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Nouvelles têtes
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Le calendrier de l'avent
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J’avais perdu la trace d’Aurore. Une perte qui m’agaçait au plus haut point parce que je savais qu’elle était encore en vie. Elle ne pouvait pas être morte. Il était vrai qu’avec le coup d’état mené avec Frollo et les autres « méchants » de la ville, maltraiter l’esprit de la douce Aurore était passé à un second plan. Exceptée moi, elle n’avait pas d’autres ennemi et je m’en étais assuré tout au long de sa vie. Paradoxalement, j’avais toujours tout fait pour la préserver de tous les dangers. L’avoir perdu me mettait donc dans une colère noire. Je voulais comprendre comment son esprit avait pu disparaitre de mon royaume et j’allais comprendre. J’avais passé la journée dans le monde de rêves que j’avais créé pour toutes les personnes touchées par ma malédiction du sommeil et rien. Soit elle se privait de sommeil soit elle avait trouvé un moyen de m’échapper, sauf que personne ne pouvait contrer la magie de la grande Nyx. Ma mère m’avait assuré que rien ne pourrait la contrer. C’était la seule chose que j’avais demandé à ma mère et elle m’avait trahi ? Je ne pouvais pas y croire, il devait y avoir une autre explication. Cependant, je gardais toujours un avatage sur Aurore. Son prince était dans cette ville. Lorsque j’abordais le visage d’Adonis, je l’avais retrouvé et je m’étais liée d’amitié avec lui afin de le garder à l’œil. Naturellement depuis le coup d’état Adonis avait disparu de la circulation et désormais je vivais à visage découvert.
A défaut de jouer avec la douce Aurore, j’allais m’occuper de son prince. Toute la matinée durant j’avais hésité à reprendre l’apparence d’Adonis, mais après de longues heures d’hésitation, j’avais décidé de me présenter à lui sous ma forme originelle. Après un bref sortilège, je le retrouvais. Comme souvent il était à la caserne des pompiers.
C’est donc en début d’après-midi que je partais de mon bureau à l’hôpital pour partir en direction de la caserne. Une fois arrivée à destination, j’armais mon visage de mon plus beau sourire et j’usais d’un nouvel enchantement pour le trouver. C’est donc d’un pas assurée que je me rendais vers lui, alors qu’il était en train de ranger un camion de pompier, je me mettais dans l’embrasure de la porte en gardant mon sourire :
« Et bien, et bien, vois comment nos chemins se croisent Phillip. Je t’ai manqué ? »
Depuis la levée de la malédiction, la vie est dure ici à Storybrooke. Nous avons tous passé 28 ans dans l'ignorance, nous en avions même oublié qui nous étions vraiment. Cela fait 28 ans que je suis séparé de ma belle fiancée, 28 ans où je ne l'ai pas serré contre moi, la ressentir près de moi. J'ai l'impression que le destin ne veut pas que nous nous retrouvions. A chaque retrouvaille, nous sommes violemment séparés. C'est le fait de ces maudites sorcières. Elles n'ont jamais aussi bien porté leur nom que ce soit Maléfique ou Régina. Tout ce que j'espère c'est qu'Aurore est saine et sauve. Je sais que malheureusement elle n'est pas dans cette ville. Dès que nous avions tous retrouvé nos souvenirs, je me suis empressé de faire le tour de la municipalité pour trouver une trace de ma bien-aimée. Je me suis résolu en ne trouvant rien. Je ne saurai dire si cela me rassurait ou m'attristai le plus. J'aurai souffert de savoir qu'elle était si proche de moi sans que je sache qui elle était, mais aujourd'hui je me sens plus seul que jamais.
Je tente de combler la solitude de mes journées avec des sorties entre amis mais aussi avec des femmes que j'invite à boire un verre ou à dîner mais ça ne va jamais plus loin. En tout cas, c'est ce qu'il s'est passé avant la malédiction. J'ai toujours su que quelqu'un me manquait mais jusqu'à ce jour je ne savais pas qui. Ce ne sont pas ces femmes que j'attends mais Aurore, la seule que j'aime. Je suis soulagée d'avoir retrouvé la mémoire et de me souvenir de ma princesse. Elle habite mes nuits et mes rêves les plus doux. Je rêve de tout ce qu'on fera lorsque nous serons de nouveau réunis. Nous nous marierons et vivrons ensemble à jamais pour profiter de notre amour. Ce que j'espère le plus c'est que nous ne soyons plus séparés, mais nous nous sommes promis de toujours nous retrouver. Toutefois si elle est partie à ma recherche il vaut mieux que je reste ici, nous risquons de nous rater. Je lui fais confiance. Cependant ça ne m'empêche pas de chercher de mon côté un moyen de retourner dans la forêt enchantée ou au moins de pouvoir communiquer avec elle.
Ces derniers temps ont été riches en émotions, beaucoup de choses se sont passé. Le juge Frollo a fait un coup d'Etat contre la reine Régina pour lui prendre le pouvoir et il a réussi. Je n'arrive pas à le blâmer, il s'est opposé à Régina, elle qui nous à tous envoyés ici loin des nôtres, loin de ma femme! Ce qui me trouble ce sont les alliés de cet homme, il semblerait que Maléfique en fasse partie alors que je pensais qu'elle était hors d'état de nuire. Ce ne sont que des rumeurs que j'ai entendues, je n'étais pas sur place ce jour-là, nous étions occupés sur les différents terrains d'opérations et je me suis plus intéressé aux blessés. Depuis je ne les pas croisé ou même vu. J'ai préféré croire que ce n'était qu'une rumeur. Comment pourrait-elle être dans cette ville sans que je ne le sache ?
J'ai quand même réussi à tisser quelques amitiés, déjà avec les autres pompiers de la caserne mais aussi avec Madame Adonis. C'est une femme très aimable qui vient s'enquérir de notre travail et notre santé. Cependant depuis la révolte du juge Frollo je ne l'ai pas revu, mais je n'ai pas la tête à faire une petite enquête, je sais que je le devrais.
Tout ce qui m'importe c'est mon travail, aider les gens du mieux que je peux, faire tout mon possible pour soutenir mon prochain. Je n'ai pas choisi mon métier par hasard. A défaut de pouvoir retrouver ma princesse pour le moment. Après la destruction d'une partie de la ville, certains bâtiments sont fragiles et il y a encore quelques accidents et on appelle les pompiers. Cette fois-ci ce n'était pas très grave, nous sommes intervenus rapidement et nous sommes rentrés. Je rentre dans la caserne avec le camion que je garde tout de suite à son emplacement. A peine suis-je descendu que j'entends quelqu'un m'interpeler dans mon dos. Cette voix ! Je me retourne d'un coup et me retrouve nez à nez avec Maléfique!
-Vous !? je fulmine de rage rien que de la voir. Je pensais en être débarrassé mais il semble que le destin ne veut pas jouer qu'avec la distance entre Aurore et moi, mais il veut aussi toujours remettre cette sorcière sur notre chemin. - Aurore n'est pas ici vous ne pourrez rien contre elle !!
Dernière édition par Jake A. Ridder le Dim 23 Déc - 18:40, édité 1 fois
La réaction du fiancé de ma petite Aurore, me fit rire. Applaudissant je lui offrais mon plus beau sourire. Il était tellement sûr de lui que ça en était hilarant. Ses princes et ses rois étaient tellement sûrs d’être les plus intelligents qu’ils pensaient avoir la bonne science en toute circonstance. Malheureusement, ils se trompés la plupart du temps et leur arrogance les trahissait toujours.
« Philip, Phillip, je m’attendais à un accueil plus chaleureux, je suis déçue »
Mimant une moue triste, sur mon visage, je sentais mes yeux se mouiller de larmes je laissais la fausse larme rouler sur mes joues avant de sourire une fois de plus :
« Jamais tu ne comprendras la leçon mon mignon. C’est déprimant. »
Notais-je avant de m’amuser à marcher autour du camion, pour regarder l’univers qui composait son quotidien avant de demander :
« Es-tu sûre de toi ? Es-tu sûre que j’ai besoin d’être dans le même lieu qu’Aurore pour lui faire du tords ? Tu crois réellement que j’étais assez stupide pour créer une malédiction qu’un simple baiser d’amour aller libérer entièrement ? »
Marquant une pause, je revenais vers lui et faisais glisser mon doigt sur sa joue :
« Philip s’il te plait soit raisonnable, fait preuve d’un brin d’intelligence pour une fois »
M’humectant les lèvres, j’entendais des bruits de pas, et je faisais disparaitre mes cornes pour avoir l’air d’une femme comme tant d’autres. Me mettant derrière Philip je murmurais à son oreille :
Dis-moi, combien de tes amis sont ici ? Tu crois qu’il y a moyen que je m’amuse ici ? Vous êtes bien entrainé ? »
Repassant devant lui j’applaudissais et m’asseyais sur le sol du camion dont les portes étaient ouvertes et croisais les jambes avant de demander :
« Je viens d’avoir une idée brillante : et si je prenais le contrôle de la caserne ? Je pourrais vous entrainer ? »
Cette idée me plaisait énormément, ainsi je pourrais avoir Philip à l’œil et j’aurais une tonne de pantin avec lesquels jouer. Qui plus est, je pourrais même faire en sorte que ses soldats du feu soient mes petites mains armées, après tout ne dit-on pas que les pires pyromanes sont des pompiers ? Oh qu’elle était bien mon idée, Perceval allait adorer enfin surtout le Arès en lui.
« Laisse-moi deviner, tu ne m’en crois pas capable ? »
Je ne pensais jamais revoir cette femme. Elle ne vit que pour ruiner la vie d'Aurore et la mienne. Par jalousie, elle a lancé une malédiction sur un bébé dans le but de nuire à son père le roi Stéphane. Depuis elle ne vit que pour assouvir sa vengeance mais je serai toujours là pour protéger ma princesse. Heureusement qu'elle n'est pas ici aujourd'hui. Je n'ose imaginer ce qu'elle aurait pu faire à Aurore. Je sais que ces deux défaites consécutives l'ont mise dans une rage folle. Sa vengeance peut-être terrible. Maléfique se moque ouvertement de moi, toujours avec son sourire hypocrite, elle m'applaudit tel un enfant qu'on félicite.
-Vous n'avez que ce que vous méritez, et certainement pas un bon accueil de ma part! Votre petit numéro ne trompé personne, je sais pertinemment qui vous êtes et ce que ce vous avez fait! Je n'ai pas de leçon à recevoir de vous ... Malgré toute la haine que je lui porte je sais que c'est une femme très puissante, elle pourrait me tuer sur le champs si elle le voulait. Je n'ai pas beaucoup de pouvoir face à elle.
Je l'a voit s'approcher des véhicules, elle regarde autour d'elle. J'essaie de comprendre ce qu'elle cherche ici. Selon elle, sa présence et tout à fait justifier et je crois comprendre pourquoi. Quand Aurore a été touché par la malédiction elle a toujours gardé un lien avec cette sorcière et ça nous n'avons pas réussi à le couper. Si c'est cela je suis impuissant, sauf si j'arrive à l'empêcher d'agir. Peut-être qu'elle peut atteindre Aurore en m'utilisant et cette pensée m'effraie. Je priais intérieurement pour que ma fiancée soit bien cachée.
-Aurore est plus forte que vous ne le pensez. Tout ce qui nous est arrivé nous a rendu plus solide dans nos convictions et notre amour. Vous êtes la mieux placée pour le savoir, par deux fois vous avez échoué. Elle s'approche de moi et tend sa main pour toucher ma jouer, je détourne le visage pour que ça s'arrête au plus vite. Je ne veux pas qu'elle s'approche de moi mais je ne peux pas faire grand chose non plus, je serre les poings pour me contenir.
Je la sens passer derrière moi et au même moment j'entends des bruits dans les vestiaires la prochaine équipe est en train de se préparer, ils peuvent arriver à tout moment. D'ailleurs Maléfique l'a compris aussi puisqu'elle fait disparaitre ses cornes.
-Il vous en faut toujours plus, n'est ce pas. Ça ne vous suffit pas de torturer une innocente. Je tente de garder un ton calme pour ne pas montrer lui montrer mes craintes. Nous sommes une quinzaine de pompiers mais ils n'ont rien à voir dans toute cette histoire. Je ne veux pas qu'ils leur arrivent du mal. -Il semblerait que ni moi, ni Aurore ne vous suffisons ... Elle tourne autour de moi tel un prédateur attendant le bon moment pour sauter sur sa proie. Elle va finalement s'assoir sur les marches du camion. Tout son être respire la provocation et ça m'insupporte.
Qu'elle prenne possession de la caserne mais comment ? En y réfléchissant, si elle est bien vivante c'est qu'elle est bien du côté de Frollo, qui n'est autre que le maire de la ville. Il lui serait très facile de récupérer la direction de la brigade et encore ce cas serait l'option légale et sans violence. Ce qui n'est pas le fort de Maléfique, je la voit mal demander gentiment une faveur. J'ai peur que cela se fasse dans la violence avec l'usage de la magie. Mes angoisses concernent aussi tous les débordements qu'il y aura. Maléfique est une adepte de la pyromanie, prendre possession du service des pompiers serait terrible pour la ville.
Très nerveux, je ne peux m'empêcher de laisser échapper un petit rire lorsque j'entends sa dernière phrase. -Malheureusement ce n'est pas ça qui m'effraie, mais d'avantages les dégâts que vous serez capable de commettre simplement pour montrer que vous avez des pouvoirs. Et je trouve ça lâche ...
Spoiler:
Je vais mourir pour cette dernière phrase, oui j'aime vivre dangereusement !! x)!!
« Tant de haine, fait attention mon joli tu pourrais prendre des rides à force de froncer les sourcils. Détends-toi un peu tu veux ? »
Répondais-je avec un sourire angélique. Il pensait qu’il n’avait rien à apprendre de moi. Il se trompait. Il se trompait tellement. J’avais tout à leur apprendre et ses ignares ne comprenaient pas le moindre mot que je prononçais. Aurore pensait encore que son papa chéri d’amour était un ange tombé des cieux alors que c’était la pire ordure sur terre. Phillip lui, comment dire c’était Phillip, aucun mot ne peux définir un homme qui tombe amoureux d’une fille dans un rêve
« Oh si mon mignon vous avez encore beaucoup de chose à apprendre, un jour vous comprendrez »
Murmurais-je tout en écoutant le prince loué les louanges de sa princesse. Aurore forte ? La question pouvait se poser étant donné qu’elle passait le plus clair de son temps à se plaindre, pleurer ou encore m’hurler dessus quand on se croisait. Cependant, la dernière fois elle avait fait preuve d’un brin de bravoure. Et faut avouer que jusqu’ici elle gérait assez bien mes intrusions dans ses rêves. Aussi quand il eut fini je lui apprenais une chose qu’il ne savait sans doute pas :
« Phillip, t’ai-je déjà dit que je te trouvais désespérant ? »
Commençais-je tout en faisant tapoter mes doigts sur la boule en verre de la baguette de bois qui m’avait servi à réapprendre à marcher le jour où on m’avait retiré mes ailes. Un cadeau de ma mère, le seul qu’elle m’avait fait :
« Alors pour commencer, elle s’est réveillée grâce aux baisers d’amour sincère que tu lui as donné, je sais, pas la peine de la ramener la dessus gueule d’ange. Seulement, penses-tu réellement que je sois assez stupide pour laisser ce détail corrompre mon emprise sur elle ? »
Une fois de plus je m’arrêtais un court instant tout en souriant avant de poursuivre en donnant la réponse à ma question :
« Dès que ta belle s’endors, elle retrouve l’endroit dans lequel je l’ai emprisonné avant que tu la libère et parfois je lui rends visite. Généralement, c’est lorsque je veux lui donner une légère leçon. Veux-tu voir ce que ça donne ? »
Proposais-je d’un ton légèrement sadique avec un sourire de plus en plus mesquin. J’étais de plus en plus proche de lui et pour dore vraie je pouvais comprendre pourquoi Aurore craquait pour lui. J’avais toujours préféré les bruns ténébreux, mais il avait son charme à lui. Au moment où je caressais sa joue il éloigna son visage et je souriais encore plus. J’adorais sa véhémence à mon égard. Du bruit me parvint aussi je faisais disparaitre mes cornes et ma baguette avant de demander à mon vieil acolyte ce qu’il pensait de ma nouvelle idée.
« Aurore est innocente ça c’est vrai, mais son père ne l’est pas et elle est ce que son père aime le plus au monde. Ta fiancée est un dommage collatéral ! Faut t’en remettre elle commence à comprendre elle aussi, mais bon ça met le temps elle ne brille pas par son intelligence ta princesse. Et j’ai une question à te poser pourquoi est-ce que ça serait forcément négatif que je sois la propriétaire de cette caserne ? L’hôpital s’en sort pas mal je trouve, non ? »
Riant à cette question, je m’éloignais de lui et laissais échapper un soupir avant de faire naitre le feu éternel entre mes mains avant de m’arrêter net en entendant le mot « lâche » s’échapper des lèvres charnues de Philip pour me définir.
« Lâche ? »
Répétais-je avant de sentir mes mains s’enflammer ?
« Que sait tu de moi espèce de vermine. Tu ne sais rien de ma vie, mais comme tous ses héros tu penses tout savoir. Ton arrogance est tellement …dégoutante. »
Rendant à mes mains une apparence normal, j’enfonçais ma main dans sa cage thoracique pour en extraire son cœur, aussi rouge et rosé que celui d’un nouveau-né. Le serrant légèrement, pour lui faire ressentir une souffrance similaire à celle d’un arrête cardiaque. Je riais :
« Que vais-je bien pouvoir faire de toi Phillip ? »
Demandais-je avant d’enflammer mes doigts pour bruler les extrémités de son cœur sans pouvoir autant le détruire.
« Tu te prends pour un roi, mais tu n’as pas l’once du moindre courage. Tu crois qu’un jour Stéphane te nommera héritier de son royaume ? Ça n’arrivera jamais il sait que tu n’as pas ce qu’il faut pour lui succéder, tu es bien trop pur. Et si je gardais ce cœur ? Je suis sûr qu’Aurore aurait des milliards de choses à me dire à ce sujet pas toi ? »
Riant je me rapprochais de lui en continuant ma douce torture avant de lui demander :
« Et si je lui demandais de tuer un innocent en échange de ta vie penses-tu qu’elle le ferait ? Ternirait-elle son cœur pour te sauver ou verrait-elle enfin quelle vermine est-ce que tu es ? »
Elle me parle comme si j'étais un enfant ! Cette condescendance dans sa voix m'exaspère, m'horripile mais je ne peux pas faire grand-chose, je sais que ses pouvoirs son immense. Cependant il est hors de question que je m'abaisse devant elle. Je dois reconnaitre qu'elle est impressionnante. Je mets au défi n'importe de ne pas avoir des frissons en la voyant apparaitre. Ses cornes qui s'élèvent au-dessus de son crâne comme pour aller toucher la beauté du ciel et y faire disparaitre tout ce qui y existe. Son regard perçant pourrait pétrifier les moins courageux d'entre nous, ce que je n'espère à personne. Je prends une grande inspiration, pour rester le plus calme possible. Je ne dois rien faire de stupide, pour moi, pour mes collègues mais aussi pour Aurore.
-Je ne vois pas ce qu'un être comme vous pouvez nous apprendre. Vous être le mal incarné et ça, mon beau-père l'a très bien compris.
Je la vois m'écouter et grâce à ses réactions je comprends plus ou moins ce qu'elle pense. Et il n'y a rien de très positif. Je ne supporte pas la voir s'imaginant tout connaitre d'Aurore. Elle ne sait rien d'elle et ce n'est pas ses immiscions dans sa vie qui vont lui permettre de tout savoir sur ma princesse.
-C'est vous qui ne savez rien, vous ne la voyez pas comme je la vois. Aurore est une jeune femme plein de ressources! Et qu'est-ce que vous voulez que ça me fasse. Vous pouvez penser ce que vous voulez de moi, mon avis à votre sujet n'est pas plus élogieux.
Maléfique commence à tapoter sur la boule en verre qui domine son bateau, ou peut-être une canne. Si c'est le cas c'est un objet qui lui tient encore beaucoup à cœur pour l'avoir gardé avec elle. Elle a beaucoup par le passé et elle n'a aucune intention d'oublier tout cela. Tout en faisant cliqueter ses ongles contre la petite paroi de verre elle fait référence à la malédiction qu'elle lancé sur Aurore et elle me confirme qu'elle a marqué ma bien-aimée par un lien psychique. J'enrage intérieur de savoir ma fiancée liée à cette sorcière, je pensais qu'elle était enfin libre de sa vie mais non…
-Vous avez toujours un lien avec Aurore ?! Mais pourquoi ? Vous ne pensez pas l'avoir fait assez souffrir ?!
Et c'est avec son petit sourire sadique qu'elle me dit qu'elle enferme Aurore dans cette prison onirique, pour lui donner de "légère leçon". Qu'est-ce que je dois comprendre ?! Je sers le poing choqué par ce que j'apprends. Aurore est toujours prisonnière et je ne peux rien faire ! Cette sorcière ose me demander si je veux voir ce qu'elle lui fait. Je ne peux concevoir de voir une pareille chose mais j'aurai l'impression d'abandonner ma belle à son sort. Mais serai-je assez fort pour regarder ce qu'elle lui fait. Ça fait 28 ans que je n'ai pas vu Aurore, vais-je supporter de la voir souffrir ?
-Ça fait 28 ans que je n'ai pas vu Aurore et vous me proposer de la voir souffrir sous mes yeux ? Et pour quoi vous ferai-je confiance ? Qu'est-ce qui me prouve l'authenticité de vos images ? Rien ! Ma voix est dure, je parle presque entre mes dents.
Tout en parlant, elle s'approche de moi pour venir me toucher la joue ce que je refuse d'un geste de la tête. C'est hors de question je tremble légèrement de fureur. C'est à ce moment que des bruits se font entendre au fond de la caserne. L'autre équipes va bientôt arriver. Je me porte de nouveau mon regard sur Maléfique pour voir quelles sont ses intentions. Elle a fait disparaitre tout ce qui peut faire penser qu'elle soit une terrible sorcière et c'est mieux ainsi, du moins pour l'instant. J'aviserai plus tard de ce que je dois faire si les pompiers arrivent.
-Qu'est-ce que vous dites ? Le roi Stéphane est un homme exemplaire, j'ai beaucoup appris de lui. Et si tout ce que vous dites est vrai prenez-vous en aux bonnes personnes et pas aux innocents, surtout quand il s'agit de ma fiancée. Elle a suffisamment payé pour le simple fait d'être né. J'imagine que vous lui avez raconté tout ça lors de vos "légère leçon" ? Vous l'avez torturé et affaibli, après ça vous auriez pu lui faire croire n'importe quoi. Je n'entrerai pas dans votre jeu, la caserne se porte bien mieux sans vous. Nous savons tous les deux que la ville finirait à feu et à sang sinon. J'ai failli en faire les frais une fois … Et je trouve ça lâche ...
A ce moment Maléfique change du tout au tout. Je crois que mes dernières paroles ne lui ont pas plus mais il n'y a que la vérité qui blesse. Il faut savoir entendre ce qu'on est. Je vois des flammes se former au niveau de ses mains et la seule pensée qui vient c'est qu'il sera plutôt aisé de trouver de l'eau dans une caserne de pompiers selon la suite des événements. Elle se retourne vers moi, j'ai touché un point sensible, je peux sentir des flammes sortir de ses yeux pour tenter de brûler toutes les parties de mon âme mais je reste stoïque.
-C'est tout ce que vous êtes pour vous en êtes pris à un bébé.
J'ai à peine le temps de finir ma phrase que je sens quelque chose travers mon torse et m'attraper le cœur. Je pense que c'est la fin pour moi lorsque je la vois se reculer tenant une petite chose rouge, palpitante que je comprends vite être mon cœur. Par réflexion je prends une grande inspiration. La magie m'effraie toujours autant, malgré que mon cœur ne soit plus à sa place je peux toujours respirer. Du moins jusqu'à ce qu'elle se mette à le serrer dans sa main. Je sens mon souffle se faire de plus en plus rare et de plus en plus difficile. Ma poitrine me fait extrêmement souffrir Je plaque mes mains contre mon thorax pour faire pression dans l'espoir que mon déchirement intérieur s'atténue. Malheureusement mes souffrances ne font que commencer. En plus de cette pression étouffante je sens l'intérieur de mon corps brûler, et cela me fait tousser. Ces tourments me forcent à mettre un genoux au sol comme si j'avais besoin d'être proche du sol pour trouver un peu d'eau ou un peu d'air.
J'entends Maléfique parler mais j'ai l'impression qu'elle est loin. Je crois comprendre qu'elle parle du roi Stéphane, de son trône, de mon cœur et d'Aurore.
-Laissez la … en ...en dehors de tout ...ça …. J'ai le souffle coupé le moindre mot me faire souffrir le martyre mais je ne veux pas qu'elle s'en prenne à ma princesse. "Tuer quelqu'un pour moi ?" non elle ne le ferait pas je refuse cette possibilité. Je me serai tué avant que ça n'arrive! -Vous n'aurez ….pas son âme !
Mes yeux roulèrent dans leur orbite quand Jack louait la noblesse d’âme de Stéphane. Il ne savait rien cet ignare. Entre lui et Aurore il était sans nul doute le moins évolué. Comme tant d’homme avant lui il ne comptait que sur ses muscles et son sourire ravageur ça ne faisait pas l’ombre d’un doute. Comme si cela ne suffisait pas, Phillip dans toute sa splendeur se complaisait dans l’idée que j’étais celle qui était ignorante. A quoi bon parler avec lui, il était plus borné qu’un âne. Et encore j’étais pratiquement sûr qu’il battait l’âne. Sa réaction fut malgré toute assez jouissante lorsqu’il apprit que j’avais toujours une emprise sur sa chère et tendre. Naturellement qu’il n’avait pas pensé à cette éventualité, à quoi pensait-il de toute façon ?
« La magie a un prix, c’est le prix, c’est comme ça. »
Concluais-je en guise de réponse au débat qu’il remettait sur le tapis. Comment pouvait-il comprendre qu’Aurore était mon unique moyen de me venger de Stéphane, ce roi lâche qui avait tenté le suicide et auquel j’y ai refusé la mort. Il m’avait empêché de garder ma fille, notre fille, il m’avait coupé les ailes, il avait détruit ma vie uniquement pour assoir sa place sur le trône. Il ne méritait pas de vivre une vie sereine. Comment cet homme pouvait-il comprendre cela ?
« T’ai-je déjà menti ? Pose-toi cette question et tu auras la réponse »
Décrétais-je en haussant les épaules. J’avais beaucoup de défaut, certainement le triple de défaut vis-à-vis de mes qualités. Malgré tout, je restais honnête. Jamais je n’avais cherché à lui mentir. Mes intentions il les avait toujours connus et lorsqu’il me posait une question j’y répondais sans chercher à me cacher derrière des faux semblants. Je n’étais pas comme Regina. J’assumais d’être une méchante et lui il était borné. A croire qu’il voulait se marier avec son beau-père ! Quand il aborda le sujet des bébés, je sentais mes mains s’enflammer tandis que je grognais sur un ton froid :
« Il ne s’est pas gêné avec le mien de bébé et moi j’ai au moins eu la décence de lui laisser sa fille en vie ! »
Le nôtre d’enfant, mon cœur se serra. A deux reprises on m’avait retiré mon enfant, Modred, Lily, le seul que j’avais réussi à préserver c’était Krokmou, mon fils adoptif, mais pour le sauver je n’avais jamais vécu avec lui. C’était ça son roi si merveilleux ? Un homme capable de tuer son bâtard d’enfant, pour me montrer qu’il était le roi ? Le pire des raisonnements de Jack fut encore lorsqu’il me traita de lâche. Moi au moins je n’avais jamais tenté le suicide contrairement à son beau-père si fort et si courageux. Sans prendre plus de pincette je lui retirais le cœur pour le tenir entre mes doigts.
« Son âme mais qu’est-ce que je m’en fiche de son âme si tu savais ! »
Regardant son organe vital, je le faisais disparaitre pour le ranger dans mon manoir.
« Je verrais quand est-ce que je te le rendrais. Certainement quand le cœur m’en dira. »
Croisant les bras contre ma poitrine, je lui demandais :
« Alors dit moi, qu’attends-tu pour secourir ta belle ? »
Tout cela signifie que pendant tout ce temps Aurore peut-être soumis à cette femme dans ses rêves. Nous en avons déjà parlé une fois mais je pensais pas que c'était à ce point-là. Aurore m'avait dit qu'il lui arrivait de voir Maléfique dans ses rêves et qu'elle avait peur de ce qu'il pouvait se passer. Il est vrai que plusieurs fois elle se réveillait effrayée, ces jours-là j'avais toujours beaucoup de mal à lui redonner le sourire. Elle vivait dans la peur de se recoucher à la nuit tombée. Et je comprends pourquoi maintenant, ce ne sont pas de simples cauchemars qui l'effraient mais c'était cette sorcière en personne qui venait la hanter. J'aurai dû mieux l'écouter et comprendre son mal.
-Et quel prix avez-vous payé pour lancer une telle malédiction sur une innocente ?
En effet j'avais entendu que toute la magie avait un prix et je veux savoir ce qu'elle a dû payer pour en arriver là, combien lui coûte sa vengeance pour le roi Stéphane. Un roi aimé de tous, qui fait le bien dans son royaume, il aime sa femme et sa fille plus que tout de ça j'en suis persuadé. Son attitude ne trompe pas mais alors où veut-elle en venir? Que lui reproche t-elle ? Elle se vante de ne pas me mentir alors c'est le moment de l'interroger !
-Que reprochez-vous au roi Stéphane ?! Et … J'ai peur de la réponse mais je dois la poser ! -Pouvez-vous blesser Aurore dans ses rêves ? Vous l'avez vu récemment ?? Je ne sais pas si elle me répondra mais d'une certaine manière ça me permettra d'avoir des nouvelles de ma chère et tendre.
Je crois que le sujet des enfants ne lui plaît pas non plus. Je crois comprendre que le roi Stéphane s'en serait pris à elle en lui retirant son bébé ? Je n'ai jamais entendu parler de tout cela ! Comment est-ce possible ?
-Vous la laissez en vie mais à quel prix ! Aurore est prise de grande peur quand la nuit approche, j'ai l'est déjà surprise à ne pas dormir pour ne pas se retrouver avec vous dans ses rêves qui virent au cauchemar. Je pensais être débarrassé de vous mais il faut croire que non … Vous ne vivez que pour la vengeance, reconnaissez que ça vous plaît de faire souffrir les autres.
Je suis allé trop loin avec elle, Maléfique perd patience et décide de s'en prendre à moi, je n'ai pas le temps de faire le moindre geste que je vois déjà mon cœur en dehors de ma poitrine. Le choc me fait rater quelques respirations et je commence à suffoquer à cause de la pression que cette sorcière met sur mon cœur.
-Vous n'arriverez pas à la corrompre, son cœur est pur et il le restera.
Au moment où je vois mon cœur disparaitre de sa main, pendant une demi-seconde je crois que je vais mourir mais voyant que je respire toujours je tente de me calmer.
-Aurore n'est pas ici, elle est en sécurité chez son père. Et je préfère la savoir là-bas loin de vous, même si cela veut dire que nous ne sommes pas ensemble.
Quel prix j’avais payé pour lancer la malédiction sur Aurore. Tel était sa question. Face à lui je sentais mes yeux se voiler du voile de mes souvenirs. C’était la première fois que je voyais ma mère, quelques mois avant que Aurore ne vienne au monde. Enfin je rencontrais cette femme et elle me révélait enfin pourquoi est-ce que j’étais aussi différente des autres. Sa Morgane, sa fille, son grand secret mais un secret qui avait été trop naïf avec les hommes. Elle m’avait relevé en me donnant les diverses possibilités qui s’offraient à moi. Avec cette béquille majestueuse, elle me donnait le don de vision présent et passé. Au départ je n’avais pas voulu l’écouter, je ne voulais pas laisser les ténèbres envahir mon âme à jamais, pas plus qu’ils ne l’avaient déjà fait. Puis, j’ai appris son couronnement, et son mariage avec cette femme qui bien entendu est tombée enceinte directement après au même titre que moi. Et une fois encore on m’a arraché ma fille alors que son œuf n’avait pas encore éclos. C’était des hommes de sa majesté le roi Stéphane et jamais il ne m’a dit où il avait emmené mon dragon. Il m’avait pris mes ailes, il m’avait pris ma fille, il devait désormais payer.
« Mon âme »
Répondais-je le plus calmement possible. Voilà le prix que j’avais payé pour réussir à lancer une malédiction en créant un monde parallèle. Aidé par la déesse Nyx, ma mère nous avons fomenté ma vengeance et Morgane est morte pour laisser place à Maléfique.
« Voilà le prix que j’ai payé, pour faire ce que j’ai fait, autre chose ? »
Demandais-je en secouant légèrement la tête afin de faire disparaitre cette once de tristesse que je ressentais face aux souvenirs passés. Rien ne me rendrait ce que j’avais perdu.
« Il m’a pris tout ce que je possédais pour devenir roi. Il n’est en rien un roi bon et juste, il n’est qu’un avorton qui pour s’élever plus haut que son rang m’a trahi à deux reprises. »
Misère ils ne comprendront donc jamais ? Ma mère avait raison, jamais on ne me croirait parce que j’étais différente. Jamais on ne pourrait apporter le moindre crédit à ma parole parce que j’étais catégorisé depuis enfant comme le monstre du village. Soit, je serais donc le monstre. Je n’avais plus rien à perdre de toute façon.
« Oh, combien de fois est-ce que je vais devoir te le dire ? Je ne veux pas de mal à Aurore c’est à Stéphane que j’en veux. Je peux l’atteindre mais pas la faire souffrir. Physiquement j’entends, après la manière dont elle apprécie mon monde ou mes visites ça c’est différent. Et ça fait un moment que je ne l’ai pas rappelé dans ses songes. »
Expliquais-je pour ce qui me semblait être la centième fois. Il était résolument borné que cette seule et même idée. Une fois de plus le garçon déversait sa haine sur moi et je faisais rouler mes yeux dans leur orbite. Le pire dans cette histoire était bien qu’elle avait disparu de mes radars. Ça c’était bizarre et extrêmement embêtant. Je préférais ne pas répondre à l’insolence de Phillip. Elle ne savait pas quel était la vraie souffrance et lui non plus par contre Stéphane commençait à comprendre lui. Comme souvent il avait mis ma patience à rude épreuve mais cette fois ce fut trop. Arrachant son cœur de sa poitrine, je lui offrais une occasion parfaite de mettre à mal la pureté de sa chère et tendre. Face à ses gémissements et sa confiance absolu, je riais avant d’ajouter avec un air amusé :
« On pari ? »
Sur ses mots j’embrassais son organe vital tout en souriant de toute mes dents. Une fois de plus il gâcha la fête et je faisais réapparaitre mon bâton avant de le taper au sol avant d’effectuer un cercle autour de nous qui fit apparaitre une fumée verdâtre autour de nous :
« Chez son père on pari combien qu’elle n’y est pas Phillip ? »
Tapant mon bâton au sol, on voyait apparaitre le roi Stéphane qui comme à son habitude tourner en rond dans ses quartiers. Nul besoin de l’observer plus longtemps pour savoir ce qu’il faisait en regardant la plume de mon aile qu’il avait fait monter sur une plume en or pour pouvoir écrire avec. Grimaçant, je l’écoutais demander à ses soldats où j’étais et où était sa fille. Naturellement il parlait d’Aurore et non de la nôtre.
« Alors satisfait ? Stéphane est comme à son habitude en train de jouer au roi et visiblement il cherche sa fille lui aussi donc où est Aurore a ton avis ? »
-Et est-ce que ça en valait la peine ? Vous avez eu ce que vous vouliez ? Vous êtes satisfaite de vous ?
Je n'en suis pas sûre la vengeance ne sert à rien et ne résout pas les problèmes bien au contraire. Elle en voudra toujours plus, elle voudra faire souffrir toujours plus de gens pour apaiser les siennes. Sa colère devait être immense pour vendre son âme contre cette malédiction qui est devenue la sienne maintenant. Nous sommes tous prit au piège dans ce cycle infernal de vengeance. Aurore n'est pas dans cette optique, paradoxal c'est la première victime de Maléfique que ne cherche pas de revanche, elle veut simplement trouver la paix, et vivre sa vie. Je sais que le roi Stéphane a une haine profonde contre cette fée noire et je ne peux que le comprendre, on s'en est pris à sa seule fille, celle qu'il aime le plus en ce monde. Il a été séparé d'elle pendant la plus grande majorité de sa vie et il sait qu'il ne peut rien faire pour la protéger comme il le devrait. La solution la plus efficace à ce jour a été de cacher la princesse dans la forêt mais cette technique ne pourrait plus fonctionner aujourd'hui. Le fait que Maléfique soit ici et plus dans la forêt enchantée permet à aux deux ennemis d'être éloignées, physiquement du moins. J'écoute Maléfique me raconter son histoire, je suis partagé entre la croire ou penser au mensonge mais il est vrai qu'elle m'a toujours répondu franchement. Pourquoi mentir maintenant ? Pour m'atteindre ? Pas avec le roi, même si c'est une personne que j'estime beaucoup ce n'est pas moins point faible le plus efficace. Je pense qu'elle me dit la vérité et je l'écoute avec attention.
-Et qu'a-t-il fait pour que lui vouiez une haine viscérale ? Peut-être qu'il essai de se racheter avec sa femme et sa fille, il veut devenir un bon roi, faire acte de repentance mais si vous détruisez sa vie il ne ferait rien pour vous. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé entre eux mais ça semble être quelque chose de terrible ce qui explique que personne au Royaume n'est au courant. Mais je crois au pardon et à la repentance. Tous le monde peut-être pardonné, même Maléfique mais pour cela elle devrait cesser ses actes hostiles et dangereux pour mes autres. si des deux côtés nous venons à baisser les armes nous pourrions peut-être envisager autre chose que la haine.
-Qu'est-ce que ça veut dire vous ne l'avez pas rappelé dans ses songes ?! Vous devriez changer de méthodes car Aurore devient de plus en plus secrète sur ce qui lui arrive. Depuis la fin de vos deux malédictions nous n'en parlons presque jamais et elle n'en parle pas non plus à ses parents. Elle fait comme si tout allait bien mais moi je sais que ce n'est pas vrai, j'essaie de savoir ce qui lui arrive mais elle ne veut pas en parler. Je regrette tellement de l'avoir laissé souffrir en silence. Elle est plus intelligente que vous ne le pensez, pour tous nous protéger elle garde tout pour elle. Le fait de l'utiliser comme intermédiaire pour toucher le roi ne fonctionne plus.
C'est un coup de poker je viens de faire. C'est vrai qu'Aurore nous cache des choses elle m'a vaguement parlé de trouble, de cauchemar mais j'ai mis cela sur le compte du traumatisme. En réalité c'était plus profond que ça. J'essaie de détourner l'attention de Maléfique sur une autre personne qu'Aurore.
Maléfique préfère couper court à notre discussion et plonge sa main dans ma poitrine pour en arracher mon cœur, après avoir appliqué une pression terriblement douloureuse. J'arrive à lui dire qu'elle pourra faire ce qu'elle veut, Aurore restera toujours fidèle à elle-même. Toutefois c'est sa remarque qui me fait froid dans le dos Aurore ne serai pas chez son père ? Lorsque je relève la tête, je vois à travers un nuage vert, le roi Stéphane. Il est dans son palais à faire les 100 pas, il semble plus que soucieux et ordonne aux soldats de trouver Maléfique et Aurore ! Aurore ?! Mais où est-elle ? Je me relève pour mieux voir la scène, je n'y crois pas.
-Aurore n'est pas au palais ? Aurore n'est pas avec son père le roi ? Mais où est-elle ?? Je me tourne vers Maléfique, serait-ce elle qui s'en ai prise à ma fiancée ? -C'est vous ? Qu'est-ce que vous lui avez fait ? Où est Aurore ?!
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Sam 22 Déc - 18:28
