Alcool, bagarre, sexe tous les vices new-yorkais.
« Vous n’êtes quand même pas sérieux ? Ce lépreux a osé mal parler de ma fiancée et c’est moi qui me fais arrêter ? C’est une blague ? »
Hurlais-je en me débattant comme un beau diable avant que l’un des agents de l’ordre qui m’avait arrêté me traite d’ivrogne et déclenche une nouvelle vague de protestation en ma provenance. Jusqu’ici j’aimais cette ville dépourvue de magie mais là mon avis commençait tendrement à vaciller. Ça faisait bientôt trois mois que Charlotte et moi étions arrivés dans cette ville nommée New-York. Malgré le changement radical que nous avions dû encaisser en passant de Vérone à cette ville où les chemins en terre battus avaient donnée place à un revêtement noire assez disgracieux à mon goût. Je ne parle même pas des charrettes qui avaient disparu au profit de carrosse ferré qui sentaient une odeur nauséabonde. La vie était beaucoup plus speed, mais là-bas les gens ne prêtaient pas attention à qui nous étions. Malgré des débuts difficiles, nous avions réussi à être heureux et ensemble. Nous n’avions plus besoin de se voir en cachette ou de devoir se justifier face à nos bienfaiteurs. Nous pouvions simplement être nous sans avoir à se soucier de la magie, de ce que pensaient les autres ou à fuir la fée noire. Nous étions libres.
Malheureusement le conte de fée était en train de tomber en lambeau. Alors que nous étions sorties pour la première fois depuis notre arrivé, tout était partie en l’air. Au départ c’était sympas, nous buvions légèrement, nous dansions, nous rions. Tout était parfait, Charlotte était magnifique. Puis y a eu cet enculé. Depuis le début je le voyais qu’il tournait autour de Charlotte, j’avais beau marquer mon territoire à plusieurs reprises, rien n’y faisait. Au bout d’un moment Raiponce avait repoussé ses avances et ça avait été l’escalade. Si de mon côté j’étais fière de ma femme, en allant chercher un autre verre j’avais entendu les mots que le salopard avait eu sur ma femme et c’était le coup de trop. Je le frappais sans trop réfléchir aux conséquences. De fil en aiguilles j’avais été arrêté par les forces de l’ordre et ses connards m’avait emmené en parlant d’ivresse sur la voie publique. J’avais beau gueuler et protester autant que je le voulais, ils n’entendaient rien et m’emmenèrent dans une cellule sombre et miteuse. Alors que je commençais à pester je voyais une silhouette dans un coin sombre et je fronçais les sourcils :
« Qu’avez-vous fait vous pour être ici ? »
CODAGE PAR AMIANTE