En cette fin d'après midi, j'étais assise sur la capitainerie du port de Storybrooke admirant les préparatifs que je venais de terminer pour le défi que nous avions convenu avec Merida. Comment nous somme nous rencontré me demanderez vous, et bien assez simplement et en même temps par hasard. Déjà cette princesse à la toison de feu connaissait nul autre que mon paternel et donc après que j'eus la chance de retrouver mes parents, Merida fut une des personnes dans leur très longue explication sur leur vie, notre famille et leurs amis. Qu'on soit bien d'accord j'ai dit longue, et certainement pas ennuyeuse.....pas la peine d'insister, non.....bon peut être un tout petit peu. Mais de tous les noms et les descriptions, une princesse téméraire et archère en plus de plein d'autres choses avait définitivement attiré l'attention de ma mémoire sélective. Sa description était distinctement restée gravée dans ma tête.

Quand je suivis ma famille qui rejoignit alors la ville de Storybrooke, cela me permit de faire un grand nombre de rencontres de personnes proches de mes parents mais pas seulement. Et un jour alors que j'arpentais les rues dans une intention de me familiariser avec cet environnement totalement neuf et inédit pour moi, représentant une nouvelle aventure et l'excitation que cela me procurait à chaque fois, j'aperçus Merida de dos mais dont la crinière rousse ne laissait aucun doute. Elle était en train de courir à un rythme qui semblait juste être un exercice de maintien de sa forme physique. Je m'étais mise à courir pour arriver à sa hauteur et, sans même me présenter, lui offrit de courir pour voir qui serait la plus rapide jusqu'au point visible le plus éloigné possible. Nous étions parties toutes les deux à l'unisson sans se concerter et ce fut une égalité impossible à trancher pour chacune de nous, mais j'avais remarqué qu'elle semblait courir depuis un petit moment et lui concédais donc cette victoire par fair play. En échange, j'avais obtenu d'elle un autre défi bien plus intéressant, une compétition de tir à l'arc et pour pimenter celui-ci j'avais proposé de le faire au port.

Plusieurs préparatifs autre que le terrain en lui même avaient été nécessaires. J'avais déjà dû convaincre Robin de bien vouloir venir en tant qu'arbitre pour nous départager si jamais le résultat s'apparenterait à celui de notre course à pied. Il n'avait pas été trop difficile de le convaincre et j'avais peut être été jusqu'à lui faire les yeux doux pour être sûre qu'il ne refuse pas, on m'avait appris dans les Sept Mers que toute stratégie était bonne à prendre. Et ce n'était pas vraiment une tromperie, juste appuyer de manière à maximiser les chances de réussite, non? Après cela, un peu plus difficile, il me fallut convaincre le propriétaire d'un des bateaux du port pour utiliser son navire. Mon expérience de piraterie bien que brève joua en ma faveur dans cette négociation et peut être aussi en promettant qu'aucun dégât ne serait fait, même si je ne pouvais pas en être sûre. Il n'y avait qu'à espérer que ce serait le cas. Enfin, il me fallut réunir des morceaux de bois sacrifiables et de la corde en quantité suffisante en plus d'un peu de peinture pour y dessiner des cibles.

Cela me prit plusieurs heures à disposer les différentes cibles un peu partout sur le navire que l'on disposait pour la journée. Il me fallut utiliser mon expérience passée pour arriver à escalader le mat et les cordages ayant pour ambition d'occuper la quasi totalité visible depuis le centre du pont mais pas uniquement. La disposition de l'ensemble des cibles demanderait une certaine mobilité à chacune de nous et j'avais fait mon maximum pour ne pas que mon expérience de pirate puisse me donner un quelconque avantage. Une victoire ne se savoure que si elle se mérite sans aucun doute possible. Et comme je le mentionnais plus tôt, j'étais donc assise sur le toit de la capitainerie en cette fin d'après-midi, les jambes battants l'air en pendant dans le vide, appuyée légèrement en arrière par le soutien de mes mains posées à plat sur le toit. J'étais vêtue de vêtements larges et principalement usuels plus qu'esthétiques et naturellement mon arc à côté de moi et mon carquois rempli sur le dos. C'est ainsi que j'attendais mon adversaire et notre arbitre en contemplant l'œuvre du champ de tir que j'avais accompli mais avec un sérieux doute sur ma promesse au capitaine du navire vu la difficulté de mon œuvre. Je soufflai en me disant que je trouverais bien une solution sans avoir remarqué que quelqu'un m'avait rejoint.