Jefferson Stewart Storybrookian ♕ Lieu : Perdu dans ma tête, mais mon corps doit être dans la Forêt Enchantée
♕ Messages : 299
♕ Date d'inscription : 28/10/2017
| # Sujet: Remembering is easy. It's forgetting that's hard Lun 5 Mar - 15:42 | |
| Je n’avais jamais été aussi content de porter des écharpes en toute circonstance. Ma cicatrice était une source de honte pour moi et je ne sortais jamais sans écharpe. En été, cela pouvait s’avérer problématique, mais il n’y avait rien de mieux en hiver. Et depuis qu’Ingrid avait envahi une bonne partie du Monde des Contes, des habits chauds étaient de rigueur pour se déplacer dans les grandes étendues glacées de la Forêt Enchantée.
J’avais décidé de me rendre dans mon monde d’origine dans l’espoir de retrouver des objets que j’y avais laissé. Cela faisait près de deux ans que j’avais aidé des gens à quitter ce royaume pour retrouver leurs proches ou échapper au froid. Certes, je l’avais d’abord fait pour mettre des bâtons dans les roues de Regina, mais au fur et à mesure, la conscience m’avait rattrapé et je m’étais demandé comment j’aurais pu regarder ma fille dans les yeux si je ne m’étais servi du peu de magie que j’avais pour aider les gens. Cela m’avait permis de payer ma dette à Juliette et de racheter une partie de ma conscience. Durant les premiers voyages, j’avais demandé aux plus riches ou aux plus influents de me payer en objets précieux ou en espèces sonnantes et trébuchantes pour leur passage. Ne vous méprenez pas, le fait que je ne demande rien aux plus pauvres ne découlait pas d’une âme bonne, généreuse et désintéressée. Je ne voyais simplement pas ce qu’ils auraient pu me donner de bien intéressant. Une fois les objets acquis, j’étais allé les cacher dans ma vieille bâtisse avant de remplir mon contrat.
Cependant, quand j’étais arrivé devant ma vieille chaumière rendue froide et sans vie par le temps et l’absence d’habitants, je m’étais rendu compte que mon butin avait été dérobé. J’en fus très énervé et je passai les deux jours suivants à chercher qui m’avait volé. Je n’étais certes pas dans le dénuement, mais ma fierté d’ancien voleur me forçait à retrouver mes différents paiements. J’avais donc fini par trouver une piste, mais je dus me séparer du seul objet qui me restait de ma femme : mon alliance. Elle n’avait pas une grande valeur, mais elle demeurait suffisante à nourrir une famille moyenne pendant un bon mois. Je l’avais gardée jalousement pendant toutes ces années, refusant même de m’en séparer quand ma fille m’avait demandé de lui acheter le lapin en peluche ; à part Grace, cette bague était le seul cadeau de Priscilla qui me restait. Je devais être devenu fou pour de bon quand je la vendis pour retrouver un tas d’objet qui ne m’évoquaient rien.
Je me déplaçais dans la forêt, laissant toujours, avec ma dague, des signes sur les arbres pour me rappeler où la porte m’avait laissé. Je m’orientai dans ce paysage en noir et blanc, emmitouflé dans mon manteau et mon écharpe, mes pas s’enfonçant dans la neige dans un léger bruit. Je connaissais bien ce chemin, l’ayant souvent emprunté pour rejoindre la ville la plus proche du temps où je parcourais encore le Monde des Contes en tant que voleur.
Je finis par trouver l’arbre gelé dont m’avait parlé mon informateur et je quittai le chemin pour m’enfoncer dans une partie un peu plus sauvage du bois. Mais à peine avais-je marché quelques dizaines de mètres qu’une flèche se ficha dans l’arbre d’où je venais de retirer ma main. Je me retournai et sortis une de mes dagues en scrutant les arbres.
We aren't contractually tied down to rationality! There is no sanity clause! So when you find yourself locked onto an unpleasant train of thought, heading for the places in your past where the screaming is unbearable, remember there's always madness. Madness is the emergency exit… you can just step outside, and close the door on all those dreadful things that happened. You can lock them away… forever. BANGERZ
|
|
|
| # Sujet: Re: Remembering is easy. It's forgetting that's hard Lun 5 Mar - 22:24 | |
| Depuis notre arrivée dans la forêt enchantée, Richard et moi avions trouvés nos marques, c’est comme si nous avions toujours vécus dans ce monde. De ce que j’en savais, nous étions nés tous les deux dans ce monde mais n’avions pas eu le temps de le connaître vu que la Fée nous a enlevés quand nous n’étions que des nourrissons. Cependant, nous avions pu lui échapper et nous vivions dans la forêt, dans une cachette fait par nos soins avec tout ce dont nous avions besoin et quand la nuit commençait à tomber, je tenais la garde, assise dans un arbre, mon arc en main, prête à dégainer pour viser. Il faut croire que j’avais hérité de mon père pour ça, je visais mieux que quiconque et ma flèche atteignait toujours sa cible. Richard était parti chasser pour que l’on puisse dîner et comme ça, il s’exerçait en même temps et moi, je restais là, assise dans l’arbre à surveiller que personne ne s’approche trop près de notre cachette. Le temps me parut long. Je me demandais bien combien de temps mon frère allait mettre pour ramener notre repas, je commençais sérieusement à avoir faim et il était hors de question d’aller faire du troc avec je sais pas qui. Mais alors que le silence régnait, un bruit me fit rapidement réagir. Mon regard vint se poser sur un homme, de là où j’étais, je ne voyais qu’une silhouette mais notre campement n’était pas loin et il était hors de question qu’il s’approche. nous avions volé des trésors et il était hors de question que quelqu’un d’autre nous les pique, surtout pas devant mon nez. Une main dans mon carquois, je vins à viser l’inconnu d’une flèche qui lui frôla l’oreille avant d’aller se planter dans l’arbre derrière lui. Vous pensez que j’ai raté ma cible ? Au contraire. Descendant de l’arbre, j’apparais derrière lui, ma capuche relevée sur ma tête, une nouvelle flèche prête à être tirée avant de prendre la parole, tandis que je le visais. Fronçant les sourcils, je dis finalement. « La prochaine sera pour votre coeur, je vous préviens, mes flèches ne ratent jamais leur cible. » j’espérais juste que ce n’était pas un sorcier où je ne sais quoi car même armée de mon carquois, face à un sorcier, je ne ferais très certainement pas long feu mais bon, il n’avait pas la dégaine d’un sorcier. Voyant qu’il ne réagissait pas, je repris la parole alors que je le voyais bouger. « Ne faites pas un pas de plus ou je vous promets que je tire ! Qui êtes-vous ? » |
|