Je viens en … ami ? Feat Neïlina A. Kramers

La nuit tombe enfin sur la ville de Storybrooke. Les rues se vident peu à peu, les nobles activés laissent places aux affaires de l'ombre. C'est aussi à ce moment que les personnes les moins recommandables sortent de leur cachette. Ce serai le moment idéal pour faire régner la justice et la loi mais j'ai d'autres projets pour ce soir. Je dois connaître tous les habitants de cette ville, tous ! Et cela veut partir aller à leur rencontre pour mieux les connaître et en savoir le plus sur eux. Mon but est de devenir indispensable à cette ville. Ça change de mes anciennes méthodes mais il n'y a qu'un imbécile pour ne pas s'adapter à la situation et c'est exactement ce que j'espère être fait par l'ancienne maire de cette ville. Je sais qu'elle va revenir, je sais qu'elle va tenter de monter une armée contre moi. Sur ce point je pense qu'elle ne me décevra pas mais encore faut-il qu'elle puisse arriver ici sans encombre. Mais je suis un homme prévoyant et je ne compte pas laisser ma place aussi facilement qu'elle. J'organise ma propre assemblée de citoyens. En allant à la rencontre de tous je peux me rendre compte de la position de chacun.

Ce soir j'ai déjà fait plus ou moins mon programme, cela va dépendre de la tenue de chaque entretien. Pour commencer j'ai décidé d'aller au Libertease. Je reconnais que je ne pensais pas un jour mettre les pieds dans ce lieu de débauche mais il faut savoir faire des concessions. Je suis bien allée dans la cour des miracles je peux bien faire ça. La propriétaire Madame Kramers est quelqu'un que je connais très peu. J'ai déjà entendu parler d'elle mais je ne l'ai encore jamais vu, ce sera une première. Je crois que tous les hommes de cette ville ont déjà foulé le sol de cet établissement il ne faut pas que je déroge à la règle. Mais je pense que la pire chose que je peux voir là-bas ce sont ces femmes qui n'ont qu'une très faible estime de leur vertu et leur honneur et c'est peut-être le plus affligeant je dois dire. Je mets une écharpe de soie bleu nuit avec des lisérés argentés. Ce n'est pas parce qu'on va dans un lieu de plaisir que je dois m'abaisser à ce niveau. J'enfile mon manteau, les nuits peuvent être fraiches, j'attrape ma canne et je sors de ma demeure. Tout en descendant vers la ville, je réfléchis à tout ce que je vais, à tout ce que je vais dire. je n'aime pas trop préparé à l'avance car la situation peut changer d'un seul coup et tout ce que j'aurai préparer n'aura servi à rien. Je jette un coup d'œil à la lune, elle est pleine. Ça me rappelle la nuit où j'ai tenté de faire brûler la femme qui hantait mes cauchemars les plus ombres. Elle a réussi à s'en sortir pour cette fois mais je suis un homme persévérant et je ne laisse personne m'échapper.

J'arrive dans les rues presque déserte de Storybrooke, je fais un petit signe de tête pour saluer les quelques passants, puis je me dirige discrètement vers le 1er lieu de ma liste ou peut-être le seul ce soir si la situation venait à se complexifier. Je regarde autour de moi pour m'assurer que personne ne m'observe ou que personne ne voit vers où je vais. Je tiens à rester discret. Je m'y rends tôt dans l'espoir de rencontrer le moins d'énergumène possible, mais dans ce genre de lieu libertin on n'est jamais sur de rien. Je ne saurai être surpris de voir certaines personnes qu'on pensait irréprochables, blanc de tous soupçons de luxure. On n'y peut rien.

Je lance un dernier regard et tourne dans la rue du Libertease. On ne peut pas rater l'entrée elle est indiquée par des néons de couleur, un ouvreur est à l'entrée de la boîte en attente de clients. Je m'avance vers lui, le simple fait de voir mon visage le fait frémir et il me laisse entrer. Je passe le pas de la porte et déjà j'entends un brouhaha de musique beaucoup trop forte. Il y a très peu de lumière à parts d'autres néons. Je trouve qu'il fait très chaud à l'intérieur, je me demande combien d'individus dissolus sont déjà à l'intérieur pour autant faire monter la température de la pièce. Je continue d'avancer dans le couloir et au bout j'arrive dans la pièce maitresse. Tout est comme je l'ai "imaginé" : chaud, moite, pesant, lourd, de mauvais goût. Un "danseuse", si on peut appeler ça comme ça, se produit devant de magnifiques spécimens de dépravation. Je ne comprends pas ce genre de passe-temps ! Mais je ne suis pas venu pour eux aujourd'hui. Je m'assois à une table le plus loin possible de la scène et je fais signe à une serveuse de venir.

-Dites à votre patronne que le maire est là s'il vous plaît. Et je prendrais un verre de votre meilleur whisky.

acidbrain

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Regina s’était mariée, j’avais été son témoin et ensuite je l’avais laissé derrière moi. Visiblement elle avait eu cet « happy ending » qu’elle souhaitait tant avoir. J’étais heureuse pour elle tout comme pour sa grossesse réussie. Pour une reine stérile, elle avait tout réussi à avoir, cependant je ne comprenais toujours pas pourquoi elle n’avait pas voulu accoucher dans sa ville. Même si désormais elle était détenue par Frollo accoucher avec la technologie actuelle semblait être le plus opportun. Elle avait pris une autre décision et je sais qu’elle aurait aimé que je décide de rester avec elle. Malheureusement, cette vie qu’elle désirait n’était pas pour moi. Notre monde ne m’avait rien apporté. A Storybrooke j’avais un but, un but autre que de survivre. J’avais le Libertease et avec Frollo pour maire, je savais que mon établissement ne tarderait pas à devenir une cible de choix pour lui. De plus, j’embauchais sa fille comme danseuse étoile et également son ancienne ennemie qui m’avait demandé l’asile : Esmeralda. Je lui devais un service et j’avais payé ma dette. Si le maire l’apprenait il ne faisait aucun doute qu’il mettrait mon établissement à feu et à sang. J’étais la seule assez forte pour le défendre.

Comme tous les soirs, je veillais au bon déroulement de la soirée. Vêtue d’une robe noire parsemé d’argent, je surveillais les lieux du haut de mon bureau de verre aidée par mes caméras de surveillances. Tout se passait relativement bien jusqu’à ce que je voie le nouveau marie à l’entrée. Devançant un refus de passage de mes videurs, je prenais mon talkiewalkie et donnais mes ordres :

« Laissez-le entrer sans faire d’histoire »

Je n’eus pas besoin de rester davantage pour vérifier que mon ordre était suivi. Je savais que c’était le cas. Descendant dans la loge des danseuses je retrouvais Esméralda et Arsène et ordonnait d’une voix sans appel :

« Vous ne danserez pas ce soir. Rentrez chez vous par la porte de derrière. Melinda tu prends la place d’Esmeralda et toi Julia celle d’Arsène. Le maire est ici et je ne souhaite pas voir mon établissement mis à feu et à sang donc la première qui se montre je la détruis c’est compris ? »

Une fois de plus je n’attendais pas qu’elles répondent et deux de mes gardes du corps entrèrent :

« Raccompagnez les chez elles et veillez à ce qu’elles ne reviennent pas. »

Une fois le premier problème réglé, je sortais pour me mêler à la foule et suivais le regard de mes employés pour m’indiquer l’endroit où se trouvait Frollo. J’arrivais au moment où il demandait à une de mes serveuses de venir me quérir. Laissant échapper un léger rire moqueur je me manifestais :

« Vous n’avez pas à donner des ordres à mes employés, vous voulez qu’on aille s’entretenir dans un endroit plus privé et moins mouvementé ? »

Le conduisant jusqu’à l’intérieur de mon bureau en verre, décorée dans le tons blanc et noir. Me sevrant mon verre de martini, je l’invitais à s’asseoir et lui donnais un dessous de verre pour son verre de whisky.

« Que me vaut cet honneur ? »

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Je suis dans cette boîte depuis à peine 5 minutes et le dégoût m'envahit déjà. Je déteste cette ambiance moite et humide c'est vraiment repeignant. Cela me rappelle certaines tavernes que j'ai fréquentées à Camelot et Nottingham lorsque j'étais obligé de faire une halte. A chaque fois je devais me faire violence pour entrer dans ces taudis pour ne pas dormir dans mon carrosse. Je ne dois pas non plus calomnier, cet endroit est un peu moins … sale … Enfin tout dépend ce qu'on veut dire par là. Je trouve que rassembler les rebus de l'humanité ce n'est pas une activité convenable. Cependant il faut bien du travail pour tout le monde et même les plus ingrats. Et je me dois de rendre visite à tout le monde, sans exception. Alors me voilà ici.

Une fois assied, j'interpelle une serveuse pour lui demander de faire venir la propriétaire et j'en profite pour lui demander un verre de Whisky. Je vais en avoir besoin pour tenir et quitte à être ici autant s'adapter au lieu. De ce que je vois l'ambiance n'est pas encore à son maximum, en tout cas c'est ce que je suppose. A part moi, il n'y a pas beaucoup de client. Ironiquement j'espère ne pas avoir fait fuir de clients potentiels, qui m'auraient peut-être vu entrer. Si c'est le cas ça leur permettra de réfléchir à 2 fois avant de venir. Adosser contre le dossier de la banquette, je jette un rapide coup d'œil dans toute la seule et je vois plusieurs caméras. Ça semble logique, des débordements doivent arriver souvent, ça ne m'étonne pas. Le commissariat doit regorger d'affaires venant de cette boîte. Demain j'irai fouiller pour voir si je ne vois pas certains profits qui reviennent plus que d'autres. Ça me donnera une idée des fréquentations. Je suis sûre que je peux être surpris!

En tout cas ma première surprise se produit quand Mlle Kramers fait son entrée au côté de son employer pour venir me faire la leçon sur mes manières. Et ba voyons, je vois que vraiment tout le monde se permet n'importe quoi dans cette ville mais je reste calme.

-Veuillez excuser mes manières, je pensais qu'en disant "s'il vous plaît" je n'exigeais rien. Voila que je m'excuse pour avoir dit s'il vous plaît, en plus. Cette ville me fait faire n'importe quoi … -Je ne savais pas si vous saviez que j'étais là et je ne voulais qu'on se rate ce soir. Je vous suis volontiersDis-je me levant de ma banquette pour suivre l'hôtesse des lieux sans oublier mon verre. Elle m'emmène dans ce que je pense être son bureau. C'est une pièce blanche et noir mais au mur vitré, autant dire qu'on ne peut pas rater ce qu'il se passe sur scène. J'attrape le dessous de verre qu'elle me tend pour y déposer mon verre et m'assoie sur le fauteuil que Mlle Kramers m'indique. Quant à ce que je fais ici, je me le demande moi aussi, enfin …

Et bien en tant que nouveau maire de la ville, je me suis donné pour tâche de rendre visite à tous les habitants ainsi qu'à tous les commerçants Est ce qu'on peut vraiment appeler ça un commerce, soupirais-je en pensée ?! -Mon but est comment nous pouvons améliorer la situation de chacun désormais. Des changements peuvent être envisagés ici. Qu'en dites-vous ? Dis-je en portant mon verre à mes lèvres.

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« Oh bien joué Anne, le juge s’excuse qui l’aurait cri ! » me félicita Médusa. De mon côté je m’appliquais à garder un masque impénétrable en hochant la tête pour signifier à l’homme que j’acceptais ses excuses.

« Je contrôle chaque entrée dans mon établissement, et si j’avais été absente je serais revenue pour vous honorer de ma présence. »

Déclarais-je tout en le menant jusqu’à mon bureau. Dans mon esprit la Gorgone chantonnait la mélodie qu’un violon produisait. Misère, elle allait finir par me rendre folle cette femme, songeais-je avant d’ouvrir la porte de mon bureau. La luminosité de mon bureau, m’arracha un sourire comme à chaque fois, elle contrastait en merveille avec les lumières du club. Malgré les vitres qui composaient la quasi-totalité de mes murs, aucun son ne parvenait de l’extérieur et dans la grande salle on ne pouvait me voir grâce aux verres teintées. Une fois tous deux assis je donnais un dessous de verre au nouveau maire de la ville. Que me voulait-il ? Cette question me torturait l’esprit aussi je ne manquais pas d’aller droit au but. A quoi bon tourner autour du pot ? Son temps comme le mien était précieux alors le gaspiller était impensable. Une attitude qui ne semblait pas déplaire à Frollo qui se soumettait à ma demande sans sourciller.

« Des changements au sein du Libertease ? »

Demandais-je en me retenant pour ne pas succomber à mon désir de le mettre dehors. Conservant un sourire de façade je buvais une gorgée de ma boisson en poursuivant :

« En mon sens mon établissement, n’a pas à subir le moindre changement dans le sens où il n’a jamais porté atteinte à la sécurité et au calme de la ville. Cependant, je ne suis pas fermée à la discussion, je suis prête à vous écouter. »

Une fois de plus je buvais une gorgée avant de poser mon verre sur son socle avant de croiser mes mains sur le bureau en adoptant une position d’écoute tandis que la Méduse raillait : « Mais bien sûr tu es prête à l’écouter … C’est une blague, ça m’étonnerait qu’il te croie sur ce coups-là. ». Elle avait raison. Jamais je ne laisserais cet homme bouger un iota dans mon activité si je n’en voyais pas le bénéfice. Malgré tout je savais qu’un homme qui avait été capable de prendre une ville en une soirée avec seulement cinq alliés en tout et pour tout était un homme que l’on devait respecter, mais aussi dont on devait se méfier.

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Se montrer poli et aimable est la première règle pour se faire bien voir des autres. Et ça fonctionne pour tout le monde, il faut avoir une certaine maîtrise de son image et de ses relations pour arriver à ses fins et ce moment je dois me montrer très gentil avec les autres. Pour ceux qui ont eu la chance ou le malheur de me connaitre par le passé ça va leur sembler étrange mais je suis un homme qui sait s'adapter à la situation et c'est ce que je fais aujourd'hui je m'adapte.


-Je suis honoré par tant de prévenance de votre part, je n'en mérite pas tant. si vous aviez été absente je serai revenu à un autre moment en vous ayant prévenu à l'avance. ou pas… le meilleur moyen de toucher sa cible de l'atteindre quand il s'y attend le moins. Je reconnais qu'avec ma réputation il est de plus en plus difficile de passer inaperçu. Je dois jouer dans la discrétion et la ruse désormais.

Sans attendre d'autres versets de politesse qui commence moi aussi à peser, la propriétaire de ce lieu de débauche nous entraine dans son bureau d'où elle peut surveiller tout son établissement. Il est bien loin le temps des maisons closes à l'écart de tous les regards les plus indiscrets comme celui de la mère maquerelle. Je ne saurai dire si les nouvelles technologies apportent plus de sécurité ou si cela développe un aspect voyeuriste de la chose. Tant de question simplement en entrant dans cette pièce. Les grandes vitres qui font offices de murs permettent de voir ce qu'il se passe en bas et c'est affligeant pour les deux sexes. Les femmes jouent de leurs corps pour gagne de la reconnaissance et de l'argent devant des hommes lubriques qui sont en manque d'attention et stimulation sexuelle chez eux. L'humanité est toujours aussi basse à ce que je vois. Les différences de cultures et d'époques n'y changeront rien.
Je finis par m'assoir et dépose mon verre sur le dessous que Mme Kramers me donne. Je pense que cette femme va me donner du fils à retordre, tous les autres étaient plutôt coopératifs, je pense que pour elle se serait différente mais j'adore les défis. Je lui explique la raison de ma venu ici, le changement. Dans son établissement dans la rue, dans la ville entière. Si je veux que je le règne de Régina se termine je dois mettre fin à ce qu'elle a fait ou remédié à ce qu'elle n'a pas fait. La bonne nouvelle c'est que ça ne devrait pas prendre trop de temps. J'informe donc mon interlocutrice qu'il sera bon de penser à des changements mais cette idée ne semble pas lui convenir même si elle me demande ce que j'envisage comme changement. Il fallait s'en douter, si mes informations sont bonnes Mme Kramers et Régina Mills sont des amies de longue date, Régina a fui et étrangement son amie ne l'a pas suivi, la question vaut d'être pensée je pense.

-Je suis heureux de l'entendre, l'immobilisme ne peut rien de donner de bon. Parfois il est salvateur de se remettre en question et de changer. Je n'ai rien contre vous personnellement madame croyez le bien, seulement je ne suis pas d'accord quand vous dites que votre établissement ne dérange pas le calme, la pérennité de la ville. Dois-je rappeler que vous vendez des services, des prestations de femmes qui vendent leurs corps, des numéros de danses qui sont à la limite de l'indécence pour rester polie. Vous aller me dire que je ne suis jamais venue avant aujourd'hui, et vous avez raison. Cependant laissez-moi vous dire que Storybrooke est une ville convenable et calme comme vous l'avez si bien remarqué. Je voudrais qu'il en soit de même pour toutes les prestations de services, pour tous les commerces. Vous n'êtes pas obligés de faire ça et limiter vos activités à un bar, serait préférable je pense. Rendez service à vos clients et à vos employés, ils peuvent eux aussi employer leurs vies à faire des meilleurs choses.

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Les flots de politesse prirent enfin fin, et ce fut autant une libération pour le juge que pour moi. Je savais qu’il mentait. Si j’avais été absente il serait revenu oui. Cependant, il ne m’aurait pas prévenu en amont, car s’il m’avait prévenu il perdait l’avantage qu’offrait l’effet de surprise. Un avantage que personne ne voulait abandonner, ou du moins personne pourvue de mauvaises intentions. Malgré tout, je ne cherchais pas à répliquer. Il pouvait me prendre pour une niaise, je savais ce que j’étais. San a compté que le laisser dans l’ignorance me donnait un autre avantage.

Je le menais donc dans mon bureau. Je ne décrochais pas le moindre mot sur le passage, du coin de l’œil j’apercevais mes gardes du corps me regarder avec méfiance. Je savais qu’ils avaient peur qu’un malheur ne m’arrive. Pour l’heure je préférais penser que je contrôlais tout. Une fois deux verres servis et assis, je lui demandais de se mettre à table. Je voulais savoir pourquoi est-ce qu’il avait trainé sa vieille carcasse jusqu’ici. Sa présence n’annonçait rien de bon, aussi je m’appliquais à me montrer cordiale.

« Oh mais bien sûr et tant qu’on y est-on se convertie tous à la religion chrétienne ? »

Lâchais-je avec sarcasme avant de croiser les bras sur ma poitrine avant de finir mon verre pour ajouter :

« Depuis sa création il n’y a jamais eu la moindre agression, ou transgression des règles civique dans mon établissement. L’unique problème qu’il possède à vos yeux sont les dance de mes danseuses ? Mais qu’allait donc vous faire des bars situés sur le port de la ville ? Ses bars remplis de pirates malfamés où le nombre d’agressions se compte par centaine ? »

Je ne disais que de pure vérité. Plus d’une fois j’avais déjoué une agression ou deux sur ma personne. La reine blanche elle-même s’était fait agresser et de nombreuses autres femmes étaient dans cette situation.

« Arrêtez-moi si je me trompe mais vous prenez mon établissement pour une maison de passe ? En tout cas à vous entendre c’est l’impression qui en découle »

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Je veux passer à la vitesse supérieure sans toutefois brusquer les choses, sinon tout va se compliquer. Je dois faire preuve de tact, Mlle Kramers n'est pas quelqu'un de facile et il serait très facile de changer la tendance. Je sais qu'elle est de mèche avec Régina. Même si elle ne l'a pas suivi, elle reste pour elle une fidèle amie et donc l'une de mes plus ferventes opposantes. Je dois faire attention à tout ce que je peux dire ou faire. Je sais que dans cette ville certains habitants n'ont pas suivi la reine mais ils lui restent fidèles, pour une raison qui m'échappe. Je dois faire avec.

Je suis la gérante dans son bureau, en hauteur, comme ça elle peut avoir une vision d'ensemble de tout ce qu'il se passe. Ça veut dire qu'elle est surement au courant de tout ce qu'il se passe dans son établissement. Je vais devoir la jouer plus fine encore dans ce cas. Je regarde bien tout autour de moi, je ne pense pas trouver quelque chose de compromettant. Même si elle ne s'attendait pas à ma visite je ne pense pas qu'elle laisserait trainer des choses suspectes.

Je m'assois sur la chaise qu'elle m'indique et me rend mon verre de Whisky, j'en bois une petite gorgée ce n'est pas le meilleur que j'ai bu mais bon on ne peut pas trop en demander à ce genre d'établissements.

Même si je suis la maire, je ne suis pas en position de force. Pour commencer devenir maire après un putsch ce n'est pas le meilleur moyen de gagner sa légitimité, mais j'y travaille de plus je suis en terrain ennemi et seul. Cependant j'ai une autre arme en ma possession : la bien-pensance de cette ville et leur pseudo vite parfaite sans accros, je vais jouer là dessus.

C'est d'ailleurs comme ça que je commence mon discours et comme prévu ça ne lui plait pas du tout.

-Vous avez une image assez sombre de la religion dites-moi. J'espère que vous n'avez pas eu de problème par le passé.dis-je calmement faussement touché.

Mlle Kramers continue en me parlant des bars sur le port qui sont des nids à débauchés.

-Je l'espère bien, je sais que ça fait peu de temps que je suis à la tête de cette ville mais je vois déjà tout son potentiel. Camelot n'était qu'un lieu de perversion et de luxure. Malgré tous les efforts je n'ai jamais réussi à améliorer les conditions de vie des habitants. Je ne veux pas échouer ici alors j'attaque la source des problèmes et j'attaque vite. Pourquoi avoir choisi d'ouvrir ce genre d'établissement dans cette ville ? D'après ce que j'en sais la plupart des gens ici vienne ce qu'on appelle des contes et la plus part fond partie des "gentils". Je jette un coup d'œil derrière moi et vois la salle principale se remplir de plus en plus. -Mais ce serait mentir que de dire que personne n'est intéressé par ce que vous proposez, je dois l'admettre. C'est quelque chose qui m'échappe mais sur ce point je m'incline. Concernant les bars sur le port, je suis tout à fait d'accord avec vous et ne vous inquiétez pas pour ça, j'applique les mêmes règles à tout le monde. Ils ne pourront plus agir impunément comme avant. Je veux que la ville soit calme et en paix.

Enfin Mlle Kramers touche le sujet de ma visite. Je vais tout faire pour faire fermer son établissement mais j'aimerai le faire de manière à ce que ce soi une évidence pour tout le monde. Je veux la mettre au pied du mur.

-Je l'espère Mlle Kramers, je l'espère. Vous connaissez la loi au sujet de la prostitution. Non seulement c'est interdit et punit, mais d'autant plus lorsque c'est organisé dans un établissement, autrement dit vendu comme un service. J'espère que vos serveuses le savent aussi, sinon ce sera la fin pour elles comme pour vous. Je suis simplement venue vous mettre en garde. Rien ne m'y oblige mais je me suis dit qu'il était bon de remettre tout en ordre vu que l'ancienne maire a subitement quitté ses fonctions.

 

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