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Happy Endings Chronicles
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 Je t'ai sauvé, mais ne crois pas l'être totalement... Pv Jack [Flashback]

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Message# Sujet: Je t'ai sauvé, mais ne crois pas l'être totalement... Pv Jack [Flashback]   Je t'ai sauvé, mais ne crois pas l'être totalement... Pv Jack [Flashback] Icon_minitime1Ven 19 Jan - 11:26





Avec mon
cher mari    


Je t'ai sauvé, mais ne crois pas l'être totalement..

Quatre jours. Il nous avait fallu quatre jours de route pour revenir chez "nous". Je me sentais davantage chez moi que chez lui qui n'y avait pas mis les pieds depuis plusieurs années à présent. Petit à petit, j'avais gommé certains signes de sa présence pour mieux tromper son absence, sans l'effacer complètement pourtant, par peur du "qu'en dira-t-on  ?". Enfin, sur ce point, les dommages étaient déjà faits. Comment ignorer les rumeurs, les messes basses, les regards appuyés qui n'avaient pas fané avec le temps ? Je n'avais jamais supporté cette pitié, cette suspicion dans les yeux des autres. Je n'étais pas prête de lui pardonner...
Pourquoi lui avais-je sauvé la vie en ce cas ? Au cours du trajet retour, je m'étais plus d'une fois posée la question. J'aurais sans doute pu mentir plus aisément sans lui. Je n'aurais pas eu à affronter son air de chien battu non plus. Ni tout ce que sa présence réveillait un moi. Je ne lui devais plus rien. J'avais été une épouse attentionnée et fidèle. J'avais tout fait pour que notre union fonctionne. Je lui avais tout donné de moi, tout offert, et il m'avait trahie. Personne ne m'avait jamais fait autant de mal... Alors pourquoi ? Je l'ignorais moi-même.
Les deux premiers soirs, il avait dormi dans les écuries. Je n'allais certainement pas lui payer une chambre ni partager la mienne. Mais, à mesure que nous approchions de notre château, il m'avait fallu préserver les apparences. Il avait dormi au pied de mon lit et je ne lui avais pour ainsi dire pas adressé la parole, me contentant d'ordres énoncés avec un faux détachement. Il n'avait pas trop bronché, mais je doutais que cela ne dure bien longtemps.
Je n'aimais pas ce rôle qu'il me forçait à endosser, de méchante garce tyrannique.
Quand nous étions arrivés au château, je l'avais enjoint à prendre un bain. Cela me ménagea un peu de temps avant la confrontation inévitable. J'avais rejoint mon bureau, qui avait été le sien, et je m'étais gorgée de cet univers familier que j'avais façonné à mon image. Il était distingué mais sans trop fioritures, seyant à mon rang et mon importance, mais sans écraser le visiteur d'une prétention qui serait fortuite.
Mon intendant m'apporta quelques papiers à signer, se contentant des affaires les plus urgentes pour ne pas m'accabler d'avantage. J'eus un sourire las devant sa mansuétude silencieuse et examinait avec soin les documents. J'avais tout appris sur le tas mais je me targuais à présent d'être une bonne marquise, au fait de ses terres et de ses gens. Tout n'était pas parfait, mais la jeune fille naïve et privilégiée avait laissé la place à une femme accomplie et sûre d'elle. Au moins en apparences.
Lorsqu'il se présenta à la porte, mon époux ressemblait davantage au souvenir que j'avais de lui. Quand il m'était apparu en tenue de pirate, j'avais un instant douté de son identité.

_ Merci Eliott, lançais-je à mon intendant qui s'effaça sans mot dire et non sans saluer celui qui, sur le papier, demeurait le maître du château. Entres, j'ai plusieurs choses à te dire.

Je ne le regardais pas, usant des papiers pour mieux me protéger de l'ouragan qui déferlait en moi. J'avais aimé cet homme. Il avait été le seul à partager ma couche, à découvrir des aspects de moi que nul autre ne connaissait. Cela laisse forcément des traces, que je le veuille ou non.

_ J'ai expliqué ton départ par une expédition pour retrouver une cousine éloignée. Les rumeurs vont bon train, naturellement, mais je veux que t'en tienne à cette version.

C'était important pour moi, je voulais qu'il le comprenne.

_ Beaucoup de choses ont changé depuis ton départ et je n'entends pas te rendre la direction de nos domaines. En apparence, tu seras le maître, mais tu te contenteras de signer.

J'étais froide, glaciale même. Mais j'essayais juste de me protéger. Maîtrisant ma voix du mieux que je pouvais, elle se mit tout de même à trembler quand je posais la question qui me brûlait depuis quatre jours.

_ A moins bien-sûr que tu comptes repartir. Dans ce cas, j'aimerais assez être mise au courant, cette fois...

Tendue à l'extrême, je soupirais de me trouver dans un tel état de vulnérabilité. Je le haïssais pour cela, autant que je semblais l'aimer toujours...

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Message# Sujet: Re: Je t'ai sauvé, mais ne crois pas l'être totalement... Pv Jack [Flashback]   Je t'ai sauvé, mais ne crois pas l'être totalement... Pv Jack [Flashback] Icon_minitime1Dim 18 Fév - 23:01





Avec ma
chère épouse  


Je t'ai sauvé, mais ne crois pas l'être totalement..

Il y avait quatre jours, ma mort prochaine était la seule certitude dans un avenir qui s'annonçait bien plus court que je l'avais imaginé. La fin de la route, une mort qui serait tout sauf glorieuse. Le célèbre pirate Jack Rackham allait mourir, non pas en combat contre une autre légende de la piraterie, non pas après une lutte acharnée contre les autorités, mais en se balançant au bout d'une corde après s'être rendu. Ainsi se terminait cette aventure. Car, oui, bien que j'étais toujours vivant, le pirate Jack Rackham allait bel et bien être pendu, ou, pour être précis, un pauvre erre dont le seul crime était de me ressembler assez pour tromper la foule de badauds allait mourir à ma place.

Ce miracle, je le devais à elle, mon épouse, venue tirée de ce mauvais pas l'idiot que j'étais. C'était grâce à elle que j'avais quitté ma cellule et avait regagné peu à peu les terres familières du domaine que j'avais quitté. J'avais pourtant bien du mal à me réjouir devant ce sauvetage inespéré. Durant ce voyage, je fuis aussi silencieux que maussade, comme si je quittais un échafaud pour me jeter vers un autre piège tout aussi mortel. Mon regard restait rivé sur le décor qui défilait, incapable de regarder celle qui m'avait sauver la vie.

Je devais avoir l'allure et la mine d'un chiot abandonné et ramassé dans la ruelle la plus crasseuse de la ville, mais, pour une fois, je me moquais du spectacle que je pouvais donner. Mon cerveau allait exploser sous le coup des derniers événements que j'avais reçu en pleine poire et que je ne finissais pas de décortiquer mentalement. Les dernières paroles d'Anne, le fait d'avoir tellement insisté pour qu'elle bénéficie de la même clémence que moi en vain puisqu'elle avait filé sans m'attendre, ce serait mentir de dire que cela ne m'avait pas profondément atteint. Revoir la marquise me rappelait également que ma chère pirate n'était pas la première femme que j'avais déçue.

Le seul avantage d'un tel état d'esprit était d'accepter les conditions du voyage sans broncher. Ce qui ne m'empêchait pas d'apprécier quand j'en eu le droit, à l'approche de notre domaine, d'arrêter de dormir dans les écuries ou à savourer le bon bain qui m'attendait à notre arrivée dans un château. Une demeure qui était techniquement la mienne et pourtant, je me sentais comme un étranger lorsque j'en avais franchi le seuil.

Mes préoccupations m'empêchaient, néanmoins, de pleinement savourer le contact apaisant de l'eau chaude. J'essayais de me concentrer sur un décrassage en règle, mais je ne pouvais m'empêcher de redouter ce qui m'attendait à la sortie du bain : une conversation avec ma femme. Que devais-je dire ? Que devais-je faire ? Jamais je n'aurais pensé que j'allais revenir... Et pourtant me voici. En reportant mes anciens habits de la noblesse, j'avais presque l'impression que les dernières années de ma vie n'avait été qu'un rêve. Avais-je vraiment commandé un navire ? Côtoyer des criminels comme Flint ou Vane ? N'étaient-ce pas plutôt les divagations d'un noble se mourant d'ennui ? Ce genre de pensée avait un petit côté rassurant. Si c'était le cas, alors jamais je n'avais été un lâche, que se soit en tant que noble ou en tant que pirate.

Pour la centième fois, je réajustais le col de mes habits devant le miroir. Tout cela me semblait tellement irréel. Revenir, porter de nouveau ce genre d'habits, marcher sur un sol qui ne tanguait pas au gré des vagues. Avec ce genre de pensée, je n'avais pas un début d'idée concernant les retrouvailles avec mon épouse et j'avais épuisé les excuses possibles qui retardaient cet inévitable dialogue.

Arrivant finalement sur le pas de la porte, je restais sans voix devant le spectacle de ma femme. C'est précisément à ce moment-là que je pris conscience des conséquences de mon coup de folie. En partant, j'avais laissé tout le poids qui me pesait sur les épaules de quelqu'un d'autre, sans me soucier des conséquences parce que je ne pensais qu'à mon petit confort. Pour moi, ces terres n'avaient aucune importance, puisque je les avais eus grâce à la ruse d'un chat, alors pourquoi aurais-je dû m'inquiéter de ce qui pouvait arriver à ces habitants ? Cette pensée était ce qui avait balayé mes regrets. Des regrets que je n'avais pas nourri très longtemps, tant je me moquais de ceux que je laissais derrière moi. Maintenant, en voyant ma femme si concentré sur ses papiers, je réalisais que mon caprice aurait pu détruire des vies si elle n'avait pas été là. Ce qui s'ajoutait à la liste de mes remords.

J'étais resté là un bref instant à contempler le spectacle de ma studieuse femme avant de toquer timidement sur le chambranle de la porte afin de manifester ma présence. J'eu la force de faire un sourire timide lorsque nos regards se croisèrent un très bref instant. J'étais incapable d'en faire plus, ma gorge était complètement nouée. Tandis qu'elle m'invitait à entrer, j'avais l'horrible impression d'être un gamin qu'on avait envoyé au coin et qui devait faire face à sa mère après cette punition.

J'obéis, toujours mal à l'aise. J'avais l'impression de porter les habits d'un autre, et je n'avais pas ne serait-ce qu'un début d'idée sur comment commencer cette conversation. De son côté, elle ne me regardait pas, plongée dans ces papiers. Malgré moi, je tendis le coup pour essayer d'entrevoir ce qui pouvait monopoliser sa concentration. C'est alors que le silence fut brisé, m'obligeant à lever les yeux.

"Oh. Bien." Fut tout ce qui arriva à franchir mes lèvres dans un premier temps alors qu'il fut question de la raison de mon absence. Je me raclais discrètement la gorge, comme si ce geste pouvait me rendre plus loquace. "Une cousine. C'est noté."

Moi qui étais connu pour mon sens de la conversation, mes négociations à base de tournure de phrase subtils et non mener par des coups d'épée, je n'avais rien su dire d'autres que ces deux pitoyables bouts de phrases. Quelle honte ! N'en pouvant plus de rester droit comme un i, j'eu l'audace de m'installer sur le siège en face de son bureau, sans attendre de geste d'invitation. Pourquoi pas ? J'étais techniquement chez moi, non ?

"Je ne comptais pas exiger de reprendre les pleins pouvoirs des domaines." Répondis-je sur un ton qui se voulait rassurant et prudent. "Je sais diriger un navire, calculer les rations, diviser équitablement un butin, mais en ce qui concerne tout cela..." Je fis un geste en direction du contenu du bureau, mon expression devait certainement trahir à quel point j'étais dépassé par ce que je contemplais. "Tu le maîtrises certainement mieux que moi."

Que devais-je dire ? Un merci semblait être la moindre des choses et pourtant les mots m'échappaient. Pendant ce temps, la marquise posa une autre question et je devinai au ton de sa voix que cette interrogation l'avait autant rongé que mon coeur était rongé par la découverte de l'évasion d'Anne. "Il me semble que cela faisait parti de notre accord, que je ne reparte plus." Je ne mordis l'intérieur de la joue, mon ton avait été sec, bien malgré moi. Trop. Comme si on m'avait puni en me ramenant ici, au lieu de me sauver la vie. "Je... Je te remercie  d'être venu me sauver." Finis-je par dire, avec maladresse et un ton plus doux. En prononçant ces mots, je me penchai en avant afin de parvenir à saisir sa main. Un pari risqué ayant pour seul but de provoquer une réaction. Je n'en pouvais plus de notre jeu de regards fuyants.


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hrp : désolé encore pour l'attente, j'espère que ma réponse te plaira :cute:
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Message# Sujet: Re: Je t'ai sauvé, mais ne crois pas l'être totalement... Pv Jack [Flashback]   Je t'ai sauvé, mais ne crois pas l'être totalement... Pv Jack [Flashback] Icon_minitime1Mar 20 Fév - 14:44





Avec mon
cher mari    


Je t'ai sauvé, mais ne crois pas l'être totalement..

Il avait fière allure, je ne pouvais pas le démentir. Chaque fibre de mon corps vibra à le retrouver tel que je l'avais connu : magnifique, vêtu de ses plus beaux atours, tellement beau...
Mais ce n'était qu'une illusion, une pâle imitation de l'homme que j'avais rêvé et espéré. Ou bien était-ce moi qui avais changé ? D'aussi forte que je me crois, je ne pouvais nier l'effet qu'il me faisait, sans même qu'il ne le cherche encore. Il était ma faiblesse, le gouffre dans lequel, inéluctablement, je m'engouffrais, en dépit du bon sens et de toutes mes résolutions. C'est pour cela que j'avais gardé mes yeux soigneusement ouverts... Sur autre chose !
Les ordres que je dictais n'appelaient qu'à une approbation qu'il eut le bon sens de me donner. Ca me soulagea, au moins un peu. J'étais déjà suffisamment en péril à l'affronter, lui et nos souvenirs, sans en plus que le reste du monde sache que leur pressentiment était justifié et qu'il n'y avait jamais eu de cousine en danger, juste une pauvre femme cocufiée et abandonnée.
Parce que je ne doutais pas qu'il m'ait trompé. Comment ne pas voir la flamme dans ses yeux, quand il avait supplié pour que je la sauve aussi, elle, cette femme pirate que je n'avais pas même aperçue. J'avais hésité à aller la voir mais j'avais résisté à cet élan malsain. Je n'avais pas besoin de me faire plus de mal qu'il m'en avait fait.
C'était pour ça que j'avais autant savouré la vengeance que la pirate m'avait servie sur un plateau, lui brisant le coeur. C'était un retour de karma, un coup du sort bien mérité qui m'avait laissé toutefois un goût amer. Malgré tout, le voir malheureux ne me satisfaisait pas autant que cela aurait dû.
Il m'indiqua ne pas avoir d'exigences quant çà la tenue du domaine et je le toisais avec morgue. Il n'aurait plus manqué que cela qu'il exige quoi que ce fut ! Il tenta la flatterie, je lui répondis avec froideur. Je n'avais pas particulièrement envie de me disputer, je me protégeai juste, même si c'était inutile. Je me connaissais trop pour savoir qu'il gagnerait, à moyen ou court terme. Je n'avais jamais su lui résister.

_ Tout s'apprend, lançais-je pour lui autant que pour moi. C'est une question de volonté et d'un minimum d'implication.

J'aurais pu ajouter d'intelligence mais je ne pouvais le prendre en défaut sur ce point. J'insistais pour savoir s'il comptait rester, il répondit que cela faisait parti de notre accord.

_ Tu avais accepté de passer le reste de tes jours avec moi quand nous nous sommes mariés, rétorquais-je, toujours aussi froidement.

J'avais la sensation d'une conversation sur un double niveau. D'un côté, il y avait ce qu'on verbalisait, d'un autre ce qu'on voulait véritablement exprimer. Je m'attendais à ce qu'il se rebelle à un moment où à un autre, qu'il me prenne à mon propre jeu des apparences qui, parce que je les avais maintenues, pouvaient tourner en sa faveur. Le retour du héros, du mari attentionné et valeureux qui avait tout quitté pour sauvé une cousine en détresse. Lui que sa pauvre femme rejette froidement ; hystérique somme toute, comme toutes les femmes. Ou frigide, ce qui n'étonnerait guère sous cette apparence de glace...
Oui, j'imaginais déjà toutes les conversations, toute la boue qu'on pourrait me jeter à la figure. Qu'il pouvait me jeter à la figure, s'il le souhaitait. Brusquement, j'eus peur. Peur qu'il ne brise ce que j'avais sauvé, réparé, après son départ. Une épouse doit obéir à son mari. Elle doit lui être dévouée. N'avais-je pas vécu trop longtemps comme une veuve pour ne pas aspirer à en devenir une ?
Non, j'aurais pu, si je l'avais voulu...
Il me remercia mais je ne l'écoutais distraitement, consciente que mon existence pouvait basculer du tout au tout en conséquence à ce que j'avais décidé, en un instant, dans le bureau d'un directeur de prison aussi vicié que l'air qui ne s'échappait guère de l'unique fenêtre.

"Je peux faire disparaître votre problème, madame. Il vous suffit de demander et je serais heureux d'être votre serviteur dévoué...".

Ce porc espérait sans doute poser les mains sur moi. Il ne serait pas le dernier à en rêver la nuit !
J'avais fermé les yeux un instant, fatiguée par le combat silencieux que je menais avec mon époux davantage que le voyage, qui avait été éprouvant pourtant. Je n'avais pas vraiment dormi depuis plus d'une semaine à présent. A l'aller, j'avais oscillé entre le désir de le revoir et la peur d'arriver trop tard. Peur qui se teintait d'espoir dans mes plus sombres instants... Puis j'avais dû la jouer fine pour obtenir ce que je voulais san y laisser davantage que mon ego. Enfin, j'avais entamé une lutte silencieuse avec Jack, et avec moi-même. Je ne voulais pas lui céder, pas lui pardonner.
Pourtant, n'était-ce pas déjà trop tard ?
Sa main se posa sur la mienne et je ne trouvais pas la ressource pour la lui arracher. Je la lui avais donné depuis trop longtemps...

_ Jack... murmurai-je sans le regarder. Je ne veux pas me battre contre toi.

C'était un aveu d'impuissance, j'en avais parfaitement conscience. En revanche, je refusais qu'il voit mes larmes. Je me repris donc, plaquant mon masque de femme forte du mieux que je le pouvais, incertaine qu'il suffise à lui masquer le trouble que ce simple contact provoquait.
J'avais manqué de lui. J'avais manqué d'amour. Mon corps et mon âme réclamaient leur dû.

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HRPG : Pas de soucis. Surveille le courrier du coeur ^^ et j'espère que ma réponse t'inspirera !
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Message# Sujet: Re: Je t'ai sauvé, mais ne crois pas l'être totalement... Pv Jack [Flashback]   Je t'ai sauvé, mais ne crois pas l'être totalement... Pv Jack [Flashback] Icon_minitime1Ven 4 Mai - 18:47





Avec ma
chère épouse  


Je t'ai sauvé, mais ne crois pas l'être totalement..



Je n'arrivais pas à savourer le fait d'être encore en vie. D'avoir pu prendre un bain, chose qui m'avait horriblement durant mon emprisonnement. Je ne pouvais même pas déterminer si j'étais heureux d'être rentré. C'était si déroutant d'être de retour, de refaire face à la femme que j'avais abandonné sans explication. La voir dans ce bureau, dans un rôle qui aurait dû être le mien me fit réaliser tout l'égoïsme de ma décision. Jamais je n'avais songé à la vie que j'avais laissé derrière moi en prenant la mer. À cette époque pas si lointaine, je ne pensais qu'au poids que je me retirais des épaules sans songer que ce poids enlever ne disparaissait pas, mais allait se reporter sur d'autres épaules. Ça et les derniers moments de ma vie de pirate... Cela faisait beaucoup à encaisser. Et ce n'était pas fini !

Maintenant, je devais assimiler tout ce qui était lié à mon retour. Le mensonge a donné pour justifier mon absence. Ce qui allait se passer concernant la gestion du domaine. J'avoue avoir été soulagé d'apprendre que ma tendre moitié désirait garder le contrôle, comme je ne manquais pas de le faire remarquer à voix haute en y ajoutant une pointe de flatterie. Mon sourire se crispa devant la réponse implacable de ma sauveuse.

"Oui... Tu as sans doute raison."

Involontairement, j'ai baissé les yeux, tel un gamin pris en faute, avant de me ressaisir, conscient du titre que j'endossais de nouveau. Je passais ainsi de part mon changement de posture du statut du gamin grondé à celui du noble qui encaissait sans broncher, mais sans honte non plus. Sans honte ? Mes sentiments étaient un peu plus complexe que cela, mais, les apparences étaient le plus important non ?

Avec une lenteur que j'espérais faire croire calculée, j'osais regarder de nouveau mon interlocutrice. Peut-être était-ce pour maintenir une illusion de contrôle que j'osai continuer par ma première pique de cette conversation, concernant le fait de rester. J'éprouvais toujours une certaine amertume qui parasitait la reconnaissance que j'étais censé ressentir. Étais-je seulement heureux d'avoir survécu ? Mon instinct de survie me disait que oui, mais mon coeur brisé en miette par une certaine pirate chantait une autre chanson.

"Je vois que la gestion d'un domaine n'est pas la seule chose que tu as apprise pendant mon absence. Tu as aussi gagné en mordant dans tes répliques." Dans ma bouche cela sonnait comme un compliment, tandis qu'Elise me renvoyait la balle sans hésitation ni difficulté. J'aimais cela, je ne pouvais le nier, et, en même temps, cela me permettait d'esquiver le fait de devoir y répondre. Car, honnêtement, je ne savais pas quoi ajouter. Que dire face à la vérité ? Que je n'avais pas imaginé le poids de la noblesse ? Que je rêvais d'aventure qui ne soit pas dû à un chat ? Aucune réponse ne semblait correcte. "Tu aurais pu tenir tête à bien des capitaines." J'eu un sourire nostalgique aux souvenirs des joutes verbales sur les ponts de navire lors de pourparler ou plus simplement dans les tavernes. Un souvenir qui ne me rendait pas service, car cette longue expérience m'avait appris comment blesser, mais pas comment demander pardon. Un pirate qui demandait pardon n'existait pas.

Ni ne disait merci, d'ailleurs. Pourtant, c'était la moindre des choses en cet instant que j'aille à l'encontre de vieilles habitudes du temps de la piraterie. Tentative maladroite qui n'eut pas l'effet escompté... Quoi que... Je ne savais pas à quoi m'attendre. C'était peut-être ça qui me poussa à faire un geste audacieux en provoquant le contact avec ma main sur la sienne. Cette main eut soudainement toute mon attention, redoutant qu'elle ne se dérobe pas sous mes doigts, mais il n'en fit rien.

"Nous ne sommes pas obligés de nous battre, nous ne sommes pas ennemis." Soufflais-je en guise de réponse à son murmure. Une affirmation qui laissait en suspend une autre question à laquelle je ne savais pas répondre : qu'étions-nous ? Avais-je le droit de déclarer que nous étions époux sans avoir l'impression de faire preuve d'un incroyable culot ? Ma main remonta doucement jusqu'à son poignet tandis que je me penchais pour combler la distance. Arrivés là, mes doigts se crispèrent. Une image fugace s'était imposée à mon esprit et me bloqua dans mon attention. Quelle image ? Celle d'une certaine pirate qui m'avait abandonnée. J'écartais le regard, me mordant la lèvre inférieure tout en me maudissant. Les mots d'Anne et la cellule vide alors que j'avais supplié pour qu'on lui vienne en aide, tout cela planait sur cette conversation, bien malgré moi. Il n'y avait jamais rien eu entre Anne et moi. Rien de partagé. Pourtant, elle continuait de me hanter, finissant de briser mon coeur. J'étais vraiment stupide de penser à une absente plutôt que de me concentrer sur celle en face de moi qui m'avait sauvée !

"Je suppose qu'il va avoir quelque chose... Une soirée... Pour officialiser mon retard ?" Demandais-je finalement, avant que le silence ne s'installe. J'avais marqué une hésitation, réalisant ne plus savoir les coutumes d'une noblesse que je pensais avoir quitté. J'avais besoin de me concentrer sur autre chose. Cette question me permettait d'assimiler un peu mieux mon retour à mon ancienne vie, de parler d'avenir au lieu du passé.


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hrp : voilà j'ai enfin le temps de répondre à notre rp, j'espère que ça te plaira :maiseuh:
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Message# Sujet: Re: Je t'ai sauvé, mais ne crois pas l'être totalement... Pv Jack [Flashback]   Je t'ai sauvé, mais ne crois pas l'être totalement... Pv Jack [Flashback] Icon_minitime1Mer 16 Mai - 17:21





Avec mon
cher mari    


Je t'ai sauvé, mais ne crois pas l'être totalement..

J’étais sur la défensive. Comment faire autrement quand mon plus doux rêve et mon pire cauchemar s’incarnaient sous les traits de l’homme qui se tenait en face de moi ? J’avais envie de le gifler pour l’arrogance qui se lisait encore, un peu, sur son visage. Derrière la morve qui ne lui allait pas mieux. Tout à la fois, j’avais envie qu’il approche, qu’il brise la distance que je maintenais tant bien que mal. Je savais déjà, au fond de moi, que je ne résisterai pas longtemps. Qu’il avait déjà triomphé.


_ Tu apprendras que cela arrive souvent,
rétorquais-je quand il indiqua que j’avais sans doute raison.

L’orgueil, l’esbroufe, c’était un peu tout ce qui me restait. J’avais perdu ma dignité à l’instant où j’avais sauvé sa vie. Il eut la courtoisie de me reconnaître un certain répondant. Je ne voulais pas, mais je souris de ce qui était, somme toute, un compliment de sa part. Je me repris bien vite néanmoins, ne voulant pas lui rendre la tâche trop facile.

_ Elle est bien loin la jeune fille docile et naïve, lançais-je, un peu trop vite pour paraître neutre.

Mes yeux dans les siens lui crièrent que c’était lui, et nul autre, le meurtrier de celle que j’avais été. Lui qui avait brisé mon innocence. Je n’en dis rien pourtant, espérant vainement ne pas trop trahir mes faiblesses. Mais il toucha ma main, et mes défenses cédèrent. Je lui avouais ne pas vouloir me battre, il argua que nous n’y étions pas obligés.
Etait-ce vrai ? Pouvions-nous simplement nous entendre à nouveau ? Enterrer le passé ?
J’avais accumulé trop de colère pour qu’elle ne s’exprime pas, un jour ou l’autre…
L’instant de notre complicité passa aussi rapidement que je vis l’ombre se glisser dans son regard, devinant qu’il ne pensait soudainement plus qu’à moi. Vexée, je récupérais ma main et, pour m’occuper, choisis de me lever. Je fis mine d’aller consulter un registre important qui se trouvait sur une console un peu plus loin. J’avais surtout besoin de reprendre un peu de distance, de contrôle. S’il approchait à nouveau, je ne répondais plus de rien.
Dans tous les sens du terme.

_ Ce n’est pas moi qui ai lancé les hostilités, rappelais-je, vainement, consciente de brasser de l’air pour, uniquement, repousser l’inéluctable.

Il choisit de dévier le sujet pour évoquer une soirée. Je continuais à lui tourner le dos, incapable d’affronter son regard.

_ Il faudra officialiser les choses en effet, convins-je. Je préfèrerais néanmoins te laisser le temps de te ré acclimater aux usages du monde civilisé…

La dernière chose que je voulais c’était qu’il trahisse ce qui devenait notre lourd secret.


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Message# Sujet: Re: Je t'ai sauvé, mais ne crois pas l'être totalement... Pv Jack [Flashback]   Je t'ai sauvé, mais ne crois pas l'être totalement... Pv Jack [Flashback] Icon_minitime1

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Je t'ai sauvé, mais ne crois pas l'être totalement... Pv Jack [Flashback]

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