C'est de l'autre côté de la Vallée des fée où le gèle et ses cristaux font étinceler tout ce qui vit que mon histoire commence. C'est au coeur d'une edelweiss enracinée dans la forêt blanche que j'ai ouvert les yeux pour la première fois.


Très vite, j’ai ressenti le besoin de guider et de protéger les humains ayant des qualités extraordinaires. C’est ainsi que j’ai suivi  le cursus universitaire de "Fée Marraine". Je pourrais vous citer quelques-uns de mes camarades mais celui dont j’étais le plus proche est le féétaud Morphée. Ensemble, et dans le cadre de stages suivis par nos professeurs, nous avons étudié de nombreux cas pratique. Pendant que mon partenaire endormait les humains je me chargeais de faire ressortir dans leurs songes le meilleur d’eux-mêmes, ce qui leur donnait des idées sur la voie à emprunter. A  moi ensuite de suivre leurs parcours et de les aider de la manière la plus discrète qui soit, eux-mêmes étant destinés à devenir des guides pour le genre humain.

Au terme de mes études j’obtins le poste de « Fée des Etoiles , Gardienne de l’Etoile du Nord ». Dès ma prise de fonction mon regard fut attirée par une âme lumineuse. Elle brillait tellement fort dans ce petit village de Laponie que j’en fus toute éblouie ! C’était l’âme d’un jeune orphelin répondant au nom de Nicolas. Si le froid est mordant dans cette partie du globe terrestre en revanche il n’habite pas le cœur de ses habitants. C’est ainsi que les villageois décidèrent  d’élever Nicolas à tour de rôle chacun une année durant. Le petit garçon n’avait pas que deux parents mais tout un village qui formait une grande famille. Pour les remercier il fabriquait des jouets en bois qu’il déposait discrètement aux pieds des cheminées à l’attention des enfants. Nul ne savait d’où venaient ces cadeaux mais chacun s’en réjouissait. Est-il nécessaire de vous raconter la suite ? Un peu de magie, du travail d’équipe et Nicolas devint Père Noël. Nous travaillons ensemble désormais dans la Section Noëlland de l’Etoile du Nord. J’aide notamment les rennes à prendre leur envol grâce à la poussière de fée. Mais je préfère malgré tout me déplacer  en traîneau avec les chiens de Noëlland.


Devinez qui est venu s’installer chez nous parmi les elfes , les lutins et tous les habitants?  Morphée devenu le Marchand de Sable. Il a vite trouvé sa place parmi nous en endormant les enfants avant que Pèreno ne fasse sa distribution. Il nous a paru tout naturel d’unir nos deux existences. C’est ainsi que je suis tombée dans les bras de Morphée


Nous ne sommes pas trop de deux parfois à canaliser Pèreno qui est adorable mais un peu distrait. Surtout  lorsqu’il décide d’arrêter les sucre d’orges mais ça c’est une autre histoire…Je continue à protéger mes filleuls. Pour les enfants ce n’est pas si difficile. Soufflez leur une inspiration qui correspond au caractère de leur âme et vous émerveillerez du résultat. J’en profite ensuite pour faire un compte-rendu à Madame Joujou, la secrétaire de Pèreno, qui classe tout cela dans le grand livre des bêtises et des bonnes actions.


Mais une fois que les enfants deviennent adultes c’est une autre histoire ! Donnez-leur n’importe quelles idées et ils les interprêteront de mille manières sauf celle qui convient. Il faut avouer que maintenant les Hommes sont impatients. Ils veulent tout immédiatement sans admettre qu’il faut d’abord parcourir un chemin. J’ai vu tellement de personnes utiliser leurs dons à mauvais escient. Parfois l’envie me prend de laisser tomber tout simplement. Mais toujours Morphée intervient ce qui me laisse un peu de répit et le temps de trouver une parade.

Je n’aime pas les interventions directes qui mettent trop en avant le monde féérique. Mais je n’ai pas toujours d’autres solutions pour aider mes filleuls.

Tout se passe toujours bien dans le monde enchanté. Morphée a finit par ne plus m'aimer. N'importe quel humain en aurait chercher la cause mais chez nous il n'y a pas toutes ces questions. On aime ou on aime pas. La nuance n'a pas tellement sa place. Nous nous sommes donc désunis. Effondrée je ne parvenais pas du tout à redevenir heureuse. Sensation lourde et étrange qui faussait mon aura et mon efficacité de Marraine. Mais Madame Joujou a eu une idée géniale ! Un petit séjour à Arendelle en pension complète chez Oaken et sa famille dont elle fait parti.


Cela m'a permis de m'accoutumer avec le schéma classique d'un foyer Humain. J'ai même donné un petit coup de main au magasin, assisté au couronnement de la reine Elsa et cotoyé les trolls. Oaken est depuis en étroite collaboration avec le Père Noël. C'est ainsi que je suis redevenue joyeuse, chassant à jamais Morphée de mon petit coeur.

Une fois l’an, je participe à un petit séjour dans la forêt enchantée auprès de Gepetto afin faire réviser le traîneau et ajouter de nouvelles options plus étonnantes les unes que les autres. Mais ce jour-là je n'ai pas pu rentrer chez moi...

Mes souvenirs d’enfance les plus lointains me ramènent à un pays de canaux gelés, de moulins à vent, de digues et de fumeurs de pipe. Je me rappelle de la bande d’amis  que nous étions excités à l’idée d’une course de patins organisée pour l’anniversaire de ma mère Moïra Van Gleck. Mais un mystère planait sur deux  concurrents faisant parti de la famille Brinker. Le père était fou disait-on et les enfants obligés de travailler plutôt que d’aller à l’école pour aider leur mère ; Nous avons fait notre possible pour les sortir de là. Le père a retrouvé sa raison et ses économies. Et la mignonne petite Brinker a pu s’acheter des vrais patins et gagner la course des filles tandis que Peter Van Holp remportait celle des garçons. Ah Peter ! Le plus précieux de mes amis qui avait tout mon affection ! Celui qui confirmait, jour après jour, que le courage, la persévérance et la générosité sont récompensés  alors que la vanité, le dédain et l’égoïsme ne rendent pas les enfants heureux à l’âge adulte. Et à l’âge adulte, donc, nous avons décidé de nous prendre la main pour patiner ensemble sur le lac de la vie.

Je me souviens d'un mariage puis d'un divorce avec Peter devenu anesthésiste en milieu hospitalier. Et moi ambulancière ne comprenant pas pourquoi il ne m'aimait plus, de chercher ce que j'avais fait de mal...A me torturer avec ça au point de ne plus arriver à respirer.


Ca a été le marquant d'un tournant de ma vie. Tout quitter pour recommencer ailleurs, à Storybrooke en l'occurence. Cette partie là est assez floue dans mes souvenirs...Dans cette petite ville mon métier prend une toute autre dimension. Il faut être multifonctions. Je peux aussi bien intervenir sur un sauvetage avec le shérif que sur une évacuation vers l’hôpital ou à peu prés tout et n'importe quoi qui implique d'emmener des gens se faire soigner. Il y a Plume qui joue un rôle important. Plume est ma chienne. Une husky que j'ai adopté avant de quitter la Hollande. Elle a énormément d’instinct et sait  retrouver les personnes en détresse. Les enfants l’adorent. Elle sait parfaitement amadouer son petit monde. Nous sommes au service des autres et cela nous plaît.


Nous habitons un chalet en lisière de la forêt près du puits à souhaits.



Naturellement je suis amenée à rencontrer beaucoup de monde et je pense être assez active au niveau des activités de Storybrooke. Pour organiser le Noël de la ville notamment. Mais suite à la levée de la malédiction mon travail a pris une tournure bien différente. Je ramasse pas mal de personnes cassées parce qu'elles ont cru qu'elles pouvaient voler par exemple ! Sous prétexte que la magie revient certains perdent la tête et ne savent plus où ils en sont. D'une façon ou d'une autre nous avons en majorité à faire à une crise existentielle. Pas facile de savoir si nous devons être : le personnage de conte ou le Storybrookien ? Régina nous a créé des personnages humains et moi je fais parti de ceux qui aimaient bien cette vie. Alors en abandonner une au profit de l'autre... J'aimerais arriver à cumuler les deux. Pour l'instant je me cherche. Chaque chose en son temps...

Le temps en ce moment est aux réfugiés que nous envoie le Chapelier. Ce qui se passe dans le monde des contes est effrayant. A cause d'une magicienne épris de vengeance. Cela m'affecte au plus haut point parce que je ne peux pas m'empêcher de me sentir un peu responsable. Si j'avais pu m'occuper de mes protégés durant toutes les années où j'ai été absentes, je crois qu'au moins l'un deux aurait pu contenir cet...élan glacier. J'ai peut-être une idée de ce qu'il faudrait arriver à faire, il faudrait que j'en parle, il faudrait...Mais je ne suis pas une sauveuse.