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Nouvelles têtes
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Le calendrier de l'avent
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Regina ne pouvait en vouloir à son mari de s’être fait berner par le ténébreux. Elle-même l’avait été durant des années, après tout, ne l’avait-il pas manipulée pour qu’elle lance le sort noir ? Elle avait été si pervertie par les ténèbres qu’elle n’avait pas rechigné à tuer son propre père pour assouvir sa vengeance. Partant de là, comment aurait-elle pu continuer à tenir rigueur à Robin d’une action, certes mauvaise, qu’il avait accomplie en désespoir de cause pour essayer d’arranger les choses ? A présent, elle comprenait. Les faits étaient là, ils étaient ce qu’ils étaient, mais elle comprenait. Le pauvre archer s’en voulait à mort en réalisant la portée de ce contrat passé avec le diable, mais son épouse tâchait de le faire relativiser, si c’était possible.
- Je ne t’en veux plus, Robin, tout est pardonné. Je t’aime, je sais que tu étais désespéré… je m’en veux parce que c’est moi qui t’ai poussé à agir ainsi. Si j’avais mieux su me contrôler, tout cela ne serait pas arrivé. La personne à blâmer, c’est celle qui nous a enlevé nos enfants… Mais je ne veux plus penser à tout ça pour l’instant, je veux qu’on se retrouve, je ne veux penser qu’à nous. Je t’aime, Robin, je t’aime plus que tout et je te demande pardon.
Enfin blottie dans les bras de son archer de mari, Regina se sentait comme revivre, malgré l’absence de son coeur. Les paroles qu’il lui disait résonnaient comme des vérités qui auraient pu sortir de sa bouche. Emue comme jamais, elle le serra plus fort encore dans ses bras.
- Oh Robin, je pense la même chose. Plus jamais ça, plus jamais sans toi.
Peu importe le temps qu’il me reste.
Après un baiser empreint de passion qui démontrait combien l’amour qu’elle ressentait pour lui n’avait en rien changé, bien au contraire. Regina savourait cet instant, consciente que c’était peut-être la dernière occasion. Mais Robin lui refit face et reprit la parole, hésitant, prenant sa main et la posa sur son torse. Elle le regarda, attentive, se demandant ce qu’il voulait lui dire. La réponse ne tarda pas à arriver et la toucha tout autant qu’elle lui fit froid dans le dos. Bouche bée, elle se contenta de secouer la tête dans un premier temps, avant d’enfin pouvoir reprendre la parole une fois que son trouble fut passé.
- Non… Robin non. Ce serait très imprudent, je ne veux pas prendre le risque de te faire du mal… Je ne sais même pas si c’est possible, si quelqu’un l’a déjà fait… Je me refuse à ce que tu sois ce genre de cobaye, même si l’intention est adorable.
Cependant, il fallait reconnaître que l’idée était bonne. Mais était-ce judicieux ? Est-ce que, dans l’hypothèse où la sorcière parviendrait à séparer en deux le coeur de l’archer sans le tuer, posséder la moitié de ce coeur suffirait à la soustraire de l’emprise du sien en la possession du ténébreux ? Ces questions étaient importantes, et les réponses ne seraient connues qu’en tentant l’expérience. Regina n’était pas prête à risquer la vie de son mari pour hypothétiquement sauver la sienne.
Le plus dur était résolument passé, du moins c'est ce que nous pensions avant de percevoir, tout comme Robin, la réalité et les enjeux du marché passé en amont avec le Ténébreux pour « sauver » Regina. Le sauvetage s'avérait en réalité une mise à mort programmée dont Robin portait l'entière responsabilité, et ce, malgré les mots de réconfort dont son épouse l'affublait. S'en était trop pour Robin, dont le seul tort, fut finalement d'avoir une fois encore, accordé sa confiance à la mauvaise personne. Une fois de plus, mais une fois de trop. Était-il idiot, trop naïf, ou bien les deux ? Peut-être s'était-il seulement ramolli depuis New-York. Le souvenir de l'homme pourvu d'une capuche, qui nettoyait les rues d'Hells Kitchen, fut ravivé dans sa mémoire, rappelant à Robin à quel point il était brutal et sans pitié contre ses opposants. L'espace d'un instant, il se surprit même à regretter l'absence de ce type, amnésique de surcroît, mais brutal dans le règlement de comptes et pas naïf pour deux sous, le genre qu'on ne roule pas dans la farine. Il se demandait d'ailleurs comment aller la famille qu'il avait sauvée d'une punition mafieuse lors de son retour des Enfers. Peut-être, devrait-il essayer de les contacter, histoire de s'assurer que tout se passe bien depuis son départ « forcé » juste histoire de se dire que tout n'aura pas était vain. Une façon peut-être de se consoler (sûrement)
La sentir contre lui, sa tête contre son torse et ses bras autour de sa taille aurait aisément pu faire office de consolation, s'il n'y avait pas tous les à côtés. Savoir que leur temps, ensemble, était probablement compté, ne l'aidait pas à se focaliser sur les bons côtés. Il y en avait-il ? Il avait beau faire entendre de belles paroles, sa gorge et son cœur restaient noués de concert, rendant l'effort encore plus douloureux. Mais il le lui devait, rester fort en de telles circonstances était ce qu'il avait de mieux en réserve, ça et son imagination fertile. Et c'est bien d'elle dont il était question à présent. Certes, quelques secondes avant d'avoir son illumination, l'archer semblait désespéré. Un retournement de situation et d'humeur à la hauteur de sa révélation. Bien qu'il n'ait pas en amont pris le temps de réfléchir avant de proposer à Regina de partager son cœur avec elle. Cet infime espoir venait de raviver cette once de lueur qui donnait encore plus de clarté à ce regard bleu azur. « - Oui... Regina oui ! Et ne rien tenter, tu crois que c'est mieux ? Pour toi, je suis résolument prêt à prendre tous les risques. Je ne veux pas rester là, les bras croisés à attendre. Attendre quoi ? Et si ça marchait, tu imagines ? » Il fallait toutefois, et bien malgré lui, qu'il modère ce trop-plein d'enthousiasme qui ne lui faisait voir que les bons côtés et pas le reste. « - On vient à peine de se retrouver, ce n'est pas pour se perdre à nouveau. Et si Mary Margareth avait raison et si l'amour, le véritable, nous permettrait de triompher de tout. Et crois-moi, je peine à croire que je suis en train de dire ça et pourtant. »
Les émotions étaient grandes et multiples en cette après-midi. Avec Robin, Regina était passée par bien des sentiments, joyeux comme douloureux. A croire que leur histoire était destinée à être ponctuée par ce genre d’étapes. Ils s’aimaient à la folie, il n’y avait aucun doute là-dessus, et si jadis la sorcière pensait, à l’instar de sa mère, que l’amour était une faiblesse, elle avait compris qu’au contraire, c’était la plus grande force qui soit, la forme de magie la plus pure. Ce n’était pas être faible que de vouloir plus que tout le bien d’une personne, la faire passer avant soi-même et être prêt à se sacrifier pour elle. C’était dangereux, mais ce n’était pas être faible car il fallait être doté d’une grande force pour assimiler cela. A présent, la reine le savait et ce grâce à son archer de mari.
Ce dernier, en grand héros altruiste et amoureux qu’il était, venait de proposer une alternative pour tenter de sauver son épouse dont le coeur était aux mains du terrible Mr Gold. Cette idée lui glaçait le sang, elle qui venait de lui dire qu’il ne fallait en aucun cas qu’il risque sa vie car si elle venait à mourir, leurs cinq enfants n’auraient plus que Robin comme parent. Mais le héros que l’archer avait toujours été semblait vouloir faire fi de toute raison. Regina secouait lentement la tête, le regard rivé sur le sol. Il avançait des arguments valables, mais les craintes de la belle brune quant à la vie de son mari étaient si forts…
- J’entends bien ce que tu dis, Robin, mais… rappelle-toi, tu dois vivre, nous avons des enfants qui ont besoin de toi.
Pourtant, elle avait envie d’y croire, elle mourait d’envie que Robin, porté par des paroles pleines d’espoir qui auraient pu être prononcées par Mary-Margaret elle-même, puisse avoir raison, que cet espoir qui semblait désormais l’animé, lui qui, comme elle, en avait été privé pendant presque trois mois, puisse faire triompher l’Amour.
- Je ne sais pas… cela mérite réflexion…
La reine commençait à hésiter. Des paroles qui auparavant lui auraient donné la nausée, aujourd’hui ravivaient une petite flamme.
- Comme je te le disais, nous devons rester prudents. Je me suis faite à l’idée que tout pourrait s’arrêter. Je ne le veux pas, mais si ma seule chance est de risquer ta vie, je ne veux pas la prendre. Alors je te propose une chose, faisons des recherches, assurons-nous que ton idée soit sans risque pour toi. Quand j’en aurai la certitude, alors… éventuellement…
La simple idée d’arracher le coeur de son mari la révulsait, alors devoir le séparer en deux… Comment ses mains pourraient-elles avoir des gestes assurés alors qu’il s’agirait de la vie de l’homme qu’elle aimait, son âme sœur ? Cela semblait bien difficile à concevoir.
- Je ne prendrai pas le moindre risque avec ta vie, Robin, répéta-t-elle, les larmes aux yeux.
Il faut souffrir non pas pour être beau, mais pour se rendre compte à quel point on aime. L'amour véritable n'est pas une histoire sans péripéties, sans rebondissements, sans éloignements, sans colère et sans incompréhensions. Tout n'est pas forcément tout beau tout rose, tout n'est pas linéaire et encore moins une partie de plaisir. Mais c'est ça qui rend la chose encore plus intense et qui vous donne envie de vous battre, car rien n'est acquis. Le véritable amour est un combat de tous les jours et ça vaut le coup de se prendre des coups et d'avoir mal, pour ensuite mieux se relever. Ainsi, après une longue période d'éloignement, Robin et Regina tendaient à se retrouver, faisant fi, peu à peu de leur colère respective et des rancœurs engendrées par le non-dit. La vérité, enfin, venait d'éclater aux oreilles de la reine, son mari ne l'avait pas trahi, jamais. Mais une vérité bien amère pour ledit mari, qui comprit à son tour à quel point il s'était fait avoir en beauté en concluant dans la hâte un marché avec l'ignoble nain tracassin, une appellation que Robin avait aperçu au détour d'une des lectures du petit Roland.
Mais quelque peu désemparé, Robin le héros refaisait surface et cherchait à tout prix à réparer ce qu'il avait fait. L'espoir revint alors lorsqu'il présenta à son épouse, ce qui lui sembla être l'idée du siècle, mais qui relevait peut-être du suicide pour Regina, qui n'en demeurait pas moins sensible à cette initiative. « - Regina... Je n'ai pas l'intention de mourir. J'ai foi en toi, en nous. Nous serons toujours là pour les enfants. Et j'accentue le « nous » au cas, tu ne l'aurais pas compris. Je n'ai pas l'intention de te laisser prendre le moindre risque. Je sais, que je parle beaucoup et je sais aussi que le fait d'être un non-magique est défavorable contre un être comme Rumpel, mais nous avons l'espoir et l'amour. N'est-ce pas une magie ? J'ai besoin d'y croire, toi aussi. Sans espoir, nous ne sommes rien, sans espoir, nous sombrons. Oui, la fatalité semble s'acharner sur nous, mais cette fois, je ne baisserai pas les bras. » Mais Regina n'en demeurait pas moins prévoyante et réaliste. Elle avait raison, ce n'était pas une anodine opération avec un retour en arrière en cas d'échec. Le risque était réel, assez pour ne pas l'écarter de l'équation. « - Non... Moi, je refuse de me faire à l'idée que tout puisse arriver. Je viens de te retrouver et je n'ai pas l'intention de te perdre. J'ai foi en nous quoiqu'il arrive. Je ferais donc toutes les recherches qu'il faut, quitte à parcourir le royaume de part en part. Je ferais tout pour toi mon amour, absolument tout. » Il prit son visage entre ses mains expertes pour à nouveau l'affubler de caresses et chasser ces ignobles larmes qui embrouillaient son magnifique regard en amande. . « - J'ai peut-être une idée. Et si on essayait de trouver Belle pour qu'elle nous apporte son aide. Elle connaît de nombreux ouvrages, peut-être pourrait-elle nous éclairer et nous mener sur une vraie piste. Qu'en dis-tu ? »
Robin était un héros, un vrai, avec le discours plein d’espoir qui allait avec, et si Regina avait désormais un peu plus l’habitude de ce genre de chose due à sa relation avec lui, toutes ces longues semaines de colère et de douleur psychique intense avaient eu raison de beaucoup de ses bonnes résolutions. Il lui fallait maintenant retrouver les bonnes habitudes, tâcher de ne plus être dans la crainte et les sentiments négatifs, malgré l’épée de Damoclès au-dessus de sa tête. A présent, tout ce qu’elle voulait c’était profiter de ces retrouvailles, de sa famille et ses enfants, et ce pour le temps qu’il lui restait, qu’il soit court ou long. L’archer avait toujours en lui l’étoffe du héros plein d’espoir qui savait rallier les troupes, et c’est alors qu’il avait proposé à son épouse l’idée de séparer son coeur en deux pour qu’elle puisse en avoir la moitié. Pourtant, si l’idée en théorie était bonne, la pratique était bien trop dangereuse pour que Regina l’accepte sur un coup de tête sans mûrement étudier la chose.
- Oui… l’Amour est une forme de magie puissante, peut-être même la plus puissante mais si je commets une erreur en voulant séparer ton coeur en deux et qu’il se détruit, je t’aurais tué. Crois-tu que je puisse supporter une telle idée ?
Cependant, son mari avait raison, Regina l’admettait en hochant la tête : sans espoir, ils sombraient. La méchante reine avait refait son apparition quand tout espoir avait commencé à déserter dans l’esprit de la sorcière, ne lui laissant que le chagrin. Sentant les mains chaudes et rassurantes de Robin sur son visage qui lui séchaient ses larmes, Regina esquissa un sourire et acquiesça.
- Tu as raison. C’est une bonne idée d’aller demander des conseils à Belle. Sait-on jamais, peut-être qu’elle pourra interférer avec Gold, aussi.
Si Belle pouvait faire entendre raison à son mari, ce serait même encore mieux que de prendre le risque de briser en deux le coeur de l’archer. Regina posa ses mains sur celles de son mari et plongea son regard dans le sien.
- Je te remercie, mon Amour, je te remercie d’être celui qui est capable de nous tirer vers le haut, d’avoir toujours de l’espoir, et aussi d’être capable de m’aimer encore malgré tout ce que j’ai pu faire.
Elle se rapprocha de lui, portant ses mains dans son dos pour le serrer un peu plus contre elle.
- Je t’aime, murmura-t-elle.
C’était donc décidé : ils iraient voir Belle pour lui demander son aide. Il était impératif de résoudre ce problème avant d’envisager la reprise de Storybrooke.
De son regard azur, coulait la certitude d'une réussite à venir. Lui-même s'était laissé aller à ne plus croire en rien. Perdu, autant que pouvait l'être Regina et impuissant de surcroît, il avait sombré, reniant toutes ces valeurs et l'espoir inhérent aux héros. Il devait donc se reprendre à présent, se délester de toutes ces mauvaises choses et laissait à nouveau l'espoir le guider comme tout bon héros qui se respecte, car c'est ce qu'il était et qu'il demeure, un héros. Il continuait donc à fixer son épouse de ce regard intense qui la faisait tant fondre. « - Je sais que tu as peur et je te mentirais si je rétorquais le contraire. Mais moi, j'ai confiance en toi, plus qu'en quiconque. Je n'hésiterai pas une seule seconde à remettre ma vie entre tes mains s'il le fallait. » Il marqua une petite pause, avant de reprendre « - Mon amour, je ne t'ai pas assez soutenu ces derniers temps, alors que tu avais besoin de moi. Et si vraiment l'Amour est la forme de magie la plus puissante, alors ça devrait marcher. Ça va marcher ! » Ses mains rassurantes se posèrent à nouveau sur le visage d'une reine en perdition pour venir y chasser les quelques larmes qui menaçaient d'obstruer sa vision. Et pour rassurer Regina, Robin lui proposa une autre alternative avant de se lancer dans la division d'un cœur. Une alternative répondant au doux nom de Belle et qui pourrait leur apporter une aide salvatrice, en plus d'un soutien peu négligeable auprès de son époux, à l'origine de tous leurs maux. « - C'est peut-être la meilleure des solutions pour l'instant. » tenta-t-il d'une voix douce pour à nouveau la rassurer, un rôle pour lequel il excellait mieux que quiconque. L'émotion laissant, place à la raison, leurs regards se croisèrent à nouveau, offrant plus de force encore à leur contact. Regina, la voix légèrement entravée par l'émotion, remercia son mari de faire ressortir le meilleur d'elle et de l'aimer encore malgré tout ce qu'elle avait accompli.
« - Tu n'as pas à me remercier pour ça. On s'est promis d'être là l'un pour l'autre dans la joie comme dans la misère. J'aurais dû faire mieux, plutôt que de mettre de la distance lorsque les ténèbres menaçaient de t'emporter. Je n'en ai pas assez fait Regina. Si tu as sombré, moi, j'ai presque abandonné. Ça ne doit plus arriver, je ne dois jamais cesser de me battre pour toi, pour nous. Si vraiment l'amour est la plus puissante des magies, alors je suis prêt à me laisser convertir pour que jamais plus les ténèbres ne t'approchent. Regina, tu es l'amour de ma vie, je t'aimerais toujours et toujours, je reviendrais vers toi. » Il la laissa s'approcher pour qu'elle puisse se blottir dans ses bras avant de lui faire entendre un « Je t'aime » qu'il accueillît une fois encore comme la plus belle des victoires. « - Je t'aime aussi » ne put-il s'empêcher de prononcer malgré l'évidence. Il l'obligea ensuite à lui faire face à nouveau pour lier ses lèvres aux siennes et sceller de ce fait leurs retrouvailles. Un contact qui lui sembla libérateur, assez pour l'animer d'une énergie nouvelle. « - Avant d'y aller, j'aimerais simplement profiter un peu de nous, de ce temps que nous avons, rien que pour nous. Je veux juste être là, seul avec toi, pour te regarder, te dire à quel point je t'aime et que je sais désormais que pour toi, je suis prêt à toutes les folies. » L'archer au grand cœur était de retour et avec lui l'espoir qui leur permettrait à nouveau d'affronter les épreuves à venir.
Ils passèrent donc quelques heures ensemble, à s'embrasser, à s'offrir l'un à l'autre, à se retrouver comme au premier jour. Jamais Robin ne quitta le regard de Regina. Il voulait graver dans sa mémoire, chacun de ces instants pour les revivre indéfiniment. À présent, blottis l'un contre l'autre, ils fixaient l'âtre de la cheminée, allumée par les bons soins de la reine. Les doigts habillent de l'archer, jouaient sur l'épaule nue de son épouse, tout en fixant les flammes dansantes. « - C'est ce genre de petits moments que je trouve magique, pas toi ? »
Let's have a talkFt Robin de Locksley Ils étaient de nouveau eux-mêmes, ils s’étaient retrouvés mutuellement, les deux amoureux que rien n’ébranlait, le héros et sa reine, les parents comblés. Les épreuves étaient désormais derrière eux, bien qu’il subsistait encore une sacrée ombre au tableau, mais Regina était prête à vivre avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête tant qu’elle savait que ses enfants étaient sains et saufs, protégés par leur père au courage sans borne. Ce courage était d’ailleurs désarmant pour la belle brune qui avait, elle, si peur de lui faire du mal et le tuer en suivant son idée. Pourtant, le roi, lui, semblait déterminé à prendre tous les risques, faisant fi d’ailleurs de ces risques puisque selon lui, cela fonctionnerait à coup sûr.
- Ta confiance m’honore, Robin, mais… mon amour… Bon, nous verrons, conclut-elle, n’ayant pas le coeur de lui dire non une nouvelle fois.
Après tout, il avait peut-être raison. Émue, Regina le remercia d’être un mari aussi attentionné et aimant là où d’autres auraient facilement abandonné. Le voilà alors en train de s’excuser. La sorcière le regarda, les larmes aux yeux, ayant bien du mal à contenir son émotion.
- Non, je t’en prie, ne parlons plus de tout cela.
Ils ne résistèrent alors pas à la tentation de se déclarer leur flamme encore et encore, s’embrasser et se donner l’un à l’autre sans modération, eux qui avaient passé bien trop longtemps à se disputer et s’éloigner. La preuve que l’Amour, le vrai, pouvait surpasser toutes les épreuves, était là. Ils s’aimaient toujours comme au premier jour et leur couple était désormais plus fort que jamais. Le feu dansait dans la cheminée, éclairant la pièce, tandis qu’au dehors, la nuit avait repris ses droits. Nus l’un contre l’autre, ils profitaient de la simplicité de cet instant. Regina sourit en se redressant pour regarder Robin.
- C’est toi qui es magique, mon amour.
Elle se pencha pour déposer un chaste baiser sur ses lèvres avant de reposer sa tête sur son torse musclé, liant sa main à la sienne. Regina voulait profiter de cette nuit comme si c’était la dernière, puisqu’elle ne savait pas, pour l’heure, si oui ou non sa fin était proche.
- Dors mon ange. J’aime tellement te regarder dormir.
Et puis ils avaient décidé de rencontrer Belle, ce qui impliquait un nouveau voyage vers Storybrooke. Cela sous-entendait donc de laisser une nouvelle fois les enfants sans surveillance dans la Forêt Enchantée… Même si désormais ils étaient tous assez âgés pour se gérer eux-mêmes une journée, les récents événements ne tranquillisait pas Regina, mais elle savait qu’il lui fallait faire cette concession pour avoir une chance de les voir grandir encore. L’idée de Robin était bonne, mais encore fallait-il s’assurer de sa faisabilité en toute sécurité pour lui, car il était hors de question pour la reine de risquer la vie de son roi, quoi qu’il en dise. Elle le savait, elle aurait du mal à trouver le sommeil, mais Robin, lui, devait se reposer.
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