Quelle chose plus savoureuse que d'avoir le pouvoir, le pouvoir sur le peuple !
Je suis le fils d'un roturier qui n'a jamais eu la moindre ambition de s'élever mais juste de ratisser ses champs. Je ne supportais pas de rester dans les bas fonds de la société à n'espérer que les bonnes récoltes. Trop peu pour moi. Je voulais m'élever, être parmi les grands du Royaume de Camelot. J'étais prêt à tout pour cela. Pour commencer j'ai pris, à mon imbécile de père, la moindre richesse qu'il possédait. J'ai gardé l'argent et j'ai revendu tous ses biens. J'ai laissé mon paternel dans un hospice et je suis allé monter à la capital : Camelot. Siège du roi Uther Pendragon. Il n'y avait qu'une ville pour satisfaire mon ambition. Grâce à mon héritage prématuré  j'ai pu intégrer la faculté de droit de Camelot. J'ai fait des études plus que brillantes. Je savais que je n'étais pas fait pour travailler les champs tel un paysan. Très vite je suis devenu l'avocat le plus réputé du royaume. De ce fait, j'ai amassé un fortune assez importante pour le jeune homme que j'étais. Mais ce n'étais pas suffisant, je voulais plus. J'ai travaillé d'arrache pied pour que me soit accordé les grâce des puissants seigneurs. Qu'ils profitent, bientôt ce sera à moi qu'ils devront faire des courbettes. Peu à peu je me faisais ma place parmi eux, j'avais toutes leur confiance. Ils me confiaient toutes leur affaires, tous leur trésors, tous leurs secrets. Les imbéciles ... J'avais tout pour les détruire. Ce que je fis. Un par un. Ils sont tous tombés de leur piédestal. Exilés, enfermés ou exécutés aucun n'a réussi à échapper à ma sentence. J'ai récupéré tous leurs biens, leurs richesses. J'étais devenu immensément riche.

Le roi ne pouvait plus ignorer ma carrière extraordinaire. J'ai était nommé Shérif de Nottingham pour aider le roi Jean à stabiliser son royaume. Je pouvais arrêter, interroger, torturer tous ceux que je considère comme un trouble à l'ordre et/ou comme dangereux. C'est un métier qui était fait pour moi. Je me suis donné comme mission de purifier notre société, libérer de notre monde de toute sa vermine. Les voleurs, les meurtriers, les femmes de mauvaise vie tous devaient payer pour leurs méfaits. Je ne pardonnais à personne. Les salles de tortures étaient toujours pleines tout comme les geôles du château. Je me délectais de leur cris, de leur souffrance. Ils n'avaient que ce qu'ils méritaient.

C'est à Nottingham que je serai confronté à l'un de mes plus gros problème : Robin des bois. Apres de nombreuses années de luttes contre les criminels, ce voleur de pacotille m'a empêché de dormir de nombreuse nuits. J'ai tout mis en œuvre pour qu'il se retrouve derrière les barreaux. Cet homme m'a pourri la vie doublement. Il représente tout ce que je veux bannir de cette société. Un voleur au grand cœur soit disant, qui ne fera que pousser le peuple à la révolte plutôt. Je n'allais pas laissé faire ça. Et en plus de tout cette infamie, ce gredin avait kidnappé Marianne. C'était une femme sublime qui a pris possession de mon âme. Mon premier amour pourrions nous dire. Ce Robin de malheur l'a enlevée pour l'emmener dans la forêt de Sherwood. Il l'a épousée sans attendre. Une femme si pure qui épouse un voleur, n'a-t-on pas vue chose plus stupide ! Je voulais les retrouver pour sauver Marianne de son emprise. Plusieurs années m'ont été nécessaires pour recouvrer leur traces.

Avec une petite escouade, nous avons mené une expédition qui malheureusement ne s'est pas passée comme je le désirais. Nous avions observé la vie du camps plusieurs jours d'affilés afin de connaître les habitudes de chacun. J'avais remarqué que Marianne venant tous les matins à la rivière pour se rafraichir. Je voulais lui parler pour la convaincre de quitter Robin. Un matin où la Dame est auprès de l'eau, je me suis glissé doucement près d'elle. Je ne voulais pas l'effrayer mais l'avait été dès qu'elle m'avait vu. J'ai été obligé de l'empêcher de crier à l'aide. Je lui ai dit tout l'amour que j'avais pour elle, que je ne voulais pas vivre sans elle. Je lui ai promis de lui rendre bien plus heureuse que ce Robin. Marianne s'est débattue et elle a réussi à échapper à ma contrainte. Sans attendre elle a prévenu le camps de mon arrivé. J'ai donné l'ordre à mes hommes d'attaquer le camps. Les petites gens pourront s'échapper mais Robin et ses "guerriers " feront tout pour les protéger. C'étais ce que je voulais. Après des combats assez durs tout fut stoppé instantanément. Marianne avait été tuée accidentellement par l'une de les flèches. Qu'est ce que j'avais fait ?! J'ai tué de mes propres mains la femme de ma vie ... Je pensais qu'elle avait quitté le camps avec les restes de paysans. Elle était toujours là et elle s'était jeté sur la flèche que j'avais destiné à Robin. Je me sentais souillé, je venais de commettre le plus terrible des crimes. Mais je ne pouvais rien laisser paraître devant mes hommes et surtout devant Robin. Heureusement je n'étais pas le seul, son mari n'a même pas cherché à fuir. Il était resté immobile le corps de sa femme dans les bras. Je lai cueilli dans son désespoir. Je m'étais juré de le faire payer pour la mort de Marianne. Lui et tous ses mécréants qui le soutiennent. J'avais déjà un grand zélé pour récolter les impôts et les taxes mais après ce triste événement j'ai mis encore plus d'ardeur, plus de sévérité dans la récolte. J'étais intraitable. Ces rebus de l'humanité n'ont que ce qu'ils méritent.

Quant à Robin, je l'ai enfermé dans les donjons de Nottingham. Je lui ai fait subir mille souffrances mais sans jamais le tuer. Ca lui serai trop doux. Je m'occupais personnellement de certaines tortures. Je voulais le faire souffrir, le détruire. J'ai exercé cette domination pendant 5 ans.

Toute fois, je prenais de l'âge, et je devais aussi penser à mon statut dans la société. La capture de Robin m'attira tous les honneurs du royaume et surtout du roi Jean. Ils m'étaient largement dû. Le roi m'avait nommé Juge Suprême. Cela voulait dire que j'étais l'homme le plus riche du royaume avec le pouvoir de mener mes enquêtes avec toutes actions que je voulais et maintenant en plus de cela je pouvais juger tous ces miséreux. Je suis l'homme le plus puissant du Royaume juste après le roi, mais étant son principal conseillé c'est presque tout comme.
Pour suivre les convenances, j'avais décidé de prendre une épouse. J'ai choisit une jeune duchesse : Héléna. Elle était très riche et qui n'avait pas grand intérêt à l'exception de son obéissance. Cela me convenais parfaitement. Il me fallait également un héritier pour reprendre mes affaires plus tard. Malheureusement elle m'a donné qu'une fille : Antonia. Mais j'aimais bien cette petite, comme sa mère elle était gentille et douce. Je n'avais jamais rien à lui reprocher. Ma femme est morte alors qu'Antonia était encore très jeune. Je suis trop pris dans mon travail pour pouvoir m'occuper de ma fille et puis ce n'étais pas mon intention. Je l'ai donc placée dans une école spécialisée. Elle y apprendrait tout ce qu'une fille doit savoir. Etre ma fille signifie être la perfection. Je lui arrangerait un bon mariage plus tard.

Au même moment Robin a réussi à s'échapper de sa prison grâce à ses acolytes mais la méchante reine a menacé de lancer une terrible malédiction sur tout le pays. Le voleur m'a filé entre les doigts mais ce n'était que partie remise, j'étais persuadé que nos chemins allaient se recroiser.

Je suis retourné à Camelot, avec ma fille, me pensant en sécurité de la malédiction. C'est en partie vrai : je n'ai pas disparu comme quantité de gens de la forêt enchantée par exemple mais notre vie à été bloqué pendant 28 ans. Je me suis remis au service du roi de Camelot qui est le fils d'Uther Pendragon : Arthur. Ma profession de juge l'a beaucoup intéressé et j'ai passé les 28 dernière années à purifier tout le royaume de Camelot. Mon quotidien était fait d'arrestation, d'interrogatoire et de jugement. Doucement je me suis chargé de purifier le pays de ses voleurs, ses mendiants, ses bohémiens. Quand la malédiction fut enfin brisée, je l'ai appris plus tard par une certaine Emma Swan, nous avons tous comme repris vie. Et c'est à partir de là que j'ai pris conscience de l'existence d'Esméralda. Une jeune Bohémienne  qui danse dans les rue de Camelot. Une magnifique créature étrangère. Je me suis promis de ne plus jamais aimer après la mort de Lady Marianne. Je clame que mon âme est pure. Ses yeux de feux m'embrasent sans que je puisse me contrôler. C'est un être du mal. Tout droit venu des enfers. Elle a essayé de m'envouter j'en suis persuadé. Il fallait que je m'en débarrasse.

Toute fois un retour imprévu a contrarié mes plans, le retour de Robin à Camelot. Ce dernier s'est lié d'amitié avec le roi Arthur. Je ne peux pas laisser faire cela. Je prends grand soin à ne pas paraître devant Robin et qu'on ne me surnomme que "le Juge Frollo". Robin ne me connaît que sous le nom du Shérif de Nottingham. J'ai fait de nombreuses recherches pour trouver un moyen d'éloigner ce gêneur. Et la solution m'a été donnée mais Robin lui même. Le hasard voulait que tous les deux soient les fils d'Uther Pendragon, ça ne pouvait pas mieux tomber. J'ai expliqué au roi la menace que représente ce Robin potentiel héritier ou même prétendant au trône. Robin pourrait vouloir renverser Arthur pour devenir roi. J'ai réussi à convaincre Arthur de l'évincer. Je voulais qu'il le condamne à mort mais le roi n'a pu s'y résoudre il l'a condamné lui et ses amis au bannissement.

Le temps passe à Camelot et la température ne fait que descendre. La reine des glaces Ingrid s'est libérée et elle a gelé peu à peu le pays. Nous n'étions plus en sécurité nulle part! Je ne voulais pas rester à Camelot non plus. Le Royaume est sur le point d'être détruit je n'ai plus aucune raison de rester. De plus ma fille a développé une certaine folie, elle s'est créé une autre personnalité une certaine Arsène et cette dernière me donne du fil à retordre. Toutes les deux se sont même entiché d'un musicien qui a pris la vertu d'Antonia. Il était hors de question que je l'a laisse avec cette homme. Sans plus attendre j'ai pris ce que je pouvais et je suis parti avec ma fille en direction du pays des merveilles pour trouver le Chapelier et fuir dans le pays inconnu mais où on disparu les victimes de la malédiction.

Cela fait quelques mois que nous sommes à Storybrooke. J'ai trouvé une place de juge mais je suis aussi conseillé juridique à mes heures. Cette ville est très différente de celles que je connais mais les habitants qui viennent pour la plus part de la forêt enchantée nous ont aidés à nous acclimater à cette nouvelle vie. Je vis toujours avec ma fille mais je contrôle beaucoup ses agissements. Je ne veux pas qu'elle se laisse aller aussi dans cet endroit. Je la laisse quand même faire des études pour qu'elle s'occupe mais c'est d'Arsène dont je dois le plus me méfier elle est totalement imprévisible et ne cherche qu'à me nuire. Mais ma plus grosse déception est la perte du pouvoir que j'avais à Camelot. Je suis rétrogradé à une petite fonction et cela me révolte. Je dois trouver un moyen de reprendre le pouvoir.

Je n'ai jamais su d'où je venais réellement. Ni qui aurait pu être ma mère ou mon père. Une chose est sûre, c'est que la famille m'ayant recueillie était bien plus précieuse que ce que j'ai pu avoir dans ma courte vie.
Je m'appelle Esmeralda et je suis bohémienne. Bohémienne, gitane, égyptienne... Tout un tas de noms pour qualifier les gens comme moi. Ceux qui voyagent, qui n'ont pas de lieux de vie en particulier. Nous sommes détestés par une grande majorité de personnes que nous avons pu rencontrer pendant nos voyages.

D'aussi loin que je me souvienne, je vivais dans les rues. Une dame, qui semblait avoir connu ma mère selon ses dires, m'avait un jour retrouvé dans un vieux cageot de légumes, abandonné dans une ruelle malfamée d'un village lorsque j'étais encore un nourisson.
Elle m'avait retrouvé suite à mes pleurs, sûrement à cause de la faim ou du froid.
Un jour, lorsque j'étais un peu plus grande, elle m'expliqua qu'elle m'avait gardé avec elle parce qu'aussitôt qu'elle m'avait prise dans les bras, les villageois lui donnait bien plus de pièces. La bonne affaire m'avait elle fait comprendre. De plus, elle ajouta que puisque j'étais une enfant issue d'un viol, ma mère ne serai jamais venue me récupérer. C'est peut être idiot, mais malgré les propos horribles qu'elle avait pu me dire tout le long de mon enfance, je lui suis au moins reconnaissante d'avoir bien voulu partager ses repas avec moi.
Le regard des autres se faisaient déjà durs et méprisants à l'encontre des bohémiens.

Lorsque j'eus six ans, celle que j'appelais Pâquette et qui prenait soin de moi, succomba à une pneumonie foudroyante.
Avant de reposer dans un sommeil éternel, elle me confia que ma mère était une jeune bohémienne du village où elle m'avait trouvé. Cette jeune fille s'était faite abusée par un homme connu pour être un mage noir.
Ne voulant s'encombrer d'un potentiel démon, elle m'abandonna.
Je me suis retrouvée seule à essayer de gagner quelques sous pour ne serai ce qu'un bout de pain pour tenir. L'hiver se faisait rude, mes pieds souffraient de gelures et mon petit corps tremblait. Les journées et les nuits me semblait durer une éternité.
Mes pensées étaient embuées des derniers mots de celles qui m'avaient gardé auprès d'elle.
J'étais un démon.
Je ne pensais plus qu'à cela.
Je ne me voyais plus vraiment comme une simple petite fille, mais comme quelqu'un d'étrange. Je me demandais même si cela ne se voyait pas sur moi.
Parfois je me surprenais à me demander si je n'avais pas moi même des pouvoirs. Je m'étais mise en tête de les découvrir toute seule.
Il m'a fallu des jours, des semaines voir des mois avant de comprendre que j'étais capable de disparaître et réapparaître à ma guise.

J'en fis un atout dans mes numéros de danse. Un petit tour de passe passe et les spectateurs sont en folie.
J'arrivais à me faire quelques sous pour manger.

Néanmoins j'essayais de me faire discrète, les enfants seuls ne sont jamais en sécurité dans les rues aussi bien la journée que le soir.

Beaucoup de mois passèrent ainsi, je faisais mes petits numéros de danse, je récoltais les pièces et je changeait de quartier pour ne pas me faire prendre.

Un jour, un groupe d'artistes s'était installé dans la ville.
J'allais voir leur numéro par curiosité et, ils étaient vraiment bons. Danse, chant, comédie et même festival!

Je m'efforçais de continuer mes spectacles pour vivre.
Je savais que leur numéro était bien plus intéressants, alors j'allais sortir mon dernier atout, mes tours de passe-passe!

Je surprends un jour l'un des itinérants à l'une de mes représentations.
Il vint me voir à la fin, et me propose de le rejoindre avec sa troupe. L'homme en question s'appelait Clopin.
Il m'explique qu'il fait parti d'un groupe de bohémiens qui montent des numéros divers dans plusieurs villes.

Moi, six ans, on me demande de rejoindre un groupe de joyeux lurons, bien sûr que j'ai accepté!
Personne ne m'avait appris à ne pas suivre d'inconnus, et pourtant ce fût la meilleure décision de ma vie!

Durant toutes ces années auprès de lui, il était comme un père, il était toujours à mes côtés que ce soit pour répéter nos numéros où pour me nourrir en m'offrant son seul morceau de pain.
Il fût bien entendu au courant des mes "talents" particuliers, et ne l'a jamais ébruité au sein de notre communauté. Il me disait que c'était un don de Dieu, moi je le voyais comme une malédiction.

Un jour, nous nous arrêtâmes dans une grande cité nommée Camelot. C'était immense, une imposante forteresse surplombait la cité. Clopin m'expliqua que nous resterions ici un moment car nous ne pouvions pas nous permettre de voyager autant qu'avant.

Durant les journées passées ici, je voyais de véritables chevaliers défiler dans les rues pour assurer la sécurité.
Mais Clopin ne voulait pas que je reste à les regarder, je devais rester caché car il avait peur que l'on m'arrête à cause de mes "dons".
J'avais du mal à les contrôler, surtout depuis que j'avais acquis la faculté de changer d'apparence.
Cela se produisait de manière totalement aléatoire, si bien que je dus au fur et à mesure arrêter mes numéros.
Malheureusement, les gens comme nous n'étaient pas acceptés, alors imaginez une petite bohémienne qui faisait de la sorcelerie?
Nous étions la bête noire des habitants et de l'autorité car nous étions différents. Pourquoi nous haïr alors que Dieu nous a ainsi créer pour vivre ensemble?

Les mois passèrent, mes facultés devinrent incontrôlables, et bientôt je finis par rester enfermée par peur de nous faire repérer par ma faute.

Lorsque j'eus 15 ans, à contre coeur, Clopin me demanda pour mon bien de partir en quête d'un sorcier qui pourrait m'aider avec mes "dons".
Il me supplia d'y aller et de trouver un moyen de ne plus me mettre en danger.
Je finis par céder malgré le déchirement de vivre une séparation d'avec mon père de coeur.

Un matin, il quitta avec moi Camelot, capuchons bien fixés sur nos tête, et nous marchâmes durant plusieurs heures.
Il me prit dans ses bras et avant de partir, m'offrit un de ses anneaux d'or. Son seul et unique bien de valeur.
Puis un baiser sur mon front et de tendres paroles avant que nos chemins ne se séparent.

Au bout de plusieurs heures voir jours de marche, j'arrivais au repère de ce fameux sorcier. Celui censé m'aider avec ma malédiction.

Il s'appelait Merlin, notre premier contact fût particulier. Je lui fis comprendre que tout mes espoirs reposaient sur lui. Je souhaitais plus que tout regagner mes proches et vivre le plus normalement avec mes pouvoirs.
Une chose est sûre, je n'oublierais pas le séjour passé à ses côtés. C'est bien simple, nous nous méprisions.
Lui voyait en moi la fille d'un démon et je n'étais destiné qu'à un horrible dessein.
A ses yeux, je ne pourrais jamais user de magie blanche et porterai à jamais le vice de ma conception et de mon géniteur.
Lorsque j'eus 18 ans, je pris conscience que je ne pourrais faire autrement que de vivre avec cette part de moi. Alors je n'userai de ma magie qu'à bon escient et en cas de nécessité. J'ai décidé de ne plus développer mes pouvoirs et de me contenter de ceux que j'ai déjà.

Je claquait la porte de ce maudit Merlin qui ne m'a jamais permis d'avoir une estime de moi convenable.
Je me mis en route, je devais retrouver ma famille. En plus de trois ans, j'essaya tant bien que mal de rentrer à bon port en me souvenant de la route empruntée.

Enfin chez moi.
Je passais les grande portes de la cité, beaucoup de choses avaient changées.
Je marchais à travers les ruelles et une chose était toujours la même: le regard méprisant des autres envers les miens. A peine quelques pas dans Camelot et j'étais épié de la tête au pied.

Ma vie fût plus sereine, je grandi jusqu'à devenir une jeune femme auprès de ma communauté. Je pus reprendre ma place de danseuse dans nos numéros et ce en incluant mes tours de passe-passe.

Malheureusement, nous étions toujours aussi détestés par le reste du monde. La haine des bohémiens était perpétrée par un seul homme, Claude Frollo. Il mena une guerilla contre les plus nécessiteux pour s'élever dans la société.
Un monstre. J'eus un jour l'audace de le défier lors de notre grand Festival des Fous.
Le fait d'avoir délibérément délivré Quasimodo, son esclave, de la place publique alors qu'il se faisait humilier publiquement ne lui plu guère.
Que cela lui plaise ou non, justice devait être faite. Je ne supportai pas le climat d'injustice qui régnait à Camelot. Je ne comprenais pas que le Roi Arthur puisse cautionner pareil comportement.

Je m'étais retrouvée à demander le droit d'asile dans la grande cathédrale de Camelot car le Juge voulait ma peau.
J'eus le plaisir de faire connaissance avec le Capitaine Phoebus, qui, malgré qu'il était sous les ordres de Frollo, ne voulait que mon bien et m'aida de bien des manières avec mon ami Quasimodo. Phoebus et moi, nous rapprochions bien plus que ce que nos statut ne l'autoriserai en temps normal.
Le Juge mis Camelot à feu et à sang pour unique satisfaction personnelle.

Repoussant les avances de ce fou à lier de Frollo, et aidant ma communauté au sein de notre Court des Miracles, il me condamna au bûcher pour sorcellerie.
Dans un dernier effort, je m'efforce d'user de mes "dons" et disparut dans la cathédrale. Frollo n'aura jamais la satisfaction de se dire auteur de ma mort.
Je finis par perdre connaissance.
A mon réveil, Frollo et sa fille Antonia avait disparu, mes amis et ma famille furent en sécurité pour le moment.
Fut il arrêté? Personne ne le su vraiment.
En tout cas, notre tête à tête m'avait laissé un vilain souvenir avec lequel je devais vivre, une brûlure s'étendant du mollet droit jusqu'à la cuisse.

Suite à tout cela, la vie à Camelot repris un court presque normal. Peu à peu certains membres de notre communauté partirent, voulant essayer de recommencer leur vie ailleurs pour ne plus risquer de vivre un tel drame.
Quant à Phoebus et moi, nous vivions notre relation secrètement, car malgré la disparition du principal problème, nous bohémiens étions toujours indésirables au sein de cité fortifiée.

Ce qu'il s'était passé au sein de Camelot m'avait profondément affecté. Je comprenais le besoin que Clopin, mon père, éprouvait à prier pour les âmes de chacun.
Frollo continuait de me hanter bien que cela faisais des semaines qu'il n'avait pas montré signe de vie.
Je ne pouvais m'empêcher de craindre pour mes proches. Phoebus essaya tant bien que mal de me faire comprendre que tant qu'il était là, rien ne pouvait m'arriver.
Vivre un amour caché ne m'aidait pas à me sentir en pleine quiétude. J'avais peur pour lCapitaine vivait une idylle avec une bohémienne.
Pourtant je m'efforçais de vivre la tête haute, Frollo n'avait, après tout, pas réussi à m'éliminer malgré ses intentions.
Si seulement les ennuis avaient disparus avec le Juge Frollo...
Cela faisait plusieurs jours que Phoebus n'était pas venu me retrouver à notre point de rencontre.
C'est un homme occupé bien évidemment, mais au bout de plusieurs jours ce n'était pas rassurant.
Je demandais à chacun des membres de notre communauté de me donner des nouvelles ou de lui en faire parvenir.
Mais rien...
Clopin n'arrivait plus à me calmer ni à me faire entendre raison.
Je me mis en tête de partir en quête  d'informations du côté du château. Qu'importe que l'on me vire telle la vermine que l'on prétend que je suis.
Après maintes tentatives et après avoir essuyé plusieurs refus de la part des aristocrates, je décide de me réfugier dans la cathédrale.

Pendant plusieurs jours, j’y allais afin de prier pour lui. Tous les jours sans exceptions.
Un jour pourtant je fis la connaissance d’un jeune homme qui semblait savoir ce qu’il était advenu de Phoebus.
Il m’avait proposé de le retrouver aux écuries afin de m’expliquer ce qu’il s’était passé.

Dans un désespoir total, j’acceptais sans hésiter. Il était hors de question que je puisse passer à côté d’un opportunité de retrouver mon aimé.

Malgré les mises en garde de mon père adoptif, je lui tournais le dos pour me rendre une fois la nuit tombée dans les fameuses écuries.
L’homme me retrouva assez facilement, et au fur et à mesure de ses explications je compris que quelque chose n’allait pas dans son récit. Bientôt je me rendis compte que c’était une mauvaise idée de l’avoir cru, puisque qu’une embuscade me tomba dessus. Des gardes me saisirent de tous les côtés.

Il cria à la victoire, la sorcière bohémienne enfin rattrapée !

Une haine profonde s’empara de moi mais avant de n’avoir pu faire quoi que ce soit, le manche de son épée accueilli ma tempe dans un fracas tel que la dernière chose que je vis ce fut un rideau noir.

A mon réveil, je vis de la lumière. Des silhouettes étaient dessinées au dessus de moi.
J'étais allongée sur un lit plutôt confortable. Je l'aurai apprécié si ma tempe ne me lançait pas autant à ce moment là.
En m'asseyant sur le lit, les silhouettes se firent plus nettes et je distinguais des femmes en uniformes qui s'attelaient autour de moi.
Où avais je pu bien atterrir? En voyant mon expression confuse, une des femmes s'avança vers moi, me tendit un verre d'eau et m'expliqua que je me trouvais au couvent Sainte Meissa à Storybrooke.
Je n'avais jamais entendu parler de cette contrée.

Avec les jours, j'appris que je n'étais plus à Camelot. Que ma famille n'était pas ici.
Que j'avais été agressé et que je m'étais retrouvée ici grâce à un homme qui fabriquait des chapeaux. Une des femmes précisa que s'il ne m'avait pas trouvé, je ne serai plus en vie.
Sûrement...
Je demandais aux femmes s'occupant de moi où se trouvait Phoebus. Personne ne savait qui il était.
J'étais coincé dans ce couvent, sans personne.

Pour ma part, c'était un perpétuel cauchemar qui recommençai chaque matins et que je devais vivre jusqu'à ce que je puisse rentrer chez moi.