Les choses étaient rentrées dans l’ordre à Storybrooke, etdans ma vie par la même occasion. J’avais retrouvé mon mari Eric ainsi que ma fille, certes grandie de sept ans d’un coup, mais au moins elle allait bien et mon prince aussi. Toutes les tensions entre nous s’étaient envolées, bien que je me sente encore coupable, mais au moins, nous avions récupéré notre vie. Par la même occasion j’avais récupéré mon poste d’enseignante stagiaire auprès de Mary-Margaret, et ensemble nous avions convenu de faire une sortie scolaire avec plusieurs classe, une sortie à la plage pour étudier les coquillages et également parler de la vie sous-marine. J’étais totalement dans mon élément et j’étais toujours si heureuse de parler de mes amis les poissons.
C’est donc toute excitée par la perspective de cette journée qu’après avoir embrassé Eric et Melody, j’étais partie pour l’école où je retrouvai Blanche et le groupe d’élèves de trois classes différentes. Comme il y avait peu d’élèves par classe, Storybrooke étant une petite ville, il était facile de faire des choses communes sans être débordé, et nous étions assez de deux adultes pour les gérer. Nous partîmes donc en bus pour la plage. Durant le trajet, les élèves purent chanter quelques airs que je leur avais appris en cours de chant, j’étais si fière d’eux.
Arrivés sur place, tout le monde put descendre du bus et nous nous rendions sur le sable. J’avais au poignet mon précieux bracelet magique qui m’empêchait de retrouver mes écailles si d’aventure l’eau de mer me touchait.

- Bon, écoutez-moi, lançai-je joyeusement. Vous allez ramasser autant de coquillages que possible, vous pouvez vous mettre en groupes si vous voulez. Puis, quand Blanche, enfin je veux dire mademoiselle Blanchard vous le dira, vous reviendrez et nous pourrons en discuter. C’est parti !

J’avais toujours eu un faible pour les sorties scolaire. J’aimais voir les élèves s’amuser tout en apprenant. Je ne pouvais que sourire en les voyants chanter avec Ariel. Elle avait un don pour le chant c’étiat bien connu et elle était une sirène. C’était l’addition parfaite. J’adorais l’avoir comme collègue et je me rapprochais d’elle de plus en plus. Je la considérais désormais comme une amie à part entière. En fait, qui je ne considérais pas comme tel dans les faits ? J’avais un grand cœur et je croyais en la notion de seconde chance … ou troisième dans certains cas. J’avais enfilé une jolie robe bleu foncée et blanche à carreaux avec un cardigan bleu poudre. J’avais envie de laisser Ariel prendre les rênes de cette sortie. Elle avait besoin de prendre plus d’expérience et c’était l’occasion idéale.

J’avais enseigné durant de nombreuses années avec la malédiction et je connaissais par cœur les bonnes consignes ainsi que les marches à suivre. Je descendais de l’autobus en me plaçant à côté d’Ariel alors qu’elle donnait les premières instructions. Je souriais en les voyant partir à la volée comme des oiseaux que l’on relâchait après une longue captivité.

- Amusez-vous bien et surtout restez à la vue s’il vous plait.

Je n’avais pas envie de perdre l’un de nos petits explorateurs. Je faisais un sourire à Ariel avant de marcher pour chercher moi aussi des coquillages. Aussi bien en prendre quelques-uns.

- Ça fait tellement du bien de sortir de la classe et de prendre l’air ! C’est tellement revigorant !

Les élèves avaient l’air enthousiaste à faire une sortie en extérieur malgré la fraîcheur de cette fin janvier, mais j’étais ravie de leur réceptivité et celle de Mary-Margaret. En effet, quelle meilleure période de l’année pour observer les coquillages que celle où personne ne vient à la plage ? C’était parfait. Les consignes données, tous les jeunes se mirent en quête de leur butin tandis que nous, deux, les enseignantes, restions ensemble. Blanche semblait, comme toujours, joyeuse et souriant ?

- Oui, l’air frais fait un bien fou !

Je souriais aussi, j’étais heureuse chaque fois que je voyais l’eau. J’observais les vague aller et venir sur le sable, je mourais d’envie de m’y jeter et de nager, mais je devais faire preuve de prudence. J’observais le bracelet que je tenais à mon poignet et qui me permettait de rester humaine même si de l’eau salée me touchait. Ma condition de sirène m’avait souvent fait avoir des ennuis parce que je voulais être comme les humains. Par amour pour un humain. Je sortis de ma rêverie.

- Trouvons-en aussi ! Suis-moi !

Je savais où en trouver de magnifiques. Enfin, pour moi ils l’étaient tous, je n’étais pas très objective… J’aperçus un rondin de bois et allai vers lui. Je savais que lorsque du bois restait longtemps dans l’eau, les mollusques venaient dessus. Il y avait d’autres coquilles abandonnées. J’en ramassais une. Je humais avec plaisir l’air parfumé et iodé et me tournai vers ma collègue et formatrice.

- Je suis heureuse que tu aies accepté la sortie scolaire.

Puis je jetai un œil sur les élèves. Seuls les collégiens en faisaient partie, ma fille était encore à l’école primaire, qu’elle avait d’ailleurs découverte puiqu’elle était arrivée à l’âge de sept ans sans jamais y aller. J’observai Henry qui était seul, et aperçu CJ et Emilio ensemble.

- Henry est souvent solitaire, à ce que tu me disais, non ?