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 J'aimerais manger tranquille ll Regina

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Message# Sujet: Re: J'aimerais manger tranquille ll Regina   J'aimerais manger tranquille ll Regina - Page 2 Icon_minitime1Sam 29 Sep - 20:29

J'aimerais manger tranquille
Leah Milton & Regina Mills



Le maire hésitait, faisait durer quelque peu le silence qui avait suivi sa question, une attitude rappelant à Leah les adultes qui, lorsqu’elle posait cette question enfant, réfléchissaient toujours quelques minutes avant d’y répondre, cherchant un moyen de lui dire en douceur, de ne pas la froisser. En grandissant, les silences s’étaient raccourcis jusqu’à ce que les réactions deviennent directes, en général un rire, puis la gêne et l’incompréhension, tu y crois vraiment, bien sûr que oui, elle y croyait et de nouveau un rire, plus franc cette fois, parfois suivi d’une exclamation, tu me fais tellement rire, mais elle ne trouvait pas cela drôle, elle, clown involontaire de ceux qui ne croyaient en rien. Elle s’attendait à cela avec Regina, essayait de se détacher de la réponse qui ne lui plairait probablement pas. La sentence tomba, affirmation entre le sérieux et la moquerie, infantilisation si souvent entendue qu’elle n’aurait pas dû avoir le moindre impact sur elle. Pourtant, la douleur du rejet vibrait aussi vivement qu’à l’accoutumée, la déception aussi, parce qu’en dépit de son expérience, elle avait espéré, ne serait-ce qu’un instant, que cette fois-ci la réponse serait différente. Que Mademoiselle Mills défierait toutes ses certitudes. Mais elle était comme les autres, refusant de voir la vérité à laquelle son enfant avait pourtant tenté de l’éveiller. Ce n’était qu’un enfant, après tout, que savait-il de la vie ? Peu de choses, sans doute, mais au moins il n’avait pas oublié, il croyait encore et, en ce sens, il en savait plus que nombre de grandes personnes se targuant d’être si expérimentées. C’est ce qu’elle aimait à penser, lorsque les autres ne la croyaient pas, elle les considérait d’un regard condescendants, eux qui refusaient de voir, de croire. Elle n’avait plus la patience de les convaincre par ses mots, elle le ferait par des actions, plus tard, bientôt, et en attendant, elle les méprisait, les plaignait d’être si aveugles. C’était une simple protection, celle de sa santé mentale, de sa dignité, de son ego blessé et elle se plaisait à dire qu’elle était mieux seule dans sa croyance qu’entourée d’ignorants. Une partie d’elle-même continuait cependant à espérer, derrière ce masque d’indifférence, un peu de reconnaissance, du soutien, plutôt que ces regards sceptiques et ces rires moqueurs. Elle croisa les bras sur sa poitrine, encore une protection, physique cette fois, position familière et rassurante, écoutant la suite.

Le discours du maire la fit lever les yeux au ciel, elle parlait de magie et on lui répondait l’amour, comme s’il était la réponse universelle à toutes les questions, comme s’il suffisait d’aimer pour voir tous ses problèmes résolus. Elle imagina ce fils, à dix ans, face à ces mêmes paroles si remplies de clichés qu’elles semblaient venir tout droit d’un drame romantique, un changement de sujet habile pour lui faire comprendre qu’il était trop petit pour saisir ce genre de choses, pour réaliser que la vraie magie ne se trouvait pas là où il la cherchait.

Et il vous a cru ?

Elle espérait que non, qu’il s’était accroché à ses idéaux et qu’il croyait toujours, aujourd’hui, peu importait son âge, à la magie, que sa mère n’avait pas réussi à détruire cette certitude, comme c’était le cas pour nombre d’enfants. Le maire, la voyant sceptique, s’engagea dans une diatribe pour défendre cette merveilleuse magie et ses vertus. Leah ne répondit pas à ses arguments, il n’y avait rien à répondre, oui, l’amour était un noble sentiment que tous avaient connu au moins une fois, oui il fallait profiter des jours heureux avec ceux que l’on aimait avant de les perdre. Elle avait déjà perdu, voilà pourquoi elle croyait en la magie, son ancre, son seul espoir de les retrouver. L’amour n’avait pas la puissance qu’elle lui donnait, peu importait sa force, il était inutile quand il n’y avait rien que la solitude, quand les personnes avec qui partager ces précieux moments étaient hors de portée. Croyait-elle qu’il suffisait d’aimer pour toujours se retrouver, peu importe les obstacles ? N’avait-elle jamais vécu, une véritable vie, pas la vision idéale qu’elle en avait, digne d’un conte de fée. Dans la vie, l’amour ne durait pas, il blessait, il trahissait, source de malheur plus que de bonheur.

Elle aurait pu lui dire tout cela mais elle resta silencieuse, gardant ses pensées pour elle-même, rien ne servait d’entrer dans un débat avec cette femme qui avait dévié la seule question intéressante de leur discussion vers un autre sujet. Elle la fixait toujours avec scepticisme quand l’autre prit congé, lui assurant une nouvelle fois qu’elle n’était venue que pour s’enquérir de sa santé, comme si ses questions ne s’étaient pas étendues sur d’autres sujets, et lui souhaitant une bonne journée avant de quitter le restaurant. Leah resta un instant assise devant sa table vide, avec l’impression d’avoir perdu son temps au cours de cette conversation qui ne lui avait rien appris, si ce n’était que le maire de cette ville semblait adepte des morales à l’eau de rose. Elle finit par douter d’être au bon endroit, craignant de ne trouver aucune sorte de magie, là où les gens n’y croyaient pas, eux-mêmes inconscients des mystères qui entouraient leur ville. Elle avait songé un instant à lui montrer la coupure de journal qui l’avait amenée jusqu’ici et regrettait maintenant de ne pas l’avoir fait. Peut-être aurait-elle obtenu une réaction digne de ce nom, de la surprise, ayant par ce geste éveillé la curiosité de son interlocutrice sur cet événement étrange survenu près de trente ans plus tôt en ces lieux, où de la peur, peur qu’un secret ne soit éventé, auquel cas la suite aurait pu être intéressante. Cependant, elle avait appris à ses dépens qu’il valait mieux se tapir dans l’ombre en attendant son heure, elle gagnait donc probablement à ne pas être découverte trop tôt, ainsi elle n’éveillait pas la méfiance de Mademoiselle Mills plus que nécessaire.

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