A croire que je les fais tomber comme des mouches Ft Walsh Jekyll
Mes paupières semblent peser une tonne et demie chacune!
Impossible d'émerger ce matin. Je n'ai pratiquement pas dormi cette nuit, trop occupée à lire ces contes pour les enfants avec lesquels je dois faire une activité cette après midi. Et toujours ces insomnies...
J'ose un coup d’œil à mon réveil... Oh non!! 8h49!
Il n'a même pas sonné!!
Je fonce sous la douche, je ne me suis jamais lavé aussi vite!
Les cheveux complètement détrempés, je m'habille avec les premiers vêtements trouvés sur ma chaise de bureau. Je ne suis pas très ordonnée...
J'attrape mon sac au vol, ainsi que mes clés que j'ai failli oublier derrière la porte. Je m'élance dans la rue en évitant de bousculer comme je peux les passants, ainsi que la voiture qui a bien failli me faire passer de l'autre coté!
Je regarde l'horloge de la ville au passage, 09h04. J'enchaîne les foulées, je ne prends plus le temps de prendre mon souffle correctement. Sauf qu'à un moment, le tournis me prends la tête d’assaut, mes jambes deviennent du coton, et là c'est le trou noir.
La première chose que je vois quand je rouvre les yeux, une femme penchée vers moi et un homme qui arrive à ses côtés. Il s'agenouille pis me regarde sous toutes les coutures dans la limite du respectable. J'ai l'impression que ma tête pèse une vingtaine de kilos, une migraine par dessus le marché!
Les yeux bleus de l'homme en question sont la première chose que je décèle quand les ténèbres décident de faire demi tour de mon champ de vision.
Il me donne la main pour que je puisse me relever et sans que je puisse réagir, il m'emmena déjà loin de l'endroit où j'étais tombé.
J'étais complètement H.S, être fatiguée et avoir le ventre vide n'était pas super pour faire de la course.
Je me retrouve devant un vieux local défraîchi qui sentait la peinture à des kilomètres à la ronde. L'homme qui m'accompagne ouvre la porte et m'entraîne à l'intérieur, je n'arrive même pas à riposter.
Pourtant Ever tu sais très bien qu'il ne faut pas suivre les inconnus non?
Je le suis à travers un couloir qui donne sur un bureau plus qu'en bazar. Moi qui pensait que ma chambre était un véritable capharnaüm!
Il fini par me parler directement. Il me demande pourquoi j'ai fais un malaise et attrape également une espèce de bloc note avec un stylo, sûrement pour tout noter.
Je ne le regarde pas, mais plutôt ce qu'il nous entoure. Tous les cartons semés dans la pièce, les documents éparpillés.
Soudain dans le reflet de sa vitre je vois ce qu'il semble être un bleu sur ma tempe droite. J'ai du me le faire très certainement en tombant.
Je me vois très mal parler de ma vie à cet inconnu et lui dire que mes insomnies me conduiront très probablement dans un cercueil au cimetière ou bien folle à lier.
Toujours est il que ma migraine ne cesse pas et me broie les méninges.
Je finis par poser la question qui me brûle les lèvres depuis que je me suis faite embarqué.
"Mais vous êtes qui vous?"