Cela faisait plusieurs jours qu'Héraclès avait pris la route pour rejoindre le comté de Montragoux. Le héro avait reçu une invitation du beau Tristan pour qu'il le rejoigne afin de passer un peu de temps ensemble. Ils ne s'étaient pas revus depuis leur dernière rencontre, soit avant qu'ils se retrouvèrent séparés et amnésiques à New-York puis transportés dans le monde des contes chacun de son côté. Le chemin était long et en cette période compliquée, le trajet n'était pas sensé être une balade de plaisir. Les attaques des ogres rendaient tous transports dangereux - voir possiblement mortel. Heureusement pour le demi-dieu, sa condition faisait de lui un adversaire de taille, capable d'en coucher un petit nombre tout seul. Sa force et son agilité lui permettait de lutter là où les humains lambdas n'avaient qu'une toute petite chance de survie.
Contre toute attente, sa route ne croisa pas celle de ces monstres. Il avait rencontré plusieurs groupes, que ce soit des soldats armés - qui tentaient de maintenir l'ordre sur les routes commerciales et les axes principaux - ou des marchands - qui étaient tout le temps accompagnés de mercenaires. Cela montrait bien l'ambiance qui planait. Ce n'était pas un problème qui ne touchait qu'un comté ou qu'un pays mais bien une menace générale. Héraclès donna un coup de main là où il le put, comme à son habitude, le fils de Zeus ne pouvait pas s'empêcher d'aider ceux dans le besoin. Mais cette fois, il fit attention à ne pas prolonger son voyage car il savait très bien que sa bonté pouvait facilement transformer n'importe quelle parenthèse en une véritable épopée et ce n'était pas là le but.
Au loin se profila le château. Il ne lui fallut pas plus d'une journée pour arriver à le rejoindre. Le bel édifice, construit par Barbe Bleue, était imposant et détonnait dans ces terres à la végétation luxuriante. Ce n'était pas la première fois qu'Héraclès foulait ces terres, le demi-dieu aux belles bouclettes avait un passé plutôt mouvementé avec le paternel de Tristan. Revenir lui fit remonter pleins de souvenirs. Il se dirigea naturellement vers l'entrée, habillé d'une tenue adaptée à l'automne - fini les agréables tank-tops et shorts. - Héraclès, Mylonas. J'ai été invité par le comte Delcambre.S'annonça-t-il en tendant la lettre d'invitation validée par le sceau familial. Il put voir une expression gênée sur le visage du garde. - Le comte est malheureusement parti il y a deux jours chasser des ogres qui terrorisaient un village non loin d'ici. Il nous a prévenu de votre arrivée et nous a demandé de vous amener aux quartiers qu'il a fait préparer pour vous. Lui dit-il, ce à quoi le plus fort de tous les héros acquiesça. Suivez-moi ! Sans broncher, Héraclès se mit à déambuler dans le bâtiment. C'était un véritable labyrinthe pour lui qui ne connaissait pas les lieux, mais comme toute bâtisse de cette taille, certaines logiques avaient été suivies. Ils arrivèrent dans une aile et le soldat s'arrêta devant une porte qu'il ouvrit. - Voilà votre chambre. Les repas vous seront servis à chambre, comme demandé par le Comte. Une femme de chambre passera vers vous au plus vite pour arranger ces détails. Sentez-vous libre de vous déplacer dans l'enceinte du château dès que ce point sera réglé. - Merci... Le fils de Zeus ne dut pas attendre plus d'une dizaine de minutes, de quoi lui laisser le temps de défaire son sac, avant qu'une demoiselle ne vienne toquer à sa porte afin de lui dire que ce sera elle qui lui amènera son repas.
Le temps passa et la nuit tomba. Comme prévu, la jeune femme vint lui servir un délicieux ragoût que le demi-olympien savoura avant de se dévêtir, de s'allonger dans le lit et de se plonger dans un sommeil profond, espérant que Tristan revienne le plus rapidement possible. ️ 2981 12289 0
Dans le château du Comté de Montragoux, Tristan avait eut vent de la présence d'une personne à la force surhumaine qui aidait les plus démunis contre les attaques des ogres. La description physique que lui en avait fait un témoin visuel lui avait fait fortement soupçonné l'identité de l'individu. Ca ne pouvait être qu'Héraclès, il en était persuadé. Cela faisait un moment qu'ils ne s'étaient plus revus. Leur dernière accolade devait remonter à Storybrooke, ce qui faisait déjà quelques années. Tristan avait donc envoyer un de ses messagers porter une invitation au demi-dieu, espérant que celui-ci y réponde positivement. Il avait très envie de savoir ce qu'il était advenu de son ami depuis le temps.
Les jours passent, Tristan s'est rapidement occupé des préparatifs de sa venue, donnant ses ordres à son personnel pour le jour où Héraclès arrivera. La machine est toujours bien rôdée au château et si le personnel est moins nombreux que dans d'autres bâtisses de cette taille, il sait qu'il peut compter sur la loyauté et la discrétion de chacun d'entre eux. Deux jours avant qu'il n'arrive, le Comte est contraint de partir dans un village voisin pour repousser une petite horde d'ogres. S'il souhaite maintenir la paix et la prospérité de son Comté, il n'a pas vraiment le choix que d'y partir avec ses hommes les plus hardis. Tristan a été élevé dans la discipline militaire, les armes et les stratégies ça le connait. Il est hors de question pour lui de laisser ses soldats s'y rendre seul, d'autant qu'il aura tôt ou tard besoin de faire l'état des lieux, se rendre compte des dégâts et adapter sa stratégie militaire en conséquence.
Arrivé sur place, ils découvrent plusieurs maisons en partie détruites. Ils suivent la piste que les ogres, heureusement toujours très brouillons, ont laissés derrière eux. Ils semblent se déplacer aléatoirement, cherchant juste à semer le chaos là où ils passent. De toute évidence, son Comté n'est pas leur cible principale. Il a entendu dire que dans le reste du royaume, au plus on s'approche du palais de la reine, les dégâts empirent. Etant situé suffisamment loin, il échappe donc aux plus gros groupes d'ogres. Mais les dégâts sont pourtant bien là et, s'il n'est pas aussi cruel et violent que son père, il ne peut pas laisser passer ça. Sur son cheval, armé d'une lance à la pointe particulièrement solide et de son épée, il continue de traquer les monstres. Ils sont deux, c'est du moins la conclusion la plus évidente aux vues des traces de pas qu'ils laissent. Cela ne devrait donc pas durer trop longtemps.
Au bout d'un jour et demi, ils parviennent enfin à les retrouver. Ils sont encore sur le territoire du Comté et approchent dangereusement d'une ferme isolée. Les soldats de Tristan partent en formation tenaille pour encercler les deux ennemis. Une fois assurés qu'ils n'aient aucun couloir de fuite, ils attaquent. Les ogres sont assaillis de toute part et s'ils essayent de se défendre d'un côté, se font attaquer de l'autre. Le combat dure un petit temps avant que les deux créatures ne finissent par s'écrouler sous les assauts répétés de Tristan et ses hommes. Ils rejoignent me village pour les informer que la menace est éloignée. Ils laissent leurs chevaux se reposer quelques heures tandis qu'ils font l'inventaire de leurs dégâts et reprennent quelques forces. Tristan est blessé au bras gauche, une entaille qui n'a rien de très alarmant mais il devra se priver de son usage pour quelques temps, le temps que la plaie se referme correctement. Un bandage lui est donc fait pour s'assurer que rien d'extérieur ne vienne entraver la guérison.
Une fois qu'ils sont suffisamment reposés et que les blessures ont toutes été pansées, ils reprennent la route du château. Il fait nuit noir lorsqu'ils arrivent aux portes. On informe le comte que son invité est arrivé dans la journée. A l'heure qu'il est, il doit déjà dormir. Ce n'est rien, Tristan est lui aussi épuisé. Ils se verront le lendemain...
[...]
Au petit matin, le comte se réveille. Il n'a pas oublié son ami dans les appartements de l'aile est. La veille au soir, il a demandé au cuisinier de faire déposer son repas du matin dans la chambre d'Héraclès. La domestique les a déjà déposés, réveillant probablement le demi-dieu en entrant dans la pièce même si elle a essayé de se faire la plus discrète possible. Dehors, le soleil brille déjà et enveloppe la pièce d'un halo lumineux. Tristan arrive à son tour et toc à la porte.
- Héraclès ? Il espère que son ami est déjà levé. C'est moi, Tristan.
Qui sait ce que peut faire un homme dont la confiance a été trahie ? •• No one knows what its like To be the bad man To be the sad man Behind blue eyes.
Si vous pouviez répondre en font Arial et minimum 14px, je (surtout mes yeux et mon cerveau) vous en serais éternellement reconnaissant.