Confidences autour d'un café

Après une bonne nuit de sommeil, Elle se réveilla dans son appartement en milieu de la matinée. La réunion préparatoire pour la soirée d'Halloween s'était plutôt bien passée. Roni avait apprécié les idées de cocktails qu'elle lui avait présenté.
S'en était suivie une nuit de confidences bien au-delà d'une heure raisonnable. Ce n'était pas bien grave, elles avaient toutes les deux besoin de parler de tout et de rien, de leurs vies, de leurs espoirs et de leurs déceptions.

Fidèle à la promesse faite à sa patronne d'amie, la jolie blonde prit son téléphone et écrivit un texto à Lynaya. Elle aimait bien la jeune fille, elle aurait pu être une petite soeur pour la jeune femme. En tout cas, elle la considérait comme ça. Trois mots, une ponctuation : "un café demain ?"

En attendant une réponse de la jeune fille, Elle se prépara pour partir au travail dans la boutique de fleurs. Aujourd'hui, elle était d'après-midi et était chargée de préparer les bouquets qui étaient mis dans la vitrine afin d'attirer les passants et augmenter les ventes.

Une halte au Starbucks sur le chemin de son travail fut salvatrice afin de prendre un Caramel Macchiato bien chaud pour aider à digérer la dégustation des cocktails de la veille.
En tant que mixologue, elle avait l'habitude de travailler et de goûter tout type d'alcool, mais certains mélanges sont assez traîtres et elle avait tendance à le payer le lendemain.

Elle arriva à la boutique "Le Pouvoir des Fleurs" et commença sa journée au milieu des multitudes de couleurs et d'espèces avec lesquelles elle aimait tant travailler.
Au cours de l'après-midi, la jolie blonde entendit son téléphone sonnait, elle venait de recevoir un message. Elle regarda son écran et vit que Lynaya lui avait répondu. Un mot : "OK".

Codage par Libella sur Graphiorum

J’avais dormi l’ensemble de la matinée. C’était que la veille, j’avais terminé au petit matin pour finir un projet d’art pour mon école. Bien sûre, vers 3 heure, j’avais finalement décidé de tout mettre à la poubelle… Je n’étais pas sûre de moi et dés que je trouvais un détail qui ne me convenait pas dans les œuvres, je finissais par m’énerver et tout détruire de rage… J’étais ce qu’on pouvait appeler une éternelle insatisfaite… J’avais toujours l’impression de ne pas réussir à capturer totalement l’essence de ce que je voulais faire…

J’émergeai enfin dans l’après-midi, totalement décalquée… Je savais que ma mère était déjà à son bar minable. Oui, je n’étais pas tendre avec ma mère… C’était que nous n’étions pas compatibles au niveau des caractères… Régulièrement, on se prenait la tête et je restais bien secrète sur mes diverses activités. Aussi, je trouvais qu’elle voulait beaucoup trop contrôler ma vie ce que je ne supportais pas… J’avais maintenant 21 ans, je n’étais plus son petit bébé ce qu’elle avait semble-t-il beaucoup de mal à comprendre.

Finalement, je me levais et me dirigeais vers la salle de bain, déclenchant ma musique. Je ne vivais qu’en musique, j’aimais ça depuis toujours et elle accompagnait mes humeurs. J’allais prendre ma douche du coup, en chantonnant, me sachant seule. Je me lavais, m’habillais et consulter enfin mon téléphone. J’avais plusieurs messages, notamment un qui n’était pas habituel. Elle me proposait d’aller boire un café… Pourquoi pas. Je trouvais ça étonnant, mais j’appréciais sincèrement la blondinette qui n’était que de quelques années mon ainée. C’est pourquoi je répondis assez rapidement, me promettant de fixer une heure et un lieu après avoir avalé quelque chose.

J’avais d’ailleurs quelque chose à manger, ma mère m’avait laissé quelque chose dans le frigo ce qui faisait que je ne me prenais pas la tête. Je n’avais heureusement pas cours aujourd’hui. J’allais faire un tour au bar de ma mère pour lui dire que je sortais ce soir avec des copines et après une énième prise de tête, je partais pour rejoindre mes amies. J’envoyais un message à Ell, pour lui proposer de se retrouver à 10h au café de Grant Street.

Le lendemain, j’étais à l’heure pour retrouver la jeune femme, toujours un casque sur les oreilles. Je la remarqua au loin et la salua, m’avançant vers elle, un petit sourire aux lèvres.

« Salut ! » dis-je apparemment de bonne humeur. Je consultais rapidement mon téléphone, je n’étais pas en retard. « Tu vas bien ? » demanda-t-elle en se dirigeant vers l’entrée du café.