Elle manque de souffle, cela fait plusieurs nuits qu'elle fait toujours le même cauchemar. Un mélange de réel et d'irréel, un quelque chose qu'elle aurait tellement aimé oublié. Mais au lieu de cela, elle doit vivre avec quitte à s'y bruler les ailes. Mais quelles ailes ? Megara ne sait pas voler, elle tombe la plupart du temps et continue de se relever inlassablement. Elle ouvre les rideaux de sa chambre, cette petite chambre qu'elle loue en échange de bon service. Storybrooke est le nouveau endroit où elle a posé ses affaires et elle a encore du mal à comprendre, imaginer, prendre conscience que c'est son chez soi. Pas pour longtemps et elle le sait.

Elle n'est pas habituée à ce nouveau monde, sa mode en tous les cas. Elle ne peut pas porter l'arme comme avant, elle a en contre partie un espèce de téléphone qui la rend parfois plus accroc qu'elle ne le pensait. Elle cherche à trouver son style, elle apprécie en tous les cas certaines choses, et elle ne s'en plaint pas. Une petite douceur par exemple, les pancakes ou les donuts, elle sait que c'est trop gras mais elle aime la gourmandise dans sa bouche. La télévision aussi, elle se surprend à passer du temps devant un écran comme ils disent. Quoiqu'il en soit elle s'adapte, comme toujours. Après une douche rapide, elle décide de reprendre ses habitudes, elle touche à son but elle le sent. Elle dévale les escaliers et dit si rapidement :

Je file, je viendrais à temps pour tondre la pelouse.

Et voilà qu'elle disparait aussi vite qu'elle était arrivée. Elle n'a pas le temps de manger un morceau, elle n'a pas le temps de boire un café, elle veut juste continuer ses investigations. Elle commence doucement à rencontrer des gens, elle pose des questions l'air de rien, elle papillonne d'un simple regard pour soutirer des informations. Elle décide d'aller à l'endroit où quelqu'un aurait vu Durnik pour la dernière fois. En tout cas l'homme en question, ressemblait à lui, elle veut y croire sinon elle aura fait tout cela pour rien. Hors de question d'en arriver là. Elle regarde autour d'elle, c'est un café. Elle n'est pas encore sur de la nécessité de boire un café dans un endroit mais elle y va, elle traverse la pièce et tapote sur le bras de l'homme qui lui tourne le dos.

Bonjour !

Sa voix était assurée, elle se tenait droite et croisait derrière son dos les doigts dans l'espoir d'y voir enfin le bout d'une recherche qui commençait sérieusement à dater. Un peu trop pour l'impatiente Megara.

Il était encore bien trop tôt pour que je commence mes consultations… En fait ce n’était pas la véritable raison de ma présence dans ce café. Lucy m’avait demandé de prendre un peu de temps pour moi. Oui je passais beaucoup trop de temps pour elle dans mon cabinet et du coup il fallait que je me repose un peu. Du coup j’avais pris ma matinée. J’avais pris le livre que je n’avais pas pu ouvrir depuis trois semaines et je m’étais installé dans un café histoire de pouvoir profiter des rayons du soleil, d’une bonne tasse de thé et de mon livre.

Cependant quand on était un des seuls psychologues de cette ville on était connu et je croisais plusieurs de mes patients. Je discutais avec eux quelques temps avant de me replonger dans mon livre. J’aurai aimé pouvoir dire que j’avais lu au moins un chapitre entier avant qu’on ne vienne de nouveau m’interpeller mais ce n’était pas le cas. Quelqu’un d’autre vient me voir et elle posa sa main sur mon épaule. Je répondais machinalement dans un sourire en me tournant vers cette personne :

« Bonjour ! »

Puis c’est la surprise qui baigna mon visage. Je me levais de mon siège et je la dévisageais. Non ce n’était pas possible. Cela ne se pouvait….

« Oh Megara ! Ça alors ! Que faites-vous ici ? »

Je la prenais instinctivement dans mes bras et je la serrais contre moi. Elle était le premier visage familier que je voyais dans cette ville. Elle était la première du Ponant que je voyais et elle faisait renaitre en moi un espoir fou. Je ne pouvais pas accepter cela. Je devais partir et pourtant mon coprs ne bougeait pas au contraire il se rassit sur sa chaise.

« Cela fait du bien de voir un visage familier ici. »

Oui cela faisait autant de bien que de mal au final.

« Asseyez vous je vous en prie. »

Je lui montrais la chaise en face de moi et j’attendais qu’elle prenne place avant de reprendre la parole. Je voulais savoir tout ce qu’il s’était passé pour elle depuis vingt huit ans mais je devais être patient.

« Que faites-vous à Storybrooke ? Est-ce votre roi qui vous a demandé de vous rejoindre ? »

Je pensais au roi blanc. Romain devait être heureux d’avoir retrouvé son espionne mais surtout son amie. Je n’ignorais rien de leur relation. Je savais qu’ils étaient proches et je me doutais qu’il avait du la faire venir dès qu’il avait retrouvé la mémoire. Du moins c’était ce que je pensais.

On disait d'elle qu'elle était une créature patiente ? Elle n'a jamais vraiment pris la peine de se soucier de cela, elle ne s'est jamais prétendu patiente mais après tout ce temps, des recherches, des portes fermées, des chutes, des déceptions, elle est en train de toucher du doigts tant de mois de recherches. Elle s'est même mise de côté, n'essayant pas de résoudre ses soucis. Non, elle n'a pas cherché à penser à elle, cela fait bien longtemps qu'elle n'a pas fait une chose pareille. Son coeur bat surement un peu trop rapidement dans sa poitrine, elle laisse le contrôle prendre son corps en otage. Il n'est pas question qu'elle se laisse aller à des sentiments de jeunes femmes. Non, la guerrière en elle, tente de lutter le plus longtemps possible.

L'homme se tourne enfin... Lorsqu'il lui parla, se tourna vers elle, elle comprit que pour une fois elle n'avait pas fait erreur. Elle était bien en face de la bonne personne. Soulagée de constater combien elle avait réussi, les mots ne vinrent pas immédiatement. Ce fut un silence, une stupéfaction qui fit place en elle. Elle avait tellement cherchée, elle avait tellement essayer d'arriver à ces fins qu'une bonne nouvelle la surprenait plus que de nature. Elle n'en revenait tout simplement pas, c'était comme être sous le choc. Elle cherchait ses mots en vain, ils ne venaient pas, même pas après qu'il lui ai demandé ce qu'elle faisait là.

Je...

Absolument rien ne sortait de sa bouche. Le choc, la joie se mêlaient en elle, sans se soucier du reste. Elle était heureuse c'était un fait et ce sentiment avait mis trop de temps à couler dans ses veines. Beaucoup trop longtemps. Ses bras autour d'elle étaient la preuve qu'elle ne rêvait pas. Il semblait tout aussi heureux qu'elle de la voir. Un visage familier... Effectivement, depuis des années, elle n'avait pas eu l'occasion de voir enfin un visage familier. Elle revenait d'un long périple et elle était heureuse de pouvoir enfin trouver un point de repère dans tout cela. Le soulagement se lisait sur son visage, alors qu'elle s'installait en face de lui. Elle avait donc réussit, de monde en monde, elle avait réussi à trouver un visage familier là où rien ne prouvait l'inverse. Quel soulagement...

Mon roi ?

Le surprise se lisait dans ces yeux en entendant cela. Son roi ? Cela faisait trop longtemps qu'elle l'avait cherché, dans l'espoir de le voir, de pouvoir faire quelque chose. Elle avait passé son temps, un temps fou à voyager à travers les contrées et elle était perdue, littéralement. Souvent elle avait voulu arrêter mais elle n'avait rien fait de tel, à quoi bon faire une chose pareille finalement. Elle plissa les yeux légèrement avant de reprendre...

Par où commencer... Elle plissa ses lèvres avant de plonger son regard dans les yeux de Durnik. Je n'ai pas vu mon roi depuis très longtemps.. Je suis toujours à sa recherche... J'ai longtemps voyagé dans l'espoir de vous retrouver de retrouver Roméo.

Elle ne disait plus rien, laissant un temps pour reprendre ses esprits mais surtout ses émotions. Elle ne voulait pas replonger dans un sentiment qu'elle ne maitrisait pas vraiment. Elle se doutait bien que tout cela allait compliqué les choses, mais elle savait également qu'être ici en face d'un visage familier allait enfin résoudre les nombreux problèmes qu'elle avait eu ces derniers temps. La solitude avait eu raison d'elle, c'était une certitude.

Je vous cherchais... depuis tout ce temps... Avouait-elle surprise par l'émotion d'avoir réussi sa mission.

Megara était méconnaissable. Elle semblait surprise et peu sûre d’elle. Elle qui avait toujours été le prédateur semblait avoir troqué sa fourrure de lionne pour le pelage d’un mouton. C’était étrange de la voir ainsi et pourtant c’était intrigant. Je l’invitais à s’asseoir en face de moi et je lui prenais la main machinalement comme un ami pouvait le faire quand il était heureux de retrouver quelqu’un. Je lui parlais alors immédiatement de son roi, le Roméo de Juliette. Je ne le connaissais pas vraiment bien mais je le connaissais parce qu’il accompagnait souvent Régina à ses séances. Je m’étonnais d’ailleurs de la voir ici au lieu d’être auprès de son roi. C’était étonnant et ça m’intriguait vraiment. J’avais besoin d’explication mais avant tout cela je devais lui fournir un peu plus d’informations ce que je fis sans détour.

« Oui Roméo ! Enfin dans cette ville c’est Romain. Romain Whitechappel. Il travaille pour Régina. »

J’avais dit cela avec désinvolture. Je savais très bien que tout n’était pas aussi simple pour le fameux Roméo. Il avait vécu des choses bien étranges et tout cela à cause de ma meilleure amie. Elle était le bourreau de nombreuses personnes et pourtant je savais très bien qu’elle n’était pas du tout comme cela. Je souriais à mon amie toute nouvellement retrouvée puis je lui posais une question qui me semblait primordiale.

« Pourquoi me cherchiez-vous Megara ? »

Elle semblait surprise de me voir et en même temps pas tant que cela. Elle disait m’avoir cherché encore et encore pendant des années et pourtant cela ne semblait pas avoir eu d’impact sur elle. Elle était comme dans mon souvenir. Je savais que les mondes avaient été figés pendant ces vingt-huit années comme nous à Storybrooke… Malgré tout j’avais une question qui me brûlait les lèvres.

« Qui vous envoie ? »

La réponse me faisait peur autant qu’elle m’intriguait. J’avais vraiment envie de savoir qui l’avait envoyé et en même temps je ne voulais pas savoir parce que l’espoir était une chose terrible. Terriblement divin mais surtout terriblement terrible. Je portais mon verre à mes lèvres tout en attendant fébrilement sa réponse. Il était grand temps que je sache. Il était grand temps que j’accepte mon destin.

Depuis qu'elle s'était retrouvée toute seule, encore, Megara avait radicalement changée. Elle savait au plus profond d'elle-même qu'elle n'était pas vraiment cette personne là, cette jeune femme qui avait une peur bleue de ce qui l'entourait, qui manquait de courage et d'hargne. Elle n'était plus vraiment la guerrière qu'elle avait apprécié être. Le changement, elle s'en occuperait plus tard, elle avait principalement besoin de se prouver qu'elle pouvait y arriver. Avoir les réponses à ses questions. Elle se souvenait des batailles qu'elle avait accompli, de la satisfaction qu'elle avait ressenti en mettant en pratique ses atouts de séductrice. Elle avait été ce genre de femme et désormais elle savait qu'elle pourrait redevenir comme cela, elle l'espérait. Elle voulait arrêter d'avoir peur. LA peur de se retrouver toute seule, elle l'avait eu, la peur d'être une fois encore exilé également. Elle devait faire avec, elle pourrait subvenir à tout cela elle était forte. Elle était en face de Durnik. Elle avait réussi. Cette première réussite comptait énormément pour elle.

D'accord, il était donc ici durant tout ce temps.

Elle ne savait pas si elle devait être soulagée ou en colère. LE sentiment qui l'envahissait le plus était la colère. Elle le croyait menacé, elle s'était fait du soucis pour lui et finalement, il était ici. Dans cette petite ville assez paisible qui malgré tout regorgeait de plusieurs créatures. Elle ne fit rien, elle ferma la bouche un moment, essayant de se calmer. Il allait bien, tout allait bien... Elle essayait de se rappeler cela, c'est tout ce qui devait compter, rien de plus.

Parce que je le devais...

Elle soufflait ces mots entre ses lèvres. Elle avait beaucoup appris auprès de lui, elle avait formé une certaine résistance au monde, il était toujours une oreille attentive et elle avait apprécié cela durant toutes ces années. Sa question l'a surpris cependant, certes, elle n'avait pas faite cette démarche seule, mais cela semblait être la chose la plus intéressante qu'il soit. Elle cherchait ses mots, se demandant si toutes les personnes avec qui elle tissait des liens, amicaux professionnels ou autre, finirait pas la quitter d'une manière ou d'une autre. Elle avait des certitudes, qui l'avaient rongés durant trop longtemps elle devait s'en défaire et le plus rapidement possible.

le roi Belgarion de Riva. Après votre disparition, il m'a demandé de vous retrouver, encore une fois j'ai réussi à vous trouver. Apparemment tout semble aller pour vous dans ces lieux...

Elle ricanait légèrement, se demandant ce que pouvait avoir cet endroit pour que les gens aiment y rester. Elle riait plus par nervosité qu'autre chose, un soulagement se faisant sentir.

Tout se passe bien ici, pour vous ? Finissait-elle par lui dire, bien curieuse de connaitre la vérité.

J’avouais à Megara que son roi était en ville. Pour moi elle était déjà au courant mais je fus surprise qu’elle ne le sache pas. Je ne comprenais pas. Pour moi il était logique que Megara arrive puisque Juliette et Romain était en ville…. Cela était étrange mais devant la confusion de la jeune femme, je ne voulais pas en ajouter une couche.

« Vous ne le saviez pas ? Visiblement cela fait quelques mois que sa reine est déjà en ville. »

Je ne voulais pas remuer le couteau dans la plaie mais c’était le cas et je n’étais pas un menteur. Puis je changeais de sujet et je lui demandais qui l’avait envoyé à ma recherche. Alors que je lui demandais qui l’avait envoyé à ma recherche sa réponse me fit tousser.

« Bel… Garion… »

J’avais avalé de travers mon thé. J’avais peur d’avoir bien compris ce qu’elle venait de me dire. Je ne voulais pas y croire alors que je secouais ma tête je ne pus m’empêcher de lui dire :

« Comment se fait-il qu’il vous ait demandé de me retrouver ? Il est censé être mort… »

Belgarion était mort. Il était mort. Je n’avais vu mourir sous mes yeux et je n’avais pas pu le sauver loin de là même. J’avais vu le bateau s’engloutir dans les eaux glacées des océans. J’avais vu périr ma famille sous mes yeux. J’étais toujours sur cette idée quand Megara me demanda si tout allait bien pour moi. Je fus soufflé par la question.

« Je… Oh euh oui… Tout se passe bien ici. »

J’étais abasourdie. J’avais toujours cette idée en tête. Belgarion. S’il était en vie peut être que d’autre personne de ma famille était aussi en vie ?

« Excusez moi Megara, c’est que… Je n’arrive pas à y croire. Belgarion est en vie mais je l’ai vu, j’ai vu le bateau… »

Puis une question me vint à l’esprit et un espoir fou naquit en moi. J’avais autant peur de la réponse que je l’espérais.

« Polgara est-elle toujours en vie ? »

Le couperet allait tomber et je voulais vraiment qu’elle me répondre avec sincérité et sans détour.

Spoiler:

Tout était étrange, ne rien savoir, en apprendre toujours un peu plus. Mettre des mots là où les choses devaient être plus simples. Megara resta longtemps silencieuse, cherchant avant tout à rompre cet étrange sentiment qu'elle ressentait malgré tout. On ne l'avait pas trahit, non du tout et pourtant elle avait eu l'impression d'avoir cherché quelque chose qui finalement se trouvait juste là, pratiquement sous ses yeux.

Non, je l'apprends de votre bouche. Ma fois, ça devait être ainsi.

Elle ferma plus longuement les yeux, réfléchissant à tout cela. Soit, cela devait se produire de la sorte, elle n'avait rien à dire, rien à faire, juste à constater. Son roi était finalement là, il semblait être vivant le reste ne devait être qu'un plus, elle ne devait pas s'attarder là dessus plus longtemps. Elle tentait de s'en convaincre, elle n'avait pas d'autre choix en tous les cas. Elle ne fit rien, se contentant de constater que finalement la solitude était sa meilleure arme, son seul soutien... Elle n'était pas déçue.

Censé mais pas mort... C'est ce qu'il m'a demandé.

Et tout bon soldat qu'elle était, elle avait suivi les ordres, cherchant une fois de plus quelqu'un. Son trouble fut assez significatif et elle tenta de ne rien laisser paraitre de son côté. Elle était curieuse, très curieuse de comprendre toute cette histoire, ayant parfois l'impression d'être clairement à côté des choses. Soit. Elle n'allait rien dire, rien faire... Rien qui soit ce genre de choses, elle se contenta de pencher la tête sur le côté et d'observer tout cela.

Navrée Durnik, je ne vous relate que ce que je sais, c'est à dire peu. C'était sa demande et je suis partie à votre recherche... Je ne sais la suite...

Elle fronçait les yeux se demandant si ce qu'elle avait dit avait quelque chose à voir avec tout cela. De son côté en tous les cas les choses se montraient bien plus clairs que pour lui d'apparence en tous les cas. Il semblait bien se porter mais la nouvelle qu'elle venait de faire, elle semblait le déboussoler, énormément. Elle soupirait ne sachant comme dire les choses.

Pas à ma connaissance, navrée...

Elle tenta de se mordre la lèvre, consciente que les mots n'allaient pas être de tout repos pour lui. Elle resta longuement silencieuse, ne sachant quoi dire, avant d'ajouter.

Navrée de porter de telles nouvelles, je ne savais pas... Elle fronça de nouveau les sourcils avant d'ajouter. Tout vas bien ?

Finissait-elle par demander consciente que tout cela allait poser des problèmes. Que tout cela pouvait être déroutant. Elle cherchait ses mots, elle essayait d'apaiser son mal intérieur, et surtout, surtout retrouver des repères là où elle n'en avait absolument pas.

Megara ne pouvait pas m’annoncer une meilleure nouvelle. Ma famille était donc en vie. Ou du moins il y avait une partie de ma famille en vie et ça me réchauffait le cœur. Je sentais les larmes monter dans mes yeux. Je me sentais beaucoup mieux tout à coup. Je souriais avant de sentir des larmes couler sur mes joues. Je passais mes doigts sur mes joues et je lâchais un rire :

« C’est incroyable… Pardonnez mes larmes je suis juste fou de joie. »

Je ne pouvais pas me sentir mieux. Puis je demandais à Megara ce qui lui était arrivée durant tout ce temps. Puis l’allégresse qui s’était emparée de moi disparue instantanément. Mon visage se ferma et je reprenais mon sérieux.

« Oh je vois… »

Je l’écoutais encore et je fronçais les sourcils. Elle ne devait pas s’accabler comme cela. Je posais une main réconfortante sur la sienne.

« Ce n’est pas de votre faute. De toutes les façons rien n’aurait pu nous séparer avec Pol sauf la mort. »

La douloureuse nouvelle quelle m’avait appris résonnait encore dans mon esprit mais je ne devais pas men faire. C’était le destin. Il devait y avoir encore une prophétie derrière tous mes malheurs et mes années de mariage m’avaient appris à ne pas remettre en cause ce que le monde voulait.

« Merci Megara. Merci d’être venue me sauver. »

Je souriais à mon amie. Elle était la lumière dans ma journée. Je me sentais vraiment bien même si je savais quelle ne m’avait pas donné que des bonnes nouvelles pour moi elle avait déjà fait un grand pas dans ma guérison. Je commandais une nouvelle tasse de thé pour elle et moi.

« Que puis je faire pour vous aider ici Megara ? »

Je voulais lui rendre la monnaie de sa pièce. Elle m’avait sauvé à moi de la sauver maintenant.