Cela faisait à peine quelques jours que j'avais retrouvé mes parents, Regina et Robin. Nous avions énormément parlé de nos vies respectives, ce que Richard et moi avions traversé comme épreuves et aventures ainsi que ce que nos parents et notre famille dont nous avions été éloigné contre notre gré avaient traversé ces derniers mois. C'était comme reprendre à zéro cette vie qu'on nous avait volé, et bien que nous passions beaucoup de temps avec eux pour rattraper le temps perdu, ils avaient tous deux des obligations et j'en avais profité pour aller chasser aux alentours du château de Regina.

J'avais encore du mal à me faire à cette vie de château, comme si c'était un rêve trop beau pour être vrai et que j'allais me réveiller et retourner à une triste réalité que j'avais toujours connue, celle d'une orpheline qui ne pouvait compter que sur son frère. Mais une chose faisait que cela semblait bien être la réalité et non un rêve, l'absence de Dorothy. Si c'était un rêve, elle serait là à mes côtés, j'en étais sûre, mais ce n'était pas le cas, donc ce devait être la réalité. Prendre l'air et crapahuter dans la forêt me permettait d'essayer d'assimiler tout ce que mes parents m'avaient raconté. C'était énormément d'informations au sujet d'évènements, de dangers résolus ou à venir, de noms de leurs proches, famille, amis, alliés et leurs ennemis.

A ce moment, je traquais un cerf qui représentait un défi à mes yeux de par sa vigilance, sa rapidité et ses réflexes. Et puis c'était aussi un moyen de montrer à mon père en particulier de quoi j'étais capable. Je ne voulais pas qu'il me voit comme une enfant fragile incapable de se défendre, même si je comprenais que pour lui, et pour ma mère, j'étais encore un peu cette petite fille de quelques mois qu'on leur avait enlevé. Il m'arrivait de me demander pour qui d'eux ou de nous ça avait été le plus difficile, même si je savais que cela n'avait pas vraiment d'intérêt. Mais l'attitude de Richard qui n'arrivait pas encore à leur faire confiance et les accepter sincèrement dans sa vie et son coeur me faisait beaucoup de peine et j'aurais aimé savoir quoi faire pour l'y aider. Seulement, je le connaissais assez bien pour savoir au fond de moi que tout ce dont il avait besoin était du temps et la preuve de leur amour sincère.

Alors que j'avais réussi après plus de deux heures à me positionner pour avoir une vue dégagée sur ce cerf, le vent face à moi, je m'apprêtais à lâcher la corde de mon arc lorsque j'entendis un bruit derrière moi. Par réflexe, je fis une roulade qui allait sûrement fait fuir le cerf et pointai mon arc en direction du bruit. Je ne voyais rien pour l'instant mais je gardais mes sens à l'affût du moindre signe. Après plusieurs minutes à jouer à ce cache-cache silencieux, ma frustration prit le dessus en voulant provoquer qui ou quoi avait décidé de jouer avec mes nerfs.

Je peux jouer très longtemps à ce jeu là, mais au plus tu attends comme un lâche, au moins je pourrai me retenir de te planter une flèche entre tes adorables petits yeux.

Et puis, le destin avait mit Hades sur ma route. Comme quoi, les personnes mauvaises ont aussi droit à leur fin heureuse. Depuis que je l’avais rencontré, j’avais complètement changé. L’amour m’avait changé. Mon Dieu des enfers m’avait demandé en mariage et j’avais bien sûr accepté. Mais ce dernier avait des soucis d’alcool et de drogue et quand nous étions bloqué à New York, il a bien faillit y rester. Même si nous avons retrouvé nos pouvoirs, il est toujours dans le même état et je dois dire que son état de manque n’est pas facile à vivre tous les jours.

Je lui faisais boire des potions pour l’aider à dormir et à surmonter son état de manque. L’avantage, c’est que ça l’aidait à dormir. J’en était arrivée à un stade où je me posais tout un tas de question. J’avais besoin de faire le poing sur tout ce qui me tombait dessus. Ma sœur était heureuse, elle avait son mari, et ses enfants. Même si pour elle, ce n’était pas tous les jours facile. Son fils lui donné du fil à retordre. Oui, être gentille, ce n’est pas de tout repos finalement.

J’avais décidé d’aller me promener dans la forêt. Est-ce que je devais redevenir mauvaise ? Car quand je l’étais, tout était plus simple et ma vie plus sympa. Depuis que j’étais gentille, je m’ennuyais vraiment… Ma vie était devenue plate, j’avais juste l’impression d’être la parfaite ménagère d’intérieur. Non, je ne pouvais pas continuer comme ça. J’entendais quelque chose derrière les buissons. Je reconnu tout de suite la voix qui en sortait et un sourire se dessina sur mes lèvres. Ma nièce avait vraiment le caractère des Mills et j’étais vraiment fière d’elle, même si cette dernière n’était pas ma fille. Je sortis donc de ma cachette.

« C’est très gentil Lina, mais j’y tiens quand même un peu. » 

Je vis une femme se montrer après ce silence et je fus surprise qu'elle connaisse mon nom, ce qui me mettait un peu plus sur mes gardes. Quelque chose, sa manière de parler, ou sa manière de me regarder ne m'inspirait pas confiance, mais surtout en observant ses traits, j'eus l'impression que je devais savoir qui elle était sans arriver un mettre le doigt dessus. Je gardai mon arc tendu, encore sur la défensive sans la quitter des yeux. J'essayais de me souvenir des personnes dont m'avaient parlé mes parents, mais ça avait été trop d'informations en une seule fois et je n'arrivais pas à retrouver l'information.

Je suppose que je suis censée vous connaître si vous savez qui je suis. Il serait fort aimable de connaitre votre nom aussi Madame j'ai de l'humour.

Etant nouvelle dans ce monde, et sachant que mes parents avaient leur lot d'ennemis, je savais que je ne devais pas baisser ma garde sans une bonne raison de le faire. Je continuais de l'observer sous toutes les coutures et chaque détail confirmait cette sensation que je devais savoir et au plus je restais incapable de retrouver qui c'était, au plus ça m'énervait. Je m'efforcais de passer en revue tous ces noms et descriptions que j'avais essayé d'assimiler mais c'était encore trop récent, et cela revenait à chercher hasardeusement dans une pile de vêtement. Malgré tout, mon intuition m'encourageait à ne pas lui faire confiance et sans en savoir plus je resterais là dessus car cette intuition m'avait déjà fort aidé par le passé.

Ca vous arrive souvent de vouloir jouer à cache cache comme ça dans la forêt, pas très commun comme loisirs quand même.

Cet esprit de provocation ironique me venait de ma période de pirate où il était coutume de railler ses adversaires avant de s'engager dans un affrontement à couteau tiré, ou à fléche tirée dans mon cas. C'était un style qui m'était venu très naturellement et que j'avais à coeur de garder comme moyen de destabilisation d'un adversaire. Je préférais la considérer comme tel pour le moment.

J’approchais doucement de Lina. Dans le fond, je pouvais la désarmer avant qu’elle n’ait eu le temps de prendre sa prochaine inspiration. Mais donner du faux espoir aux gens, ça avait toujours été un jeu que j’avais adoré. Oui, j’étais devenue gentille, mais les vieux réflexes ne sont jamais très loin. Je m’avançais donc prudemment et je l’observais avec un petit sourire en coin. Robin ne pouvait pas nier que cette jeune femme était sa fille. Elle était très douée au tir à l’arc et quand elle tenait une personne en joue comme c’était le cas avec moi, elle avait la totalité des traits de son père.
« Oh oui tu me connais, mais tu ne t’en souviens pas et c’est tout à fait naturel après tout ce que tu as traversé avec ton frère Richard. Je suis ta tante Zelena, la seule et unique demi-sœur de ta mère. Tu peux donc baisser cette arme car je ne suis pas ton ennemie. »

Non, je ne ferai jamais de mal à un membre de ma famille. Enfin, pas physiquement. Mais je devais bien avouer que retourner Lina contre ma sœur, ce serait vraiment quelque chose qui pourrait-être drôle à faire. Je lui faisais un petit sourire et je m’avançais encore plus proche de cette dernière. « Est-ce que tu peux baisser ton arc à présent ? Tu vas finir par blesser quelqu’un. » Même si clairement, je savais qu’elle ne pouvais absolument rien contre moi avec une arme de ce genre. Je lui faisais un petit sourire sur ce qu’elle vint me dire par la suite. « Jouer à cache-cache ? Alors non, j’étais juste en train de me promener c’est tout. Et toi ? Je peux savoir ce que tu viens faire dans cette forêt ? Une partie de chasse en solitaire? »

Ou alors, et là, ce serait vraiment un extraordinaire coup de chance, elle se serait prise la tête avec sa mère et elle serait venue en forêt pour évacuer la pression. J’étais douée pour que les gens me parlent. Il fallait juste poser les bonnes questions. « C’est fou, j’ai vraiment l’impression de voir ton père quand tu tiens ton arc. » Je me doutais que ce dernier avait dû donner à ses enfants sa version de ce qu’il pensait de moi et je me doutais très bien que je ne devais pas être la tata model.

Je la vis avancer vers moi avec une attitude précautionneuse, bien qu'elle me donnait l'impression de n'avoir absolument aucune crainte à mon égard, que ce soit par confiance en ses aptitudes ou de par une faible estime envers les miennes. Elle avait ce petit sourire en coin qui m'horripilait au point de déclencher chez moi une désagréable sensation et un picotement dans la nuque caractéristique de mon intuition qui m'encourageait à ne surtout pas la sous-estimer. Elle finit par daigner me révéler son identité, ma tante Zelena, nom qui me permis de retrouver certaines informations dans le flot que mes parents avaient essayé de me transmettre depuis mon arrivée. Elle me rappela être la demi soeur de ma mère, Regina, avant de m'inviter à baisser mon arme et je n'en avais vraiment pas envie. Je me souvenais que mes parents m'avaient dit que normalement elle était désormais de leur côté bien que Robin particulièrement m'avait encouragé à me méfier et garder mes distances, mais je sentais aussi qu'il y avait autre chose que je savais, plus lointain, et que je devais me souvenir.

Zelena, ma "tante" donc. J'ai cru comprendre que les réunions de famille avaient pu être très...animées par le passé.

Je n'avais pas encore baissé mon arc, elle dégageait quelque chose qui me mettait sur mes gardes. Elle continua de s'approcher, toujours avec ce même sourire qui faisait tout sauf me mettre à l'aise en insistant une nouvelle fois pour que je cesse de la garder en joue avec mon arc. Je baissai tout de même mon arc sans le ranger pour autant, faisant malgré tout preuve d'une grande méfiance instinctive à son égard. Je ne le faisais, pour moi, que par une certaine loyauté envers mes parents d'essayer de ne pas jeter trop gratuitement de l'huile sur le feu avec un membre de ma famille. Je ne répondis pas à son insinuation pas très subtile sur ma maîtrise à l'arc sur le fait que je puisse blesser quelqu'un, mais pas elle. C'était ça qu'elle laissait sous entendre. Elle fit comme si ce n'était pas elle qui me guettait depuis quelques temps et dont j'avais entendu les mouvements et je n'y croyais pas du tout. Elle s'enquérit de la raison de ma présence dans ces bois et je me demandais bien en quoi cela pouvait l'intéresser. Je lui répondis d'une manière distante et railleuse.

Je ne suis pas sûre que ça vous regarde, très chère "tante". Mais oui effectivement, j'aime chasser en solitaire, mais apparemment c'est raté. Je ne savais pas par contre que les promenades en forêt pouvait convenir au troisième âge.

Ses multiples piques sur mes aptitudes et son attitude nonchalante avaient réussi à me taper sur les nerfs et je voulais lui montrer qu'elle n'était pas la seule à pouvoir faire preuve de sarcasmes, en plus de montrer qu'elle ne m'impressionnait pas même si je méfiais d'elle. Cette méfiance était en partie dû aux mots de mon père sur cette Zelena mais il n'y avait pas que ça, il y avait aussi son attitude et l'ombre de cette information qui trainait dans un coin de ma tête sans que j'arrive à m'en souvenir. Elle souleva la ressemblance avec mon père et je voyais clair dans son jeu de séduction, continuant à chacun de ses mots à l'observer sous toutes les coutures comme pour trouver une faille dans sa garde, un point faible qu'il me serait possible d'exploiter, ou un signe de ses réelles intentions. Et soudainement, un flash m'apparut en la regardant, mes yeux s'ouvrant comme signe de cette révélation mentale soudaine. Plusieurs de ces traits se reliaient à une description que j'avais entendu par le passé par la personne qui avait pris toute la place dans mon coeur, bien qu'elle m'ait été enlevée ou plutôt que quelqu'un l'ait empêchée de me rejoindre, Dorothy. Zelena, la sorcière de l'ouest, sorcière du royaume d'Oz dont Dorothy m'avait parlé car c'était elle qu'elle était partie affronter pour le bien de leur royaume au prix de me quitter moi. Mon visage se remplit d'une rage insoutenable alors que je fis deux pas de recul en relevant mon arc en lui criant ces quelques mots de manière frénétique, les yeux injectés de cette colère.

C'est toi l'ennemi de Dorothy! La sorcière de l'ouest! OU EST ELLE? QUE LUI AS TU FAIT? PARLE! Ou je te transperce le cœur, monstre sanguinaire.

Lina avait exactement la même allure que son père avec son arc et cette scène m’arracha un petit sourire. Comme on dit, les chiens ne font pas des chats. Elle commençait déjà à m’agresser alors que Régina avait très probablement dû lui parler de moi et du fait que j’avais changé. Mais Lina avait l’air d’être encrée sur ses positions. « C’est charmant de me re balancer mes erreurs du passé en pleine figure. » J’avais pourtant essayé d’être gentille, mais à première vue, elle ne voulait rien savoir. Elle voulait vraiment me lancer sur ce terrain ? Je soupirai.

« Je peux savoir pourquoi tu es aussi méchante envers moi ? J’ai aidé ta mère à vous chercher et c’est comme ça que tu me remercies ? Je ne supporte pas l’insolence dont tu fais preuve envers moi Lina. » Cette dernière leva son arc et commença à me crier dessus. Alors là, s’en était vraiment trop… D’un mouvement de poignet, je faisais disparaître son arc et je la soulevais du sol. « Tu vas te calmer jeune fille… Je ne lui ai rien fait ! C’est elle qui est venu m’attaquer sur mes propres terres je te signal mais bien évidemment, elle n’a pas du te donner ce détail ! »

Je la gardais flottant au dessus du sol jusqu’à ce que cette dernière se calme. « Tu n’es pas au courant de toute l’histoire petite.. Dorothy s’est jouée de moi et à prit ma place avec les autres sorcières. C’est une petite garce… Alors, j’ai simulé ma mort en faisant croire qu’elle en était responsable et je n’en ai plus jamais entendu parlé… Depuis toujours, on me prend tout ce que je possède… Mais ça, tu ne le sais pas non plus, tu ne connais pas mon histoire tu gardes juste le mauvais côté de mes actes... »
Je commençais à en avoir marre que tout le monde s’attaque à moi… Oui, j’avais fait des erreurs par le passé, mais je les avais reconnues et j’étais vraiment en train de changer. Heureusement que j’avais Hades car sans lui, j’avais vraiment des idées noirs. Je me disais vraiment qu’au final, personne ne voulait de moi et ce, depuis ma naissance… Ma mère m’avait volontairement abandonnée alors que je n’étais qu’un nourrisson et j’aurai pu mourir dans cette forêt. Puis, mon père adoptif qui me frappait. Oui, je n’avais pas bien démarré dans la vie...

Mon attitude à l'égard de Zelena ne se basait que sur ce que j'avais pu en entendre de mes parents qui était un mélange de positif auquel ma mère croyait et de négatif sur lequel restait mon père. Je dois avouer que j'étais plutôt de son avis quand je les avais écouté et cela avait fait qu'en découvrant son identité je m'étais tout de suite mis sur la défensive face à elle. Sa remarque sarcastique au sujet de ma mention de ses actes passés sut faire germer un début de culpabilité en moi et me faire me demander à quel point cela pouvait être injuste à son égard. Je me sentais surtout mal de l'entendre m'expliquer qu'elle avait aidé ma mère à me chercher moi et mon frère. Mon visage se calma et se ternit de cette culpabilité qu'elle avait réussi à provoquer en moi car même si j'étais rancunière et avait donc du mal à ne pas lui en vouloir de ses actes passés, je savais aussi que je n'aimerais pas qu'on me balance mes erreurs passées. Mais mon orgueuil me retenait de formuler distinctement de quelconques excuses sur mon attitude peut être un peu gratuite, je ne lui pardonnerais pas sans preuves évidentes qu'elle ait réellement changé.

Mais mon cerveau avait cherché pendant notre interaction cette information que je sentais que je devais me rappeler mais qui remontait suffisamment pour avoir du mal à la trouver dans le fouillis de mes souvenirs. Et j'explosai de rage quand je me souvins que les traits de Zelena correspondait à ceux que m'avaient décrit Dorothy avant qu'elle me quitte pour rejoindre le Royaume d'Oz, où elle devait affronter une sorcière, qui était Zelena. Je l'avais sommé de s'expliquer avec mon arc pointer vers elle. J'écoutai aussi calmement que possible ses "explications" décrivant Dorothy comme responsable et cela m'était impossible. Je pouvais entendre ne pas connaitre toute la situation mais pas que la fautive serait Dorothy. Je baissai tout de même mon arc, mais brûlant toujours de rage et ne baissant pas la voix d'un seul décibel, le visage empreint dans chaque trait de cette colère nourrie par la déchirure d'avoir été séparée de celle pour qui vibrait mon coeur.

Mais bien sûr, je vais croire sur parole la femme qui a fait du mal à mes parents dont on m'a privé pendant 20 ans, vingt PUTIN D'ANNEES. Je sais pas ce que t'as vécu ok, mais tu sais pas ce que j'ai vécu non plus BORDEL. Et comme Madame prétend que maintenant elle est gentille, je suis censée faire quoi? Tout pardonner d'un coup de baguette magique? Et croire que la femme que j'aime plus que tout au monde est la seule responsable pour m'avoir abandonnée?

Toute ma colère et tristesse culminait à un point de rupture et si je ne l'évacuais pas physiquement, c'était sur Zelena qu'elle se déchainerait et je savais que ma mère ne me l'aurait possiblement pas pardonné. La seule possibilité que je trouvai fut un arbre proche de moi sur lequel je me mis à donnai plusieurs coups de poing en hurlant ma rage à chacun de ceux-ci. En arrêtant, je sentis une humidité sur mes poings sans réellement réaliser qu'ils en saignaient de par la violence des impacts sur l'écorce de l'arbre. Je me retournai vers Zelena, le visage encore ostensiblement empreint de cette colère très légèrement apaisée.

Tu veux une chance de prouver que tu n'es plus une sorcière maléfique? Très bien. Je vais t'en donner une, dis moi ce que tu as fait à Dorothy et ce que je dois faire pour la retrouver. Je la retrouverai que tu le veuilles ou non, mais ce sera la seule manière possible si tu veux que je te pardonne pour ton passé. Et accessoirement pour éventuellement essayer de recoller les morceaux de cette famille.

J'avais entendu vaguement dans les propos de Zelena que son passé semblait avoir été difficile, mais j'avais été bien trop prise par ses allégations au sujet de Dorothy que pour vraiment arriver à consciemment percevoir ce qu'elle avait essayé d'exprimer au sujet de son passé. J'aurais pu accepter de lui laisser le bénéfice du doute, mais pas tant que je n'aurai pas pu retrouver Dorothy, c'était la chose qui m'animait le plus au monde.

Je pouvais tout à fait comprendre la douleur que devait ressentir Lina. Savoir que l’amour de sa vie n’était pas si innocente que ça, ça devait-être dur à réaliser. Mais je n’allais pas m’accuser de quelque chose que je n’avais pas fait. Elle voulait des preuves ? J’allais lui en donner. Il y avait une flaque d’eau que j’allais pouvoir utiliser pour lui montrer mes souvenirs passer. Elle voulait que je me justifie, j’allais le faire avec plaisir. Car oui, j’avais aidé Régina et Robin à la chercher avec son frère quand la fée noire les avaient enlevés sans le moindre scrupule.

« Alors, je te signal que je n’y suis pour rien si tu as perdu vingt ans avec tes parents. Ce n’est pas moi qui t’es privé de ça. Non, je ne te demande pas de me pardonner en un claquement de doigts. Je sais très bien que!ça va prendre du temps. Même si de base, je n’ai rien à me faire pardonner car je ne t’ai rien fait. Tes parents m’ont pardonné eux. Et oui, la femme que tu aimes et purement responsable. Tu ne me crois pas ? E vais donc te le prouver en te montrant un de mes souvenirs. »

Lina se défoula sur un arbre et le cogna tellement fort, qu’elle finit par se faire saigner les poings. Je ne pouvais pas la laisser comme ça. Je m’avançais vers elle et je lui prenais les mains. Je récitais une formule et je la soignais. Bien, elle voulait que je lui prouve ce que je disais. Je la prenais avec moi et je la mettais au dessus de la flaque d’eau que j’allais pouvoir utiliser comme miroir afin de lui montrer tout ce que je voulais. J’étais devenue assez forte pour pouvoir le faire facilement.

« Mais avec plaisir ! Je vais te montrer tout ce qui s’est passé avec elle et tu verras que je te dis la vérité. En revanche, je ne sais pas du tout où elle se trouve actuellement. Mais si tu as un objet qui lui appartient, je peux toujours essayer de la localiser. » D’un mouvement de poignet, je faisais en sorte que mon souvenir s’affiche dans la flaque afin que Lina puisse voir tout ce qui s’était passé avec Dorothy et voir que malgré elle, sa chère et tendre était complètement en tord et que oui, je n’avais rien à me reprocher.