La conversation était agréable, assez pour me faire oublier ma méfiance initiale. Je devenais soudainement sociable, chose qui ne me ressemblait guère au vu de mon passif. J'étais plutôt le genre de type à me montrer discret pour ne pas attirer l'attention sur moi et les emmerdes qui vont avec. C'était, jusqu'à là, une approche qui m'avait épargné bien des désagréments et qui me permettait aussi de quitter plus facilement un endroit sans me sentir coupable de laisser des connaissances derrière moi. Bien sûr, je n'étais pas un ermite, mais je me contentais jusqu'alors du strict minimum en termes d'échange pour ne pas à avoir de quoi entretenir une conversation. Sauf cette fois de toute évidence. Pourtant, tout était contre elle. Son engeance magique de surcroît, ainsi que l'alliance qu'elle portait à son annulaire – un mari délicieux dont j'avais fait la connaissance la veille – qui faisait d'elle une femme que l'on ne pouvait convoiter. En avais-je seulement l'intention ? Je l'ignore, toujours est-il que je ne bougeais pas et que je continuais à alimenter une conversation qui m'aurait d'ordinaire paru insignifiante.

« - Moi drôle ? Si c'était vraiment le cas, ça se saurait, croyez-moi ! Mais peut-être que nous sommes moins regardant sur l'humour de là où vous venez. » et sur les mœurs et le mariage de toutes évidences, chose qui m'inspira assez pour rebondir « - A une certaine époque, ça n'avait pas d'importance. On forçait les belles pucelles riches à prendre pour époux le meilleur des partis. Donc ouais, soyons honnêtes, on n'en avait rien à foutre de l'amour. Mais ça, c'était il y a un bail et maintenant les gens sont libres de faire ce qu'ils veulent, comme tomber en amour, s'envoyer en l'air pour le plaisir et non par devoir et éventuellement épouser la personne qu'ils aiment. Bienvenue au XXIe siècle. » Tout en développant mon argumentaire, j'avançais pour rejoindre mon « logement » si l'on peut appela ça de la sorte. J'étais d'ailleurs tellement pris dans notre échange, que je ne m'étais pas rendu compte que nous étions si près du petit chalet, trois pas à peine.

Si bien que je fus surpris de voir la demoiselle me passait devant pour pénétrer les lieux après avoir laissé entendre une mise en garde concernant ses pensées. Je ne m'en offusquais pas, car il m'en fallait plus pour me faire douter et encore plus pour me faire peur. D'ailleurs, à bien y réfléchir, étais-je seulement capable d'avoir peur ? J'avais beau cherché, j'étais incapable de me souvenir, avec certitude, de la dernière fois où ce sentiment avait pris possession de moi. « - Bien, dans ce cas, je ne chercherai pas à savoir au risque de perdre la boule. » J'avais pourtant envie de savoir, frappé par la curiosité et tel un enfant, incapable de m'en défaire. Peut-être qu'avec un peu de patience, j'arriverai à mes fins. Il ne faut jamais dire jamais. En attendant, nous nous jaugions du regard. « - Tant pis pour moi alors » Elle pénétra ensuite mon domaine, et ce, malgré la mise en garde que je venais de lui signifier. J'avais certainement hérité du plus minable des bungalows, si l'on peut appeler ça ainsi. Et avec tout ça, je me traînais quelques problèmes de tuyaux, de température et de pression qui rendait la douche désagréable à tel point que je songeais peut-être à la prendre dans le lac d'en face.

« - La salle de bains est… » j'avais à peine commencé ma phrase que l'impétueuse demoiselle au magnifique fessier, avait déjà prise la direction de la cabine de douche, m'obligeant à la suivre pour poursuivre l'échange. « - Bon bah, je vois que… » Je ne pus me résoudre à continuer, car déjà, elle commençait à se dévêtir, sans vraiment se soucier de ma présence. « - Que je vérifie ? » Son attitude m'avait, je l'avoue, tellement surpris, que j'en perdais mon latin et le fil de ma pensée. Elle venait de retirer son haut, puis ses chaussures et voilà qu'elle laissait glisser son legging se retrouvant dès lors en sous-vêtements face à moi. Sans plus, se soucier de quoique ce soit, elle fit disparaître sa tenue de sport pour faire apparaître une robe qu'elle s'empressa d'accrocher à un porte-manteau. Je demeurais interdit, incapable de comprendre ce qui était en train de m'arriver et alors qu'elle cherchait à savoir si tout fonctionnait, elle se défit de sa brassière de sport m'obligeant à détourner le regard pour ne pas passer pour un pervers. « - C'est gênant ! Vous vous mettez presque à poil devant moi et en plus, vous utilisez la magie. En fait, c'est presque offensant pour le chasseur que j'étais. » Le regard au sol, j'étais tout bonnement incapable de la regarder dans les yeux à présent.

J'étais fasciné, peut-être (sûrement) un peu trop. Sa beauté était son égard, son sens de la répartie également. Jamais encore, je n'avais eu ce genre de conversation avec une sorcière ou toute autre créature surnaturelle. Mais je n'étais plus un chasseur, j'obéissais à d'autre impératif et puis pourquoi attaquer alors que le danger semblait s'éloigner. Je demeurais méfiant (par habitude) mais commençais à me dire qu'elle ne représentait finalement aucun danger. Le cas échéant, elle aurait déjà pu me tuer si tel était son objectif. Alors que cherchait-elle ici au milieu de nulle part ? Peut-être le saurais-je en posant les bonnes questions ? Toujours est-il qu'elle venait de me précéder et prenait des aises qui d'ordinaire, m'auraient agacé. Nous entrâmes donc dans mon habitation spartiate. Elle voulait prendre une douche, grand bien lui fasse, moi, je devais vérifier la pression pour nous éviter l'inondation. J'étais plutôt habile de mes mains et ce genre de manipulations ne m'effrayait pas. On ne peut pas dire que j'étais du genre à m'offusquer de mettre les mains dans le cambouis, moi le fermier de naissance. Mais de toute évidence, j'avais face à moi une dame impatiente et impudique de surcroît. « - Vous…. » Elle en était à la petite culotte, qui traînait sans pudeur au sol tandis que je restais planté à me demander quoi faire ? J'étais surpris et ce même si ce n'était pas la première fois qu'une femme nue se présentait à moi. Mais elle semblait exercer un étrange pouvoir sur moi, en était-elle seulement consciente ? « - Si vous le saviez pourquoi ne pas m'avoir… tué ? Je suis censé représenter une menace pour vous non ? » Mon regard demeurait loin du sien, pour ne pas se perdre ailleurs ( et c'était tentent croyez-moi ! ) « - Et sachez que je ne suis pas offensé. Pourquoi le serais-je ? Je devrais sûrement m'estimer heureux d'être en vie ? » Elle me passa devant et je ne pus, bien malgré moi, résistait à la tentation de poser mon regard sur ce magnifique fessier qui me faisait de l'œil et qui agitait mon entre-jambe. Par chance, elle s'enferma dans la cabine et tourna le robinet pour prendre une douche continuant à échanger avec moi l'air de rien. « - Des bains bouillants ? J'en déduis que vous n'êtes pas du coin ! » Je la vis attraper une savonnette, la mienne en l'occurrence. Reste concentré Rob ! Ce n'est qu'une savonnette qu'elle va faire mousser sur chaque partie de son corps. « - Ce que je fais maintenant ? Et bien, j'attends de voir que tout fonctionne dans la douche et ça me semble déjà pas mal » Et accessoirement j'en profite un peu pour vous reluquer et m'imaginer pénétrer cette cabine et tout ce qui s'y trouve. « - Je… je vis de petits boulots, au jour le jour et vous ? Qu'est-ce que vous faites ici ? Dans ce monde ? À cet endroit ? »

La provocation, nombreux s'y sont frottés avant elle et je dois dire qu'en règle générale, cela se finit mal. Je ne suis pas du genre patient et aussi loin que je m'en souvienne, je ne l'ai jamais été. Certains verront cela comme un défaut, moi, je pense (en toute objectivité bien sûr) que c'est une qualité. Le problème se présente à nous, on ne tergiverse pas une plombe, on l'expédie voilà tout. Pas besoin de chercher midi à quatorze-heure. Putain, ce que je peux détester cette expression ! Et vous savez ce que je déteste encore plus ? Bien sûr que non, comment pourriez-vous le savoir, vous n'êtes pas dans ma tête aux dernières nouvelles. Et bien laissez-moi éclairer votre lanterne ! Ce que je déteste par-dessus tout, c'est de renier mes principes et accessoirement me faire balader. Et c'est exactement ce qui se passe, ici dans ce chalet pourri, dans la salle de bains où d'ordinaire la douche n'est disons pas aussi agréable. « - Ouais, me tuer entre autre. Ce n'est pas le genre de réaction à laquelle je m'attendais en évoquant cette possibilité. J'entends par là un éclat de rire qui au pire, me laisserais à penser que vous vous foutez royalement de ma gueule » Bien Rob, ne te laisse pas décontenancer, reprends-toi ! C'est un peu comme avec les sirènes, il suffit de ne pas les entendre pour ne pas se laisser corrompre. L'éclat de rire fuse et la voilà qui ouvre à nouveau la porte de cette foutue cabine de douche. Peut-être aurait-elle fait preuve de plus de pudeur en se trouvant derrière un rideau. Vous savez, du genre plastique collant, qui au moindre mouvement, vient, tel un aimant, collé chaque parcelle humide de votre corps dégoulinant d'eau. Ça aussi, ça a le don de m'énerver. « - Je n'ai aucun potentiel comique », et même si ce fut le cas, il disparut presque aussitôt lorsqu'elle me demanda de la savonner dans le dos. « - Pardon ? » commençais-je offusqué. « - Que je vous savonne dans le dos ? Sérieusement ? » Et pourtant, je me voyais avancer, en grognant, sans pour autant être contraint. Elle me tournait le dos, comme si elle savait que j'allais le faire. Était-ce de la manipulation ? Je l'ignore, mais j'étais là, derrière son dos, à laisser glisser ce merveilleux petit bout de savon mousseux.

« - Une adepte du double langage, génial ! » Et sans attendre, je lui pris la main pour y déposer le bout de savon, avant de reprendre une bonne distance. Le sud, trop peu pour moi. Et quelque part, j'avais peut-être envie de la provoquer un peu. « - Je ne torche pas les autres en règle générale et ce n'est pas maintenant que ça va commencer. Et pour répondre à votre question, non, je ne suis pas gêné, des femmes nues, j'en ai vu avant vous. J'ai juste été surpris, c'est tout ! » Et alors que je m'essuyais les mains et les bras, la pression de l'eau diminua d'un seul coup, un étrange son se fit entendre « - Merde ! » Je le savais ça n'annonçait rien de bon « - Faites-moi de la place ! » lançais-je sans arrière-pensée avant de retirer mes chaussures et de pénétrer la cabine de douche tout habillé. Mes mains vinrent saisirent le tuyau « - Ca va gicler de partout vous devriez vous poussez. » J'avais déjà vécu l'amère expérience, de m'en prendre plein la tronche et j'espérais encore éviter le drame. En vain, puisque le tuyau était percé et que l'eau m'explosa à la tronche. « - Fais chié, espèce de trou du cul ! » Oui, j'étais du genre aimable quand je le voulais. Ni une ni deux, trempé jusqu'aux os, je tournais le robinet dans l'autre sens pour arrêter le massacre. L'eau cessa de nous asperger. Mon cœur battait la chamade, tandis que l'eau dégoulinait sur des vêtements qui me collaient déjà à la peau. C'était une sensation étrange, à la fois inconfortable tout en étant agréable plus encore lorsque mon regard croisa celui de cette femme qui mettait à mal la plupart de mes principes. Un long silence envahit alors la cabine de douche avant que je me rue sur elle pour la plaquer contre la paroi. Mes lèvres humides capturèrent avec passion sa bouche audacieuse, tandis que mes mains attrapaient déjà sa poitrine alors qu'elle s'afférait à me retirer ma ceinture pour ensuite abaisser mon pantalon. Je ne contrôlais plus rien tant j'avais envie d'elle, et ce, depuis le premier regard.

J'étais certaine que je lui plaisais autant qu'il me plaisait, sans quoi il n'aurait pas laissé ma personne venir et fouler son antre provisoire, et  ne m'aurait pas laissée me déshabiller à l'intérieur. En tout cas, il me faisait rire, et ça c'était rare, mais il interprétait mal mon hilarité.

- Non ! Je ne me moque pas de vous ! C'est juste que... C'est un peu cliché, non, que de penser que sous prétexte que je suis capable de magie, alors forcément je voudrais votre mort ?

Je préférais largement lui infliger un châtiment plus agréable. En attendant, je lui avais demandé de me savonner le dos et malgré son air revêche, il s'exécute une ou deux minutes durant. Pas assez à mon goût. J'aurais voulu sentir ses mains sur ma peau un peu plus longtemps, mais voilà qu'il me rendait le savon et reculait. Dommage. Il était tellement sur la défensive tout à coup ! Si bien que je me demandai un instant quelle mouche l'avait piqué.

- Pourquoi vous énervez-vous ainsi, Rob ? demandai-je innocemment en tournant la tête vers lui par-dessus mon épaule.

Je lui lançai un regard charmeur avec mes yeux de biche, l'écoutant maugréer avant que la tuyauterie ne se mette à faire des bruits étranges et peu rassurants. J'écarquillai les yeux et me poussai contre la paroi de la douche comme il me l'avait demandé. Et soudain, l'eau se mit à jaillir de manière totalement incontrôlable sur lui qui était encore tout habillé, plaquant automatiquement ses vêtements sur son corps qui me semblait plus appétissant encore. Je le regardais de la tête aux pieds alors qu'il s'affairait à couper l'eau. Pour le coup, j'étais bien rincée aussi. Le regard que je posai sur lui avait sans doute une lueur un peu lubrique. Un silence de quelques secondes se fit et soudain, comme s'il avait entendu le fil de mes pensées, il me plaqua contre le mur pour m'embrasser avec fougue. Là, je ne résistai plus, mes mains vinrent agripper sa ceinture pour la défaire ainsi que l'ouverture de son pantalon que je fis rapidement choir au sol pour laisser l'une de mes mains s'accaparer sa virilité alors que l'autre passait dans sa nuque et que mes dents accrochaient ses lèvres. Comme je désirais cet homme, c'était fou ! Outre le fait que mon mari serait furax s'il l'apprenant, j'avais une envie folle de posséder ce Rob tout de suite ! Je repartis dans un baiser passionné et brûlant avant de tirer violemment sur les pans de sa chemise pour mettre à nu son torse que je découvris incroyablement bien sculpté. Apollon pouvait se rhabiller. J'étais follement excitée, mes mains passèrent sur ses pectoraux puis sont dos tandis que ma jambe gauche se plaît, remontant ainsi mon genou lentement contre sa hanche. Mon souffle se faisait court entre deux baisers.

- D'habitude, je n'aime pas beaucoup les râleurs, mais toi tu me fais un sacré effet... déclara-je dans un souffle au plus près de son oreille dont je finis par saisir le lobe.

J'aime les femmes ! Je les adore, plus encore lorsqu'il est question de s'envoyer en l'air. Je dois reconnaître que j'ai pas mal profité de cette affection avec mon précédent job d'animateur. Ne me regardez pas comme ça ! J'ai passé presque la moitié de ma vie, asservis à une cause. Désormais, j'étais libre de faire ce que je voulais sans avoir à demander la permission. C'est donc sans restriction que je profite, autant que je peux. Allais-je aussi en profiter avec la mystérieuse sorcière venue d'ailleurs ? D'ordinaire, c'est une question que je ne me pose même pas. Une fille me plaît, je la séduis, je la baise et le lendemain, je repars sans rien attendre en retour tel le vagabond que j'aspire à être. Sauf que jusqu'à présent, il était question de femmes normales sans liens avec le surnaturel. Là, j'étais très clairement face à une sacrée problématique. Car si ma raison sonnait en mode « alerte » je ne pouvais rester insensible au petit diable qui sévissait de temps à autre sur mon épaule et qui m'incitait forcément à prendre mon pied avec cette sublime créature. Il marquait un point le bougre, mais n'était pas encore assez audible pour que je lui accorde plus de crédit. Du moins ça, c'était avant qu'elle ne se mette à poil devant moi et me prenne par surprise, rendant la résistance encore plus difficile et donnant plus de crédit au petit diable sur mon épaule qui n'avait de cesse de me faire entendre que je devais la prendre et la faire jouir autant que possible. J'ignore comment, mais je parvenais encore à résister. Enfin, tout est relatif, car l'espace d'un instant, propice à la faiblesse, je tenais le bout de savon dans la main et le laisser glisser le long de cette peau douce, sucrée, exotique et légèrement hâlée. Elle ne venait pas d'ici c'était évident, cela expliquait aussi son attitude et les mœurs divergentes.

« - J'suis pas énervé. Il m'en faut bien plus pour ça. C'est juste que… Vous m'aguichez, c'est ça ? » Je connaissais la réponse, si bien que je trouvais la question encore plus débile une fois posée. Elle jouait de ses charmes et semblait se délecter de l'effet produit sur moi. Et dire que j'étais insensible à « ses attaques » serait du foutage de gueule. Par chance, les caprices de la tuyauterie, vinrent mettre un terme à l'échange, m'obligeant à jouer les sauveteurs et à pénétrer bien malgré moi, la cabine, pour nous éviter un désastre. Et voilà comment tout dérape. Je sentais déjà mon cœur s'emballer, tandis que le tissu de mes vêtements collait un peu plus à ma peau, flattant bien malgré moi mon buste. Nous étions près, trop et la chaleur qui émanait de son corps venait contrebalançait la température du bien. En un regard, s'était plié, elle m'avait piégé. Je déposais avec une certaine fougue, ma bouche contre la sienne tout en la plaquant sans ménagement contre le mur. Nos langues se mélangèrent avec passion, tandis que mes doigts remontèrent le long de ses côtes pour atterrir sur sa charmante petite poitrine. Un à un, les passants de ma ceinture furent desserrés jusqu'à ce qu'elle s'envole loin de la cabine de douche et rende la descente de mon jean plus rapide encore. Je grognais contre son sein gauche, alors que l'une de ses mains atterrissait sur la grosseur proéminente présente dans mon boxer. Cette même main saisit alors ce qu'il y avait à saisir après avoir fait tomber le peu de tissu qu'il me restait encore dans cette zone. Une main chaude qui éveilla en moi mille et une sensation, lorsqu'elle commença à donner plus de vigueur à ma virilité en la stimulant. Je rêvais déjà de sentir sa bouche impétueuse la saisir pour m'offrir la plus délicieuse des gâteries. En attendant, je me contentais de mordiller sa lèvre inférieure avant de remonter jusqu'à son cou alors qu'elle poussait quelques gémissements sensuels tout en continuant à caresser mon entrejambe. Je ne pouvais plus le cacher, je désirais cette femme à tel point que je ne me posais plus aucune question, que je n'émettais plus de raisonnements cohérents, les problématiques, si ce n'est celle de la faire jouir, avaient quant à elles désertées mes pensées à mesure que je sentais mon sexe durcir dans sa main. Nous reprîmes nos baisers fous, jamais encore, on ne m'avait embrassé avec autant de passion et d'intensité. Nos corps brûlaient quant à eux et cherchaient à se rencontrer, à se toucher jusqu'à son intimité humide qui se frotta à ma cuisse avant de se frotter à ma virilité libre de pénétrer de nouveaux horizons à présent. Son corps humide était magnifique et j'en prenais la pleine mesure à présent, sans surprise et sans gêne. Sa poitrine n'était pas démesurée, comme celles des vacancières, riches de surcroît, que je m'étais tapé pour avoir quelques pourboires en plus après les cours de tir (à l'arc).

Non, la sienne demeurait malgré tout parfaite et tellement agréable au toucher que je ne pus résister à quitter sa bouche pour que mes lèvres viennent se poser avec douceur sur ses seins, tandis qu'elle se perdait déjà dans mon cou avant de s'approcher de mon oreille pour y glisser quelques mots tout en saisissant mon lobe entre ses dents. J'étais obligé de répondre, cela va de soi. « - Je ne râle pas quand je m'envoie en l'air. Et si je commence déjà à te faire de l'effet, attends de voir la suite » Et sans me faire prier, je me plaquais un peu plus contre elle, avant de retrouver sa charmante poitrine pour saisir du bout des dents l'un de ses mamelons. Elle était tellement excitée que ses tétons pointaient, ce qui rendait la tâche facile. Ma langue vint ensuite faire le reste. Avant d'emprunter un autre itinéraire jusqu'à son nombril. Bien décidé, à maîtriser l'action, j'entrepris de m'arrêter quelques secondes. Je voulais qu'elle s'offusque, qu'elle me supplie de continuer, je voulais entendre le son de sa voix, ressentir sa fébrilité, l'entendre dire mon prénom entre deux soupirs avant de reprendre ma course folle. Ce que je fis ensuite en posant ma bouche audacieuse sur son pubis, laissant ma langue s'occupait du reste juste assez longtemps pour que ses gémissements redoublent en intensité, mais pas assez pour qu'elle hurle d'extase. Je maîtrisais le jeu et je voulais continuer à faire parler mon expérience et mes talents. Ma bouche quitta donc son intimité encore plus humide avant de remonter jusqu'à sa bouche pour l'affubler d'un baiser aux nouvelles saveurs avant que la surprise ne l'assaille. En effet, je ne pus me retenir et en un coup de rein habile, je m'enfonçai dans sa moiteur. Un cri excitant sorti de sa jolie bouche que je recouvrai rapidement de la mienne. Elle était étroite, chaude, humide et tellement enivrante que je ne pus résister à l'envi de recommencer juste pour le plaisir d'entendre son gémissement redoublait en intensité. Et me voilà à recommencer une troisième fois, puis une quatrième, puis une cinquième, augmentant un peu plus la cadence de mes coups de reins « - Je vais t'offrir l'orgasme de ta vie » lançais-je alors que nous continuons à nous faire face et que j'entrais en elle avec encore plus d'intensité et de rapidité avant de la retourner pour la prendre par derrière, en gardant la même cadence. Elle jouirait la première, j'en étais sûr.

Je devais reconnaître que ce qui se passait dans cette salle de bain commençait à être étrange. Bah quoi, j’étais à poil devant lui et il ne bronchait pas. Les hommes étaient faibles par nature, je les connaissais bien, pour les pratiquer depuis des décennies. Ils étaient tous pareils et il était facile pour une femme de les attirer dans ses filets. Pourquoi alors ce Rob faisait-il montre d’une telle méfiance, d’une telle distance ? N’était-ce pas évident qu’il me plaisait ? J’allais sans doute perdre patience, j’étais une déesse et je n’aimais pas qu’on me fasse attendre. Mais à la bonne heure, il finit par comprendre, en me demandant si je l’aguichais. Je ne pus retenir un sourire amusé et me contentait d’une petite moue qui voulait dire « oui ». Mais la conversation n’eut pas le temps d’aller plus avant car la douche faisait des siennes. Le bellâtre n’avait pas menti à ce propos, et bien vite, nous nous retrouvâmes aspergés et trempés. Pour ma part, c’était déjà le cas et puis j’étais nue, ce n’était pas bien grave. Lui en revanche étant encore habillé, la sensation devait être hautement désagréable. Tandis qu’il arrêtait tout ça pour éviter à cette douche de se transformer en fontaine, je ne pus, intérieurement, que remercier cette vieille tuyauterie. Ce tissu mouillé qui lui collait à la peau… Comment aurais-je pu résister une seconde de plus ? Enfin il se décidait à m’embrasser ! Je n’en pouvais plus, j’avais l’impression d’avoir attendu ce moment durant des siècles ! Sans attendre, je m’empressai de le libérer de son pantalon tandis que nous échangions un baiser fougueux qui m’émoustillait encore davantage tout comme sa main sur ma poitrine. A mon tour je laissai la mienne attiser son désir. Mon corps atteignait des températures à faire fondre tous les glaciers tant il éveillait de sensations en moi. Je sentais sa bouche parcourir mon cou et descendre vers ma poitrine. Sa bouche… elle était divine ! Nous étions à présent aussi nus l’un que l’autre, je savourais ce que je voyais et sentais de lui sous mes mains et mon corps qu’il se plaisait à effleurer et caresser du sien. J’en voulais plus encore. La réponse qu’il me donna suite à ma remarque m’excita davantage encore.

- Je demande à voir ! répondis-je pour le provoquer.

La provocation, j’adorais ça. Ce que j’adorais également, c’était le savoir-faire de cet homme. Sa bouche avait de multiples talents et de la sentit passer de mon sein à mon ventre. Je fermai les yeux en appuyant ma tête contre le mur, savourant la douceur de sa caresse, quand soudain il s’arrêta. Une légère frustration s’empara de moi.

- Par les sept enfers ! soufflai-je en lui lançant un regard plein d’incompréhension.

Je compris qu’il se jouait de moi, le vil petit mortel. Il ne pouvait me laisser ainsi ! Heureusement, ce ne fut pas le cas. Il déploya ses talents au-delà de mes espérances. Cet homme savait combler une femme, c’était certain, et j’en venais à me demander ce qu’il fichait ici tout seul, mais après tout, tant mieux pour moi ! Ce qu’il faisait était si bon que je ne pouvais retenir mes gémissements. Une de mes mains s’agrippait au tuyau de la douche et l’autre s’appuyait contre le mur. Il décida de s’arrêter pour remonter vers moi, j’attrapai alors son visage pour l’affubler du baiser le plus torride de tous les temps. Du moins avant qu’il ne décide de me prendre par surprise, dans tous les sens du terme. Je ne pus retenir un petit cri avant qu’il ne l’étouffe avec un nouveau baiser. Il était audacieux, il était différent, c’était certain, je n’avais jamais connu un mortel comme lui. J’aimais ce qu’il faisait, je ne pouvais ni le nier ni le cacher. Une de mes mains étaient venue se perdre dans ses cheveux tandis que l’autre m’aidait à me maintenir convenablement en étant agrippée à son épaule. Sa promesse résonnait dans ma tête et ne faisait que m’exciter davantage. Il décida alors de changer de position, je me retrouvai face au mur froid qui contrastai avec la chaleur du corps de Rob dans mon dos.

- Continue !criai-je entre deux gémissements.

Je n'avais plus rien en tête, si ce n'est cette « femme » Mon cœur allait exploser, comme ce que j'avais entre les jambes si je continuais à résister à cette créature. Oserais-je le dire ? BONNE à s'en damner. Ça y est, je l'ai dit. Bien sûr qu'elle est bonne, tellement que je vais lui offrir le coup du siècle et tant pis pour le reste. Ce qui compte, c'est l'instant présent et rien d'autre. Nous voilà donc bien engagés, mon cœur continue sa course folle, tandis que dans ma tête, j'imaginais déjà tous les trucs cochons que je vais pouvoir lui faire. C'est bien la première fois, que je me retrouve dans une cabine de douche, habillé et trempé de surcroît. Enfin, tout est relatif puisqu'avant que je ne m'en rende compte, j'étais moi aussi à poil. Nos bouches à la dérive ne pouvaient se passer l'une de l'autre et je compris enfin le vrai sens de l'expression « d'embrasser à perdre haleine » Jamais encore je n'avais ressenti autant de passion, autant d'audace et jamais encore mon « petit » soldat ne s'était mit si vite au garde à vous. Elle avait chaud, mais autant que moi, j'en arrivais à me dire que ça ne serait finalement pas si mal de la prendre tout en sentant l'eau ruisseler sur nos corps. Non, patiente mon gars, fais parler ta magie. Elle m'avait bien chauffé, c'était donc à mon tour de la titiller et je pouvais prétendre avoir le savoir faire pour. « - Tu demandes à voir ? Tu doutes de mes talents ? » lui murmurais-je à l'oreille avant de laisser ma bouche faire parler sa magie et l'affubler de mille et une sensation jusqu'à atteindre les premiers gémissements au moment de pénétrer la zone érogène par excellence. Puis nous revoilà à nous emballer royalement avant que je ne prenne les devants, en la prenant par-derrière. Quel poète ! Le petit cri qu'elle venait de faire entendre, laissa naître sur mon visage, un léger sourire « - Accroche-toi ! » mes dents saisissaient déjà son lobe avant de faire jouer mon bassin tout en claquant à deux reprises son fessier avant de donner plus d'impulsion à mon jeu de reins. Les gémissements devenaient des cris et alors qu'elle me suppliait de continuer, je l'obligeais à se remettre face à moi. « - Je t'avais dit que tu allais avoir l'orgasme de ta vie » Je la soulevait de ce pas l'obligeant à se coller à moi. Je devais mon contrôler pour garder la main. Nous regagnâmes sans attendre ma chambre et le lit où je laissais tomber la belle pour me ruer sur elle « - J'espère que tu as du temps parce que j'ai bien l'intention de te faire jouir pendant des heures ! »

Par le maudit Olympe, qu’est-ce que cet homme me plaisait ! Il me faisait un effet incomparable et les sensations qu’il m’apportait n’avaient à envier aux dieux et leurs capacités légendaires. Je me félicitais de l’idée que j’avais eue de venir en vacances par ici, sans quoi jamais la route et Rob et la mienne ne se seraient croisées. Je prenais un plaisir immense à l’embrasser, sentir la chaleur de son corps contre le mieux, laisser mes mains et mes ongles se perdre sur sa peau tandis qu’il oeuvrait à m’offrir mille et un frissons. Je n’eus pas le temps de répondre à sa question, mais en vérité non, je ne doutais nullement de ses talents, j’espérais juste qu’ils étaient à la hauteur de ce que mon esprit imaginais. Bien vite, les choses s’accélérèrent et je devais reconnaître qu’il avait raison, pour l’instant, il était largement en tête de liste des amants que j’avais pu avoir et qui s’étaient démarqués du lot. J’en perdais presque la tête tant c’était bon. Il savait varier les plaisirs, ne me laissant pas le temps de m’habituer de trop à ce qu’il faisait, changeant de position ou de cadence. Je le sentis même me claquer la fesse à deux reprises, personne n’avait jamais osé de peur de finir carbonisé, sauf peut-être Hadès qui, de toute façon, se permettait toujours des tas de choses avec n’importe qui. Mais Rob était différent, il était humain, mortel, sa vie pouvait s’arrêter à tout moment. Et je crois qu’il faisait partie de ces gens qui savaient profiter de ces instants éphémères qui leur étaient donnés en ce bas-monde. Il rompit une nouvelle fois le contact, m’obligeant à me remettre face à lui et m’empêchant encore d’atteindre trop vite le septième ciel. Ma respiration était haletante, j’étais déboussolée mais vraiment bien. J’en voulais toujours plus. Je le regardais, les yeux embrasés tandis qu’il me soulever pour me ramener dans son lit. Mes ongles agrippèrent son dos tandis que je marquai son cou de mes dents.

- Est-ce que tu es comme ça avec toutes les femmes ? demandai-je curieuse avant que nos bouches ne se retrouvent.

Je pouvais sentir son coeur battre la chamade, le mien était au même rythme. Je décidai de prendre un peu le dessus.

- Et si c’était moi qui te faisais jouir pendant des heures ? Tu serais capable de le supporter ? demandai-je en ondulant sur lui tandis que mes paumes de mains s’appuyaient sur ses épaules.

Je le provoquai de nouveau du regard. Ce que j’aimais chez lui, c’était qu’il était imprévisible. Au pire, s’il mourait d’une crise cardiaque, je le ramènerais avec moi aux Enfers.