne, la belle brune prit le sentier improvisé au milieu des arbres.

- Pourvu que ce bougre ne connaisse pas la forêt comme sa poche… Qu’est-ce qu’ils ont tous à nous accuser de tous les maux du monde ?! Je jure que je n’y suis pour rien dans leurs histoires.

Elle se retourna de temps en temps pour s’assurer que Zack, Odette et Méléagant suivaient. Ce n’était pas le moment de perdre encore quelqu’un.

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Je détestais ce rêve, je le détestais vraiment. Après que nous fûmes sortis, nous voilà sur les berges d’un lac et très rapidement, je compris où nous nous trouvions, dans la version animé de mon histoire. Restant stoïque face à la scène qui se passait devant nos yeux, je me rendis rapidement compte que je n’étais pas au meilleur de ma forme, je voyais ce cygne mort, je me voyais moi à sa place, sauf qu’elle, elle reprenait forme humaine alors que moi, si je mourrais, je restais un cygne, c’est Rothbart qui me l’avait dit, il m’avait détruit avec cette fichue malédiction et me voilà aujourd’hui dans ce cauchemar animé à vivre ma plus grande frayeur. Je ne réagis pas à la version animé du Prince qui nous menace de son épée, hurlant que c’est nous qui avons tué sa bien-aimée « Siegfried... » fut ce que je pu dire avant de voir cette scène encore une fois dans ma mémoire « Je ne veux pas rester un cygne, il ne faut pas me laisser mourir… » avouais-je alors que des larmes roulait sur mes joues en voyant la version animé de moi-même au sol, inerte.

Les autres se dirigèrent vers la forêt alors que l’animé de Siegfried nous courraient après et si tout était vrai, il connaissait bien la forêt, en courant, je vins à avouer aux autres « Robin, cette version de mon prince sait utiliser un arc avec perfection. » dis-je tout en courant « il faut se méfier des arbres. »

Je tentais d'oublier cette vision et continuais de courir, espérant quitter ce cauchemar qui m'avait troublée pendant un instant avant que je reprenne contenance en courant.

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Zack avait beau crier après sa mère, il ne vit pas celle-ci. Il ne fit même pas attention à ce que dit Regina. En fait, il n’y prêta aucune attention, trop perdu dans son désir de retrouver Mrs Samovar. Ce fut lorsque Molly lui demanda s’il allait bien qu’il commença à comprendre. C’était un dessin animé. Enfin, ils étaient dans un dessin animé. Sa mère ne pouvait pas le reconnaître puisqu’il y avait l’autre version de lui-même, en mode tasse ébréchée. Un peu sous le coup du choc, il suivit machinalement les autres et tous se retrouvèrent sur les berges d’un lac. Un homme était entrain de pleurer sur un cygne avant que l’animal ne se transforme en une jeune femme. L’homme se mit alors à les accuser de la mort de sa bien-aimée. Puis, il se mit à vous menacer de son épée. Non, ils étaient dans un mauvais rêve. Tout ne devait être qu’illusion.
- Et si …
Les autres parlaient entre eux, surtout que Robin était apparu à son tour et Molly semblait être en proie à une crise de panique.
- Et si en fait ce n’était qu’une illusion ? répliqua soudainement l’adolescent en prenant une voix plus forte afin de se faire mieux entendre par ses compagnons d’infortune. On est bien d’accord que tout le monde s’était endormi avant que tout ceci ne commence n’est-ce pas ? Alors, si en ce moment-même, on doit être en train de dormir, cela veut dire que ce n’est qu’un simple cauchemar. Qu’est-ce qui prouve que ce type là-bas va nous tuer ? Ou ceux qui nous poursuivent depuis la première histoire ? La personne qui manipule nos rêves veut peut-être nous faire peur !
D’un côté, Zack regrettait de ne pas avoir pu parler avec la version dessin animé de sa mère. Cela lui aurait sans doute fait un peu de bien de parler avec elle, lui dire à quel point elle lui manquait horriblement, il s’en voulait beaucoup pour ce qui lui était arrivé et avoir un peu quelques conseils de sa part. De l’autre, il se disait que ça ne serait pas entièrement elle. Juste une autre version d’elle mais pas comme il l’avait connue. Par contre, il se demanda qui pouvait manipuler ainsi leurs rêves. Ce n’était pas l’instant idéal pour réfléchir mais il fallait tout de même comprendre. Était-ce un coup du Ténébreux ? Zack n’avait pas le souvenir qu’il pouvait manipuler les rêves des autres. En vérité, il n’en avait aucune idée. Qui voudrait s'en prendre à un archer, une ancienne méchante reine, un ancien garçon perdu et une fille qui se transforme en cygne ? Ah oui et l'autre gars là aussi ... Le chevalier qui n'avait encore rien dit jusqu'ici.

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Robin était enfin parvenu à retrouver sa bien-aimée, comme toujours. Les Charmings avaient indubitablement de la concurrence dans ce domaine. Mais le temps des retrouvailles fut bref, trop au goût de l'archer qui ne comprenait toujours pas où il se trouvait et ce qu'il se passait présentement. Le plus jeune d'entre eux, émit quelques doutes sur la réalité de l'instant et du lieu, un constat que l'archer sembla partager avec lui. « - Peut-être que ce jeune garçon a raison, mais j'imagine que nous n'avons pas le temps de réfléchir trop, n'est-ce pas ? » Mais dans le fond, il avait peut-être raison, quelqu'un manipulait peut-être leurs rêves. Toujours est-il qu'il faillait quitter les lieux. Le choix s'offrait à eux, un choix somme tout évident pour Robin « - Tu ne me connais que trop bien ! » lança-t-il à Regina qui lui proposa tout naturellement la forêt « - C'est mon élément, ça devrait aller ! » lança ensuite à Odette tout en continuant pour mieux la rassurer « - Les arcs et les flèches c'est ma spécialité qu'importe le monde milady ! » Il esquissa un léger sourire avant de lier sa main à celle de sa compagne pour commencer à reprendre la course sur le sentier. Ils se retrouvèrent après quelques foulées, dans un endroit somme tout plus calme, toutefois dans le lointain, des voix résonnaient. Les poils de Robin se hérissèrent instantanément et son cœur émit des battements contradictoires. Tout ça lui était familier, tout comme le tictac qui résonna encore. « - Regina… je… » Il était paralysé et n'arrivait pas à se mouvoir. « - Où sont les enfants ? Et toi ? » La peur semblait s'instaurer progressivement en lui tout comme elle s'immisçait en ce chevalier familier à Robin. Les voix résonnèrent en intensité et le nom du monarque se fit entendre à plusieurs reprises. « - Arthur ! » laissa entendre l'archer qui sentait son cœur se contracter « - S'il nous trouve il nous tuera rêve ou pas rêve ! » Et voilà que l'un des chevaliers laissa entendre qu'il avait capturé Roland « - Ils l'ont ! » lança-t-il désemparé à Regina. « - Restez là ! Il ne faut pas qu'ils vous capturent ! » La peur commençait à avoir raison de lui et bien qu'il soit décidé à se rendre pour tous les sauver, son corps n'en demeurait pas moins paralysé et les battements de son cœur renouvellement acquis, de plus en plus effréné.