Il demeure obligatoire. Cependant, si vous n'avez pas rp pour le mois en cours il vous est possible de recenser une absence.
Nouvelles têtes
Souhaitons la bienvenue à Eve Copeland, Ruby S. Lucas & Thalie O. Lowell qui nous ont rejoint récemment. N'hésitez pas à passer par leur fiche de présentation pour leur souhaiter la bienvenue, ou sur leur fiche de liens.
Le calendrier de l'avent
Il est désormais terminé. Rendez-vous par ici pour découvrir les résultats et récompenses
Depuis cette histoire tout avait changé en ville. Je m’étais accoutumée à la présence de Frollo en ville qui n’était il fallait bien l’avouer loin d’être un mauvais maire bien au contraire. Il était un très bon maire même. J’avais appris de nombreuses choses et certaines me contrariaient un peu. Regina avait fini par me demander de protéger Henri qui était revenu en douce en ville. Le garçon était pourvu de plus de lucidité que sa mère voulait le croire puisqu’il vient me retrouver avant même que je n’eus le temps de me mettre vraiment à sa recherche. Depuis peu le garçon vivait donc chez moi et je m’attendais tous les jours à une visite de sa véritable mère.
Ce fut ce soir là, qu’elle décida de se montrer. J’avais senti sa présence. Mes pouvoirs me permettaient de percevoir la magie alors sans lever le nez de mon verre d’eau je dis le plus simplement du monde :
« Bonsoir Emma. »
Depuis l’histoire du mur, je m’étais demandé combien de temps elle mettrait à venir voir son fils. Je lui souriais avant de reposer mon verre d’eau sur l’îlot central de la cuisine et de me diriger vers un des canapé du salon. Je n’avais pas peur d’elle. Je savais qu’elle était beaucoup plus puissante que moi mais je ne pensais pas qu’il n’y avait plus aucun espoir pour elle. A mon sens il fallait arrêter de la materner et la laisser faire ses propres choix. Je lui souriais toujours avant de lui dire :
« Si vous voulez voir Henri il est à l’étage. »
Avant qu’elle n’amorce un geste pour se rendre à l’étage j’ajoutais :
« Puis-je vous poser une question ? »
Je voulais m’assurer qu’elle ne ferait pas de mal à mon protégé. Je ne comptais pas les empêcher de se voir mais je ne voulais pas non plus qu’elle le corrompe.
« Quelles sont vos intentions envers Henri ? Je ne crois pas que vous lui vouliez du mal vraiment. Par contre je me demande pourquoi vous vous accrochez à lui alors que vous semblez avoir abandonné toute votre ancienne vie. »
C’était pourtant une évidence. Elle avait rejeté les charmants. Elle avait été jusqu’à rejeté sa condition de sauveuse. J’avais entendu de nombreuses choses que comment elle était devenue à son tour une Dark One mais je voulais l’entendre de sa propre bouche. De plus cela la libérerait peut être un peu. Je lui souriais avant d’ajouter :
« Je ne compte pas vous blâmer. Vos choix vous regardent. Cependant vous comprendrez que je tiens à Henri, moins que vous sûrement, mais je ne voudrais pas qu’il lui arrive du mal. »
Sur ce point j’étais certain qu’elle n’avait pas changé. Son fils comptait toujours autant pour elle.
Elle n'était plus secret, ni un mystère. Le masque de la sauveuse était définitivement tombé, dévoilant ainsi sa véritable nature de Ténébreuse. Manipuler Juliette avait été un jeu d'enfant, même si cette idée venait principalement de sa conscience noirâtre qui obscurcissait ce coeur battant et empli d'une lumière qui se ternissait au fil des jours. Emma essayait d'avoir le contrôle, mais les ténèbres se montraient sournoises et exigeantes, l'asservissant à leurs multiples volontés. Ainsi donc, la discrétion n'était plus de mise. Durnik, Lucy et Perséphone savaient ce qu'elle était devenue, de même que la pauvre Juliette prisonnière d'un sommeil qu'elle lui avait infligée. Ce n'était qu'un avertissement, une simple mise en garde dirigée contre ceux qui tenteraient de s'opposer, en vain, à l'encontre de sa sinistre vengeance qui n'était pas dirigée vers Frollo mais envers cette Reine qui tenterait de regagner ce qu'elle proclamait comme étant sien. Ta couronne sera ta perte. L'esquisse qu'un sourire narquois souillait le carmin peint sur ses fines lèvres, se redressant de la table contre laquelle elle était appuyée dans cette demeure qui était son lieu d'habitation, là où elle se camouflait à l'abri des regards après un pacte passé avec le dieu des enfers qui était un allié dans ce combat dessiné dans son esprit torturé. La seule chose qui la préoccupait était la réaction de Henry, ce fils qui avait vu le changement dans ses traits et dans sa personnalité, qui avait pu poser le regard sur les ténèbres qui faisaient désormais parti d'elle. Il ne l'avait cependant rejetée, contrairement à tout les autres avant lui, comme sa prétendue famille qui avait une seconde fois abandonnée leur fille pour préférer rester auprès de Regina et écouter ses plans de conquêtes. La douleur n'était plus que fugace, celle d'un coeur qui faisait le deuil d'une famille qui prétendait l'aimer et qui n'avait rien fait pour essayer de la sauver de son terrible destin. That's why you'll always be an orphan. Les mots étaient durs et résonnaient cruellement dans son esprit. Elle resterait seule, comme elle l'avait toujours été auparavant. Elle n'avait plus que son fils, son seul repère, la dernière étincelle de lumière qui continuait à briller dans son âme et qui l'empêchait de basculer vers le chemin de non retour. Elle fermait les paupières, un court instant, ravalant des larmes qu'elle ne laisserait couler, refoulant la multitude d'émotions qu'elle ressentait en cet instant. La solitude était pesante, encore plus qu'auparavant car il y avait eu l'infime espoir de peut-être construire ce qu'elle n'avait jamais eu auparavant, une famille. Mais ce n'étaient plus que des illusions, réduites en cendres par une sinistre réalité. Elle se sentait étouffée, prise au piège, les murmures étaient plus intenses dans son esprit et elle avait besoin de s'évader, de le voir, lui, son fils. Après une violente altercation avec sa mère adoptive, ce dernier habitait désormais chez le meilleur ami de cette dernière, Durnik, pour qui elle avait un profond respect malgré qu'il avait essayé de l'empêcher de mettre son plan à exécution pour sauver Juliette de son emprise. La culpabilité qu'elle aurait du ressentir était au contraire balayée par l'amusement des ombres qui se tissaient en elle. Elle était le dommage collatéral dans son plan sournois qui visait à faire tomber certaines têtes. Surtout celle de la reine déchue. Il riait dans son esprit, tirant un sourire froid à la Ténébreuse qui disparaissait dans un nuage de fumée, connaissant le lieu de vie de l'ancien psychiatre de son fils, n'hésitait pas plus longtemps à se rendre chez ce dernier.
La silhouette se dévoilait, l'ombre présente dans la cuisine, près de la fenêtre où elle observait la carrure familière de l'homme qui était à seulement quelques pas d'elle, la saluant d'une façon qui déconcertait l'ancienne sauveuse. Ne venait-elle pas de plonger une amie proche dans le coma ? Elle opinait légèrement de la tête, esquissant quelques pas de sa démarche féline pour jeter un coup d'oeil en haut des escaliers. « Durnik. » Formel et simple. Elle ne voulait s'étendre dans une conversation, ni subir des reproches pour ses actions. Elle ne souhaitait que voir Henry et partager un moment avec lui, pour prétendre ainsi qu'elle était toujours Emma Swan et que rien n'avait changer ou presque. Elle s'apprêtait à monter les marches mais fut empêchée par l'homme dont l'interrogation à son égard ne se fit attendre. Elle poussait un soupir, taisant la conscience noirâtre dans son esprit pour poser les émeraudes hivernales sur le brun, croisant ses bras contre son buste, écoutant ses paroles, plongée dans un mutisme qui s'étirait le temps de la fin de sa tirade. Elle mit un certain temps avant de répondre, un léger rictus étirait le coin de sa lèvre, un voile sombre posé dans un regard où ne brillait plus la lumière si ardente dû à son statut de sauveuse. « Je ne ferais jamais rien qui puisse blesser mon fils. » Un murmure qui n'était en parti vrai car elle comptait s'attaquer à son autre mère pour faire tomber la masque de la rédemption faussée, pour dévoiler ainsi la noirceur du coeur de la méchante reine qui ne changerait probablement jamais. « Je suppose que Regina a du vous conter sa version des faits. » Elle prenait un air indifférent, laissant son regard glissé sur ce qui l'entourait. « Que j'étais la méchante de l'histoire, que c'était ma faute si je m'étais détournée aussi brutalement de David et Mary-Margaret. » Leurs noms étaient de l'acide sur sa langue, étaient un poison sur son coeur. Ses ongles s'enfonçaient dans ses bras alors que la noirceur prenait place sur ses traits. « Ne suis-je pas une fille indigne de laisser ainsi mes pauvres parents souffrir dans la Forêt Enchantée ? » Une légère moue attristée qui n'était qu'un masque de plus et dont l'ironie était cinglante. « Celle que vous appelez Blanche-Neige a fait son choix en décidant de vendre mon âme à Rumpelstiltskin. » Les mots étaient durs et glacials, son regard ne cillait, plongé dans celui de Durnik. « J'étais mortellement blessée à Camelot...Et pour me sauver celle qui prétends être ma mère a décidé de passer un marché avec Gold pour que je puisse ainsi être le pantin d'une épée et devenir à mon tour un monstre. » Un sourire froid passait sur sa bouche écorchée par l'amertume, écorchée par l'abandon et la solitude. « Ils ont tous décidés de mon sort alors que j'aurais préférée mourir plutôt que d'être ainsi. » Elle murmurait ces derniers mots en poussant un profond soupir. « Henry est le seul à être revenu pour moi. D'après ce que j'ai compris, mes parents préfèrent aider leur ennemie plutôt que d'aider leur fille. Celle qu'ils étaient si désolés d'avoir abandonner pendant 28 ans. Certains n'apprennent pas de leurs erreurs. » Elle se dirigeait vers la fenêtre, jetant un bref coup d'oeil à l'extérieur, laissant le silence planer un instant pour lui permettre de digérer les informations qui devaient différer des propos tenus par l'ancienne maire. « Henry est tout ce qu'il me reste. » C'était la fatalité. Henry était sa seule famille désormais. Elle se tournait pour faire face à Durnik, impassible, ne dévoilant aucune émotion sur ce visage aussi pâle que la mort qui avait failli la frapper dans cet autre royaume. « Il n'a rien à craindre de moi. Vous savez très bien que je ne me mettrais pas mon fils en danger ni que j'essayerais de le corrompre pour faire de lui un pantin. Je suis peut-être devenue une ténébreuse mais je reste avant tout sa mère. » Il y avait de la détermination dans son regard ainsi que dans sa voix, car elle n'abandonnerait pas Henry et se battrait pour lui même si la noirceur comprimait son coeur. Car il était la seule lumière qui empêchait les ténèbres de complètement l'engloutir et de faire d'elle une créature sans âme et sanguinaire.
Ses doigts s’agitent machinalement sur les pages dont il connaît par cœur la texture mais dont les lignes d’encre continuent de le surprendre, leurs transformations multiples à son insu l’intrigant au point qu’il cherche à percer ce mystère lorsqu’un autre n’occupe pas son esprit, en de rares occasions. Il se redresse légèrement, adossé au mur auquel le lit est accolé, son regard balayant un bref instant la chambre qu’il n’occupe que depuis quelques jours. Celle de Durnik, du moins celle que le psychologue lui a cédée, prétextant vouloir dormir sur le canapé-lit dans son bureau, plus proche de son travail, plus enclin à consulter des dossiers tard le soir. Henry n’est pas dupe mais il a accepté le cadeau, reconnaissant pour cette aide inespérée, pour cette porte de sortie d’une solitude trop pesante. Le simple fait de savoir que quelques pas suffisent à briser ce sentiment oppressant qui l’étreint altère l’influence de ses peurs sur lui.
Le visage d’un juge trop partial et d’un maire pourtant plus correct qu’il n’y paraît le fixe, regard d’encre et visage de papier, ramenant les pensées du jeune homme vers la quête qui l’a mené à ce nouveau lieu de vie. Trop de mystères et de liens inextricables pour obtenir un début de réponse en l’état actuel, son aventure lui ayant au moins apporté quelques informations sur certains des habitants d’une ville qu’il pensait connaître mais redécouvre chaque jour avec sa masse mouvante de résidents aux multiples facettes. L’agressivité du gardien des joies hivernales de l’enfance lui revient en tête, contraste saisissant avec le calme et la mesure de celui qui fut la terreur des bohémiens en son temps de règne. Le monde s’inverse dans son esprit, ceux qu’il qualifiait de méchants arborant un visage plus nuancé que ce qu’il voudrait, les gentils traditionnels révélant quant à eux les aspects les plus sombres de leur personnalité. Car Emma est une héroïne, autant que Jack Frost, sauveuse à la puissance désormais destructrice, brisant des rêves d’enfant par des mots à défaut de le faire par des actes, du moins pas à sa connaissance. Et maintenant qu’elle n’est plus une exception, que la noirceur s’est montrée chez d’autres sans que ne puisse être invoquée l’excuse d’une dague à l’influence démoniaque, tout doit être redéfini, le bien et le mal se mêlant en des nuances difficiles à appréhender. Il peine à accepter ce changement brutal de vision, préférant s’accrocher à un schéma familier, allant jusqu’à utiliser l’excuse de sa couverture dévoilée devant l’ennemi de sa mère pour se réfugier chez un confident du passé. Il le sait pourtant, la véritable ennemie est plus pernicieuse que ce maire qui aurait pu lui nuire bien des fois mais ne semble pas le vouloir, une adversaire qui se glisse dans sa chambre à la faveur de la nuit, le faisant douter de tout et de chacun, y compris ses mères, y compris celle en laquelle sa confiance commence à s’effriter malgré lui, gagné par les assauts de crainte qui remettent en cause l’intégrité de la ténébreuse. Il se bat contre un ennemi invisible, un ennemi qui tente de lui retirer sa foi pour mieux laisser la peur l’envahir alors il feuillette le livre, geste rassurant, familier, se concentrant sur ces histoires offertes pour restaurer l’espoir, attendant d’elles qu’elles remplissent à nouveau ce rôle et le conduisent jusqu’à sa mère.
Il peut presque entendre sa voix, presque atone sous sa forme actuelle, comme si toute émotion était prohibée pour ne pas briser son image maléfique. Aimer est une faiblesse, disait autrefois celle qui se plaisait à arracher des cœurs, l’amour comme une fatalité, le talon d’Achille des méchants qui échouent. Mais Emma n’est pas une méchante, et comment empêcher le fruit du véritable amour d’aimer à son tour, comment lui retirer ce sentiment si élémentaire qui lui a donné vie ? Les ténèbres n’enlèvent pas la capacité d’aimer à celui qui en porte le fardeau, et nul besoin n’est d’être né d’une union d’amour sincère ni d’être l’enfant promis qui sauvera un monde entier. Le ténébreux précédent, et toujours actuel, a connu l’amour, paternel comme passionnel, la noirceur comme un obstacle à l’expression de tout sentiment mais pas à l’existence de ceux-ci. Le livre lui-même est témoin de cet amour donné autrefois par une bête qui n’aurait pas dû l’éprouver et le livre ne ment jamais, intime conviction qui pousse Henry à explorer cette piste, celle de la guérison par l’affection portée à un être cher. A true love kiss will break any curse. La phrase est presque clichée, annonciatrice d’une fin heureuse mettant un point presque final aux contes lus aux enfants pour les endormir et les aider à affronter une vie moins enjolivée. Il sait ce qu’il y a derrière, les péripéties malgré l’amour sensé tout résoudre, il sait aussi l’absence des deux protagonistes spécialistes de ce genre de solution. Car Henry n’est pas certain de suffire, mais les deux autres êtres éprouvant un amour similaire au sien pour une ancienne sauveuse qui doit maintenant être sauvée ne semblent pas enclins à l’aider.
Il entend son prénom dicté par une voix féminine, le visage de Lucy apparaissant brièvement devant ses yeux avant qu’il ne réalise que la voix familière qu’il a reconnue un peu plus tôt est bien réelle et toujours présente, matérialisant celle qui est au centre de ses préoccupations ces derniers temps dans la maison qu’il partage maintenant avec le psychologue et la pirate. Il repousse le livre d’un geste vif et se lève précipitamment pour accueillir la nouvelle arrivante, les marches franchies avec vélocité pour se retrouver face à la silhouette sombre à laquelle il s’est habitué.
Maman !
L’exclamation s’accompagne d’un sourire, enthousiasme bien visible pour ne laisser aucun doute sur ses sentiments à l’égard de celle à qui certains ont tourné le dos, groupe dont il ne fait pas partie, trop désireux de l’aider à recouvrer cette lumière qui la caractérise. Il croise un bref instant le regard de Durnik, les lèvres toujours étirées, communiquant un semblant de joie à l’homme qui semble plus sombre et grave depuis quelques jours sans pour autant que la raison soit connue de son jeune invité. Etrange réunion qu’on ne pourrait véritablement qualifier de familiale ou d’amicale, rencontre de trois êtres aux souffrances plus ou moins visibles que le plus jeune tente de recouvrir d’un bonheur temporaire. Volonté égoïste de passer du temps avec ces êtres aimés en oubliant le reste, faire comme si tout allait bien pour garder au moins le cap, également parce que cela semble être le souhait d’Emma qui continue de lui rendre régulièrement visite, bien que ce soit la première fois en ces lieux, pour jouer son rôle de mère malgré sa nouvelle condition. Sur une impulsion, il se dirige vers la cuisine, dans une attitude destinée à montrer qu’il est à l’aise dans cette maison, pour rassurer une mère protectrice malgré ses airs distants, mais également à l’aise avec celle que tous craignent sous la forme du cygne noir, pour apaiser les craintes d’un psychologue concerné par sa relation à cette mère si différente.
Tu veux boire, Emma ? Durnik a de quoi faire un de ces chocolats chauds… tu ne veux pas mourir sans y avoir goûté !
Une plaisanterie légère et un semblant de normalité. Agir comme avant, comme si rien n’avait changé, comme si elle était toujours la même, et peut-être qu’à force d’insuffler cette joie nostalgique à sa mère elle finira par vouloir la retrouver réellement et souhaiter abandonner ce pouvoir auquel elle est trop attachée pour le moment.
Accueil
Mar 18 Déc - 10:24
