Et une journée de plus passée sous la forme d'un cygne. Fort heureusement, Odette avait pu retrouver la maisonnette du paysan qui lui avait offert l'asile avant la malédiction Regina. Ainsi, même sous cette forme, plutôt fragile et sujette à être chassée aussi bien par les humains que par certains animaux, elle serait protégée. Et comme elle faisait auparavant, elle dormait le jour pour se réveiller la nuit, lorsque la lune révélait sa véritable apparence. Comme elle l'avait promis, lorsqu'elle se trouvait à Storybrooke, elle avait parlé à sa mère de la famille qui l'avait recueillie, et ceux-ci s'étaient vus remercier par la souveraine qui, elle l'avait appris à son retour d'Agrabah, leur avait alors offert de meilleures fonctions et un logis plus décent. Elle-même aurait pu retourner chez elle, maintenant que sa mère connaissait la vérité à son sujet, mais que ferait un cygne à la cour? Déjà qu'aucun remède n'avait encore été trouvé à l'empoisonnement de son père...Personne ne pourrait l'aider à rompre son propre sortilège. Elle était donc revenue là, aux abords du lac. Seule. A l'exception de ses amis désormais à la cour, de sa mère et sans doute de Rothbart, personne ne savait où elle se trouvait. Personne ne lui rendait visite. Après des années à être mise sous les projecteurs de la scène de Storybrooke, elle était retournée dans l'ombre. Et c'était sans doute mieux ainsi. La nuit venait de tomber et la lune n'allait pas tarder à se lever. Elle était sortie de la maison un peu plus tôt aujourd'hui et était allée se baigner sous sa forme de cygne. Ainsi elle nageait bien. C'était l'un des rares avantages qu'il y avait à être un cygne. Avec la capacité de voler. Mais elle faillit perdre la notion du temps et voyant que la lune s'apprêtait à se lever, elle retourna sur la rive en catastrophe. Lorsque les rayons de l'astre la touchèrent, elle était encore dans l'eau, et une fois la métamorphose opérée, elle réalisa qu'elle était dans l'eau jusqu'à la taille. Sa robe était trempée, mais qu'importait, au fond...Elle n'avait pas de bal de prévu... Toutefois, elle fut plus incommodée qu'elle le pensait pour retourner sur le bord. Se prenant les pieds dans le tissu, elle tomba dans l'eau, trempant tout ce qui ne l'était pas encore. Elle devait changer sa façon de faire... Une fois redressée, elle attrapa le bas de ses jupes, et parvint à regagner la terre ferme. Ses chaussures aussi étaient pleines d'eau. Elle les retira, donc et les secoua avant de les poser pour essorer le bas de sa robe. Mais à peine avait-elle terminé qu'elle entendit un bruit non loin dans la forêt. Elle n'était pas seule.
e n'arrivais pas à trouver le sommeil. Cela faisait un peu plus d'un mois que j'étais coincé ici. En vérité, j'avais dit à Merida que je ne resterai pas mais je ne savais pas comment faire pour reprendre les terres dans la légalité et les bibliothèques étaient trop peu ressourcées concernant le royaume perdu. Il n'était qu'une légende, comme un écran de fumée distinct mais insaisissable. Après cela, j'ai fait la rencontre de Jefferson, un étrange personnage et de bien d'autres caractères et personnalités différentes. Je me suis rendu alors compte que je n'étais qu'une goutte d'eau parmi d'autres royaumes et que de beaucoup d'eau avait coulé sous les ponts depuis ma mort. Le temps ne défilait pas de la même façon en étant un feufollet. Je n'ai pas énormément de souvenirs de tout ce qui s'était passé pendant cette période. Juste que j'aidais parfois certaines personnes comme si un instinct et un esprit plus grand que nous tous réunit nous dirigeait. De cela, j'en ai conclu qu'une force invisible de nous tous contrôlait tout ceci. Comme un dieu ou un esprit unique. J'ignore si cela avait un rapport avec la magie mais j'en étais intimement convaincu.
Toutes ces pensées me tenaient éveillé de longues heures après le coucher du soleil. Errant dans la forêt enchanté, cette soirée là ne fit pas exception aux autres. Habillé d'un jean et d'une chemise à carreau, je ressemblais plus à un bucheron à présent qu'un ours. Les cheveux coupés, coiffés et la barbe taillé, j'avais bien meilleur mine que le jour de mon retour sur terre. Mais je n'oubliais pas la menace de Mor'du qui pesait sur moi. Je pouvais sentir une rage parfois gonfler dans mes trippes et prendre vie. J'avais cette désagréable sensation que je pouvais me transformer à tout moment encore en ours alors je tentais par tout les moyens de contrôler et baisser ma colère. Fort heureusement, ce n'était que de la frustration de ne trouver aucune solution pour reprendre mes terres.
Continuant à marcher, je laissais mes pas me guider à travers la forêt. Les grand pins laissèrent place à des chênes et des noisetiers, donnant une végétation plus dense. Curieux face à cette nature qui changeait, je continuais ma route alors que le soleil continua sa course vers l'horizon. Je tombais alors sur un éclairci qui donnait une petite place sur la berge d'un lac. Je m'assis au bord de l'eau, observant le coucher de soleil sur le petit lac. Jusqu'à ce que j'entende du bruit à seulement quelques dizaine de mètres de là.
Pas très loin, caché par la végétation, il y avait une maisonnette au bord de l'eau. Un cygne se baladait sur l'eau. Le soleil s'était couché maintenant et la lune commença à prendre sa place. Aussitôt, l'eau du lac sembla bouillir et briller par elle même. Etonné, je ne fis plus geste, observant la scène, caché par un tronc d'arbre. Le cygne sembla englobé par cette lumière étrange alors qu'une jeune fille se tenait là, à la place du cygne. Elle était victime elle aussi d'un sort de transformation ! Je déglutis, incapable de bouger alors qu'elle s'enfonça dans l'eau jusqu'à la taille. Elle tenta de sortir de l'eau maladroitement alors qu'elle tomba complètement dedans.
Après un temps, elle réussit à complètement sortir de l'eau. Aussi, je préférais la laisser seule à ce moment mais cela confirmait mes craintes. Si les sorts de transformation était toujours actif, je pouvais moi aussi à tout moment, retrouver la forme d'ours. A moins que ma mort n'en soit la rédemption. Mais si elle me disait qui l'avait transformé, alors peut être que je pourrais trouver une solution pour mon propre problème. Décidant finalement de me dévoiler, je fis craquer quelques branches qui l'arrêta dans ses mouvements pour se tourner vers la source du bruit.
Je me dévoilais à elle à ce moment là, cherchant à prendre une position passive avec les mains pour lui signifier que je n'étais pas un danger. J'avais l'habitude de toute façon. Avec ma carrure et ma taille, je pouvais vite impressionner. Et elle semblait jeune donc j'ignorais si elle allait être effrayée ou non. Je restais à bonne distance d'elle alors que les rayons de lune sur le lac reflétait assez de lumière pour qu'elle me voit distinctement. Mais avec le froid de la nuit, elle risque vite de tomber malade toute trempée qu'elle était.
Elle eut tout d'abord peur. Peur que ce soit Rothbart qui ait décidé de venir à elle afin de l'enlever de nouveau, voire même placer une nouvelle malédiction sur elle...A moins que ce ne soit une nouvelle menace. Elle n'avait jamais vraiment appris à se défendre, et cette fois, elle était vraiment seule. Alors elle était vulnérable. Ce fut donc tendue qu'elle attendit de voir ce qui surgirait de la forêt d'où, à l'évidence, provenait le bruit. Finalement, elle le vit. Celui qui était là. Lorsqu'il se montra, même s'il essayait d'adopter une posture rassurante, elle eut un mouvement instinctif de recul et elle manqua de se casser la figure sur le bas de sa robe mouillée. Mais elle se reprit et essaya de rester le plus digne possible. Si c'était possible, toute dégoulinante qu'elle était.. L'étranger lui assura ne pas vouloir lui faire de mal mais...Comment pouvait-elle en être sûre?
-C'est Rothbart qui vous envoie? Demanda-t-elle alors. Il veut m’emmener ailleurs pour ne pas que ma mère puisse me retrouver, une fois encore?
Elle espérait que ce n'était pas le cas...Et qu'il n'était pas une menace d'autre sorte non plus. Il fallait dire qu'il était grand. Très grand, même. Avec l'allure d'un guerrier. Pas d'un simple paysan égaré au retour d'une taverne. Peut-être était-ce un peu rassurant, finalement? Les gens ayant un coup dans le nez pouvant être imprévisibles, et pas forcément de la meilleure des manière, lui avait-on dit.
-Qui êtes-vous, lui demanda-t-elle encore. Et si vous ne voulez pas me faire peur, alors qu'est ce que vous me voulez?
Peut-être était-il souvent bien de suivre son instinct, mais...Sur l'instant, son instinct ne lui disait rien. Cet homme, bien qu'impressionnant, n'avait rien de menaçant...Mais les apparences pouvaient souvent s'avérer trompeuses. Elle devait donc rester aussi prudente que possible. Sans toutefois se comporter comme une sauvageonne.
ien évidemment, avec ma carrure imposante, elle prit peur tout de même. Je me stoppais dans mes gestes en la voyant prendre un mouvement de recul. Elle a failli trébucher sur sa robe mais elle se reprit assez vite pour me faire face. Elle était complètement trempée mais elle ne lâcha rien de sa posture. Elle finit par me demander d'une voix qui se voulait forte. Rothbart ? C'était qui celui là ? Sa mère ? Je ne comprenais rien à son charabia. Je restais éloigné et tenta de lui répondre.
-Je ne connais pas celui dont tu parles et ...
Elle reprit la parole me coupant dans mon élan me demandant qui j'étais et si je ne voulais pas l'effrayer alors qu'est ce que je faisais ici. Je déglutis. J'avais réagis si bêtement. J'aurais pu garder cela pour moi et simplement faire demi tour mais mon instinct m'as poussé vers cette jeune fille sans que je comprenne réellement pourquoi. Je soupirais et tenta de me justifier.
-Je m'appelles Aodan. Je me baladais quand j'ai vu le lac et le cygne et toi... qui... t'es transformé.
Je balayais mon explication de la main et soupira avant de retirer ma chemise sèche pour n'avoir que mon t-shirt sur le dos. En coton épais, elle tenait chaud. Je lui tendis pour qu'elle se couvre avec. Sa robe mouillée devait lui donner froid. Je lui proposais toujours quand je pris une voix précipité.
-Ecoute, si tu veux tout savoir, j'ai subit aussi un sort de transformation et j'ai réussi à m'en libérer. Mais j'ai besoin de comprendre pourquoi alors peut être ... peut être que tu peux m'apporter un bout de réponse ? Je finis par avancer d'un pas vers elle toujours en tendant ma chemise. Prend la pour te réchauffer. Il va faire froid cette nuit. Si tu as besoin, je peux faire un feu aussi.
J'avais toujours mes connaissances en matière de chasse. Il n'était pas rare qu'à l'époque nous partions pour quelques jours. Alors faire un feu était essentiel à la survie en forêt. Cela devenait pénible cette carrure imposante et d'effrayer tout ceux dont je croise la route.
A ce que l'homme disait, il ne connaissait pas Rothbart...Mouais...Méfiance, tout de même car c'était justement ce que l'on dirait si l'on voulait la piéger. Qu'est-ce qu'il lui voulait? Elle le lui demanda de nouveau. Il se présenta comme un certain "Aodan" qui ne faisait que se balader. Il avait, disait-il vu le lac avec le cygne, ou plutôt elle sous sa forme de cygne. Lorsqu'il mentionna sa transformation, elle fut prise d'embarras. Un peu comme s'il lui avait dit l'avoir vue dans le plus simple appareil avant qu'elle ne s'habille. Ce qui n'était pas le cas, mais c'était l'impression qu'elle avait de la chose. Cette forme...Cette transformation...Elle avait beau être sous l'emprise de la malédiction depuis de nombreuses années, elle ne s'y faisait toujours pas. Surtout après 28 ans passées sans avoir à se changer en cygne dès le lever du soleil.
Il essayait de la rassurer, mais c'était compliqué. Elle ne le connaissait pas, il faisait nuit, elle était une jeune fille seule, victime d'un sortilège et sans la moindre arme sur elle. S'il n'était pas aussi pacifique qu'il le prétendait, tout pouvait arriver...Elle devait se montrer prudente.
Quelque-chose, cependant, parvint à l'assurer de sa bonne foi. Il lui expliqua que lui aussi avait été victime d'un enchantement, et il était finalement parvenu à s'en libérer. Seulement, il ignorait comment cela avait pu arriver et pensait qu'elle pouvait peut-être l'aider. Puis il lui proposa sa chemise et de faire un feu pour l'aider à se réchauffer.
Elle tremblotait à cause de l'eau sur sa peau et de la fraicheur nocturne. Nul doute qu'il l'avait remarqué... Mais elle déclina l'offre.
-Merci, le gratifia-t-elle tout de même. Mais j'ai quelque-chose de bien plus efficace...Suivez-moi.
Elle décidait de lui faire confiance. Peut-être était-ce une bêtise, mais...Elle en avait assez de cette malédiction et toute aide serait la bienvenue. Elle se dirigea alors vers la maison de ses amis qui était devenue, pour ainsi-dire, la sienne, depuis qu'ils avaient emménagé au palais. Ouvrant la porte, elle invita l'homme à entrer avant de refermer la porte derrière. Puis elle vint allumer quelques lampes à huile pour qu'ils ne se retrouvent pas dans le noir.
-Si votre proposition concernant le feu tient toujours, ajouta-t-elle, je veux bien un peu d'aide
Ainsi il ferait plus chaud, et il y aurait davantage de lumière.
Piquée par la curiosité, elle ne put s'empêcher de demander:
-Par qui avez-vous été maudit? Sous quelle forme et pour quelle raison?
Mais imaginant sans mal sa mère la tancer pour cela, elle bifurqua:
-Enfin, je vais un peu vite et je brûle les étapes. J'en oublie les manières les plus élémentaires. Vous m'avez dit comment vous vous appelez et je ne vous ai pas rendu la pareille. Je suis la princesse Odette de Leyklend.