Je n'en reviens pas de ce qui nous est arrivé... On a encore une fois perdu la mémoire... Et j'ai encore une fois été séparé des femmes de ma vie. Même si au final Ariel ne m'a jamais quitté. Cette fois-ci nous avons vécu une histoire d'amour en étant des êtres différents... Mais... Il nous manque quelqu'un... Un bout de nous... Notre fille... Depuis que j'ai retrouvé la mémoire je ne pense qu'à elle... J'ai traversé le portail créé par Ariel sans réfléchir. J'ai confiance en elle et je sais qu'elle nous enverra dans la forêt enchantée. Et d'ailleurs elle a réussi... Je vois d'autres personnes apparaître à mes côtés et partir. Moi j'attends... Ma femme n'est pas encore là... J'en profite pour regarder autour de moi. J'inspire. Que c'est bon d'être de retour chez soit, dans son vrai chez soi... Je souris en voyant la nature qui m'entoure. J'ai même retrouvé ma tenue de prince. Je suis de nouveau moi, le Prince Eric. Mais il me manque ma reine. Et ma petite princesse, notre petite Melody. Qui sait ce qui lui est arrivé durant notre absence ? Est-ce qu'elle était elle aussi à New York ? Pourquoi on ne l'a pas vu ? Je fais les cent pas quand enfin Ariel arrive avec Regina, suivi de près par... Ursula... Je me mets immédiatement en position de défense et m'approche de ma belle rousse que j'enlace. Je l'entraine un peu plus loin. Hors de question que nous restions proche de cette folle, de notre ennemie.

- Mon amour... Comme je suis heureux de te revoir, d'être à nouveau moi... Rentrons au château... Allons voir si Melody n'y est pas...

Je l'embrasse tendrement et lui prend la main. Je ne sais pas exactement où nous sommes mais ce n'est pas grave. Nous allons bien arriver dans notre demeure... Et... Avec de la chance, notre fille sera là bas et nous attendra sagement sans paniquer. Pourvu qu'elle n'ait pas changé... Cela m'agace tellement de savoir qu'encore une fois mon épouse a été séparée de sa fille... Elle ne mérite tellement pas ça. La vie est tellement injuste avec les deux femmes de ma vie. Mais je jure de faire en sorte que plus jamais elles ne soient séparées. Je ferais tout pour les garder toutes les deux auprès de moi qu'importe ce qu'il arrive dans l'avenir.

Par toutes les anguilles des Sept Mers, j'avais réussi à ouvrir le portail, j'étais parvenue à nous ramener au royaume de la Forêt Enchantée, là où tout avait commencé, et je constatai que d'autres avaient eu la même idée, ce qui voulait dire que tous les habitants de Storybrooke, après avoir passé deux ans à New York, pouvaient enfin se retrouver. Et j'avais mon prince. Reprenant mes esprits, je me jetai dans ses bras dans la seconde suivante.

- Eric, mon Amour !

Nous étions nous-même, nous avions réussi à nous retrouver, à rentrer dans le royaume le plus proche de notre habitation d'origine et j'avais pu ramener tous ceux de mon groupe. Bon, Ursula m'y avait aidée, je devais bien le reconnaître. Passée la joie du constat de notre réussite, Eric me rappela bien vite ce qu n'avait pas quitté ma tête depuis que nous avions retrouvé notre mémoire.

- Melody... Melody !!!

Je regardai autour de moi. Eric proposait d'aller directement au château, mais j'avais une intuition. Je secouai alors la tête.

- Mon amour, je serais étonnée qu'elle y soit. J'ai l'impression que tout Storybrooke a été envoyé à New York, et si Emma... et Ursula, ajoutai-je en tournant la tête vers ma tante, ont bien fait leur travail, tout le monde a dû être ramené en limousine jusqu'à la frontière de Storybrooke, tu ne crois pas ? Et je vois que tout le monde se retrouve ici, Melody est sûrement dans un groupe...

Ne lâchant pas la main de mon mari, j'allais de groupe en groupe.

- S'il vous plaît, vous n'abez pas vu Melody ? Vous n'avez pas vu ma fille ? S'il vous plaît, une fillette brune de neuf ans, vous l'avez vue ?

J'avais sûrement l'air d'une folle, mais je sentais que nous touchions au but, Melody ne pouvait pas être bien loin, il le fallait, il ne pouvait en être autrement, ce n'était tout simplement pas possible autrement. Nous avions enduré tant d'épreuves, Eric et moi, nous avions le droit à présent d'être heureux en famille.
J'aperçus une fillette et me précipitai vers elle en la prenant par les épaules après m'être agenouillée derrière elle... Mais il s'agissait de Grace, la fille de Jefferson.

- Oh, excuse-moi ma puce... je t'ai prise pour Melody... Est-ce quer tu l'as vue ? Tiens ton papa est là-bas, lui dis-je en désignant le chapelier un peu plus loin.

Je me relevai, me tournant vers Eric en espérant qu'il aurait plus de chance que moi. Après tout, il avait de bons yeux en plus qu'ils soient charmants...

Mon dieu que je suis contente de retrouver ma sirène, la vraie femme que j'aime... Je l'aimais dans cet autre monde mais je suis tellement heureux de la retrouver elle. Ma vraie femme, celle à qui je suis marié et avec qui j'ai une merveilleuse fille. Je retrouve enfin ma vie... Je me sens mieux, j'ai l'impression de respirer à nouveau mais... Il me manque quelque chose, il nous manque une personne importante... Notre fille... J'enlace ma douce Ariel en la soulevant de terre pour la faire tourner dans mes bras avant de la reposer à terre. Je n'arrive pas à la lâcher. Je l'embrasse avant de lui prendre la main. J'ai besoin de ce contact. Mais j'ai surtout besoin qu'on retrouve notre fille... Il faut qu'elle soit prêt de nous. Je veux rentrer au château mais elle pense qu'elle est ici...

- Oui tu as raison... Elle doit être ici. Elle est forcément là ! Melody ! MELODY !!

Je me met à l'appeler tout en suivant Ariel qui va de groupe en groupe mais hélas personne ne l'a vu... Elle ne peut pas être loin. Elle est forcément ici puisque nous avons tous atterri à cet endroit. Elle me lâche soudain la main et se précipite vers une jeune fille. Je souris, elle l'a retrouvé ! Mais... Non... Ce n'est pas notre enfant... Notre douce Melody... Je continue mes recherches de mon côté, passant de groupe en groupe, m'éloignant un peu de la foule. Et soudain au loin... Je me met à courir pour m'approcher des arbres et je la vois... Elle est là... Toute seule... Elle a encore grandi ou je rêve ?

- Mon bébé... Ma Melody... Oh mon dieu j'ai eu si peur...

Elle se jette dans mes bras en larmes. Je la serre fort contre moi et dépose plein de baiser sur son crâne. Je caresse ses cheveux en me mettant à pleurer moi aussi. Je la soulève pour la ramener vers sa maman. Ariel va être tellement heureuse. Je ne veux plus jamais qu'on soit séparé tous les trois... Hors de question. Et s'il le faut je resterai à jamais à leur côté pour être sûr de ne pas les perdre de vue.

- Ariel !! Elle est la ! Je l'ai retrouvé !

Quand Melody se rend compte que sa mère n'est pas loin elle me dit qu'elle veut marcher. Je la pose à terre et le regarde se mettre à courir en direction de sa mère les bras tendus vers elle. Je souris et m'arrête pour leur laisser leur moment. Elles ont besoin de se retrouver toutes les deux.

Si le bonheur de retrouver mon mari, ma vie, mes souvenirs, était incommensurable, l'angoisse de ne pas avoir ma fiolle avec nous me saisissait dans un mouvement aussi vif qu'un coup de queue de nageoire caudale manta. Le coeur battant à tout rompre, je mn'étais mise à courir de groupe en groupe, appelant inlassablement mon bébé que je n'avais plus vue depuis deux ans et qui avait donc à présent neuf ans. Alors que le désespoir allait me gagner, la voix d'Eric, tel le sauveur qu'il était, me fit bondir de joie. Tournant les yeux vers lui, j'eus le bonheur vivifiant de constater que mon bébé était dans ses bras. Nom d'une anguille, elle avait vraiment pris deux ans. Mon prince de mari la reposa au sol et ma fille se mit à courir vers moi, j'en fis de même avant de me jeter à genoux devant elle pour la serrer aussi fort que possible contre moi, éclatant en sanglots avec elle.

- Oh ma petite étoile de mer, comme tu es grande ! Tu vas bien ma chérie ?

Elle hochait la tête, essayant de sécher ses larmes alors que moi je pleurais de plus belle, constatant que je n'avais pour ainsi dire pas vu ma fille grandir. Mais je devais cesser de penser à cela sans quoi mes larmes seraient intarrissables. Je la pris délicatement par les épaules pour la regarder. Comme elle était bellem elle ressemblait à son père.

- Je te demande pardon Melody, je ne sais pas pourquoi nous avons été séparés, mais je te promets que je ferai tout mon possible pour que ça n'arrive plus jamais.

Je constatai alors qu'Eric restait à l'écart, alors je levai la tête vers lui pour lui faire signe de nous rejoindre, séchant mes larmes du dos de ma main libre, l'autre restant ancrée dans celle de ma petite princesse. J'étais enfin soulagée, notre famille était reconstituée. J'observai rapidement autour de moi le temps que le père de ma fille ne nous rejoigne et je constatai avec joie que les autres familles s'étaient également retrouvées. Je tendis ma main libre à Eric pour venir saisir la sienne. Je m'éetais relevée et je glissai mon bras dans le dos de mon mari. Melody avait déjà tout un tas de questions, ce qui me fit sourire, me rappelant la jeune sirène que j'étais à son âge. Ce fut là qu'Ursula s'approcha, demandant à me parler seule à seule. Je sentais qu'Eric allait protester, mais après tout, ma tante nous avait aidée.

- ça va aller, murmurai-je 'a mon mari avant de l'embrasser brièvement et de faire de même sur le front de ma fille. Je fais vite, et après on rentre.

Curieuse et à la fois méfiante, je suivis Ursula à quelques mètres, écoutant ce qu'elle avait à me dire. La discussion dura un quart d'heure tout au plus avant que je ne rejoigne ma famille.

- On retourne au château de Regina quelques temps ? Je crois que nous avons tous besoin de décanter ce qui s'est passé pendant deux ans, et je t'avoue que je me sentirais rassurée que la marraine de Melody soit là.

Je n'oubliais pas que le pacte avec Rumplestiltskin n'avait pas été honoré et je n'avais pas pu discuter avec lui encore à ce propos.

Je n'arrive pas à croire qu'on ne la retrouve pas. Elle ne peut pas être bien loin... Elle ne se serait pas éloignée en voyant autant de monde. Elle nous cherche elle aussi forcément... Mais où est-elle ? Nous nous séparons avec Ariel pour la chercher mais en vain. Je m'éloigne un petit peu des groupes et soudain je la vois. Elle est un peu plus loin vers les arbres. Je n'en reviens pas. Je sais que c'est elle ! Je me précipite dans sa direction et la prend dans mes bras. Je la soulève. Mon dieu qu'elle a grandi... Elle a tant changé... Deux ans loin d'elle... On dirait une éternité. Elle est devenue une si jolie jeune femme... Je n'en reviens pas. Elle se met à pleurer dans mes bras. Ce qui me fait pleurer également. Nous sommes enfin réunis tous les trois. Et plus rien ne nous séparera. Je la soulève de terre pour la porter jusqu'à sa mère que j'appelle. Je repose notre trésor au sol et elle en profite pour aller retrouver sa mère. Je marque un arrêt. Je profite de ce magnifique spectacle ; les retrouvailles d'une mère et d'une fille. Et surtout je veux vraiment qu'Ariel en profite. C'est plus fort que moi, j'ai besoin que ma femme soit heureuse et qu'elle soit avec sa fille. Elles n'ont jamais eu de chance toutes les deux. Mais c'est fini. Elles ont toute la vie ensemble désormais. Mais elle désire que je les rejoigne. J'avance après avoir séché mes larmes et prend la main de mon épouse dans la mienne. Je blotti mes femmes contre moi pour leur faire un câlin.

- Enfin notre famille est réunie... Je vous aime tellement mes petites femmes.

Je me sens de nouveau complet, comblé et heureux. Mon cœur est de nouveau entier et je respire bien mieux mais une ombre au tableau s'approche. Mon corps se contracte et je m'apprête à intervenir pour la virer d'ici mais Ariel me stoppe immédiatement. La rage peut se lire sur mon visage. Je la laisse m'embrasser et foudroie Ursula du regard.

- Je reste là... Ne traine pas avec cette... Avec elle... S'il te plait...

Hélas elles s'éloignent et je ne peux pas écouter leur conversation. Pour le coup je me concentre sur notre fille qui pose tout un tas de questions sur ce que nous avons fait à New York.

- Je travaillais dans un aquarium et ta mère militait pour sauver les animaux et elle dansait aussi. C'était une merveilleuse danseuse dont je suis tombé amoureux. Elle a réussi à me faire changer d'avis sur mon métier. J'allais démissionner et tenter de sauver les animaux marins. Même sans nos souvenirs de nos vies on a été attiré l'un par l'autre et on a voulu protéger la faune marine. Mais toi... Tu étais où ma puce ? J'espère que tu n'étais pas trop mal...

Je continue à lui parler de nos vies avec sa mère, omettant certains détails. Je cesse souvent de parler pour la serrer dans mes bras et l'embrasser encore et encore sans lui laisser le temps au final de répondre à ma question car Ariel revient. Je lui reprend immédiatement la main et l'attire à moi pour l'embrasser sur la joue. Je n'en reviens toujours pas que nous soyons enfin réunis. J'ai presque envie de me pincer pour vérifier que je ne rêve pas. Soudain Ariel dit quelque chose qui sonne étrange à mes oreilles. Pourquoi veut-elle que Regina soit là pour protéger Melody ? Les problèmes sont réglés non ? Qu'est-ce qu'Ursula a bien pu lui dire ?

- Oui si tu veux, nous pouvons aller chez elle mais... Quel est le rapport avec la sécurité de Melody ? Elle ne risque rien... Est-ce que cela a un rapport avec ce que t'a dit cette vipère ? Melody est en danger ?

Je serre un peu plus notre fille contre moi comme pour la protéger et montrer qu'elle ne risque rien car son père veille sur elle. Je ne la quitterai plus jamais des yeux.

La discussion avec Ursula me faisait réfléchir. Et si elle n'était pas la méchante que j'avais imaginé, si elle avait eu réellement des raisons d'être ainsi ? Non pas que je lui trouvais des excuses pour tout ce qu'elle avait fait, les tempêtes et bateaux chavirés, les contrats passés avec des âmes en perdition, et à New York d'avoir tenu un aquarium et exploité mon Eric... Mais j'avais tellement envie de paix et de bonheur que je voulais que tout s'arrange...

De retour auprès de ma famille, je proposais à mon mari de rester un peu chez Regina. Après tout, elle était devenue notre amie, la marraine de Melody, et je savais que ce royaume était aussi chez mon amie Blanche. Je me sentais en sécurité auprès de toutes ces personnes qui avaient l'habitude malheureusement pour elles de gérer le ténébreux. Eric sembla inquiet de ma proposition.

- Non, Ursula n'a rien dit de mal... C'est juste que... de retour ici... j'ai un peu...

Je bouchai alors les oreilles de ma fille avant de murmurer auprès d'Eric.

- J'ai peur à cause de Rumplestiltskin... Quand tu es revenu du royaume étrange avec Melody, nous avons tout de suite participé à la guerre puis nous n'avons plus entendu parler de lui à Storybrooke... Mais imagine que de retour dans le monde des contes, il veuille récupérer son dû ? Nous trouverions plus facilement de l'aide auprès de Regina, Robin, David et Blanche... Sans compter que Belle, sa femme, est gentille, elle nous aidera j'en suis sure.

Je m'en voulais tellement de mon erreur de jeunesse... Mais à présent il me fallait assurer la sécurité de notre enfant et jusqu'à ce que je sois sure que Melody ne nous soit pas enlevée, je ne voulais présumer de rien.

- Nous en parlerons quand elle dormira si tu veux bien, proposai-je.

Nous avions pris le chemin du château. Nous avions toujours une chambre attitrée là-bas et cela me faisait trop de revenir ici, j'avais l'impression que cela faisait une éternité. Mon regard ne quittait plus ma fille, dans les bras de son père. Mes deux amours... Quelle chance j'avais.
Nous étions beaucoup à avoir élu domicile au palais sombre de l'ancienne méchante reine. Sans tarder, Eric, Melody et moi retrouvâmes nos appartements. Ils n'avaient pas changé d'une épine d'oursin. Melody était épuisée et sans attendre, nous la couchâmes dans son lit dans la chambre attenante à la nôtre. Je déposai un baiser sur son front avant de la recouvrir du drap, laissant ensuite Eric la border. Puis, nous regagnâmes notre chambre.

Je suis soulagé de voir ma douce épouse revenir vers nous. Je la serre contre moi, j'ai besoin de la garder près de mon cœur. Nous n'avons pas été vraiment séparé elle et moi lorsque nous étions à New York, mais... Maintenant que j'ai retrouvé ma véritable personnalité j'ai besoin de retrouver ma vraie femme, celle dont je suis tombé amoureux pour la première fois. Et surtout qu'on profite tous les trois de nos retrouvailles. J'ai enfin ma femme et ma fille avec moi. Je suis l'homme le plus heureux sur terre, enfin presque car une ombre est encore au tableau... Ursula... Je ne sais pas ce qu'elle a dit à Ariel mais je n'aime pas du tout cela. Et je ne comprends plus rien. Ursula n'a rien dit de mal ? C'est vraiment surprenant venant de cette sale vipère. Je fronce les sourcils lorsque je la vois boucher les oreilles de Melody. Et soudain je comprends mieux... J'avais complètement oublié l'histoire du crocodile. Comment ai-je pu oublier que ma fille est en danger ? Putain mais quel idiot... Elle a raison... Il faut qu'on la mette en sécurité et plus nous aurons du monde autour de nous mieux ce sera. Il faut la protéger à tout prix. Mais quel est le rapport avec Ursula ?

- J'avais oublié... Comment j'ai pu... On reste bien évidemment ici. Un endroit sûr pour elle. Hors de question qu'il vienne nous la prendre. Mais quel est le rapport avec Ursula ? Tu lui en as parlé ? J'espère que non... Pas à ce monstre... Et Belle... Je ne sais pas... Je préfère te laisser gérer ça... Mais nous assurerons tous la sécurité de notre princesse. On ne bouge plus d'ici. Je te jure qu'elle ne risquera rien.

Il faudra me passer sur le corps pour nous la prendre, il faudra me tuer et tuer mon fantôme ensuite et je reviendrais à chaque fois la protéger quitte à pactiser avec... Avec je ne sais qui. Je serais même prêt à pactiser avec Ursula si cela pouvait m'assurer la sécurité de ma fille, si je pouvais être certain qu'Ariel ne la perde plus jamais... Je veux que mes femmes soient en sécurité à jamais, qu'elles ne soient plus jamais séparées l'une de l'autre... Mais Ariel a raison, nous devons attendre que notre puce dorme pour en parler. Je ne veux pas qu'elle écoute cela, qu'elle sache qu'elle risque de nous perdre encore. Elle est grande maintenant, elle peut comprendre les choses...

- Effectivement cela sera mieux... Attendons un peu.

Je lui souris et attrape ma fille que je soulève pour la porter. Elle semble épuisée. Je la porte comme la princesse qu'elle est et me dirige vers le château de Regina. Je marche lentement pour rester aux côtés de ma femme. J'ai besoin qu'elle reste juste à mes côtés, de pouvoir la frôler un peu... C'est si étrange d'arriver dans nos appartements... Je m'y sens chez moi, enfin presque. Comme une seconde résidence. J'ai l'impression de respirer un peu mieux. Nous sommes chez nous, en sécurité et ensemble... Je dépose Melody et lui retire ses chaussures puis je me décale pour que sa maman puisse lui dire bonne nuit. Je m'approche ensuite à mon tour et la borde délicatement puis l'embrasse avec amour en lui souhaitant une bonne nuit. Je ferme doucement la porte et me retourne en souriant vers Ariel. J'avance à grandes enjambées et je l'embrasse passionnément avant de me décaler un peu.

- Demain il faudra qu'on parle à Regina et à nos amis... Pour la sécurité de Melody... Je ferais tout pour qu'on ne nous l'enlève plus jamais, pour qu'on puisse souffler toi et moi une bonne fois pour toute...

Et surtout pour qu'elle cesse enfin de culpabiliser... Je lui ai pardonné moi... J'aimerais qu'elle se pardonne également... Elle était jeune, innocente... Et forcément elle n'a pas pensé à l'avenir et aux enfants qu'elle aurait pu avoir un jour... Si seulement je pouvais lui enlever ce poids de ses épaules... Si je pouvais la soulager un peu de cette souffrance.

Mon pauvre Eric avait été si chamboulé par tout ce que nous venons de vivre qu'il en avait visiblement oublié le pacte stupide que j'avais passé avec le Ténébreux bien avant ma rencontre officielle avec lui. Je ne lui en voulais pas, après tout, ce n'était en rien de sa faute.

- Non mon Amour, je n'ai rien dit à Ursula, rassure-toi.

Je préférais couper court à cette conversation tant que notre fille était là. Nous la reprendrions bien assez tôt quand elle serait endormie, et j'étais bien placée pour savoir qu'à neuf ans, une jeune sirène, même avec des jambesm pouvait être espiègle et curieuse, et laisser traîner ses oreilles. Oreilles dont je retirai mes mains pour ne pas la frustrer de trop. Mais elle semblait épuisée elle aussi par toutes ces émotions, si bien qu'à peine arrivés dans nos appartement du palais sombre, et couchée, notre princesse s'endormit. Elle était si belle, elle ressemblait à son père si fort... J'étais fière, c'était probablement la plus belle chose que j'avais accomplie de ma vie.

Nous voilà seuls tous les deux, à peine la porte de la chambre de Melody refermée, mon mari se rua sur mes lèvres pour m'offrir un baiser dont lui seul avait le secret. Je le lui rendis, heureuse comme jamais, avant que finalement notre discussion ne reprenne. Je hochai la tête.

- Oui tu as raison, dès demain matin nous leur parlerons. Peut-être qu'en mettant au courant de nos craintes tous nos amis, nous parviendrons à mieux sécuriser notre fille. Blanche a des contacts dans toute la Forêt Enchantée, Regina a la magiem Robin a les Joyeux Compagnons... Nous ne sommes pas seuls.

Surtout que tout le monde allait retrouver son ancienne vie, et comme nous, leurs anciens soucis. Bien que j'espérais que nos amis n'en aient pas d'aussi gros que nous.

- Allons nous coucher mon prince, nous avons besoin de repos nous aussi. Demain risque d'être une journée chargée.

Regina était la marraine de Melody et aussi l'une des sorcières l;es plus puissantes... Je me demandais si elle pouvait faire une sorte de sort de protection... Ah voilà que je recommençais... J'oubliais toujours que la magie avait toujours un prix... Mon passif avec le nain Tracassin ne m'avait-il pas servi de leçon ? Devais-je aller directement trouver Rumpelstiltskin et renégocier avec lui ? Ou d'abord tenter de parler à Belle... Je ne la connaissais pas, même si j'avais entendu parler de sa douceur et ses grandes connaissances... J'avais peur de passer pour une intéressée, mais d'un autre côté, la sécurité de ma fille passait avant tout.
De toute façon, nous ne pourrions prendre de décision ce soir, il nous fallait du repos.

Elle n'a rien dit à Ursula ? Mais alors pourquoi elles se sont parlées ? Cette femme est un monstre... Elle nous a causé tellement de souci... Mais elle fait partie de la famille d'Ariel... Je ne sais pas quoi penser de la situation. A mes yeux elle est le genre de personne à ne pas pouvoir changer... Méchante un jour méchante toujours... Mais... Nous avons la preuve que les gens peuvent réellement changer. Regina en est la preuve.

Le sujet est clos pour l'instant et nous rentrons dans nos appartements. Nous couchons notre merveille tous les deux et c'est magique... Enfin nous sommes ensemble et pouvons profiter pleinement de notre petite princesse... Elle a de nouveau ses deux parents à ses côtés et cela n'est plus prêt de changer. Elle va enfin pouvoir grandir avec nous malgré cette ombre au tableau... Ce vieux crocodile qui veut nous la prendre... Nous avons du temps pour trouver une solution et ici nous sommes entourés de tous nos amis. Nous saurons trouver un plan d'attaque, un moyen de revoir le pacte...

Après avoir refermé la porte de la chambre de Melody je viens embrasser Ariel avec passion, avec amour. Mais je ne peux me retenir de revenir sur la conversation. Nous devons en parler le plus rapidement possible... Elle pense comme moi, nous devons agir et vite. Nous ne sommes pas seuls... Nous pouvons y arriver...

- Oui... Nous avons tous nos amis et nous allons y arriver...

Nous sommes tous différents, avec une façon de penser différente... Cela pourrait nous aider... Nous pourrions réussir... Il faut y croire... Et j'ai la foi. De toute façon je ne baisserais jamais les bras. Je ferais tout pour que notre famille reste unie. Je souris à ma sirène et je la soulève dans mes bras pour l'entrainer vers le lit. Je lui retire lentement ses vêtements en parlant.

- A vos ordres ma reine. Il nous faut dormir en effet. Une nuit sage blottis dans les bras l'un de l'autre... Mais retirons ces couches pour que nos peaux se réchauffent ensemble.

Je veux juste dormir tout contre elle, sentir sa peau contre la mienne en étant réellement sage. Je ne suis pas d'humeur pour un câlin coquin... Je suis tellement inquiet... J'ai la tête ailleurs... Je connais Ariel, elle serait du genre à aller voir Rumpelstiltskin pour modifier son pacte mais il en est hors de question. Je préfère le faire moi. Je pourrais le chercher et aller à sa rencontre. Ma famille serait ici et moi, là où le crocodile sera. Si je propose quelque chose d'intéressant il ne pourra peut être pas refuser... Mais il faut que je trouve quelque chose d'important... Je sens que la nuit va être courte et que je vais ressasser cela... Je vais vouloir trouver une solution rapidement.

- Allez dormons mon amour... Je t'aime...

Une fois plus à l'aise sans nos vêtements et couchés sous la couette je viens l'enlacer pour la coller contre moi, mon nez dans ses cheveux.