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Nouvelles têtes
Souhaitons la bienvenue à Eve Copeland, Ruby S. Lucas & Thalie O. Lowell qui nous ont rejoint récemment. N'hésitez pas à passer par leur fiche de présentation pour leur souhaiter la bienvenue, ou sur leur fiche de liens.
Le calendrier de l'avent
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Il est temps que je me reprenne, pendant ces 28 ans je me suis un peu laissé aller sur mon entrainement. Certes avec mon métier je suis obligé d'avoir une bonne condition physique mais je n'ai plus pratiqué l'épée. Je pense que je suis un peu rouillé. J'essaie de trouver du temps avec mon travail mais nous sommes beaucoup sollicités et souvent le soir je suis trop fatigué pour faire quoi que ce soit. Je m'affale sur mon fauteuil, il m'arrive d'attraper ma guitare pour jouer quelques notes. Je me souviens lorsque j'étais encore dans le royaume de mon père je m'entrainais tous les jours pour devenir l'un des meilleurs soldats de son armée. Je suis quand même censé prendre la tête de ses troupes quand je deviendrai roi. Je dois savoir mener mes hommes au combat même si je compte faire respecter la paix le plus possible. Une guerre n'est jamais bonne pour le royaume. C'est d'ailleurs pour éviter cela que mon mariage était prévu avec Aurore. Heureusement il est surtout un mariage d'amour. Cependant personne n'est à l'abri d'un conflit …
Je me suis enfin forcé à me bouger après le travail. Je profite d'un jour de congé pour aller au Sword Bridge. J'en avais entendu parler, c'est une petite salle d'armes si j'ai bien compris. C'est parfait pour moi. Je prépare un sac avec quelques affaires : une serviette, de l'eau, de quoi grignoter et de quoi me changer au cas où. Je balance mon sac sur mon épaule et je pars en direction de cette salle d'entrainement. Il est tôt le matin, un vent vrai vient agiter mes cheveux, je remonte un peu le col de ma veste. J'arrive au Sword Bridge qui semble désert. Je rencontre quand même le propriétaire Edwin Spook, je lui explique ma situation dans les grandes lignes. Il m'assure que mon manque d'entrainement n'est pas un problème. Si je ne me trompe pas ce dernier est un grand chevalier, il a beaucoup combattu. Si je n'arrive pas à remonter mon niveau je lui demanderai de l'aide. Il me fait le tour du propriétaire, son établissement est très bien, la salle d'entrainement est grande, lumineuse.
Je le remercie pour la visite et lui explique je vais essayer à reprendre un niveau seul pour voir où j'en suis. Il me prête une épée d'entrainement pour faire mes premiers exercices. Je pose mon sac dans un coin de la pièce, je me permets vu qu'il n'y a pas grand monde pour l'instant. Je me place face à l'un des miroirs et je me mets en garde. Je refais toutes les figures dont je me souviens et je suis plutôt surpris de voir que je n'ai pas oublié tant de chose que ça. Je me rends compte quand même être moins souple qu'avant. Le mieux se serai quand même de ne pas se battre tout seul.
S’il y avait bien une chose que Gothel, ma très chère mère m’avait apprise c’était qu’on ne pouvait compter que sur soi-même et qu’on ne pouvait pas faire confiance à tout le monde. Raiponce n’avait pas encore compris cela, elle était plus encline de croire en son rêve dans lequel tout le monde était heureux et avait une part de bonté en elle. L’unique personne qui devait déroger à la règle de ma promise était sans doute Regina. Elle n’avait jamais pu l’apprécier, pour tout dire c’était en mon sens la preuve qu’on ne devait pas se fier en cette femme. Depuis que la ville était tombée entre les mains du juge Frollo, j’étais partagé entre le soulagement et la peur. Cet homme n’avait pas une réputation des plus élogieuses et pour tout dire, il avait comme allié les pires crapules des histoires donc j’avais du mal à croire qu’on partait pour du mieux. Je crois que c’est ce qui m’a donné envie de reprendre les cours de combat. Lorsque j’avais été l’écuyer des Montaigu j’avais appris l’art du maniement de l’épée, et je pensais ne plus jamais en avoir besoin quand nous avions emménagé à New York mais à Storybrooke il était presque limpide que je reprenne l’apprentissage de cet art.
Sans grande surprise, la ville des maudits était pourvue d’un centre de formation aussi je m’y étais rendu et avec Mélégeant de Gore comme professeur je progressais assez vite. Après mon cours du mardi je continuais de m’entrainer seul jusqu’à ce que le propriétaire des lieux ne vienne vers moi. Je n’avais pas souvent eu à faire avec Edwin Spook, mais cet homme m’impressionnait assez.
Edwin : « S’entrainer seul n’a jamais fait progresser personne, suivez-moi je connais une personne qui sera enchantée de trouver un partenaire à sa hauteur »
Le suivant sans piper mot je finissais par me retrouver devant un homme blond bien bâti.
« Bonjour, je suis Flynn Rider, Monsieur Spook semble penser que nous ferions un bon duo pour s’entrainer … »
Lui souriant, je gardais ma main sur le fourreau de mon épée. Une part de moi me disait que c’était une bonne idée et Charlotte ne pourrait qu’apprécier si je trouvais un allié pour notre quête en réalisant mes fameux cours.
Me retrouver dans une salle d'entrainement après toutes ces années me fait une drôle de sensation. J'ai l'impression de renouer enfin avec mon passé. Cela fait 28 ans que je suis ici, seul, dans l'ignorance de qui j'étais et avec la fin de la malédiction tout m'est revenu. Mon identité, ma place, mon rôle et ce que certaines personnes attendent de moi comme mon père, Aurore et mon beau-père le roi Stéphane. Je suis destiné à devenir roi et je dois savoir mener mes troupes. C'est beaucoup d'information à réaccepter d'un coup. Je ne tourne le dos à personne et surtout pas à mon devoir de prince. C'est pour cette raison que je veux redevenir celui que j'étais par le passé, celui que j'ai cessé d'être ces 28 dernières années. Quand je retrouverai Aurore je veux qu'elle voie celui qu'elle a rencontré dans la forêt.
J'ai entendu de bonnes appréciations sur cette salle d'armes, je ne doute pas qu'avec beaucoup d'efforts j'arrive à retrouver mon ancien niveau. Cependant avant de demander de l'aide je veux savoir où j'en suis moi. Avoir cette grande salle pour moi tout seul est un peu grisant au départ mais très vite la solitude bloque mon apprentissage. Malgré les quelques passes que je tente de réaliser je me rends compte que ça ne me mène à rien. Et c'est au moment où je pousse un long soupire que la porte s'ouvre pour laisser entrer le propriétaire ainsi qu'un autre homme. C'était un homme brun d'une carrure plutôt fine mais qui je n'en doute pas cache une certaine force et une souplesse. Il s'avance vers moi pour se présenter, il dit se nommer Flynn Rider, c'est amusant nous avons le même nom, les coïncidences parfois. Il m'explique que c'est le maitre d'armes qui nous incite à nous entrainer ensemble, nous serions plus efficaces en n'en pas douter. Je lui souris également et lui tends la main pour continuer les présentations.
-Bonjour, moi c'est Jake Ridder, je suis ravie de te connaître. Je pense qu'il n'a pas tort, je suis un peu rouillé et je crois que tout seul j'aurai du mal à me remettre au niveau. J'espère que ça ne te dérange pas un homme qui ne s'est pas exercé depuis de trop nombreuses années.
Je me demande même si pour mon cas le rouillé n'est pas un euphémisme. Je ne l'espère pas sinon je suis bon pour refaire tout mon apprentissage depuis le début. J'ai espoir que ce soit comme la nage, ça ne s'oublie jamais. Je suis content que Mr Spook nous est rapproché tous les deux, Flynn à l'air d'être un type bien et ça me permet de rencontrer d'autres personnes que les pompiers de la ville.
-J'étais en train de faire quelque passe mais c'est vrai que seul ça n'a pas grand intérêt. Je ne sais pas si tu as un petit rituel avant de commencer ou un échauffement à faire ? Je crois que pour ma part je vais commencer par ça. dis-je avec un petit sourire amusé. Je ferai mieux de le faire en effet sinon je serai raide demain pour aller au travail.
Face aux blondinets je me sentais assez confiant. Il avait l’air sympas. Déjà il n’avait pas la tête d’un psychopathe ou d’un « méchant ». Il devait certainement être un prince, mais lequel ? Malgré le fait que je venais de ce monde j’avais toujours du mal à accepter l’existence de ses personnages de contes. Riant à ses excuses, je balayais ses excuses d’un revers d’une main :
« Oula ne t’en fais pas, je pense que tu as plus d’expérience que moi en combat à l’épée. Pour le coup je pense que je suis plus rouillé que toi. »
Sortant l’épée d’entrainement, je la prenais en main pour habituer mon membre à supporter le poids de cette arme. Fronçant les sourcils, j’avouais :
« Je dois avouer que je n’étais pas un seigneur ou encore un prince. Je ne suis qu’un simple écuyer qui a appris à combattre à l’épée avec un maitre d’arme qui avait envie de m’éduquer cet art. Je n’ai pas le moindre rituel, je veux bien vous suivre. »
Déclarais-je avant de suivre Jack dans ses mouvements pour adopter la même souplesse que ce dernier dans ses mouvements. Après une dizaine de minutes d’échauffement, je m’arrêtais et aller boire une gorgée d’eau. Je checkais mes messages afin de vérifier que Charlotte allait bien et je revenais vers le trentenaire pour demander :
« Est-ce que ça te dit un combat sur une courte distance. Le premier qui touche l’autre ou qui fait tomber l’autre à gagner ? »
Ma proposition me semblait être la plus adéquate. En l’occurrence elle nous préparait à un combat à l’épée des plus basiques : à distance de bras déplié.
« D’après Alfonsio tant qu’on ne maitrise pas cette forme de combat rien ne sert de tenter d’acquérir une autre… Tu en penses quoi ? »
Je suis rencontré de nous personne ça me permet de découvrir de nouveau univers. J'ai compris que dans cette ville tous nos mondes sont réunis car en fait nous sommes des histoires pour enfants. Je suis curieux de savoir d'où cet homme vient. A l'occasion je lui poserai la question. Il accepte très gentiment mes excuses m'expliquant que tous les deux nous sommes surement dans le même cas. Nous n'avons pas pratiqué depuis longtemps et nous voulons nous remettre à niveau. Je le comprends, il faut reconnaitre que le maniement de l'épée à quelque chose d'addictif, une fois qu'on a commencé on ne peut plus vraiment s'arrêter. Je me souviens au palais de mon père j'adorais défier quiconque voulait se frotter à moi. Bien sur tout ça dans la bonne humeur, il y a rarement eu des blessés ce n'était pas mon but.
-Que diraient nos entraineurs si ils nous entendaient parler ainsi Dis-je avec un petit rire -Bon tentons de leur faire un peu honneur quand même. Je commence à faire quelques mouvements avec mes bras pour m'échauffer un peu les muscles. Flynn m'explique qu'il a été entrainé par un maître d'armes lui qui était écuyer.
-Tu as plus de mérites que moi alors, si il t'a entrainé c'est qui tu as surement déjà de bonne disposition pour le combat à l'épée. J'avoue que pour ma part on ne m'a pas demandé mon avis, heureusement c'est un art que j'apprécie tout particulièrement. En tant que prince j'ai très jeune été formé à l'art du combat et ça sans se soucier de ce que je pouvais en penser, c'était mon devoir c'est tout.
Je me place au milieu de la salle pour commencer quelques mouvements d'épée dans le vide, histoire de me réapproprier les mouvements avec le poids de mon arme. L'absence de pratique se fait vite ressentir quand même. Je sens bien qu'il était temps de se reprendre en main. Avec Flynn nous faisons nos mouvements pendant 10 minutes avant de prendre une petite pose et c'est mon coéquipier qui me propose de faire des combats à courtes distances. Bonne idée !
-J'accepte le défi. dis-je dans un petit rire. -Je suis d'accord, ça nous remettra très vite dans le bain! Je me place en face de Flynn en position de salutation. -En garde alors.
« Aucun doute, moi il dirait que je ne suis qu’un avorton irrespectueux avec lequel il perd son temps »
Lâchais-je en riant. Ce maître d’arme je l’avais beaucoup apprécié. Je savais que c’était le seigneur Montaigu qui lui avait demandé de me surveiller car il soupçonnait ma relation avec Charlotte, cependant, il m’avait permis d’apprendre l’art du combat. C’était un brave homme et aujourd’hui était la seule fois que je songeais à nouveau à lui. Qu’était-il devenu ? Était-il mort ? Avait-il été maudit ? Tant de questions et comme souvent pas la moindre réponse, j’allais certainement devoir m’y habituer. Tout comme le prince Phillip, je m’échauffais en réalisant des mouvements souples dans le vide. Contrairement à mon coéquipier, je n’avais pas appris l’art du combat de fer avec autant d’application que lui. Sans la moindre honte j’avouais ma condition de roturier à ce dernier. Je n’étais qu’un simple écuyer, sans parents, sans nom autre que celui que je m’étais choisi.
« Si je le recroise un jour je lui demanderais pourquoi moi. Si y a bien une chose que je ne regrette pas dans ma vie c’est qu’on ne m’a jamais forcé à rien enfin jusqu’à ce que je rencontre Charlotte. Elle me mène par le bout du nez et le pire c’est que je suis content de me laisser faire »
Lâchais-je en songeant à ma rouquine. Pour Raiponce j’avais fait les pires folies, et dans notre couple il n’y avait pas l’ombre d’un doute dans le fait que c’était elle qui menait la barre. Déjà c’était elle qui travaillait et moi je chapardais. Mais en plus, elle était tellement entêtée que je pouvais lutter contre elle.
« Et toi ? Tu as une femme dans ta vie ? »
Demandais-je tout en terminant mon échauffement. Quitte à combattre et m’entrainer avec un homme qui a l’air agréable autant en savoir plus sur lui. Naturellement, s’il m’en demandait davantage sur moi je ne saurais quoi dire au vu de la vie légèrement raccourcie que j’ai eue. Sans compter que si on oublie ma mère adoptive légèrement psychotique avec ses enfants ma vie avait été banale.
En guise de proposition, je demandais à Jack s’il était d’accord pour qu’on s’entraine sur un combat à courte distance. Ce dernier sembla complètement emballé par l’idée et je souriais avant de replacer mes boucles brunes en arrière. Il allait falloir que je passe chez le coiffeur moi, ça commençait à devenir inquiétant.
« En garde »
Répondais-je à son invitation, avant de croiser gentiment le fer avec lui en tentant de me rappeler les leçons de que ce cher Fitzgubun m’avait appris. J’adorais entendre le son des épées de bois s’entrechoquer entres-elles. Il me rappelait une partie de ma vie que j’étais incapable de me souvenir.
HRP : Je lance le dé pour déterminer l’issue du combat histoire de maintenir le suspense :
face OUI : Flynn gagne
face NON : Jack gagne
Dernière édition par Flynn Rider le Lun 14 Jan - 18:59, édité 2 fois
Je ris à la réponse de Flynn, je constate que nos deux entraineurs auraient la même réaction. Mon maitre d'armes dirait la même chose que "je me suis relâché", que "je suis en train de tout perdre" il aurait mille fois raison, j'ai mis beaucoup de trop de temps à reprendre les armes mais il n'est jamais trop tard. Je revois mon père venir parfois à l'entrainement pour regarder mes progrès. Quand j'étais encore jeune, on se battait en duel tous les deux, gentiment bien sur. Ça me semble si loin, mon père me semble si loin, je ne l'ai pas revu depuis la malédiction et maintenant qu'elle est finie je n'ai pas eu de nouvelles de lui, pas plus que d'Aurore. J'espère qu'ils vont tous bien et qu'ils sont en sécurité. Je vais tout faire pour les rejoindre au plus vite. Nous commençons par un petit échauffement, des bras, des poignés, des jambes mais aussi du coup. Nous ne sommes pas en situation de stress alors il faut prendre le temps d'être bien préparé. Flynn m'explique sa condition modeste mais qu'il ne regrette en rien les choix qu'il a faits surtout quand il a rencontré sa moitié qui apparemment lui donne du fils à retordre. Je ris doucement à sa remarque, je vois que les femmes sont les mêmes partout et nous nous sommes tous pareil.
-Oui moi aussi j'ai une ...chérie je ris doucement en m'entendant je crois que c'est un terme que je n'ai jamais utilisé pour parler d'Aurore. -Moi aussi je suis prêt à tout pour elle, elle pourrait me faire faire n'importe quoi et je le ferai avec plaisir. Je l'aime plus que tout au monde.
Oh ça oui je l'aime plus que tout au monde, nous n'avons toujours pas eu le temps de nous marier mais j'attends ce jour avec la plus grande impatience. Nous avons déjà été séparé par trois fois mais nous nous sommes toujours retrouvé et à chaque fois nous avons passé de délicieux moment mais il est vrai qu'Aurore à son caractère et ce n'est pas pour me déplaire. Elle n'est pas comme les autres femmes que royaume, elle est intelligente, curieuse et si vive. Elle a embelli ma vie plus que je ne pouvais l'imaginer, notre mariage arrangé ne me plaisait pas trop au départ mais ce fut une très bonne surprise.
-Tu vis avec Charlotte depuis longtemps ? La vie est plutôt agréable ici. Ça me faisait plaisir de parler d'autre chose que de mon travail. Je me rends compte que depuis mon arrivée ici, par la malédiction, je n'avais jamais reparlé à personne de mon passé, de mes proches. Que Flynn me pose la question m'a fait beaucoup de bien, ça m'a rappelé de bon souvenir.
Puis nous finissons par nous mettre d'accord sur un combat rapproché. Face à face nous mettons en garde et c'était à qui attaquera le premier. Flynn est plus rapide que moi et commence une attaque que j'arrive à bloquer de justesse mais je n'ai pas le temps de répliquer qu'il fonce de nouveau sur moi. Je profite d'une ouverture pour m'écarter de sa ligne de mire et attaque à mon tour pour essayer de le toucher. Notre combat dure plusieurs minutes de manière très intense. Nos deux jeux sont égaux et j'arrive à le toucher au niveau des côtés en profitant d'un mouvement court de Flynn.
-Touché ! Je pousse un petit soupire de satisfaction. -Pour quelqu'un qui n'a pas pratique depuis longtemps tu es très doué et habile! Je comprends que ton maitre d'armes ait eu envie de t'entrainer !!
Parler de nos moitiés respectives me permettait de me détendre tout en instaurant une proximité avec ce dernier. Lui aussi avait une princesse à aimer, bien que j’ignorasse l’identité et la nature de cette dernière j’étais intimement persuadé qu’un homme de son rang avait pris une femme comme lui. J’étais bien au courant que certain noble se rebeller contre les attentes de leur géniteur, mais quelque chose me disait qu’il n’était pas du genre à se rebeller.
« Plus de dix ans que j’ai réussi l’exploit de la faire tomber amoureuse de moi. Pourtant ce n’était pas gagné j’ai pas mal merdé au début de notre relation … »
Il est clair que prendre le cœur de Charlotte relevait du miracle. J’avais complètement perdu espoir le jour où elle m’avait surpris en plein coït avec une servante des Montaigu, mais finalement. Elle m’avait pardonné. Aussi ça m’avait servi de leçon, je couchais désormais qu’avec elle.
« Pour tout dire je préférais largement la vie à New-York mais bon Charlotte a voulu venir donc il était exclu que l’on se sépare. »
Ce n’était qu’une simple vérité. J’avais bien tenté de négocier, mais je la connaissais elle était aussi bornée qu’une ânesse. Ça faisait partie de son charme mais parfois c’était assez agaçant.
« Et toi tu vis avec ta femme depuis combien de temps ? »
Naturellement j’ignorais tout de sa nature et de sa situation. Le combat commença et nous nous attaquions durant plusieurs minutes. Des minutes intenses, qui mirent mon rythme cardiaque et mon assurance à rude épreuve. Bien que j’eusse des bras musclés, je me retrouvais en proie à des tensions musculaires. Malgré mon acharnement, sa technique était meilleure que la mienne et il finissait par me toucher. Riant en sentant la pression du bout de son épée sur mes côtes je levais les mains au ciel en ajoutant :
« Bien joué »
Son compliment m’arracha un sourire taquin avant que je ne boive de grande gorgée d’eau.
« C’est gentil mais je manque de technique s d’après ce cher Fitzgubun j’attaquais trop sans songer à me protéger… »
Lui lançant une bouteille d’eau afin de l’inciter à boire je demandais :
Ça me fait du bien de parler d'Aurore. Depuis qu'on a été séparé, je n'ai retrouvé personne que je connaissais et je reconnais que je me suis renfermé sur moi. Occupé par mon travail et le plus souvent chez moi où faire mes exercices, je ne parlais pas à beaucoup de gens et encore moins de l'amour de ma vie. Je ne passe pas une journée sans penser à elle mais le son de sa voix me semble loin que j'ai peur de l'oublier. En amour nous étions tous pareil, prêts à tout pour nos moitiés quoi qu'elle nous demande et quoi que ça nous en coûte. Aux vues de ce que me dit Flynn j'ai l'impression que sa femme a beaucoup de caractère, ils doivent former un couple explosif dans le bon sens du terme. Je ne doute pas que ce soit une femme exceptionnelle.
-On fait tous des erreurs, mais le plus important c'est d'en prendre conscience et de s'excuser de ce qu'on a fait. Si un amour est sincère entre deux êtres alors il peut tout pardonner. Dis-je avec un petit sourire.
Je n'ose pas lui demande ce qu'il a fait, l'amour est toujours un sujet sensible et déjà il faut beaucoup de courage pour m'avouer qu'il a fait des erreurs. De plus je vois bien qu'il regrette terriblement ce qu'il a fait et c'est le plus important. Je suis persuadé qu'il ne recommencera pas il tient trop à celle qu'il aime pour la faire souffrir de nouveau et si il venait à récidiver elle ne le raterait pas. Pour ma part c'est pareil, pendant ces 28 ans je cherchais celle qui pouvait partager ma vie. Inconsciemment je cherchais Aurore et j'ai rencontré de nombreuses femmes sans trouver celle que je veux. Je m'en veux d'avoir agi ainsi … Je ne compte pas mentir à ma fiancée j'espère qu'elle me pardonnera.
-Oui je comprends, la séparation est pire que tout. Tant que tu es avec elle, vous serez bien partout. Après rien ne vous oblige à rester éternellement ici, vous pourrez repartir. C'est une question difficile, il faut savoir faire des choix entre ce qu'on veut et ce que veut l'autre mais très vite la nécessité de ne pas être séparé reste le plus important. Je suis prêt à aller là où sera Aurore.
-Je n'ai jamais eu vraiment l'occasion de vivre avec ma fiancée. Nous avons connu des temps difficiles et des années de séparation qui nous ont empêché de vivre ensemble. Dans notre royaume les fiancés ne peuvent pas vivre ensemble avant le mariage. Oui ça fait un peu vieille tradition dis-je avec un petit rire -Du coup nous avons passé moins de 2 ans ensemble avant que la malédiction nous sépare de nouveau.
Il est l'heure du combat, je tente de reprendre mes réflexes d'attaques et de défense. J'arrive à éviter certaines de ces attaques, je fais mes propres passes. J'essaie de bouger le plus possible latéralement pour tenter de nouvelles choses. Et après de nombreuses minutes de combat intense, je finis enfin par le toucher.
-Woua ! Bravo à toi ! Tu te défends très bien !! Tu vois malgré toutes mes années d'entrainement j'ai eu beaucoup de mal à te toucher !! Il suffit de s'entrainer, si tu es d'accord je pourrai t'apprendre quelques trucs de défense.
J'attrape la bouteille qu'il me tend et boit une gorgée d'eau fraiche bien mérité.
-Je suis pompier et toi ? Je repose la bouteille sur le banc prêt de moi et attrape une serviette dans mon sac pour m'essuyer le cou. [color=#ff9900]-Et au fait pourquoi ta femme voulait venir ici ? C'est une ville un peu "particulière" je dirais[./color]
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Lun 24 Déc - 17:13
