Comme maire, les tâches administratives étaient longues et fastidieuses. Je me demandais comment Regina faisait pour s’occuper et tout garder en ordre. J’avais un autre boulot aussi à côté et donc je passais de moins en moins de temps dans mon appartement. Appartement, qui avait sérieusement besoin d’un bon coup de ménage car même si j’avais retrouver mes pouvoirs, il était hors de question que je fasse le ménage. Il y avait toujours un larbin pour ça.
J’entendais donc le bruit du cadran ce matin là me marteler le cerveau. Je frappais ce dernier mollement. 8H00 du matin c’est vachement trop tôt et j’avais encore un peu la gueule de bois de ma virer d’hier. Est-ce que j’avais vu Zelena? Je ne m’en souvenais même pas. Je me levais en soupirant et allais prendre une longue douche pour me réveiller et me dégriser un tantinet. Je sortais et m’habillais avec un pantalon noir et une chemise blanche que je n’attachais pas au complet. J’enfilais le veston noir également. Pas de cravate. Hors de question que j’ai un objet avec lequel je pourrais me pendre devant le fardeau administratif que représentait la mairie.
Je me prenais un café avec une larme de whisky Jack Daniel’s. Ça donnait un meilleur goût. Je le buvais d’un trait avant de poser la tasse dans l’évier déjà plein. Il fallait vraiment que je paye cette femme de ménage. Je lui enverrai une liasse de billet bientôt, si j’y pensais. J’allais dans mon bureau verrouiller magiquement et j’entrais. Je prenais mes cigarettes qui traînaient sur le bureau et j’ouvrais le coffre-fort pour prendre deux sachets d’héroïne ainsi que deux de cocaïne. Je mettais les sachets à l’intérieur de mon veston après les avoir glissé dans le paquet de cigarette à demi-plein.
Je sortais finalement de chez moi pour marcher jusqu’à la mairie. J’aimais bien cette petite marche. J’avais pris sur moi de remettre la ville en ordre un peu et en glissant la drogue tranquillement dans celle-ci. Le Libertease était l’endroit parfait pour le faire. Je voyais la mairie se dessiner au loin et je souriais. Peut-être allais-je avoir une surprise aujourd’hui qui sait. J’entrais dans cette dernière et directement dans mon bureau. Le nom de Frollo avait été arraché de sur la porte et j’avais fait mettre le miens avec une joie toute particulière. Il fallait vraiment revoir la décoration cependant. Ce n’étais pas du tout mon genre. Zelena s’amuserait avec ce détail.
Je m’assoyais donc derrière mon bureau pour prendre une pile de requête à lire. Je devais les approuver ou non. Le temps allait être long. Il était 09h04 et j'allumais ma première cigarette en lisant mes dossiers en cours. Une secrétaire ce ne serait pas de trop. ça me donnerait quelqu'un à martyriser un peu. La porte du bureau était ouverte, j'étais donc prêt à recevoir un citoyen au besoin. Après tout, c'était mon boulot.
Je ne pouvais me résigner à ne pas agir pour protéger mon bébé, ma petite princesse, ma douce Melody. Je savais pertinemment que je n’avais aucune possibilité de pouvoir retourner dans le passé pour m’empêcher de signer ce fichu contrat mais il fallait que je tente toutes les cordes de mon arc, et je connaissais une personne qui pourrait sans doute m’aider à trouver une solution à mon problème. Traversant le portail qui me séparait de Storybrooke, une fois sur la rive, j’enfile mon bracelet et me retrouve rapidement entourée d’un nuage de fumée doré, me retrouvant bien vite vêtue d’une jupe bleu océan, d’un chemisier blanc et chaussée d’une paire de chaussures à talons noires, terminant à merveille ma tenue.
Passant une mèche rousse derrière mon oreille, je respire longuement. Je n’avais jamais pris la peine d’aller à la rencontre de mon oncle. En même temps, peu de personne peuvent se « vanter » d’être de la même famille qu’Hadès. Le vent s’engouffre dans ma chevelure rousse alors que je marche sur le trottoir. Je frisonne légèrement mais continue ma route sans m’arrêter. La petite veste légère que je porte par dessus mon chemisier me tient aussi chaud qu’il le faut et j’arrive devant la Mairie bien avant d’avoir eu le temps de dire poisson chat. Je regarde quelques instants le batiment.
Je n’avais certes pas vécue la malédiction mais il est clair que Regina avait parfaitement réfléchi pour mettre en place une Mairie sacrément imposante. Il est clair que « ça en donnait » comme disent certains de mes élèves. Je sers les poings et les dessert.
« Allez Ariel, après tout, ce n’est qu’Hadès, il ne va pas te manger. »
J’entre dans le bâtiment avant de grimper les marches qui me dirigent jusqu’au bureau du nouveau maire qui avait pris la place de Regina d’une bien triste manière mais là n’était pas mon problème, j’étais là pour quelque chose de plus important que ça. Je finis par arriver devant la porte du bureau, ouverte. Je m’approche et frappe.
« Bonjour…Oncle Hadès. » énonçais-je alors qu’il tournait le regard vers moi.
Je passe machinalement une mèche rousse derrière mon oreille avant de lever mon regard bleu océan sur le visage du frère de mon grand-père. Avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit, je reprends bien trop rapidement à mon goût.
« Je ne suis pas juste venue te dire bonjour, j’ai…j’ai besoin de ton aide. » avouais-je finalement.
Tonton Hadès était là. Tonton Hadès était toujours là. Je relevais la tête de ma tâche ennuyeuse pour voir ma nièce Ariel se pointer dans mon bureau en cognant sur le cadrage de la porte. Ça pour être une surprise, ça en était une sacré bonne. Je reculais ma chaise sans me lever et mettais mes mains derrière ma tête en appuyant mes pieds sur le bureau. J’avais l’air d’un grand adolescent comme toujours dans ce genre de position, mais c’était un peu ce que je préférais. Déstabiliser les gens. Ils ne savaient jamais comment j’allais réagir.
Je laissa Ariel continuer sa minuscule phrase avec un sourire, non de pas de surprise, mais un peu machiavélique. Elle devait avoir épuisée bien des ressources pour venir voir son vieil oncle Hadès. Je montrais la chaise en face de mon bureau de la main.
- La charmante Ariel qui est venue voir son vieil oncle Hadès pour de l’aide? Ça mérite que je tende l’oreille. Assis toi jeune sirène que nous puissions discuter à notre aise.
Je sortais de ma position d’adolescent et j’allais vers la petite machine à expresso que j’avais fais acheter avec le budget de la ville. Le maire avait bien droit à un petit caprice ou deux non? Je commençais à faire mon café en faisant apparaître une tasse noire. Je fermais la porte dans un claque sonore qui aurait pus faire sursauter le bâtiment en entier.
- Tu désires un café Ariel? À moins que tu refuses d’en consommer de peur que ton bébé n’en souffre. Je te rassure immédiatement que l’abus de caféine n’a jamais envoyé un nourrisson aux Enfers, les mères par contre j’en ai vue passer quelques unes pour des actes ignobles.
Je continuais de faire un second café. Tant pis si elle n’y touchait pas. Un petit coup de réchaud et je le boirai avec un immense plaisir. Je lui faisais rapidement un bol de café latté bien moussé et le posais devant elle avec douceur. Je ne voulais pas la faire fuir. Je passais lentement derrière elle pour reprendre ma place initiale derrière le bureau hideux de Regina. Je reprenais la cigarette que j’avais mise dans le cendrier pour continuer de la fumer lentement.
- Comment va ce bon vieux Poséidon? Sans parler de ton père Triton évidemment et tes 749 sœurs? Il a été productif son jeune neveux.
Je rigolais un peu avant de remettre mes pieds sur le bureau et regardant ma nièce. J’ajoutais un peu de Whisky dans mon expresso. Là il était comme je l’aimais. Je le portais à ma bouche pour le boire lentement.
- Si tu es venue me voir, c’est que tu as fait une sacré bêtise et que tu ne sais pas comment t’en sortir. Raconte moi. Je me sens d’humeur aidante ce matin.
Je pose mon regard sur mon oncle et lui fait un léger sourire. Un sourire qui voulait plus rassurant envers moi qu’envers mon oncle, ça c’était plus que clair en fait. Il me propose de m’installer sur la chaise de libre en face de son bureau, je n’attends pas plus et m’y assied.
« Merci. » dis-je simplement au Dieu des Enfers.
Je le regarde s’occuper de se faire du café et me proposer une tasse, ce que je refuse d’un petit mouvement de main. Je n’avais jamais aimé le café, c’était plus que source sûre, j’étais une sirène et le café ne me faisait clairement pas du bien à l’estomac. Puis, c’était plus un excitant qu’autre chose.
« Le café est plus un excitant qu’autre chose Hadès. » j’arque les sourcils avant de reprendre « dis-moi, tu te souviens quand même que ma mère s’y trouve non ? » énonçais-je à mon oncle.
Je savais que ma mère se trouvait aux Enfers mais je ne savais pas comment lui venir en aide.
« Elle y est parce qu’elle est morte trop vite en voulant protéger ma soeur. » énonçais-je à ce dernier, bien que je me doute qu’il le sache déjà.
Mais je n’étais pas là pour parler de ma mère mais bien pour parler de ce qui m’inquiétais le plus, ma douce Melody qui se trouvait dans le royaume de la Fée Noire avec Eric et qui je le savais ne me reviendrait pas de si tôt. J’avais vu Lina et Richard, ils étaient adolescents, ce qui voulait dire que trois mois passés ici valaient pour eux plus de vingt ans dans leur monde. Je savais que lorsque je retrouverais ma fille, elle ne serait plus un bébé et au fond, ça me chagrinait énormément. Je ne pouvais me résigner à me dire que lorsqu’ils reviendraient tous les deux, j’aurais raté tout ce qui est important pour une mère. Les premiers mots de ma fille, ses premiers pas dans la vie. Bien sûr, elle aurait son père mais ce n’était clairement pas la même chose.
Le regard perdu dans le vide, je finis par le relever sur mon oncle alors qu’il me demande des nouvelles de mon grand-père ainsi que de mon père. Je lève les yeux au ciel lorsqu’il énonce le fait que chez les poissons, on est productifs.
« Hadès… Poséidon va bien, mon père aussi, Atlantica se porte à merveille et mes soeurs n’ont jamais été au mieux de leur forme qu’aujourd’hui. » énonçais-je à ce dernier.
Je passe machinalement une mèche rousse derrière mon oreille avant de reprendre la parole suite à la question d’Hadès.
« Je te résume la chose. En gros, quand j’étais adolescente, j’ai signé un pacte avec le Ténébreux pour avoir des jambes, bien avant mon histoire avec Ursula. Mais je ne savais pas qu’en échange, je devrais lui donner mon premier enfant. J’ai accouché de Melody il y a peu et Eric l’a emmenée loin de moi, dans le Royaume de la Fée Noire mais je sais que là-bas, le temps passe différemment. Quand je vais revoir ma fille, elle ne sera plus un bébé. Je suis venue te demander de m’aider à trouver un moyen de sauver la vie de ma fille, de rompre le contrat que j’ai avec le Ténébreux mais surtout de me permettre de rendre son enfance à Melody. Je ne peux pas me résigner à cause d’une erreur de jeunesse de manquer les premiers mots de ma fille, ses premiers pas dans la vie… »
Je ne savais pas encore que quelques jours plus tard, je retrouverais justement ma fille, âgée de quatorze ans…
Ariel jugeait mon café comme un excitant. Cela en était peut-être un, mais moi je m’en fichais bien. J’aimais beaucoup plus être la boule d’énergie que j’étais. J’avais du plaisir à ce poste après tout. Maire de Storybrooke. Une chose que je n’aurais jamais cru possible en temps normal. Elle me questionna sur sa mère. Évidemment que me souvenais que la femme de Triton était chez moi. Je savais pratiquement par coeur qui se trouvait dans les Enfers et la mère d’Ariel, ne faisait pas exception.
- Évidemment que je me souviens que ta mère est chez moi. Je ne suis pas un imbécile. Même si les Enfers regorgent d’âmes tristes et en désolations je m’assure de tenir un registre bien à jour. Si tu es là pour ta mère c’est un non catégorique pour l’instant. Je n’ai pas envie d’aller faire une course dans mon chez moi. Je suis trop occupé pour ça.
Le regard de ma petite nièce était dans le vide. La pauvre jeune femme semblait au bout du rouleau. Je me demandais si ma réponse avait été le coup de grâce. Peut-être pas. Je continuais de boire mon expresso à la Hades tout en la regardant fait. Elle finit par sortir de son léger mutisme pour me dire comment allait sa famille. Une réponse à une question que j’avais posé plus tôt. Je lui souriais gentiment.
- C’est bien, la famille se porte à merveille visiblement.
J’avais un peu Poséidon en horreur. Il avait pris le clan de Zeus dans toute cette histoire. J’avais donc une petite dent contre lui, mais le pauvre n’avait jamais vu les deux côtés de la médaille. Il prétextait être neutre dans une certaine mesure, mais qui allait venir aux Enfers pour discuter avec ce bon vieux Hades? Personne. Personne n’était venu durant cette fameuse crise. On m’avait enfermé sous terre avec le job le plus difficile qui était et j’étais passé maître dans l’art des tourments et de la souffrance. J’écoutais Ariel parlé de son pacte avec Rumple. Idée stupide elle avait eu de vouloir des jambes et de passer un pacte avec le Ténébreux. Même moi je n’aurais jamais fait une chose pareille! Et dans la catégorie, idée louche j’étais le meilleure.
- Attends un peu … Tu ne me demandes pas simplement une chose là, mais plusieurs. J’espère pour toi que tu as de quoi payer la dette qui tu auras envers moi?
Je faisais apparaître un livre avec les registres des dettes. C’était un petit livre avec la couverture noire que je gardais précieusement. J’inscrivais le nom d’Ariel à l’intérieur et je relevais mon regard vers elle en croisant les bras après alors posé ma tasse de café sur le bureau.
- Tu veux vraiment que je rende son enfance à ta fille. Tu veux qu’elle ait quel âge? 6 ans? 4 ans? Sa mentalité et ses souvenirs resteraient ceux d’une adolescente de 14 ans. Sympa pour elle d’Avoir un corps plus jeune et une mentalité plus âgée. Mais si c’est ce que tu veux ... Je peux voir avec Rumple pour ta fille, disons que nous avons quelques discussions à avoir et je devrai sans doute signer moi-même un pacte avec lui pour te laisser ta fille. C’est cher payé pour une nièce qui n’a jamais jugé bon de venir me voir avant. Ah la famille qu’est-ce que l’on ne ferait pas pour elle. Aller, que me proposes-tu?
Il est trois heures moins quart sur la Main, il est tard, les filles ont dansé pour toi pour te consoler, leur roi. Et si tu dors seul ce soir parmi leurs pleurs d'aurore et si tu me laisses dans tes bras, je t'attends, boulevard Saint-Laurent
Je savais bien que les choses ne seraient pas simples avec mon oncle mais je devais agir. Il fallait avant tout que je pense à ma fille. Assise en face d’Hadès, je le regarde. Evitant de lever les yeux au ciel à sa remarque, je respire longuement. Je me mords la lèvre inférieure. Il est vrai que ça me plairait de retrouver ma mère mais là tout de suite, je n’étais pas là pour ça.
« Je ne suis pas là pour ma mère Hadès. » déclarais-je finalement.
L’image de mon bébé dans les mains de son père, fuyant à travers la forêt pour se rendre bien loin de moi me trottait dans l’esprit. J’avais déjà fait une erreur par le passé mais serais-je prête à me sacrifier moi pour le bien de mon enfant ? Ma mère s’était sacrifiée pour sauver ma soeur alors peut être que c’était le chemin que je devais suivre, même si bien sûr, là, je n’allais pas mourir. Finalement, j’en vins bien rapidement à entrer dans le vif du sujet. Je voulais plusieurs choses, je venais de m’en rendre compte lorsqu’il m’avait fait comprendre ce fait. Il est vrai que j’avais fait plusieurs erreurs et que tout remettre en ordre, demandait plusieurs choix à adopter. Passant machinalement une mèche rousse derrière mon oreille, je finis finalement par reprendre la parole.
« Oui. Je sais que je te demande beaucoup Oncle Hadès et j’ai de quoi payer. » énonçais-je simplement.
Oui une idée venait de germer dans mon esprit. Que Dieu me pardonne et surtout que Regina me pardonne le choix que je m’apprêtais à faire. Me levant, je commence à faire les cent pas dans le bureau du maire avant de ramener mon regard vers Hadès quand il reprend la parole. Je soupire avant de reprendre à mon tour la parole.
« J’ai entendu dire que certains sortilèges peuvent rendre la jeunesse à ceux qui le désire et si des sorciers comme Regina ou Rumple peuvent le lancer, je suis sûre que toi en tant que Dieu, tu peux le faire aussi mais…si ça impact ses souvenirs, je ne peux pas lui infliger cela…mais peut être que Rumple pourrait…je…je veux voir ma fille grandir, c’est tout. » avouais-je en me rasseyant avant de lever la tête vers Hadès quand il me demande ce que j’ai à lui offrir « je crois que tu es au courant que Regina prépare une riposte non ? Elle va vouloir récupérer la ville. Ce que je te propose, c’est que lors du combat, je sois de ton côté de la barrière. » expliquais-je avant d’ajouter « tu auras un bonus avec l’une des filles de Triton, parce que j’aurais le Trident de mon père avec moi. Et tu sais ce que vaut une arme divine face aux pouvoirs des sorciers non ? » déclarais-je en levant le regard vers mon oncle.
Ma nièce avait de quoi payer les services qu’elle me demandait. La conversation devenait hautement intéressante. Son nom était désormais dans mon livre et son sort était scellé. Il ne me restait plus qu’à inscrire ce que j’obtiendrais en échange. Je l’écoutais avec encore autant d’attention que mon esprit pouvait lui en donner. J’étais sur un petit nuage. Elle parlait de la riposte de Regina et je serrais fortement le poing, au point que mes ongles s’enfoncèrent dans ma chair et du champ tombait sur le bureau alors que je relevais mon regard pour regarder la blessure couler en penchant la tête d’un côté. Je souriais à Ariel.
- Toi et le Trident contre la jeunesse de ta fille et un effacement de dette. Pour ça … je devrai discuter longuement avec Rumple. Je m’attends à un soutient sans faille de ta part lorsque le moment sera venu et je me doute que cette pute de reine prépare son attaque de la plus sournoise des façons.
Je reprenais mon stylo avec ma main en sang et j’écrivais ce que ma nièce me promettais. Une loyauté ainsi que le Trident de Triton. Je tournais lentement le livre vers Ariel et je souriais comme jamais. Il n’y avait aucun délais de réalisation. J’étais donc libre de faire mes choses à mon rythme. Elle était rigolote la fille de Triton. Elle avait tout fait pour avoir des jambes pour vivre le grand amour et ensuite elle n’avait pas pus assumer la lourdeur de sa dette. Dommage pour elle et tant mieux pour moi. J’étais complètement heureux de « heureux » de rendre « service » à un membre de ma famille somptueuse famille. - Et voilà, ce contrat est rédigé en bonne et due forme. Maintenant il ne te reste qu’à signer ma nièce adorée.
Je jubilais. Je tendais le stylo avec un du sang dessus à Ariel tout en tournant le contrat vers elle. La balle était dans son camp. C’était sa dernière chance de changer d’idée et de ne pas signer ce bout de papier qui nous lierait pour l’éternité. Je posais finalement le stylo à côté de la feuille de papier et je me rendais au mini-bar pour me préparer un verre. Je me devais de fêter cette alliance comme il se devait. En fait, toutes les raisons étaient bonnes pour ouvrir une des bouteilles d’alcool que j’avais mis dans ce bureau hideux. Justement, j’allais devoir demander à Zelena un petit coup de main sur ce plan.
- Prends ton temps Ariel. Je suis un homme patient.
Il est trois heures moins quart sur la Main, il est tard, les filles ont dansé pour toi pour te consoler, leur roi. Et si tu dors seul ce soir parmi leurs pleurs d'aurore et si tu me laisses dans tes bras, je t'attends, boulevard Saint-Laurent
Je ne cessais d’entendre dans ma tête la voix de ma mère qui me murmurait que c’était un mauvais choix. Je ne devais pas continuer sur cette voix. Au fond de mon coeur, je le savais mais je ne pouvais pas m’empêcher de me dire que c’était ma seule chance véritable contre le Ténébreux. Après tout, que pourrait-il faire face à un dieu ? Cependant, je savais que j’aurais du mal à faire machine arrière par la suite et que j’allais devenir les yeux et les oreilles d’Hadès auprès des « gentils » pendant le laps de temps qui nous séparera de la grande bataille. Je fronce les sourcils.
« Tu l’auras Hadès. » énonçais-je simplement.
Je faisais sans doute l’erreur du siècle. C’était sans doute un mauvais choix que j’avais d’accepter d’être du coté d’Hadès mais c’était la seule chance que je pouvais avoir de protéger Melody, c’était ça. Passant ma main sur le livre, je relisais ce qu’avais noté mon oncle avec attention. Ce qui était certain, c’est que j’allais risquer gros à l’égard de Regina et surtout mon mari Eric. Saisissant le stylo qu’il me tend, je respire profondément.
« Je... » commençais-je simplement.
Mes yeux ne quittait pas le contrat des yeux. Je respire profondément avant de lever le regard vers mon oncle. Fermant les yeux, je prend le temps de réfléchir quelques instants avant de signer son papier. C’était trop tard, les dés étaient jetés. A l’instant même où j’avais signé le papier, je m’étais rendue compte que je venais sans doute de faire l’erreur du siècle. Mais maintenant c’était trop tard, j’étais lié au contrat avec mon oncle pour l’éternité.
« Voilà, c’est signé. » énonçais-je simplement en levant le regard vers Hadès « Je...Merci. » énonçais-je simplement.
Mais sans dire un mot de plus, je m’étais dirigée droit vers la sortie. Oh Ariel pourquoi avoir fait ça ?! J’allais m’en mordre les doigts. Une fois hors du bureau du Maire, je m’étais mise à courir pour me rendre jusqu’au port. Il fallait que j’aille nager, c’est la seule chose qui me permettrait d’oublier l’erreur que je venais de faire. Retirant mon bracelet, je le glisse dans mon sac bandoulière et plonge. Si seulement je n’avais pas signé…mais désormais il était trop tard, ou peut être que non…seul le temps nous le dira.
Pando
SUJET TERMINÉ
hj: j'ai quand même pris la peine de cloturer ce rp ;) a présent quoi qu'il arrive, tu as encore Ariel de ton côté et ça c'est un point pour toi mais un point négatif pour elle ça pourra nous permettre de sacrés rp par contre !