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Happy Endings Chronicles
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 here we go again ϟ ft Henry [FLASHBACK]

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Message# Sujet: here we go again ϟ ft Henry [FLASHBACK]   here we go again ϟ ft Henry [FLASHBACK] Icon_minitime1Dim 20 Jan - 0:28

here we go again
feat Henry Mills
Ton coeur palpite sous l’effet de la colère, ton sang boue de fureur. Ton esprit semble prisonnier d’un nuage de confusion et de peur dont tu ne parviens pas à t’extirper. Tu ne parviens pas à réfléchir de manière cohérente, tu ne parviens pas à t’exprimer de façon compréhensible. Tu ne sais quoi penser, quoi ressentir ou que dire. Par défaut, il n’y a que la colère, née de cette peur irrépréssible qui t’étouffe. Cette terreur froide qui s’enroule autour de tes os, qui s’épend dans tes veines alors que tu contemples mornement l’impuissance qui est tienne. Qui est votre car, dans ton malheur, tu n’es pas esseulée. Suraj est là. Ou plutôt devrais-tu dire Bagheera. La panthère n’a pas eu la chance d’échapper à cette malédiction qui vous a enveloppé dans son étreinte avant même que vous puissiez rejoindre la Jungle. La culpabilité se joint alors à la crainte ; c’est de ta faute, tu ne peux le nier. Si tu n’avais pas voulu jouer aux durs en t’en prenant si bêtement – sans réfléchir, sans planifier les choses à l’avance – aux chasseurs venus récolter la fourrure de ceux qui t’avaient vu grandir, vous n’en seriez certainement pas là. Le regard confus de ton éternel protecteur a été comme un couteau planté dans ton coeur, aussi glacial que douloureux. Quelque chose de terrible s’est alors éveillé en toi, alors que Bagheera – il n’était pas Suraj, pas plus que tu n’étais Indra dans le fond – commençait à parler, s’inquiétant de ton état par-dessus tout. Tu n’avais pas supporté sa confusion poignante, son désarroi frappant. Tu n’avais pas réfléchis avant d’agir, encore une fois tu t’étais plongée dans la bêtise à défaut de savoir quoi faire de mieux. Bien sûr que tu allais bien, avais-tu répondu avec une bonne dose de venim dans la voix. Vingt-huit longues années perdues à être maudits, ce n’était pas si terrible, pas vrai ? Ces mots qui étaient sortis de ta bouche, tu les avais détesté aussitôt qu’ils étaient nés dans le creux de ta gorge, mais tu n’avais pas réussis à les retenir. Une dispute avait alors éclaté et tu t’étais réfugiée dans le réconfort du conflit ; l’agacement palpable de la panthère t’était familier, tu l’avais provoqué tant de fois alors que tu étais plus jeune. C’était aussi une preuve qu’il ne t’en voulait pas tant que ça, dans le fond … Ou tout du moins c’était ce que tu espérais en ton for intérieur.

De cette première discussion une fois la malédiction levée, il ne découla que piques acerbes et remarques peu agréables. À chaque fois que les mots passent la barrière de tes lèvres, tu te mords la langue. Toutefois ce n’est pas suffisant pour les retenir. Et tu ne peux voir en ton gardien que déception et agacement. Il n’a rien fait pour mériter de telles attaques de ta part. La peur fait faire des choses fort idiotes. Shere Khan – ou tout du moins son souvenir – en est bien la triste preuve. Bagheera peut probablement être ajouté à ce triste palmarès à présent.

Les jours passent dans un nuage de colère et tu ne le supportes plus. Tu passes tes longues heures d’inactivités à contempler les quatre murs de l’appartement où vous logez tous deux d’un œil mauvais alors que Bagheera erre sombrement, jamais très loin de toi. Et si sa présence t’est toujours aussi rassurante, tu la trouves un brin horripilante. Tu ne sais pas sur quel pied danser, tu ne sais quoi dire ou que faire pour arranger la situation. Encore une fois, il n’y a que cette colère. Une colère que tu n’as jamais ressentis jusquà maintenant, qui te rend idiote et qui t’aveugle pour les choses qui comptent réellement. Tu le sais, néanmoins tu ne peux lutter ; la hargne et l’incompréhension sont, toutes deux combinées, bien trop fortes pour toi. Aujourd’hui, ce soir, tu n’en peux plus. Alors, vêtue d’un pantalon trop large pour toi et d’un t-shirt sombre, tu chausses des sandales en cuir et tu t’échappes de cette prison trop oppressante sans dire un mot. Tu sens le regard de la panthère posé sur toi jusqu’à ce que la porte claque derrière toi, annonçant fermement ton désir – ou besoin – de solitude. Ce n’est pas contre lui, vraiment pas. Tu as terriblement besoin de te recentrer, de réfléchir et, tout simplement, de respirer. Chose que tu te sens incapable de faire en présence de ton compagnon de toujours ; quand il est là, il n’y a que confusion et culpabilité. Tu ne peux tout bonnement pas réfléchir posément.

Alors tu fuis, tu erres dans les rues de cette ville maudite. La penombre commence à s’abattre sur Storybrooke. Tu t’enfonces dans les entrailles de la ville sans savoir où tu veux véritablement aller. Tu es perdue. Cette réalisation te tord l’estomac, rend tes mains moites. Tu n’aimes pas cela, tu n’aimes pas ton impuissance. Tu as l’impression d’être de retour au village des hommes, en ce jour fatidique où tu t’es retrouvée parmis tes semblables pour la toute première fois de ta vie. L’impossibilité de communiquer avec eux t’a enfermée dans une solitude si profonde que tu as cru ne jamais en sortir, la différence qui émanait de toi à l’époque les avait intrigué autant qu’elle les avait effrayé … Autant le dire toute de suite, tes débuts au sein du village avaient été plus que laborieux. Peut-être en serait-il ainsi pour Storybrooke aussi … Quoique, tu n’en as pas réellement envie. Tout ce dont tu as envie en ce moment, c’est de rentrer chez toi avec Bagheera, ni plus, ni moins. Mais tu ne sais comment réaliser une telle chose.

Tu es tirée de tes pensées alors que du sable vient se glisser entre tes sandales et tes pieds. Un brin surprise, tu baisses les yeux pour observer une grande étendue de sable. Ah. Ainsi tes pas distraits t’ont menée jusqu’à la plage. Pourquoi pas ? Tu as toujours trouvé cet endroit assez relaxant, avec les grains qui crissent sous ton poids et le bruit des vagues s’écrasant sur le rivage. Tu t’avances pour t’approcher davantage de la mer, sans toutefois tremper tes pieds dans l’eau sâlée. Tu te laisses tomber sans la moindre grace sur le sable, croisant tes jambes sous le reste de ton corps et courbant ta colone vertébrale en une position qui exprime totalement ta perplexité et ta fatigue. Un lourd soupire t’échappe alors que tu fermes les yeux. Tu laisses le bruit des vagues venir bercer ton esprit tumultueux, en proie aux questions sans réponses et aux tergiversations sauvages. Et, petit à petit, tu sens tes muscles qui se font moins tendus et tes pensées qui ralentissent. Enfin ! Enfin, tu trouves un peu de calme pour remettre un peu d’ordre dans ton esprit.
☾ anesidora
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Message# Sujet: Re: here we go again ϟ ft Henry [FLASHBACK]   here we go again ϟ ft Henry [FLASHBACK] Icon_minitime1Mar 22 Jan - 1:13

Here we go again
Indra Chakir & Henry Mills



Dans les livres de contes connus du grand public, le baiser d’amour véritable est une fin en soi, un acte qui mène au bonheur le plus pur, une joie qui n’est ternie par aucune ombre au tableau. Le livre que possède Henry, cet ouvrage dont il a tant parcouru des yeux les lignes d’encre, lui a maintes fois prouvé le contraire. Seulement, même les nombreux exemples dont il disposait ne l’ont pas préparé à faire face au tourbillon d’événements qui a suivi le geste tant attendu de la sauveuse. Les effusions propres à des retrouvailles retardées de trois décennies et l’effervescence du retour des souvenirs dérobés n’ont pas été seulement auréolées d’amour et de gaieté, à ceux-ci s’associant bientôt le cri de la vengeance tandis qu’une grande partie des citoyens s’est mise en route, comme un seul homme, dans le but d’assouvir cette soif accrue par vingt-huit ans de malheurs répétés. Et soudain, l’enfant a réalisé les conséquences néfastes de l’action qu’il avait lui-même provoquée, car si la rupture de la malédiction permettait à l’une de ses mères de jouir enfin du bonheur familial qui lui avait été nié tout au long de sa vie, la levée du sort faisait également déferler une vague de violence sur celle qui avait été sa mère et qu’il considérait encore comme telle en dépit de ses exactions. Il s’est interposé alors, implorant avec force la pitié et le pardon, intimant à ceux qui décriaient les actes de la méchante reine de ne pas les reproduire eux-mêmes, soulagé d’obtenir le soutien d’Emma malgré son hostilité envers le maire, une aide non négligeable de la part de celle que tous écoutent, à la fois pour son travail en tant que shérif et pour le nouveau rôle de sauveuse qu’elle doit assumer. Les assaillants ont reculé, leur attention portée sur le bonheur d’être à nouveau réunis, la recherche des absents et la reconstruction des familles et des cercles d’amis. Pour l’heure, alors que la ville bouillonne, animée par les déménagements, les rencontres fortuites soldées par des embrassades chaleureuses et émues ou – en de plus rares cas – par des règlements de compte qui nécessitent parfois une intervention du shérif, et les discussions animées dans lesquels les projets d’avenir tiennent une place importante, l’ancienne reine semble avoir obtenu un sursis. Mais la stabilité reste tangible, malgré les espérances de Henry et la surveillance attentive d’Emma, les passions enfouies pour un temps mais une épée menaçant de tomber à tout instant sur le sablier fragile de la paix. Car les habitants ne sont pas les seuls de qui Henry craint un coup d’éclat, le retour de la magie augmentant sa méfiance à l’égard de Rumpelstiltskin mais surtout envers sa propre mère adoptive dont il craint les réactions face à l’agressivité des anciens sujets qu’elle a condamnés à une existence vide de sens et hors du temps pour satisfaire une vengeance personnelle. Il ne vit plus avec elle désormais, sa génitrice ayant repris ses droits de mère au détriment de celle qui a tenu ce rôle ses dix premières années de vie. Un bonheur teinté de nostalgie entoure cette nouvelle situation, entre la vie trépidante qu’il mène chez avec ses grands-parents et sa mère, et le léger pincement qui lui serre le cœur lorsque ses pensées s’évadent parfois vers celle qui se retrouve à présent seule. Et l’amour qu’il lui porte toujours malgré tout s’accompagne de ressentiment et de peur, souvenir d’un temps où celle qui disait l’aimer le faisait passer pour fou, ou encore d’une époque plus lointaine où elle a fait de la vie de sa famille un enfer. La crainte s’accroit avec le don qu’elle possède à nouveau, ce pouvoir qui peut briser d’un seul coup les efforts qu’elle semble faire depuis quelques temps, si elle choisit la facilité au chemin sinueux et épineux du pardon. Il souhaite qu’elle apprenne de ses erreurs sans retomber dans un gouffre dont elle connait déjà le fond pour l’avoir effleuré par le passé, une fosse profonde qu’elle escalade petit à petit pour en sortir, ascension incertaine que celle-ci alors que chaque cavité peut être la cause d’une chute ou bien l’appui d’un nouvel élan. Il voit l’inquiétude dans les yeux d’Emma, son manque de confiance envers cette ancienne reine qui leur a déjà tant pris, remarque que cette lueur brille plus fort encore lorsqu’il franchit la porte qui marque la fin de sa sécurité, bien qu’elle ne fasse souvent rien pour l’en empêcher, ne voulant pas brimer sa liberté ni briser le lien fragile qui les unit depuis peu, restant la mère complice dont elle tient le rôle depuis son arrivée dans la ville.

Elle ne serait sans doute pas si permissive si elle le savait dehors alors que la nuit menace de tomber, l’obscurité donnant la faveur à une attaque prompte et discrète mais Henry s’est rarement préoccupé du danger. Il a vécu des années avec la Méchante Reine, bravant son autorité dans les derniers mois avec un courage insolent qu’il devait à sa certitude de connaître la vérité et à son espoir de bientôt rétablir les fins heureuses, ou plutôt de permettre à une autre de le faire. Et pour être parfaitement honnête, il craint moins les réprimandes d’Emma que celles de Regina, la première étant bien moins stricte que la seconde et ne pouvant réellement montrer l’exemple à un fils né dans la prison qu’elle occupait. Il sourit, certain d’obtenir sa compréhension puisqu’elle-même n’est pas étrangère à la désobéissance, mais également parce qu’elle tâtonne encore dans ce nouveau rôle de mère qu’elle a refusé de jouer la première fois et cette incertitude donne au garçon un certain pouvoir sur elle, bien qu’elle n’hésite pas à hausser le ton par occasion. En vérité, il a surtout peur des réprimandes triple qu’il risque d’obtenir s’il se met en danger, bien qu’il juge leurs précautions futiles car si la reine avait voulu tenter quelque chose contre lui, l’enlever ou nuire à sa famille, elle l’aurait déjà fait, guidée par sa colère et sa détermination. Elle est étrangement absente et silencieuse pourtant, alors qu’elle s’est appliquée à être partout où Emma – et bien souvent lui-même puisqu’il la suivait régulièrement contre son gré – se trouvait pour détruire ses plans quels qu’ils soient l’année qui a précédé la levée de la malédiction. Alors qu’elle avait l’habitude d’user son énergie dans sa course derrière un fils qui ne cessait de la fuir pour retrouver sa véritable famille. Et il l’a trouvée à présent, chacun pouvant à nouveau goûter au bonheur d’être ensemble en connaissant l’identité des autres, tous sauf cette mère adoptive qui ne vit pas cette fin heureuse qu’elle a si souvent tenté d’enlever aux autres. Il devrait être heureux, satisfait d’avoir vaincu la Méchante Reine, soulagé par le retour des fins heureuses et la réunion de sa famille, comblé par la vie qu’il mène avec sa famille biologique, par la relation qu’il entretient avec Emma et qui ne connaît plus d’obstacle. Pourtant, et ce malgré tout ce qu’il pense d’elle, tout ce qu’elle a fait et qu’il peine encore à lui pardonner complètement, il est attristé par l’état actuel de celle qui a été sa mère, celle qui est à présent haïe de tous et recluse.

Des gerbes de sable jaillissent à chacun de ses pas, ses pieds ayant pris le chemin qu’il connaît si bien, celui qui mène au refuge qui n’est plus, terrain de ses jeux d’enfant devenu celui d’une machine dont l’amusement était de raser toute construction. Il ne reste que le sable, sa texture aussi réconfortante que le bruit des vagues associé au château qui l’abritait lorsque l’incompréhension devenait insupportable, un mal que la solitude ne guérissait qu’en partie. Mais il n’est pas seul ce soir, sur cette plage si souvent vide à cette heure, une silhouette se découpant dans la lumière déclinante du crépuscule, assise dans le sable, tête courbée qui ne laisse apparaître que des cheveux épais et sombres et il plisse les yeux, cherchant d’autres indices, s’approche finalement lorsque cette tâche devient impossible de son point de vue précédent. Il finit par se placer à côté de cette inconnue, féminine à n’en pas douter, se plaçant à sa hauteur, accroupi, apercevant quelques traits familiers sous les mèches éparses qui couvrent son visage. Les connexions se font, chaque élément s’imbriquant dans les autres pour former une image floue et incertaine.

Indra ?

Exclamation et légère pointe interrogative dans l’éventualité mince que celle à qui il s’adresse ne soit pas cette adolescente nonchalante dont il se rappelle, lycéenne peu assidue qui a parfois partagé avec lui ses escapades loin des études,  jeune fille qu’il admirait pour son franc-parler, son assurance et sa manière de vivre sans se soucier des préoccupations scolaires et adultes, presque grande sœur rebelle qui l’a aidé à s’affirmer face à une mère trop autoritaire, celle à qui il a songé alors qu’il rassemblait son courage pour quitter la frontière protectrice de la ville et entrer dans un monde inconnu où il pourrait trouver une étrangère. Il sourit, sincèrement ravi de la revoir s’il s’agit bien d’elle et plus que tout curieux de savoir qui elle est, information qui n’a jamais atteint son esprit car il ne parvenait pas à associer son caractère à un personnage spécifique.

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Message# Sujet: Re: here we go again ϟ ft Henry [FLASHBACK]   here we go again ϟ ft Henry [FLASHBACK] Icon_minitime1Ven 25 Jan - 20:35

here we go again
feat Henry Mills
La solitude t’est salutaire ; le bruit des vagues te heurte doucement, calmant la tempête tumultueuse qui rage en toi depuis que les souvenirs se sont réveillés. Les grains de sable se pressent et roulent sous ton poids, t’offrant un siège de fortune relativement confortable. Ce n’est pas le grand luxe, mais ça t’est bien suffisant pour le moment. Lentement, mais sûrement, tu te détends au rythme de la marée. Distraitement, tu te mets à jouer du bout des doigts avec l’une de tes longues mèches brunes venue se perdre à l’avant de ton visage. Puis, tu penses distraitement à ta vie avant la malédiction. À la Jungle, à la meute et les animaux qui gravitaient autour de celle-ci, au village des Hommes, tes parents adoptifs. La verdure luxuriante de la jungle qui t’a vu naître te manque terriblement, les sifflements aigus des oiseaux et les cliquetis frénétiques des singes. Les cris et aboiements familliers des loups qui t’ont élevé, le bruit sourd de la lourde démarche de Baloo, la voix chaude de Bagheera. Et il n’y a pas que ça … Le souvenir des journées passées à lézarder sur une branche, sous les rayons bienveillants du soleil rend ton coeur bien lourd, le souvenir des journées passées avec Baloo et Bagheera à explorer la Jungle te rend incroyablement triste. Mais aussi le village des Hommes. Ton père et ta mère du village, un couple incapable de concevoir un enfant, qui t’ont accueillie à bras ouverts alors que tu n’étais encore qu’une enfant sauvage. Les autres enfants qui, malgré leurs premières réticences, ont finit par t’inclure dans leur petit groupe. Ta famille, humaine comme animale, te manque terriblement, plus que tu ne saurais le dire. Ton coeur se fait bien lourd dans ta poitrine, ton estomac se tord de manière fort désagréable. Tu as l’impression, pendant un temps, que tu vas être malade. Tes mains se font moites à cette idée ; tu as horreur d’être malade. Rien d’extraordinaire en soit, personne n’aime être malade …

Mais si à Storybrooke être la victime des microbes ou virus n’est pas dramatique, ce n’est pas le cas au sein de la Jungle. Tu te rappelles d’une fois, alors que tu étais encore sous la protection des loups ; tu avais ingéré une plante que tu n’aurais probablement pas du manger. Tu avais été malade des jours durant, incapable de manger sans tout régurgiter douloureusement quelques plus tard, de ne serait-ce que boire sans que tes entrailles ne se tordent d’agonie. Tu te souviens avoir entendu Bagheera s’inquiéter, murmurant à Rashka que tu n’allais probablement pas passer les prochaines lunes si ton état ne s’améliorait pas. Ton état s’est, fort heureusement, bien amélioré. Toutefois, ce ne fut pas le cas de la vieille dame du village, quelques années plus tard. Ça avait commencé par une mauvaise toux, puis ça s’était soldé tout simplement par la disparition de celle-ci. Rien que d’y penser aujourd’hui, tu sens le chagrin qui monte à nouveau en toi, comme si la vieille dame était décédée la veille. Un effet de la malédiction peut-être ? L’éveil brutal des souvenirs rend la prise de recul difficile. Probablement, peut-être. En tout cas, c’est ce que semble penser Suraj. Ou Bagheera. Tu ne sais pas trop, tu es terriblement confuse. Et cela ne te plaît pas. Tes poumons se contractent nerveusement et tes doigts s’enroulent autour de la mèche de cheveux avec laquelle tu jouais précédemment. Tu laisses un lourd soupir passer la barrière de tes lèvres alors que tu enroules et déroules frénétiquement les longues mèches sombres autour de tes doigts fins. Tu as terriblement envie de l’appeler Bagheera, tu te refuses catégoriquement à l’appeler autrement que par le patronyme qui le caractérisait au sein de la Jungle. L’appeler par le prénom qui a été fait sien par la malédiction, cela reviendrait à – selon toi – accepter votre mésaventure, à accepter que vous êtes les victimes d’une femme aussi coléreuse que jalouse. Une femme que vous ne connaissiez même pas !

La chose est injuste. Terriblement injuste. Tu es complètement perdue et tu ne sais quoi faire. Tu es Indra sans l’être véritablement. Tu es Mowgli sans l’être véritablement. Tu ne sais plus qui tu es vraiment et tu songes distraitement que ce doit être là la source de tes difficultés actuelles. Le fait que tu ne sais pas comment te positionner par rapport à ton gardien n’aide pas la chose non plus. Suraj ou Bagheera, Indra ou Mowgli. Tu ne sais jamais à qui tu t’adresses, tu ne sais jamais à qui ton interlocuteur pense s’adresser. Cette ignorance est déchirante autant qu’elle est brûlante ; elle ne génère que la peur – de décevoir, de mal faire – et la colère – pourquoi vous ? Pourquoi toi ? Tout ceci n’est qu’une triste histoire de mauvais endroit au mauvais moment. Et tu ne sais pas si c’est plus terrible que d’avoir été l’une des véritables cibles du courroux royal. N’es-tu qu’un dommage collatéral ? Probablement que oui. Tu n’es qu’une enfant sauvage, après tout. Qu’une enfant à l’éducation douteuse, mais au grand coeur. Et tu le sais, avoir un grand coeur n’est pas synonyme de bonheur et de tout ce qui s’ensuit. La preuve ; les barasingha – grandes et gracieuses biches – ont un grand coeur. Mais elles ne sont, dans l’ordre naturel des choses, que des proies. Et tu n’as guère envie de finir comme eux, aussi noble leur sacrifice soit-il. Tu ne veux pas finir ensanglantée, entre les crocs d’un prédateur quelconque. L’angoisse monte en toi comme la marée qui commence à gagner du terrain sur la plage. D’abord doucement, puis avec plus d’insistance. Une boule désagréable se forme au creux de ta gorge alors que les embruns se rapprochent chaque fois un peu plus de tes orteils dénudés. Tu te tortilles légèrement sur place, tu bouges tes pieds pour les éloigner des aller-et-retours de la mer. Ton regard sombre reste fixer sur les vagues. Tu es bien entêtée à rester distraite par les vagues, tu refuses de poursuivre ton cheminement de pensée pour l’instant. L’angoisse est bien trop oppressante, menaçante. Et alors que tu t’apprêtes à te lever, que tu esquisses un mouvement pour te retrouver sur tes pieds, l’eau sâlée se faisant un peu trop proche à ton goût, une voix familière vient briser le genre d’état second dans lequel tu te trouves.
« Indra ? »
Tu te tournes vers le pré-adolescent, à la fois si familier, mais aussi bizarrement étranger. Tu le connais. Ou tu l’as connu. Encore une fois, tu ne sais pas trop. Dans la peau de la jeune et légère Indra, tu as passé pas mal de temps aux côtés du jeune garçon, l’encourageant à sécher les cours pour profiter de la vie. On ne vit qu’une fois, lui avais-tu un jour affirmé, tu ne devrais pas laisser les choses pas vraiment importantes comme l’école te retenir. Car l’école n’était – et n’est – pas importante à tes yeux ; l’école ne rendait pas intelligent, gentil ou astucieux. L’école vous apprenait certaines choses, certes, mais ne vous apprenait pas ce qu’était véritablement la vie. Ça, ça s’apprenait sur le terrain, en dehors des quatre murs d’une salle de classe. Cela semble s’être passé il y a une éternité ou dans une toute autre vie. Tu fixes le jeune garçon quelques trop longues secondes, avant de te lever et de te tourner totalement vers lui. Encore une fois, tu le cloues sous ton regard aussi sévère que curieux. Tu fais un pas de côté, pour éviter que les vagues ne viennent lécher tes chevilles.
« Henry. »
Tu souffles lourdement son prénom, accueillant sa venue avec un désintérêt né de la confusion. Tu restes silencieuse un moment avant de reprendre la parole, aussi nonchalante que maladroite.
« Qu’est-ce que tu fiches ici ? Il n’est pas un peu tard pour que tu traines ? »
Et tu te fais muette de nouveau. Tu ne sais pas quoi dire de plus. Tu ne sais même pas si tu aurais du dire ce que tu viens de dire. Tu te sens incroyablement ridicule. Mais aussi incroyablement confuse.
☾ anesidora
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