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Nouvelles têtes
Souhaitons la bienvenue à Eve Copeland, Ruby S. Lucas & Thalie O. Lowell qui nous ont rejoint récemment. N'hésitez pas à passer par leur fiche de présentation pour leur souhaiter la bienvenue, ou sur leur fiche de liens.
Le calendrier de l'avent
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La reine et le voleurWill Scarlett & Juliette White-Queen Ne pas poser de questions, ne pas savoir pourquoi, ne chercher à en savoir l’utilité, juste effectué sa mission tel un brave petit soldat. Les réponses de toutes manière, il n’en cherchait, ou plutôt il ne voulait pas en avoir. C’était préférable de ne rien savoir. Il n’était pas dupe, il savait ses actes avaient des conséquences et il en était malade de voir qu’il participait à faire tout ce mal. Au départ pourtant, il était bien loin de s’imaginer dans quoi il mettait les pieds. Aveuglé par son urgence de trouver un remède pour sa soeur cadette, il était prêt à prendre tous les risques pour elle. Surtout, il s’était dit naivement, qu’il aurait juste à lui rendre ce service qu’elle voulait en échange et que tout serait fini après ça. Non seulement, il se trompait, mais lorsqu’il vit à quoi servit l’artefact qu’il lui ramena, il constata tout l’étendue de la cruauté de cette femme. Elle lui confia qu’il y avait dans la contrée voisine, une gentille sorcière. Même si elle ne lui révéla pas grand-chose, elle semblait éprouver une haine immense envers cette sorcière blanche. Elle lui dit que cet artefact était en fait la seule chose pouvant la tuer. Il voulut la stopper, mais il se retrouva comme par magie transporté dans une cellule, protégé par une barrière magique. Comme si cela ne suffisait pas cette sorcière avait la cruauté de lui faire voir toute la scène à travers un miroir.
Ce ne fut pas la seule chose, il l’aida à récolter des ingrédients pour ses sorts, des objets chers à ses propriétaires pour faire moyen de pression, du chantage comme avec lui, pour avoir ce qu’elle voulait. Elle usait et abusait de lui comme elle voulait, il était devenu son serviteur et si jamais il lui refusait quoi que ce soit, elle tuerait sa famille. Menace qu’il ne prenait pas au sérieux, il savait qu’elle en était parfaitement capable et qu’il ne pourrait rien faire pour l’en empêcher. Mais ce n’est que lorsqu’il dut trahir Robin et ses compagnons qu’il décida qu’il était temps de se rebeller, fini de se laisser faire. Il devait forcément avoir un moyen de se libérer de son emprise. L’emprisonner ou lui faire perdre ses pouvoirs. Il avait donc commencé entre ses missions à enquêter, mais pour l’instant sans résultat. Il était tôt dans la matinée, il se réveilla comme chaque matin dans la modeste chambre où il avait le strict nécessaire. Il avait interdiction d’y sortir à moins qu’elle lui en donne l’ordre.
Mais cette fois-ci, il était en train de faire quelques exercices de musculation lorsqu’il entendit la porte s’ouvrir toute seule. Il avança vers celle-ci, interdit, il ne savait pas quoi faire. Sortir serait une très mauvaise idée. Ainsi il s’apprêta à retourner à ses occupations lorsqu’il entendit quelqu’un crier. «A l’aide!». Il se figea. S’approchant de nouveau de la porte, il pénétra dans le couloir et entendit de nouveau la voix. La voix semblait venir de la cave, il s’y rendit discrètement. Il vit alors, une personne, une jeune femme enchaînée au mur. Il voulut la libérer, mais fut stoppé par une voix qu’il lui donna des frissons, le clouant sur place. «Toi! Qu’est-ce que tu fais là?» Il lui expliqua que la porte s’était ouverte et qu’il avait entendu du bruit, mais elle ne voulait rien savoir. Il sentit soudain, sa gorge se resserrait brutalement, il était en train d’étouffer. Plier de douleur, il n’arriva plus à tenir sur ses jambes et s’écroula en sol. Il crut vraiment qu’il allait mourir, mais elle relâcha d’un coup la pression. Il expira bruyamment, tentant difficilement de reprendre sa respiration. «Debout! J’ai une mission pour toi!».
La reine et le voleurWill Scarlett & Juliette White-Queen Me réveillant seule dans notre grand lit conjugal, je trouvais à la place de Roméo une rose blanche avec une petite lettre écrite de sa main me promettant de revenir rapidement et me demandant de ne pas être en colère. Il était parti entrainer son armée ou faire dieu sait quoi avec ! Sur ce point de vu là mon mari était légèrement arriéré. Il pensait qu'une femme n'avait rien à faire sur un champ de bataille et surtout la sienne. Pourtant il ne pouvait nier que mes compétences étaient implacables. Mes femmes de chambres m'aidèrent à m'habiller et s'appliquèrent à ne pas me contrarier, tout le long de la séance d'habillage j'avais tenu la fameuse rose blanche dans mes mains. Jouant pensivement avec, hésitant entre la colère et l'exaspération bien que j'appréciais la délicatesse. Sur le chemin je croisais ma sœur qui comme à son habitude sautillait de manière joviale dans le château. Elle me sauta dessus pour m'embrasser et je riais. Elle savait qu'en ce doux matin hivernal, mon esprit songeait plus à ce qu'était en train de préparer mon mari. Elle me distrayait un bon moment avant que les mages ne me parlent des choses à régler.
Comme souvent quand Roméo n'était pas là je me retrouvais avec des milliers de complaintes à entendre et régler de la part de mes sujets. Bon en réalité, j'en avais toujours le même nombre, mais quand le roi était avec moi j'avais clairement plus patiente. Les deux heures passèrent donc doucement et Rosaline n'avait cessé de me regarder avec inquiétude, jusqu'à ce que je mette fin à la séance. Rester dans l'ignorance me rendait folle, je devais me rendre utile. A défaut de savoir ce qu'il se passait dans le corps de mes armées, je pouvais toujours m'assurer que notre stock de potion guérisseuse était toujours assez important.
C'est ainsi que je finissais dans ma bibliothèque personnelle, une bibliothèque que les mages avaient agrémentée et continuait de le faire à chacun de leur voyage. J'avais fini par m'endormir dans le hamac qui gisait à l'intérieur de cette dernière en lisant un grimoire qui racontait les dangers de la potion grandissante sur les êtres humains, magiques et les animaux. Le bruit de l'échelle en bois qui permettait s'atteindre mes ouvrages les plus hauts me réveilla. Automatiquement je pensais à mon mari, mais je savais que ce n'était pas lui. Me levant en lévitant, je me dirigeais toujours en volant dix centimètres au-dessus du sol afin qu'on ne m'entende pas arriver. Trouvant un intrus blond en train de fouillait je demandais :
La reine et le voleurWill Scarlett & Juliette White-Queen Rentrer à l’intérieur avait été chose facile, se frayer un chemin jusqu’à la bibliothèque avait été encore, mais trouver maintenant le bon livre, celui qui lui serait utile, cela allait être comme chercher un aguille dans une botte de foin. Rien qu’en entrant, il se demandait par où commencer. Bon, mieux valait déjà ne pas rester en plein milieu bêtement, au cas où quelqu’un vient. Mais franchement, il espérait que personne ne vienne. S’il aurait pu, il aurait bien verrouiller la porte, mais ce n’était pas possible. Et puis cette porte étant sa seule sortie, mieux fallait qu’elle ne soit pas fermée à clé. Il se contenta donc de la fermer silencieusement, puis se dirigea vers les étagères du fond. Il s’arrêta pour voir s’il y avait un classement quelconque qui pourrait l’aider dans ses recherches, même s’il ne savait pas vraiment ce qu’il cherchait. Il n’utilise pas la magie, alors peut-être qu’une potion serait suffisante pour neutraliser les pouvoirs de la sorcière. Si c’est au moins possible, il a beau travailler pour elle, jamais elle ne l’a laissé voir quoi que ce soit, jamais il ne l’a vu pratiqué sa magie, préparer des sorts. Chaque fois qu’il rentrait de mission, il devait rentrer dans sa chambre, sans faire de détours, chambre dans laquelle il était confiné jusqu’à la prochaine mission. Donc on peut dire qu’il n’y connait absolument rien. Mais bon, une potion ce ne doit pas être très compliqué, il suffit juste de verser les bons ingrédients dans une marmite non ? Du moins c’est ce qu’il espérait.
Deux minutes après, il trouva ce qu’il cherchait, une étagère semblait répertorier tous les grimoires traitant de potions, remèdes en tous genre. Un en particulier attira son attention. Plus épais que les autres, ce livre rouge aux reliures dorés lui donnait l’impression que ce devait être un ouvrage précieux et plutôt rare. De là où il était, il ne lisait pas ce qui était inscrit sur la tranche. Il prit donc l’échelle en bois à côté et commença à grimper. Concentré pour ne pas tomber, mais aussi sur ce livre qui l’intriguait, il n’avait pas senti la présence. Si bien que lorsqu’il entendit une voix, mais surtout qu’il vit une tête dépassant de l’étagère derrière, il en tomba à la renverse.
«Quoi ???»
Il chuta au sol, heureusement il n’était pas monté très haut encore, juste quelques marches. Il aurait juste quelques bleus, rien de grave. Il se redressa en gémissant, jetant ensuite un regard en haut où on l’observait toujours. Les étagères étaient bien trop hautes pour que cela soit naturel, non impossible. Il avait vu beaucoup de choses bizarres dans ce pays, mais ça c’est impossible, vraiment. Donc, cela doit être forcément de la magie.
«Oh euh, bonjour, désolé vous m’avez fait peur. Enfin, pas dans le sens effrayant, j’ai été surprit c’est tout.» Dit-il, se passant une main derrière la nuque.
Il se pencha sur le côté pour regarder de l’autre côté de l’étagère. Oui, c’était bien de la magie, de la lévitation.
«Vous lévitez ? C’est incroyable!» Dit-il, un sourire aux lèvres, trouvant cela amusant. Mais il reprit vite son sérieux. «Etes-vous une une sorcière ? Vous ne ressemblez pas du tout à celles que j’ai croisées...vous n'avez de pustules et tous ces machins bizarres...enfin, vous voyez ? Vous êtes plutôt jolie en fait».
Arrête de parler Will, arrête de parler. Il cherchait à jouer un peu à l’idiot de service, au gars sympa, un peu simplet, en espérant gagner sa sympathie, mais bon il ne fallait pas non plus qu’il en fasse trop comme à son habitude.
La reine et le voleurWill Scarlett & Juliette White-Queen Un inconnu était chez moi, dans ma bibliothèque personnelle. Je l’avais surpris sans chercher à l’agresser. Je savais que j’aurais le dessus sur lui en levant uniquement le petit doigt. J’aurais pu donner l’alerte et le faire emprisonner tout bonnement. En un claquement de doigts mes gardes personnelles franchiraient le seuil de mon antre et le mettrait or d’état de nuire. Seulement, il venait de pénétrer dans une des pièces les plus sécurisées de mon royaume. S’il était capable d’entrer ici, il pouvait aller partout. Ce qui m’inquiétait. Toujours en lévitation, je croisais mes bras sur ma poitrine en hochant un sourcil. Il était sérieux. Je lui avais fait peur. Il pensait réellement que j’allais m’excuser d’avoir bousculé son petit cœur d’avorton ? C’était mal me connaitre. Toujours silencieuse, je le regardais avant de laisser échapper un léger rire. Une sorcière, ce n’était pas mal ça on me l’avait jamais faite, encore moins avec le coup des pustules.
« Vous êtes bavard mais vous parlez pour ne rien dire, vous essayez de m’enfumer n’est-ce pas ? Si c’est le cas cessez je vous prie »
Lâchais-je avant de redescendre pour poser pied à terre et contournait la bibliothèque et le rejoindre. Il était toujours accroché à mon échelle comme si c’était une bouée de sauvetage. Le jugeant de la tête au pied, je laissais échapper un soupir.
« Est-ce que je dois vous faire descendre de force ou vous allez le faire par vous-même ? »
Demandais-je toujours sur un ton cordial mais autoritaire. Je ne savais pas quoi penser de ce voleur. Il ne semblait pas dangereux, il n’avait pas d’arme sur lui, ou sinon il les cachait bien. Je devais rester méfiante, sa gueule d’ange et sa nature trop bavarde me poussait à être méfiante. C’était un beau parleur.
« Puis-je enfin savoir ce que vous faites ici ? »
Il avait été envoyé par quelqu’un ça j’en mettais ma main à couper. Je voulais savoir qui. Qui est-ce qui en avait après un des trésors présents dans ma bibliothèque ? Ma première pensée fut de songer à la Reine de cœur. Si c’était cette vieille folle, j’allais devoir mettre en place des représailles.
La reine et le voleurWill Scarlett & Juliette White-Queen Décidément, il ne savait vraiment pas la fermer des fois. D’un naturel bavard il faut le dire, le stress de la situation n’arrangeait rien la chose. Voilà donc qu’il se mettait à débitait tout ce qu’il lui passait par la tête. Il est un peu comme ça après tout, zéro filtre, ce qui peut surprendre et agacer aussi des fois. Bavard ou non, il n’a vraiment pas l’habitude de sorcier, la seule qu’il connaît n’a rien à voir avec la jeune femme qui la dévisage en ce moment. Elle est jeune, dégage une certaine grace, oui, pas de doute elle a du charme. Il cligne deux/trois fois des yeux lorsqu’elle lui fait remarquer qu’il parle le trop, qu’il essaye en fait de l’enfumer. Soudain il se sent un peu stupide, il faut qu’il se calme, qu’il se recentre, sinon il va passer pour un fou, enfin en tout cas pour un type pas très net. Et puis aussi, ce n’est pas comme cela qu’il va se sortir de cette situation. Mieux vaut lui expliquer clairement la situation, en accentuant peut-être un peu sa détresse, histoire d’instaurer une forme d’empathie. Bon, sans en faire trop bien sûr, il fallait qu’il joue en finesse, ça serait plus dur.
Pendant qu’il réfléchissait, il ne s’était pas rendu compte que la jeune femme était décendue. Elle était maintenant bien sur ses deux pieds, enfin les deux pieds au sol quoi et la regardait avec une pointe d’impatience, le pressant de descendre de son échelle. Il réalisa alors que sous la surprise, il était resté figé dans sa position, accroché à l’échelle. Il s’exécuta et posa à son tour ses pieds au sol. Il lui adressa un sourire gêné, cherchant un peu ses mots. Elle lui demanda qu’est-ce qu’il faisait ici. Au ton de sa voix, mieux valait reprendre son sérieux. Elle ne semblait pas hostile, sa voix était douce. Elle aurait très bien pu l’envoyer valser, ou appeler ses gardes, mais elle n’avait rien fait de cela. Sûrement était-elle un peu agacée de ne pas savoir ce qu’il se passe, ce qui est compréhensible.
«Désolé pour le dérangement, j’étais de passage ici et j’ai entendu parler de votre grande collection d’ouvrages traitant de la magie».
Ses yeux fixèrent un point imaginaire, détourna un peu le regard. Il sentit une boule se former dans sa gorge, il n’avait jamais parlé de ses problèmes à qui que ce soit, de dévoiler ainsi sa vie comme ça, cela le mettait un peu mal à l’aise.
«Mon village est sous l’emprise d’une sorcière maléfique, j’espérais trouver ici de quoi faire une potion ou je ne sais quoi, à vrai dire je ne sais pas trop quoi chercher...»
Il afficha un un perdu, c’est vrai qu’il l’était un peu au fond. Soupirant, il finit par diriger cette fois son regard face à elle, la regardant droit dans les yeux.
«Vous m’avez l’air d’être une personne bienveillante, je suis sûr que vous l’êtes». Lui dit-il avec un sourire. «Si vous acceptez de m’aider, vous n’entendrez plus parler de moi, vous avez ma parole».
La reine et le voleurWill Scarlett & Juliette White-Queen Hochant un sourcil impérieux, je jetais un coup d’œil à ma collection de livre. Il était vrai que j’avais une magnifique collection de livre de magie.
« Et ça explique donc que vous étiez en train d’essayer de me piller ? »
Il avait plutôt intérêt d’avoir une bonne raison justifiant ses actes, s’il ne voulait pas finir enfermer dans un cachot en attendant le retour de mon mari. J’étais capable de donner la justice seule, mais je savais que si je le faisais alors qu’on s’était infiltré dans mon antre, je savais que Roméo me ferait une scène. Attendant son explication les bras croisés sur ma poitrine, je le jugeais avec sévérité sans être trop agressive. Cependant, il ne devait pas se fier aux apparences, je savais être cruelle moi aussi. Il finissait par me donner une explication. Une explication vague mais qui eut le mérite de m’intriguer. Fronçant les sourcils je réfléchissais à sa demande avant d’ajouter :
« Allons boire une tasse de thé pour converser de cela ! »
Ce n’était pas une proposition, c’était un ordre. Je ne voulais pas rester à converser dans ma bibliothèque. Il ne m’inspirait pas confiance. Il avait beau me sortir une excuse toute faite, je sentais qu’il essayait de me la faire à l’envers. C’était un beau parleur. Sans lui laisser le temps de répliquer, je marchais en direction de la porte en m’assurant qu’il bougerait ses fesses :
« Je vous conseille de me suivre si vous ne voulez pas apprendre à voler, c’est pas parce que j’ai l’air gentille que j’apprécierais qu’on me contredise surtout après avoir pénétré par infraction dans mon royaume »
Une fois à l’extérieur de ma bibliothèque, je le menais jusqu’à un petit salon où des femmes de ménage se prosternèrent sur mon passage. Avec un sourire aimable, je leur demandais :
« Soyez gentille allez préparer du thé et revenez avec le nécessaire. »
Ces dernières hochèrent la tête, et s’en allèrent. Une fois qu’elles furent dehors, je désignais une chaise avec élégance :
« Asseyez-vous je vous en prie »
Une fois qu’il fut assis, je fis de même avant de demander :
« Avant de prendre ma décision, j’ai besoin de plus d’information. Qui est cette sorcière ? Cette potion vous servirez à quoi ? »
Mes servantes revinrent et posèrent le thé sur la table avant de répartir les tasses.
« Majesté, les mages vous cherchent, est-ce que vous voulez que je leur fasse passer un message ? »
Je lui souriais :
« Dites-leur que j’irais les voir quand j’aurais fini, merci Judith »
Elles passèrent une fois de plus la porte et je reportais mon attention sur lui en servant les tasses.
[HRP : Pour info, je me suis inspiré de la sorcière du film Hansel et Gretel pour mon histoire, je sais pas si tu connais sinon tu peux aller ici]
La reine et le voleurWill Scarlett & Juliette White-Queen Sur le moment, il n’avait rien à dire de plus. C’est vrai que ses motifs ne justifiaient pas, du moins à ses yeux à elle, une effraction, du moins cela ne l’excusait pas. Ainsi, se contenta-t-il d’attendre la suite, la laissant parler. Sur le moment, il n’en menait pas large, comme un veau que l’on mène à l’abattoir, bon c’est un peu exagéré il faut l’avouer, mais c’est dans l’idée. Mais si la jeune femme n’allait vraisemblablement pas le tuer, elle risquait fort de compromettre son plan. Du moins, c’est ce qu’il pensait en premier lieu, qu’elle allait le chasser d’ici ou pire l’emprisonner. Le dernier cas aurait été vraiment horrible pour lui, car la sorcière l’aurait sûrement pris pour mort et ne se serait pas privé pour massacrer toute sa famille et sa famille. Rien que d’y penser, il en avait des noeuds à l’estomac. Pourtant, à sa grande surprise, elle accepta d’écouter son histoire. Il leva subitement les yeux vers elle, surprit d’un tel revirement de situation. Elle lui ordonna de le suivre, lui disant qu’ils allaient boire le thé et discuter de cela. Il ne perdit pas de temps et lui emboita le pas. Ils sortirent de la bibliothèque pour se diriger vers un petit salon où il prit place dans un siège en face d’elle.
Pendant qu’elle ordonna aux servantes de rapporter du thé, il observa la pièce, cherchant déjà les issus possible pour s’enfuir au cas, on ne sait jamais, bien que face à quelqu’un utilisant la magie, fuir serait sûrement inutile. Un frisson lui parcourut l’échine à la pensée qu’il n’avait aucune échappatoire, si elle voulait le tuer ou autres, elle le pouvait et il ne pourrait rien faire. Mais il garda tout de même la tête haute, hors de question de baisser les bras, cela ne le rassemblait pas. Peu importe les difficultés, il avait toujours fait face. Inutile d’essayer de l’entourlouper avec une fausse histoire, il avait vite compris que tout cela est inutile, il allait lui raconter les choses simplement, en toute sincérité. Les servantes revinrent avec les tasses, pendant qu’elle s’occupait à les parler, il restait là à les fixer, perdu dans ses pensées, revivant dans sa tête tout ce qui avait précipité sa chute, tout ce qui l’avait emmené ici. Il vit qu’elle lui tendit une tasse, il l’a pris poliment apporta celle-ci à ses lèvres pour boire une gorgée. Tendant celle-ci toujours dans ses mains, il leva les yeux en direction de la Reine et commença son récit.
«Je ne sais pas beaucoup de choses sur elle, mis à part qu’elle s’appelle Muriel et qu’elle semble très puissante. Elle aime collectionner les choses, les artefacts rares. Elle semble à la recherche de quelque chose, mais je ne sais pas quoi, mais cela semble l’obséder.»
Il détourna un instant le regard, déglutissant. «Je lui ai demandé un jour un service et depuis elle me garde prisonnier, enfin je suis plus comme un serviteur. Si je ne fais pas ce qu’elle m’ordonne, elle tuera ma famille et tout le village».
Il serra les poings de rage. Sa main se crispa tellement sur la tasse que celle-ci se brisa.
«Mince!»
Par réflexe, il se protégea, mais il s’était entaillé les mains, rien de profond, mais cela saignait tout de même.
La reine et le voleurWill Scarlett & Juliette White-Queen J’allais forcément m’attirer les foudres de mon mari avec cette histoire. Invité un homme qui avait tenté de me voler à boire le thé, quand il allait l’apprendre il allait sans aucun doute être fou de rage. Pourtant, je le faisais quand même, ce n’était pas sa gueule d’ange ou encore son aptitude à se glisser dans un des endroits les plus sécuriser de mon château qui avait entrainé cette décision. C’était surtout que j’avais senti qu’il était vital pour lui de venir me voler. Il ne le faisait pas par plaisir, il n’était même pas armé, ce qui en soit limitait largement sa capacité à me faire du mal. Naturellement, Roméo n’allait pas entendre un seul iota de ce que je lui dirais, mais je me devais de l’écouter. Aussi après avoir eu tout ce que je désirais en provenance de mes servantes qui tout comme moi se doutaient que mes actes allaient déchainer la colère de mon mari et qu’une fois encore la terre et le ciel allaient entrer en collision.
En bonne hôte bien élevé je servais le thé à mon invité et le questionnais sur les raisons de sa venue ici. C’était la question qui me titillait le plus depuis que je l’avais pris la main dans le sac, aussi j’écoutais avec attention chacun de ses mots. Il cherchait une aiguille dans une botte de foin le pauvre, sans plus d’indication ça allait être corsé de l’aider. Surtout que visiblement elle le tenait en menaçant sa famille et son village. Bien que j’aurais pu douter de sa sincérité, ce dernier me retira ce loisir en brisant la tasse dans sa main. Voyant le sang qui s’écoulait de sa blessure je me levais en sortant un mouchoir de ma robe :
« Ce n’est pas grave, faites-moi voir. »
Demandais-je, sur un ton qui n’acceptait pas de refus, en prenant sa main blessée dans la mienne, en plus de son entaille il était brulé, mais la colère inhibée certainement la douleur. Retirant méticuleusement les morceaux de porcelaine de sa blessure je lui mettais mon mouchoir au creux de sa main avant de défaire mon collier pour libérer la dose de potion de guérison que je gardais toujours sur moi. Ouvrant le petit flacon, je lui tendais en ajoutant :
« Buvez, ça vous soignera »
Lui laissant le flacon dans la main j’appelais mes servantes en usant de ma magie en laissant le vent aller les chercher et ses dernières arrivèrent au pas de course avant même que je ne puisse prononcer un seul mot. Elles nettoyèrent sans que je ne leur demande et j’ajoutais avec gentillesse :
« Je crois qu’on aura besoin du service en or blanc »
Judith hocha la tête et elles disparurent encore une fois aussi vite qu’elles étaient arrivées.
« Vous vous sentez mieux ? »
M’inquiétais-je face à mon blessé, avant que Judith ne refasse son apparition sans oser regarder mon invité avec une nouvelle tasse de thé servie comme je l’avais demandé dans une tasse en or blanc portant le blason de mon royaume :
« Elle se trouve dans quel royaume cette Muriel ? »
La reine et le voleurWill Scarlett & Juliette White-Queen Il avait soudainement chaud, la colère montait en lui et il avait bien du mal à se calmer. Toute cette frustration accumulé ces derniers temps, cette sensation d’être impuissant face à ce piège dans lequel il s’est mis. Sur le moment il avait fait ce qui lui semblait le mieux, tout ce qu’il voulait c’était sauvé sa soeur, peu importe les conséquences. Il avait d’ailleurs payé son dû à la sorcière, mais celle-ci avait enchainé quêtes sur quêtes pour lui, faisant d’elle son larbin. S’il avait le malheur de refuser, elle détruirait le village et tous ses habitants. Bien sûr, il aurait pu fuir loin de là, le plus loin possible avec sa famille. Mais ce serait condamner tous les autres. C’était un petit village, tout le monde se connaît, tout le monde est proche. Jamais il n’aurait pu avoir ce poids sur la conscience. Mais il n’était pas résigné pour autant, il était déterminé à trouver une solution, mais parfois cela lui semblait si hors de portée qu’il était sur le point de craquer, pourtant non il ne devait pas.
Ce n’est que lorsqu’il sentait les mains de Juliette sur la sienne qu’il se calma, reprenant aussi contact avec la réalité. Il leva un releva les yeux vers elle, un peu géné de s’être emporté comme cela. Puis la douleur commença à se faire sentir, il n’en avait pas pris conscience jusque-là. Il grimaça de douleur, serrant les dents, alors qu’on lui enlevait avec délicatesse les morceaux de porcelaine s’étant logé dans sa main. Petit à petit il se détendit, il lui trouvait d’ailleurs une aura particulièrement apaisante. Cela contrastait avec la personne autoritaire qu’il avait vu jusque-là. Il ferma les yeux et expira lentement. Son coeur ayant repris un rythme normal, il les rouvrit pour voir Juliette lui tendre une fiole. Il la prit délicatement, la regardant un moment comme s’il tenait dans sa main quelque chose de très précieux, tentant d’examiner le contenu. C’était plus par curiosité que par peur puisqu’il se doutait qu’après un tel geste, elle n’allait pas lui refiler une fiole pleine de poison par exemple, du moins il l’espérait. Il faut dire qu’avec le temps, il est devenu un peu parano. Après un regard pour Juliette, il enleva le bouchon et but le contenu de la fiole. Il ressentit des picotements dans la main, il la sentit chauffer. Il enleva le mouchoir et constata que ses plaies se fermèrent toutes seules. Il a toujours trouvé la magie déroutante, un peu effrayante même, il ne pouvait pas s’empêcher là d’être émerveillé comme un enfant de 10 ans en voyant ça.
Des servantes revinrent avec un nouveau service en or blanc et une nouvelle tasse. Il prit la tasse dans ses mains et but son thé d’une traite avant de la déposer avec précaution sur la table en face. Il entendit Juliette lui demander s’il allait bien.
«Oui, ça a l’air d’avoir guéri, merci pour la potion. Désolé pour votre tasse».
Il avait conscience que ce n’était qu’une tasse, ce n’est pas bien grave en soi, mais il était encore gêné d’avoir montré une partie de lui qu’il ne montre généralement pas à grand monde. Il faut dire qu’il a beau être une personne expressive, il ne le montre jamais lorsque cela va mal, il prend sur lui pour ne pas craquer. Pourtant là, à force tout cela devait commencer à peser sur lui, ce qui peut expliquer cette situation. Il était surtout désolé aussi parce qu’elle avait la gentillesse et la patience de le recevoir, d’écouter ses problèmes. Mais il ne voulait pas trop l’impliquer dans ses problèmes, il avait juste besoin d’aide pour fabriquer une potion, le reste il pourrait gérer seul. Il ne voulait pas lui faire prendre de risques. Mais peut-être se faisait-elle des films, peut-être voulait-elle seulement se renseigner.
«Dans la forée enchantée, mais n’y allait pas, c’est bien trop dangereux. Si jamais il vous arrivait quelque chose...»
Sa phrase pourrait paraître bizarre, surtout la fin sachant qu’il la connaît depuis peu, mais il s’inquiétait vraiment pour elle, il ne voulait pas qu’elle prenne des risques pour lui. Etant Reine en plus, ce ne serait pas raisonnable. Ainsi, même si ce n’est pas dans son intention, il préfère mettre les choses aux claires.
La reine et le voleurWill Scarlett & Juliette White-Queen J’étais persuadée que ce Will ne présentait aucun danger. Il était seulement un homme désespéré. Une part de moi se demandait si Roméo ne pourrait pas l’aider à sauver sa famille après tout son histoire le toucherait obligatoirement, mais je ne voulais pas prendre le risque que mon mari ne soit blessé. J’étais égoïste, et peu de gens le savait. Je cachais relativement bien mes défauts. C’était sans doute de cette capacité là que me venait tout l’amour de mon peuple. Enfin qu’importe, la question ne se posait pas en cet instant, dans un excès de colère, Will cassa sa tasse en porcelaine et de soupa la main. Rapidement, je le soignais. Je lui donnais généreusement ma part personnelle de potion que j’avais concédé à garder sur moi après une dispute avec le roi et ce dernier l’avala non pas sans réfléchir aux conséquences que cela pouvait avoir avant. Rapidement sa blessure se referma, sans grande surprise pour moi, mais lui était émerveillé comme un enfant, une attitude qui me fit sourire.
Mes servantes revirent avec un nouveau service en or blanc et resservirent le thé de Will avant de disparaitre comme si elles n’avaient rien vu en emportant avec elles les dernières traces de son excès de colère. Laissant s’écouler quelques secondes je m’inquiétais de son état. Je voulais m’assurer qu’il n’allait pas exploser une fois de plus, nous avions plus de dose de potion et en plus s’il s’énervait ainsi à chacune de mes questions nous n’allions pas avancer bien rapidement. A terme cela pourrait très facilement le mettre dans une position fâcheuse avec mon mari, qui lui serrait pour sûr bien moins clément que moi.
« Ce n’était qu’une tasse, pas de quoi fouetter un chat. »
Déclarais-je pour clore le passage de la tasse brisée. Mon « invité » ayant l’air calmé je le questionnais à nouveau sur la fameuse sorcière Muriel. Son inquiétude était touchante, il semblait réellement inquiet à l’idée que l’on puisse me blessé par sa faute, étrange pour un homme qui avait voulu me voler.
« Aucune potion n’extrait les pouvoirs d’une personne. »
Déclarais-je en fronçant les sourcils. C’était assez délicat comme sujet les extracteurs de pouvoirs, je ne connaissais pas grand-chose sur ce sujet où les mages avaient tout bonnement refuser de m’instruire.
« Un extracteur de pouvoir est forcément un objet qui une fois sur la personne visée aspire ses pouvoirs. Traditionnellement, seule la personne ayant posé l’extracteur sur sa victime peut le retirer, mais si c’est un bracelet elle peut se couper la main et en être délivré par exemple. »
Expliquais-je avant de demander :
« J’avais cru comprendre que c’était elle qui vous avez envoyé pour me voler une potion … »
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Dim 18 Fév - 20:03
