Stop swaying when the moon is shaking thou

Le Libertease était bien différent en plein jour, les luxures de la nuit avait disparu pour laisser place à une douce odeur de vanille, les scènes étaient déserte, seule la barre en acier restait fidèle à son poste. Le bar aussi avait une autre apparence, il semblait plus sombre et ressortait de manière magnifique avec la couleur violine des murs. J’adorais cet endroit. C’était ma maison, même si je préférais largement la version nocturne. En temps normale, je ne trainais pas dans le club en pleine journée, mais aujourd’hui c’était différent, je devais recevoir une jeune femme pour un stage de danse. Ce n’étais pas ma parie préféré du boulot. En réalité, généralement je demandais à une des plus ancienne de mes danseuses de faire les premier coaching, pour éviter de me retrouver en face d’une princesse en manque d’action bien décidé à faire chier ses royales parents le temps d’une nuit. Malheureusement, la dite employée avait besoin de ma journée, je me retrouvais donc contrainte de faire le sale boulot.
Installant deux tabourets au bar, je faisais tourner deux cafés en l’attente de la fameuse jeune femme, dès que ses derniers furent prêts la porte du club s’ouvrit et je me lançais à la rencontre du nouvel arrivant, un sourire amical sur les lèvres.

« Bonjour, je suis Neilina Kramers »

black pumpkin

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Belle avait décidé de prendre une journée pour visiter la ville, car au final, elle s’était rendue compte qu’il y avait pleins d’endroits et d’établissements qui lui était encore totalement inconnu.  Elle avait connu le fameux salon de thé qu’elle avait vraiment adoré. En tant que croqueuse de livres, il lui fallait son éternel thé pour tenir ses nuits et chez Rozen, il y avait toutes les sortes de thé possible et inimaginable. La jeune femme avait d’ailleurs eu du mal à faire son choix, mais heureusement pour elle, Rozen avait fini par lui donner un coup de main. Elle passa ensuite devant un établissement qu’elle ne connaissait pas du tout, elle ne l’avait pour ansi dire, jamais vu. La jolie brune n’était pas une créature de la nuit, elle n’était jamais sortie, préférant la compagnie de ses livres, qui sait, elle changera peut-être d’avis un jour.
Elle décida de pousser la porte de l’établissement et y entra, une jeune femme tout sourire vint immédiatement à sa rencontre et se présenta sans tarder. Belle lui fit on plus joli sourire, elle était très chaleureuse ce qui donnait envie de rester là.

« Bonjour, je m’appelle Belle French »

Elle ne se doutait pas que la personne qui se trouvait en face d’elle était la propriétaire des lieux et qu’en réalité, elle attendait une toute autre personne.

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La brunette arrivant face à moi, je ne pu empêcher la méduse en moi de ricaner de manière malsaine et pour une fois elle avait raison, la jeune femme en face de moi était certes adorable et rafraichissante à regarder, mais elle ressemblait plus à une des sœurs de la ville qu’à une strip-teaseuse. Retenant un soupir désemparé, je maudissais Sélenia d’avoir été trop occupé pour s’occuper de cette besogne tout en conservant mon sourire avenant :

« Enchantée Belle, je vous en prie suiviez-moi »

Sur ses mots je disparaissais dans mon établissement, l’embarquant avec moi dans mon sillage jusqu’au bar pour reprendre ma tasse de café en demandant toujours avec politesse :

« Qu’est-ce que vous aimeriez boire Belle ? »

Ma question posée, je me postais derrière le bar bien décidé à lui servir tout ce qu’elle voulait en ajoutant :

« Vous n’êtes pas obligée de prendre quelque chose sans alcool, je ne vous jugerais pas »

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Belle trouvait que les habitants de la ville avaient vraiment une excellente mentalité avec ceux et celles qu’elle ne connaissait pas.  Elle ignorait encore que pour le coup, elle n’était pas la personne que la propriétaire attendait. Cette dernière lui demanda ensuite de la suivre. Sans trop savoir où elle allait l’emmener, Belle la suivit sagement sans émettre la moindre objection.

« Oui, bien sûr. »

Elles arrivèrent devant un bar qui était très grand et vraiment très beau. La jeune femme ne s’attendait pas à ça, elle se demandait aussi à quoi pouvait bien servir ces espèces de bar en métal qu’elle avait vu lorsqu’elle était entrée dans l’établissement. Mais elle allait très certainement bientôt le savoir.

« Une tasse de thé si vous avez. Dans le cas contraire, un café serait parfait. »

La jeune femme alla s’asseoir sur un des tabourets qui se trouvaient en face du bar tout en observant la femme qui se trouvait en face d’elle.

« Je ne suis pas très alcool en ce qui me concerne. Après, je ne m’y connais pas trop non plus. »

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Du thé, décidément cette femme venait d’un château comme je le prédisais ! Une princesse sincèrement pourquoi à chaque fois que je devais faire un entretien d’embauche je tombais sur ce genre de fille bien que cette dernière semblait un peu âgée pour la crise d’adolescence notais-je tout en accomplissant ma tache, tout en écoutant les dires de la demoiselle sur l’alcool. Laissant échapper un léger rire je répondais :

« Ca c’est parce que vous avez jamais gouté aux cocktails de la maison en ce qui vous concerne je suis certaine qu’un cosmopolitain vous plairez. »

Un cocktail sucré, légèrement acidulé, dans lequel on ne sentait pas la présence d’alcool serait l’idéal pour cette jeune fille, un mojito framboise aurait également pu lui convenir mais la vodka était un alcool moins fort que le rhum donc par définition elle préférerait la douceur du cosmo.
L’eau enfin chaude, je la mettais dans une tasse, saisissant le dit récipient d’une main ainsi que la boite à thé de l’autre avant de revenir à la table où était installée ma potentielle danseuse pour tout lui mettre sous le nez.

Ce n’est qu’une fois que je m’asseyais en face d’elle que je demandais avec sérieux :

« Alors qu’est-ce qui vous a poussé à venir dans mon établissement ? »

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C’est vrai que Belle ne connaissait absolument rien à l’alcool de ce monde. Mais elle était quand même curieuse d’y goûter. Elle ne savait pas encore l’effet dévastateur que ça pouvait avoir sur les personnes.  Si ça se trouve, cette journée allait être celle de la découverte sur des saveurs dont la jeune femme ignorait totalement l’existence.

« Eh bien j’ignore ce que c’est mais je me ferai un plaisir d’y goûter.  J’espère que l’occasion se présentera. »

Puis, elle lui apporta de l’eau chaude avec du thé en sachet. Belle le connaissait mais elle préférait le thé en vrac. Enfin, elle n’allait pas faire la fille difficile non plus. Tout en attendant sa boisson, elle prit le soin de regarder autour d’elle, en  réfléchissant bien, elle trouvait quand même relativement étrange le fait qu’il n’y ait personne d’autre qu’elle comme cliente dans l’établissement. Si ça se trouvait, ce dernier ne devait pas être encore ouvert. Choisissant son thé, elle prit le sachet et le mit dans sa tasse en prenant le soin  de refermer le coffret.  Une fois que la propriétaire s’assit en face d’elle, Belle sortit de sa rêverie et lui fit son plus beau sourire.

« Eh bien, sans la moindre hésitation, je dirais la curiosité. »

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« Il suffit de demander, je vous avouerais que je ne suis pas la plus amène à réaliser les meilleurs cocktails, mais je me débrouille, chacun sa spécialité dira-t-on. »

Annonçais-je en souriant tandis que je lui servais son thé et que je m’asseyais en face d’elle afin de reprendre l’entretien ou du moins de le commencer dans les règles. Après avoir bu une gorgée de café, je demandais à la demoiselle ce qui l’avait poussé à venir ici en priant silencieusement pour qu’elle ne me sorte pas le laïus de la petite fille pourrie gâtée de princesse que je ne pouvais pas encadrer même en peinture. En effet dans chacune de ses filles, je voyais en elle la vraie Milady qu’il m’avait été obligé de remplacer bien des années auparavant. Contre toute attente la jolie brune m’appris que c’était par pure curiosité, hochant un sourcil surprise, je laissais échapper un léger rire.

« La curiosité ? D’accord mais pourquoi vouloir faire un stage dans mon club ? Je veux bien vous apprendre, ce n’est pas un problème, mais je souhaite tout de même connaitre les raisons qui vous motivent. »

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« Oh eh bien dans ce cas, je veux bien tester votre cocktail après avoir terminé mon thé. Même pour ça je suis curieuse.  Oh je suis certaine que vous vous sous-estimez et que vous êtes douée. »

Belle but une gorgée de son thé. Il n’était pas top mais c’était mieux que rien. La patronne lui demanda ensuite ce qui l’avait poussée à entrer dans son établissement. En voilà une drôle de question.  Elle voulait peut être améliorer certaine chose afin d’attirer le plus de clientèle qu’elle pouvait ? Pourtant, l’endroit semblait plutôt bien fonctionner. Le regard de Belle se reposa sur la bar qui se trouvait sur une scène, la jeune femme se demandait vraiment à quoi ça servait, puis, elle remit son regard sur son interlocutrice.

« Un stage ? Euh vous faîtes erreur. Sans vouloir vous vexer, je ne me vois pas du tout travailler derrière un bar. Moi ce que je préfère, ce sont les livres. »

Elle avait faillit recracher son thé quand cette dernière lui avait demandé pour qu’elle raison elle voulait travailler dans son établissement.

« Par curiosité, à quoi sert cette espèce de barre là bas ? »

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Bien élevée la jeune femme me demanda si elle pouvait tester un le fameux breuvage une fois qu’elle aurait terminé son thé. Heureuse de la voir succomber à la tentation de mes propositions, finalement j’allais peut-être pouvoir en faire quelques choses de cette femme, songeai-je en poursuivant la discussion passant ainsi aux choses sérieuses en lui demandant les raisons qui l’avaient poussé à demander un stage au Libertease. Attentive comme le devait être une directrice en plein entretien je m’attendais à tout en finissant mon café sauf à la bombe qu’elle allait me lâcher. Elle n’était pas la femme que j’attendais. Elle ne venait pas pour un stage. Elle c’était réellement arrêtée par curiosité. L’euphorie me gagnant, j’explosais de rire, sans la moindre retenue. Elle préférait les livres, effectivement c’était plus probant. Consciente que mon attitude devait être vexante je me ressaisissais essuyant les larmes que le rire avait causées.

« Excusez-moi, ce n’est pas contre vous »

Reprenant ma respiration, je m’appliquais à respirer avant de reprendre avec un peu plus de sérieux :

« J’attendais une potentiel danseuse, visiblement elle s’est dégonflée… Je suis navrée recommençons depuis le début, je suis Neilina Kramers, la propriétaire du Libertease »

La reprise faite, je toussais légèrement avant que Belle ne reprenne la parole, pour le demander a quoi servait la barre sur une des scènes. Un sourire malicieux aux lèvres je répondais :

« C’est une barre de danse, pour mes strip-teaseuse, savez vous ce que c’est ? »

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Sans comprendre pourquoi, Belle vit la femme qui se trouvait en face d’elle éclater de rire. Sur le moment, elle ne comprit pas du tout ce qu’il pouvait y avoir de drôle dans la conversation qu’elles avaient eue jusqu’à présent. La jeune femme ignorait complètement qu’elles n’étaient absolument pas sur la même longueur d’onde toutes les deux.  Mais quand elle allait le savoir, elle allait rire de bon cœur elle aussi. Prenant une nouvelle gorgée de thé, elle attendit que la directrice calme son fou rire non contrôlé, se demandant ce qu’elle allait bien pouvoir lui dire. Pendant une fraction de secondes, la jeune femme eut l’impression que cette dernière se moquait ouvertement d ‘elle, avait-elle dit quelque chose de stupide ?

« Vous me rassurez, pendant un instant, j’ai cru que vous étiez en train de rire de moi. »

Puis, vint l’explication, apparemment, il y avait eu un énorme mal entendu entre les deux jeunes femmes. La directrice attendait une personne pour un entretien et elle avait cru que cette personne s’était Belle. Cette dernière se mit à rire à son tour, elle se sentait bien ridicule à présent.

« Ah d’accord, je comprends mieux les questions que vous m’avez posé à présent. Eh bien je suis enchantée de vous connaître madame Kramers.  Si ça se trouve, elle est peut-être juste en retard ? »

La jeune femme ignorait tout de cette ville et de ce monde étrange, elle ignorait même ce que pouvait être un strip tease. Elle n’en avait pour ainsi dire jamais entendu parler.

« Non, j’ignore complètement ce que c’est pour vous dire la vérité. »

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