Ce n'était pourtant pas dans mes habitudes. Pourquoi lui avais-je demandé de m'accompagner au restaurant ? Je ne savais pas pourquoi j'avais fait cela et pourtant je ne le regrettais pas. J'avais envie de passer ce moment avec elle surtout que j'avais l'impression qu'elle commençait un peu à m'apprécier. Bien entendu c'était ma vanité d'homme qui me faisait penser cela. Jamais Miss Bennette ne pourrait m'aimer. Jamais je ne pourrais être quelqu'un de convenable pour elle. Elle préfère de toutes les façons les hommes comme Wickam ! Je me sentais en colère à cette idée mais je devais me calmer parce que déjà j'étais au restaurant et en plus Elizabeth allait bientôt arriver et je me devais de la recevoir correctement. J'entendis une serveuse s'approcher avec comme je m'y attendais Elizabeth. J'aurai voulu lui tirer la chaise pour l'inviter à s'asseoir mais ça aurait été compliqué pour moi. Du coup je me fis que me lever souriant maladroitement.
« Je ne savais pas si vous viendriez. »
Machinalement je tendais ma main sur la table frôlant ses doigts mais ne les prenant pas. Ce n'était gentleman après tout d'avoir un geste tendre vers une personne qui ne voulait pas de soi.
« Vous ne m'avez pas dit... qu'est-ce qui vous a poussé à venir à Storybrooke ? »
Elizabeth avait rendez-vous au restaurant. Avec Fitz Darcy. Devant le miroir, elle sourit rien qu’en pensant cette phrase. Elle connaissait bien des gens qui seraient surpris à entendre une telle chose. Elle-même était encore surprise d’avoir répondu positivement l’invitation du jeune homme. Il fallait dire que leur première rencontre en ville au détour d’une rue n’avait pas été désastreuse. Elle avait pris sur elle pour rembarrer son orgueil mal placé. Ce dernier était toujours présent oui mais enfui un petit peu au fond d’elle. Accepter l’invitation au restaurant, c’était en quelque sorte pour encore plus le cerner, le connaitre. Car, la lettre qu’elle avait reçue de lui avant qu’il ne parte, l’avait laissée des plus pantoises. Elle avait été surprise du contenue de la lettre. Elle avait mal pris le fait de s’être trompée en certains points et elle avait bien eu du mal à l’accepter. Encore maintenant, c’était le cas. Prendre sur elle, c’était ce qu’elle devait faire. Elle quitta son appartement, vêtue d’une robe des plus simples. Inutile de faire de chichi. Une fois au restaurant, la serveuse la conduisit directement à la table réservée par Darcy. Darcy qui se trouvait déjà attablé. Ce ne fut pas lui qui lui tira la chaise pour elle s’assoir mais la serveuse. Elizabeth n’en tint pas rigueur, elle ne fit aucune remarque. Fizt se leva quand même. « J’avais accepté. Je me voyais mal vous faire faux bon. » Où comment disait-on maintenant déjà ? Pauser un lapin. Curieux. Lizzie vit la main de Darcy frôler ses doigts sur la table et, une nouvelle fois, elle ne dit rien. Elle ne l’empêcha pas non plus de continuer ce petit geste. L’idée lui vint de nouer sa main dans la sienne mais ça serait sans doute de trop. Pas maintenant et puis … pourquoi le faire ? La question qu’il lui posa la mit soudainement mal à l’aise. La réponse était loin d’être évidente dans la tête de Lizzie. Enfin si mais la dire à haute voix, c’était tout autre chose. Néanmoins … « Votre lettre ne m’a pas laissée indifférente, loin de là. Je tenais à en parler de vive voix. Et pour cela, je devais vous retrouver. Même si vous étiez à l’autre bout du monde. »
J'étais vraiment heureux qu'elle soit venue. J'avais vraiment de l'espoir qu'elle puisse avoir eu une évolution dans ses sentiments. J'osais croire qu'elle pouvait avoir des sentiments pour moi pour être venu jusqu'ici. Et puis ici nous pouvions être ensemble sans la pression familiale sans... Cet espoir était fou.
« C'est très aimable à vous de ne pas m'avoir posé un lapin. »
Je souriais un peu bêtement et encore plus quand je ne la sentais pas retirer sa main de la mienne. Peut être qu'au final je pouvais vraiment avoir cet espoir en moi.
« En quoi... vous a-t-elle touché ? Je pensais que vous n'aviez rien à faire de moi. Me retrouver juste pour une conversation... C'est troublant. »
Je ne comprenais pas bien sa position dans cette histoire. J'avais voulu quitter son monde pour ne plus avoir la croiser. Je ne voulais pas pouvoir la croiser mariée à un autre ou pire mariée à Whickam. Non je n'aurai pas pu le supporter. Du coup, il avait fallu que je parte. Mes sentiments pour elle étaient toujours bien présents même trop présents dans mon cœur et encore plus maintenant qu'elle avait fait renaître cet espoir en moi.
« Je vous demanderai de me dire clairement ce que vous attendez de moi Elizabeth. »
Il n'y avait plus besoin d'avoir un masque. Si j'avais compris une chose dans cette ville c'était qu'on pouvait être qui on voulait.
Lizzie devait-elle considérer ce moment en tête à tête comme un réel premier rendez-vous ? Elle n’était guère douée dans ce domaine. Surtout qu’à l’époque actuelle, tout était si différent à ce sujet… Contrairement là où elle avait laissé sa sœur et son père. Elle n’osait imaginer la réaction de ces deux-là en découvrant ce monde si différent. Elle s’y habituait petit à petit bien que son langage n’était pas encore bien adapté. D’ailleurs, elle ne sut utiliser la formule spéciale lorsqu’on ne vient pas à un rendez-vous. Elle ne comprenait de toute façon pas pourquoi on en venait à parler de lapin. Un lapin et un rendez-vous, cela n’avait rien de commun. Fitz Darcy, lui, l’utilisa cette formule. Poser un lapin. Allons bon. Lizzie n’avait aucun intérêt à faire une telle chose, surtout avec ce qu’elle avait fait pour arriver jusqu’ici à Storybrooke. « Disons que votre lettre m’a fait ravaler mon orgueil. Ce n’est pas tous les jours que cela arrive. J’avais des préjugés sur vous, j’ai préféré écouter une seule version qui vous accablait et pas à un seul moment, j’ai cherché à avoir un avis contraire. Et dans votre lettre, vos mots… Ils ont eu raison de moi. Votre sincérité transperce de cette lettre. Il fallait bien que je vous retrouve pour m’excuser en premier lieu. » Pourquoi serait-elle restée ? Elle avait eu le besoin d’améliorer les choses. Au fond d’elle, elle désirait que les choses s’arrangent entre Darcy et elle. Aussi incroyable que cela pouvait paraître. Ce n’était que vérité. Cependant, fournir de réelles explications au jeune homme attablé en face d’elle n’était pas si facile que cela. Elle n’avait pas l’habitude de se confier de façon si proche, si franche. « Que vous me pardonniez d’avoir été si véhémente envers vous pour commencer... »
Cette soirée serait cruciale pour nous deux. Je le ressentais au plus profond de mon être. J'espérais qu'elle le ressentait elle aussi. Je l'écoutais avec attention, imprimant sa voix dans mon esprit.
« Je vous remercie pour vos excuses et je les accepte. »
Elle me réchauffait le cœur en me faisant de telle déclaration. J'étais vraiment content qu'elle me parle ainsi à cœur ouvert. J'étais en ville depuis plus longtemps qu'elle et je m'étais plus fait à cette façon de communiquer. En même temps en tant qu'avocat j'avais déjà entendu tellement de choses que je n'étais plus étonné du langage utilisé. Elle continua sur sa lancée, me troublant et me déstabilisant quelque peu.
« Je vous le pardonne également. »
C'était une nouvelle fois étonnant pour moi qu'elle s'excuse à nouveau. J'avais peut être eu une mauvaise impression sur elle lors de notre dernier entretiens. Moi qui pensait qu'elle ne pourrait jamais faire preuve d'altruisme à mon égard je me trompais et cela me plaisait au fond. Elle me surprenait et me plaisait de plus en plus. Malgré tout, je me devais d'être honnête avec elle.
« Cependant je ne pourrais vous pardonner si vous vous jouez de moi. Vous savez ce qu'il en est pour moi. Si vos sentiments à mon égards n'ont pas changé je vous supplie de me laisser loin de vous. »
Je ne voulais pas me remettre à espérer alors que si ça se trouve elle voulait juste s'excuser pour repartir. Cela me ferait du mal mais au moins je serais fixé une bonne fois pour toute.
Soulagement quand Elizabeth entendit Fitz Darcy accepter ses excuses. Cela lui enlevait un poids des épaules bien qu’elle ne l’aurait vraiment jamais admis au jeune homme. Elle avait toujours sa petite fierté enfuie au fond d’elle quelque part quand même. Mais avoir été sincère et dire ce qu’elle avait sur le cœur avait été bénéfique, elle ne pouvait le nier. Elle se contenta de sourire, elle n’avait rien besoin d’ajouter sur ce sujet-là. Les excuses faites et acceptées, la jeune femme devait encore se faire pardonner pour la véhémence de ses mots lors d’une de leur dernière rencontre. Darcy le luit pardonna également. Elle en avait de la chance… D’ailleurs, la Bennet ignorait totalement sur quoi la discussion allait pouvoir dériver. Elle n’était guère à l’aise avec les sujets qu’elle avait pu entendre autour d’elle lors de son travail au café. Pourtant, ce qu’il ajouta n’avait rien d’un banal sujet de conversation. Elle resta quelques secondes muette, un peu comme interdite, voir surprise devant une telle déclaration. Ce n’était pas une déclaration comme on pouvait penser mais ce que Darcy venait de dire ne la laissa pas de marbre. Ses sentiments à elle… Bon sang, si elle s’attendait à ce qu’il remette cela sur le tapis… Ses sentiments à elle, il était clair qu’ils avaient évolués. Au-delà de ce qu’elle aurait pu croire possible lors de leur toute première rencontre. Elle en avait fait des choses pour le rejoindre en plus… Non, elle ne pouvait clairement pas nier que les choses avaient changés. « Je… Je ne puis vous assurer que mes sentiments sont toujours les mêmes. S’ils n’avaient pas changés, je ne serais pas ici en face de vous. Sourire tout simple alors qu’elle cherchait encore ses mots. D’habitude, les femmes n’avaient pas à se déclarer de la sorte. « Vous en connaissez beaucoup des femmes qui seraient capable d’utiliser un haricot magique, de quitter son monde pour retrouver un homme pour lequel elle n’avait eu que des préjugés ? Personnellement, je n’en connais pas. Je serais la seule alors… Et cela me convient. Donc pour vous donner une réponse concrète : mes sentiments ont évolués, changés. »
Je ne pouvais lui cacher mon sourire au fur et à mesure qu'elle me disait que ses sentiments avaient changé. Je ne savais pas si c'était parce que j'avais l'impression de retrouver l'espoir mais en tout cas cela me faisait du bien de l'entendre me dire cela. J'avais vraiment l'impression d'avoir un peu plus d'importance pour elle et ça comptait énormément à mes yeux.
« Vous êtes étonnante Miss Bennett. Vraiment étonnante. »
Elle arrivait à me surprendre. Je me disais que j'aurai du lui envoyer cette lettre depuis bien longtemps avant même de lui déclarer ma flamme et de me faire rabrouer. Enfin, nous n'étions plus dans notre monde et les choses se passaient différemment à Stprybrooke.
« Vous avez donc utilisé un haricot pour me retrouver ? »
Je souriais en coin. Elle était venue jusqu'à moi mais dans quel but ? Elle avait refusé ma proposition de mariage et maintenant elle me disait qu'elle était venue en ville pour me retrouver. Heureusement je ne montrais pas mon étonnement mais j'aimais quand même bien la taquiner. Lorsque le serveur s'approcha de notre table je commandais ce que je commandais à chaque fois dans ce restaurant. De toutes les façons je ne pouvais pas lire la carte donc il fallait bien que je me contente de ce que je connaissais.
« Vous avez pu vous faire à la ville ? Vous avez un logement ? Un emploi ? »
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Sam 30 Déc - 22:32
